rescue me
je sors du bus de manière nonchalante. j'ai du me coltiner mamie et ses commentaires déplacés sur mon décolleté et les fait que les jeunes filles d'aujourd'hui s'habillent de plus en plus comme des putes et le gros relou qui était à deux doigts de plonger son nez dedans. la joie des transports en commun Bostonien. une fois sortie de la fournaise de cette boite à roulette, j'inspire un grand coup et je pousse la porte de la salle de sport Band of brothers. je me demande où est-ce que j'ai déjà entendu ce nom. c'est un film non ? surement. à l'intérieur tout est impressionnant. des instruments de tortues qui doivent valoir une fortune au bras gigantesque d'un géant qui manque de me coller un coup de cul à mon passage. je regarde autour de moi avant de me rendre compte que... j'ai vu deux photo de toi. je ne sais pas vraiment à quoi tu ressembles et je ne te connais pas du tout. du grand Kara ça, toujours présente pour se mettre dans des situations complètement what the fuck. ça me fera encore une anecdotes à raconter à ma fratrie sur comment j'ai daté un mec qui était bien plus intéressant que la petite weird des quartiers pauvres. toi tu crées de la solidarité pour toute une population et moi je fais mumuse avec des morts. je crois t'apercevoir au loin, je plisse les yeux. t'es sur le ring, tu te donnes à fond. enfin je crois que c'est toi. je m'approches un peu, sans rien dire, juste pour observer. à la fin du combat j'applaudis, sans trop savoir sui à gagné. j'ai aucune idée des règles ou de si t'as été bon mais chapeau toujours prête pour encourager les foules.
(Kara Gardner)
THE CITY IS COLD