tentation addictive. ((LERCAN))

téléphone vibre. signale que t’es là. fuite perpétuelle mais, on termine toujours par se retrouver. traque sans relâche. l’appétit qui prend de l’ampleur dans l’abdomen. le besoin de retrouver l’addiction, le goût de ton venin dont j’arrive pas à m’sevrer. la dose. toujours la même. celle que t’injecte en petite quantité. suffisante mais, jamais assez. rends les attentes plus difficile à supporter. moteur encore chaud quand j’claque la portière. - roule lorcan.. n’importe où. la fin sera la même de toute façon. à toi de choisir, où t’as envie qu’on en crève. myocarde se consume, ton odeur est encore plus forte qu’avant.

phalanges qui égratignent le volant quand ton parfum s'invite sur le siège passager. feu ardent contenu dans un corps de porcelaine. défi lancé sonne déjà comme un désastre. l'esprit irrité d'te voir t'agripper, quémander quand j'voudrais oublier. remonter l'temps. t'laisser moisir sous les néons, crever au fond d'ce couloir. mais t'es là. t'es encore là. à t'infiltrer partout autour de moi comme un foutu poison, jusque dans l'antre des mauvais garçons. idiote. reine des mauvais choix le prouve encore une fois. les prunelles noires restent fixées sur la route, j'veux pas t'regarder comme si rien avait changé. t'as tout gâché. frein à main s'abaisse, pied s'écrase sur l'accélérateur. moteur qui gronde comme la poitrine. - et maintenant ? choisis. dis moi où je t'emmène; courir à ta perte.

trop tard. défaite déjà entamée. là-bas, quand t’as fait le choix de me retrouver. me retenir. garder mon foutu numéro. quand y’a déjà eu trop de soirées, trop d’appels, trop de textos à supprimer. t’as donné naissance aux souvenirs et, tu m’demandes de tout oublier. j’peux pas, j’peux plus. t’as tenu ta sale promesse. j’t’ai partout dans la tête. dans la peau. tu vis trop dans mes nuits pour t’laisser partir. j’vais te condamner. mauvais jeu, celui où les gagnants n’existent pas. on perdra. toi. moi. tout l’reste. tes ombres qui me délaissent, s’accrochent à la banalité pour se sauver. te sauver. de moi, de nous. vitesse qui grimpe, route qui paraît déjà trop longue. - arrête toi n’importe où. manque et pulsions. phalange de l’index qui cogne à la vitre. - gares toi là, dans l’parking. t’as tort lorcan. y’a rien qui a changé. toujours la même ivresse qui nous anime.

déterminé à t'faire taire pour de bon, abattre les cartes. te faire quitter la partie. te faire abdiquer. quitter le navire qui t'destine qu'à couler, toi aussi. carcasse flottante sur l'eau stagnante, prête à t'faire dévorer par les requins affamés. infâmes. insatiables. de ceux qui n'attendent que toi, la fille à papa. plaisir sinistre de pervertir la p'tite lena, cliché gerbant de la capitaine des cheers agitant ses pompons. et toi, tu vois rien. aveuglée par ta vie monotone, animée par l'désir de brûler plus fort. quitte à tous nous foutre dans la merde. j'veux pas d'toi. ni là-bas, ni nulle part. casse toi. efface toi. ta voix qui exige réveille les vieux démons. nuque qui craque contre les épaules, mâchoire resserrée. nuage de poussière sur les vitres teintées pour seule réponse, dérapage à l'entrée du parking où tu choisis de t'enterrer. encore. un bras à travers la fenêtre baissée pour récupérer un ticket pour les enfers. obscurité qui tombe sur les vitres teintées. trop tard pour faire marche-arrière. et l'regard qui dévie pas, s'risque pas à jeter un œil au tissu qui remonte sur tes cuisses. vipère. tu sais trop bien c'que tu fais. j'sais trop bien c'que j'veux pas faire. moteur qui s'endort entre les lignes blanches, le silence assourdissant. et toi. - t'as aucune chance. ni d'gagner. ni d'te sauver. bras qui s'étend, se glisse derrière ta nuque. chasseur d'espoir et semeur de givre.

cadavérique. traîne la carcasse lourde de regrets. de non dits. d’amertume. trainant la perte comme un boulet aux chevilles. te maintiens au milieu d’un désert où seuls tes démons vivent trop forts. délaissant n’importe quelle forme de vie, anéantissant chaque raison d’être. parce que t’as jamais su endormir la douleur. panser la plaie encore ruisselante. t’en veux plus d’autres. pas d’une comme moi. qui pourrait faire vibrer tes barricades. le défaut dans l’système qui pourrait t’court circuiter. pourtant tu restes. tu reviens quand j’demande. c’est ça qu’t’as dit non ? réclame lena. j’viendrais te donner ta dose. tu regrettes déjà, d’avoir terminé c’que t’avais commencé. parce que maintenant, c’est réel. j’suis plus cette meuf que t’as remarqué et que t’as laissé filer. j’suis plus un mirage qui est partit trop vite. t’as goûté, trop d’fois. les os qui craquent, frustration qui s’envenime. jusqu’à ce qu’on s’enfonce. plus bas. plus profond. qu’on ne puisse plus en sortir. - j’suis pas venue pour gagner. ça a jamais été ça. depuis l’début, on fait semblant de mener la partie. contact de trop, ton bras qui glisse contre ma nuque. électrique. broie les viscères. me penche, lèvres qui effleurent ton profil. ta joue. descend vers le cartilage de l’oreille, provoque d’un souffle. - toi non plus. t’as qu’une envie.. perdre encore lorcan. paume de la main qui recouvre l’autre joue, pouce caresse ta lèvre. lentement. - t’oses même pas m’regarder.. tu joues mal. j’te regarde. moi. encore et encore.

qu'ils t'écrasent, les regrets. que t'agonises, ensevelie sous tes propres décombres. récolte que t'as semé. à trop vouloir jouer avec le feu, à embrasser tes brûlures, embraser tes entailles. les miettes de toi; éparpillées entre les corps dont tu rêves et qui, le lendemain, te lassent. à prendre d'assaut des murs un peu trop hauts, planter tes griffes dans la pierre pour tenter d'escalader les murailles de ma prison. abandonne. reste cloîtrée dans ta tour d'argent, là où les démons, les vrais, ceux qui peuvent te toucher et t'couler n'viendront pas murmurer à ton oreille. langue qui claque et qui assassine, la course au dernier mot quand moi, j'rêve de plus t'entendre. croissant de lune à l'envers se dessine dans un rictus méprisable. tu l'es, lena. misérable. hantée par des douleurs silencieuses qui n'portent pas d'nom, obstinée à en faire naître d'autres pour les panser. consumé par la distance que tu brises, incendié par tes lippes trop audacieuses, cherchent un chemin familier. lèvres qui s'entrouvrent, se laissent bercer par la pulpe de ton pouce. pour mieux cracher le venin. - tu t'trompes de gars, encore une fois. billes noires se résignent à s'planter dans les tiennes. danse lascive des démons dans l'fond d'tes océans. souvenirs brûlants des fois où j'ai plongé dedans, vestiges de leur talent à faire s'arrêter une planète de tourner. hypnotisant. mais, t'as choisi ton camp et j'refuse que ce soit le même que l'mien. - j'ai pas peur de t'regarder lena.. onyx qui scrutent les traits d'une poupée désarticulée, - j'veux pas laisser traîner mes yeux aux mêmes endroits qu'eux. ceux que tu séduis pour faucher quelques infos. tapin des bas-fonds. dague plantée dans l'miroir quand t'as voulu être la fille de leurs couloirs.

toi, qui pousse au rejet. moi, qui en demande trop. qui t’voudrais encore plus. désaccord infernal. sème le trouble dans ta tête, j’le sais. j’le sens. quand tu me repousses et, que tu me demandes en même temps. quand tes mots disent non et, que tout le reste dit oui. et, j’aimerais lire dans tes cicatrices, l’histoire qui a rendu l’myocarde mourant. c’était qui ? c’était quoi ? que t’as pas su sauver. est-ce que t’as peur ? d’foirer encore. des remords qui t’bouffent toujours. est-ce que tu trembles ? quand tu penses à moi. quand tu sens que j’ai ma foutue place, malgré toi. paupières lourdes, se laissent bercer par ton odeur. hypnotique. par tes pulpeuses qui s’ouvrent doucement. les azurs qui suivent leurs courbes, se voient déjà croquer dedans. se revoient les fois d’avant. dans ma caisse. dans ce motel. dans ce couloir. lippes qui se décollent en même temps, spectre téléguidé. toxines dans les mots, ton regard qui me retrouve les rendent encore plus douloureux. - lorcan c’est ça.. murmuré à quelques centimètres de tes lèvres. attisent le brasier qui danse salement. - j’me trompe pas.. pulpes des doigts qui s’enracinent plus profond dans ta peau. te force à rester lier à moi. tape en plein dedans. frôle les erreurs au bout de tes verbes. se crispe la mâchoire quand tu parles d’eux. - ferme les yeux alors. aspire ton souffle dans un soupire. azurs qui cherchent tes profondeurs. abyssales.

j'veux pas quitter ta tête, j'veux pas te laisser rentrer dans la mienne. dualité inconstante qui pousse aux abords des frontières. celles du vide, quand tu refuses de me laisser m'enfuir. à me rattraper du bout de tes mots, incantation perfide. à faire bouillir le sang quand tu fais couler cascade de questions, à toquer plus fort quand la porte se ferme devant tes caprices. te laisser sur le seuil, épuiser tes derniers restes de volonté. pulpeuses qui ravivent les souvenirs, s'obstinent à réanimer un myocarde léthargique. tu veux pas l'entendre lena. y'a rien pour toi ici. y'a rien à sauver. syndrome des mauvais films. y'aura personne pour maquiller ton méchant en prince charmant. pression sur la chair, écho du fracas intérieur. phalanges qui s'accrochent aux falaises de l'esprit pour n'pas glisser sur ton derme qui m'supplie. - j'suis pas comme toi.. iris qui piquent les tiennes, te donnent toutes tes réponses. - j'préfère regarder la vérité en face. et pas me planquer sous des fausses cicatrices. j'veux sentir les miennes. j'veux pas oublier ce que j'ai fait. j'veux pas qu'on les aseptisent.

pas envie d’être sauvée. pas envie qu’on me fasse miroiter de belles histoires pour qu’elles finissent pareilles que les autres. souillées. oubliées. assassines. j’veux pas être cette princesse que tu dessines, ni cette gosse qui succombe sous les phalanges trop lourdes d’un mauvais paternel. j’ai juste envie d’être moi dans le reflet de tes billes. celle qui captive tes désirs. qui te fait revenir sur tes pas, changer tes sales habitudes. jamais deux fois au même endroit. jamais le même corps dans tes draps. tu penses t’en sortir indemne mais, la vérité c’est que j’ai déjà fissuré la roche. j’le lis dans tes yeux, ceux qui parlent trop. ceux qui se réveillent dans les miens. - tu l’as trouves comment ?.. index qui passe sous ton menton, légère pression qui te pousse à relever la tête. rictus insolent. entaillé par une lente morsure. bout de chaire qui glisse doucement entre mes crocs. - la vérité. front qui vient cogner le tient. fait trembler l’crâne plein.

parking qui doucement s'évapore, reflet des yeux jaunes acerbes des voitures qui vont et qui viennent dans le rétro pour rappeler que ça tient qu'à un fil, qu'il suffirait d'ouvrir la portière pour te perdre dans le labyrinthe souterrain. me débarrasser de toi. toi et tes impatience. toi et ta foutue manie de vouloir tout, tout d'suite. je préfère te regarder te fissurer, te languir d'une vérité que tu veux pas réellement entendre. bercée par tes histoires de gamine au fond d'son lit, à la quête de nouveaux fantômes à laisser moisir sous l'matelas. - palpitante.. rictus qui vient s'écraser aux commissures de tes lèvres fiévreuses. presque y goûter, encore. mâchoire qui se libère, toise la belle qui décline sans sa bête, regard qui perce et qui abîme, qui ment et qui opprime. - et désolante.. sourcil se lève et nargue ton insolence. plus belle encore quand tu danses avec le diable, ravage de la valse des amants maudits.