Nuit bien trop courte. Lion en cage. Les traits sont tirés, cernés. La fatigue est là, mêlée à l'inquiétude. Lyssandre à l'hôpital, il a pas l'habitude de ça, il a pas l'habitude de s'inquiéter pour les autres. Non c'est pas comment, alors il ne sait pas comment réagir. Le déni à été la première réaction. Refus de cette réalité où son mec est à l'hôpital. Refus de ses informations d'accepter la possibilité de cela. C'est lui normalement le casse coup, celui qui d'un coup peut finir aux urgences pour diverses motifs pas des plus réjouissant, bien que dernièrement, il fasse un peu plus attention à lui,.. Probablement pour ne pas inquiéter son gars, pour ne pas le voir paniquer comme il a pu paniqué après une nuit d'absence pour cause de détention au poste de police. Et comment il pourrait lui expliquer qu'il s'est prit un coup de poignard par exemple ? Il ne pourrait pas, pas de façon logique, cohérente. Il devrait lui mentir parler d'un fou alors que le fou au final c'est lui...

Sa moto arrêté sur le parking de l'hôpital, le casque sous le bras, il est arrivé aux urgences. Il a même pas prit la peine de mettre une veste, ses bras son froid, à cause du trajet sur le deux roues, mais il s'en fout, c'est pas pour ça que son coeur bat à tout rompre dans sa poitrine. Non, c'est l'inquiétude... Puis l'agacement quand il se fait refouler d'entré. Pas un membre de la famille. Pas un fucking membre de sa famille alors qu'il est son mec, même si trois mois c'est ridicule pour certain, pour lui, c'est beaucoup. C'est presque autant que la première fois avec le brun, c'est beaucoup plus qu'avec n'importe qu'elles autres personnes. Trois mois de fidélité, trois mois qu'il ne pense qu'à lui et on lui balance ça. Trois mois envoyé dans le vent par une simple phrase. On refuse qu'il le voit. Les heures des visites normales devront être attendue... Il se retient d'envoyer voler son casque de moto, il se rend bien compte que faire un scandale aidera pas son cas. Il pose alors son cul sur une chaise, son casque sur les jambes. Il attend. Attende longue et plus que fatiguante. Attente angoissante parce qu'il ne sait pas réellement ce qu'il a, parce qu'on lui donne pas de nouvelles. Il voit passer les deux frères de Lyssandre. Harlem et Ingvar. Il rage alors de les voir pouvoir accéder à la chambre de Lyssandre alors que lui, il est coincé là. Il ne sait même plus depuis combien de temps il attend ni même jusqu'à quelle heure il est sensé attendre... Les minutes sont vachement longues, les heures elles s'éternisent encore plus. Il se lève, tourne en rond, son regard se posant souvent sur l'horloge. Il fini par sortir pour s'en griller une, puis plus tard une seconde. Il se prend aussi un café à la machine. Il tente de faire passer le temps, jouant ensuite avec le gobelet vide. En vain. Il veut de ses nouvelles,,, Il veut le voir, juste un il va se remettre clairement ça ne suffira pas pour qu'il décampe de là.

Le soleil se lève dehors et lui, il est toujours là sur cette putain de chaise, son casque sur celui d'à côté... L'heure approche petit à petit alors il va prendre les renseignements... Mais encore une fois on lui laisse entendre que les visites ne sont pour l'heure pas conseiller. A croire qu'ils pensent qu'il va aller faire la fête dans la chambre du convalescence. A croire qu'à cause de sa dégaine et de ses antécédents dans cet hosto, ils le pensent incapable de fermer sa gueule alors que depuis plusieurs heures, il pète pas un mot et qu'il attend sagement bien qu'il ai du mal à tenir réellement en place. On fini cependant par lui donner le numéro de la chambre du Wayne. Il s'empresse alors de s'y rendre, oubliant son casque sur la chaise.

Le Martinez pousse doucement la porte, se glissant dans la pièce en tentant de ne pas faire trop de bruit.. On lui a quand même dit qu'il devait se reposer... Il se mange alors en pleine gueule la réplique de Lyssandre. Il sait pas au final ce qui lui fait le plus mal... Le voir dans cet état ou bien se faire encore une fois remballer, mais cette fois, par le principale concerné. Sa mâchoire se crispe, il déglutit alors que son regard ébène est posé sur son copain dans cette chambre trop blanche, dans ce lit d'hôpital. "J'repars si tu veux..." Ça lui fait mal de dire ça, ça lui coûte tellement cher parce qu'il a juste envie d'être près de lui, de se rassurer sur son état, de comprendre surtout... Quitte à s'en vouloir encore plus après de ne pas avoir vu les signes, de ne pas avoir comprit et surtout de ne pas avoir plus insisté pour qu'il mange et se repose. Là, en réalité, tout ce qu'il désire le blond, c'est se tenir près de lui, de lui tenir sa main valide et juste être là en fait...

Il ne sait pas si en réalité Lyss a pas envie de le voir ou pas... Vu les propos de cet instant, c'est peut-être le cas bien que si il fait un peu plus l'analyse de ses propos, il réaliserait bien que ça ne lui était pas adressé personnellement... Mais agacé d'avoir été repousser encore et encore parce que pas de la famille, pas si, pas ça... La phrase il l'a un peu en travers de la gorge. Le coup de trop peut-être alors qu'il vient de passer une nuit blanche a attendre de pouvoir le voir. Une nuit posé sur une chaise en plastique absolument pas confortable. Une nuit qu'il aurait préféré ailleurs, dans d'autre condition, a faire autre chose...

Son surnom franchit alors les lèvres de son copain alors que celui-ci se redresse tant bien que mal. Une nouvelle fois et il se bouge. S'avançant vers le lit. "Doucement Sweety." Souffle-t-il. Il le prend dans ses bras en douceur, ayant l'impression de pouvoir le casser si il le serre plus fort, le trouvant plus fragile qu'à l'accoutumé. Il le serre quand même contre lui, penché en avant pour lui faire faire le moins d'effort possible... Il est soulagé de le voir conscient, soulagé de le voir bouger aussi, même si plus qu'agacé de le voir dans cet état, dans cet endroit.  Il se recule un peu, pose un baiser sur son front en s'asseyant partiellement sur le bord de son lit. "Ils ont dit quoi ?" Les médecins. Quel est le diagnostique, est-ce que c'est grave ? Est-ce qu'il aura des séquelles ? Pourquoi c'est arrivée ? Il a tellement de question à lui poser, tellement de réponses qu'il désire entendre pour comprendre pourquoi il se retrouve dans cette blouse blanche. "Comment tu t'sens ?" Finit-il par lui demander quand même, son regard posé sur lui, lueur d'inquiétude réellement présente. Il est soucieux de la santé de son amant bien plus que de la sienne. Il pourrait tout donné au final pour juste échanger leurs place, que ça soit lui dans ce putain de lit d'hôpital et pas l'étudiant. Flo il a pas l'habitude de ce genre de situation inversée, il a pas l'habiude d'être celui qui va voir les autres à l'hôpital, mais là il enchaine. Erika pendant les vacances, maintenant Lyssandre... Autour de qui le mois prochain ? Il espère personne ou alors que ça soit lui, c'est plus facile à gérer pour lui....

Florian, il est plus que surpris de le voir fondre en larmes de la sorte, de voir son copain pleurer si soudainement, bien que la situation soit normal... Enfin, plutôt que le contexte est logique pour une telle réaction, mais lui il en  sait rien, il a pas l'habitude de ça, il pige pas en fait. Pleure-t-il de douleur ? De soulagement ? De quelques choses d'autres ? Il l'observe, le coeur serrer tout en s'approchant de lui pour venir le prendre doucement dans ses bras. Il a peur d'être un peu trop brusque, impression de toucher une poupée de porcelaine qui pourrait se briser en milles morceaux aux moindres mouvements trop rapide, trop soudaine, trop imprévisible. Il agit avec lenteur, avec douceur. Chose étrange pour lui, Lyssandre est vraiment un pro pour lui faire découvrir des nouvelles choses, des nouvelles sensations et expériences, bien que celle-ci, il s'en serait bien volontiers passés.

Il se recule doucement, son regard ébène posé sur lui, il attend quelque explication, pour comprendre la situation, pour comprendre comment il en est arrivé là. Il pige pas le Martinez, il l'écoute, ne dit rien, mais il ne comprend pas, parce qu'il a juste le résultat au final... Pas le pourquoi du comment... "Pourquoi ?" Il ne sait pas si sa question est claire, si il ne devrait pas dire plus de mots, exprimer qu'il ne comprend pas, qu'il ne pige pas pourquoi il a besoin de manger et de repos ? Pourquoi il doit rester en observation ? Pourquoi c'est arrivé ? Un mot qui au final laisse entendre tellement de questionner et pourtant le blond, il le sait qu'il devrait le laisser se reposer...

Doucement, il esquisse une caresse sur le visage de son compagnon, de la tempe vers la mâchoire alors qu'il s'excuse maintenant, qu'il le questionne à son tour. "Chut." Souffles-t-il doucement. "Je suis là, je suis en face de toi alors te prends pas la tête Sweety, On s'en fiche de mon inquiétude passée." Parce que lui il est déjà passé à autre chose, parce qu'il est sur l'instant présent, sur le fait d'être en face de lui, de le savoir en vie, pas en pleine forme, mais avec rien de bien grave. Il a eu peur, vraiment, s'est imaginé des choses comme en témoigne les texto qu'il a pu lui envoyer... Il aimerait effacer le dernier, celui ou il fini par se dire que peut-être il le trompe, effacer cet instant de doute intense de sa part, surtout que juste après il a su... Il a apprit. "Ils m'ont rien dit, j'ai été au courant avant eux j'crois bien..." Il n'avait pas eu de nouvelles par Harlem, mais Ingvar lui avait répondu, peut-être l'aurait-il informé si le dealeur n'avait pas déjà été au courant au moment ou celui-ci a fini par lui répondre...

Il a passé la nuit à s'inquiété pour lui, à attendre de ses nouvelles, de pouvoir le voir et ainsi se rassurer, mais la nuit à été foutrement longue et pénible et ce malgré la compagnie de Kala pour tuer un peu le temps. Il est donc soulagé de le voir mais i a besoin de savoir, de comprendre ce qu'il s'est passé, la raison de sa présence en ce lieu, dans ce putain de lit d'hôpital. C'est lui normalement le casse coup, lui qui a le plus de chance de s'y retrouvé alors voir Lyss à cette place, pour sur que le blond, il n'aime pas ça. Il n'aime pas cette réalité et quand il entend les mots de Lyssandre... Il réalise son erreur, celle de ne pas avoir plus insisté, de ne pas avoir prit plus soin de son copain, de veiller correctement sur lui. Il baisse la tête, sa main tenant celle valide de son amant... "Pourquoi tu m'as rien dit ?" Est-ce que si il avait su les soucis financier du Wayne il aurait pu faire quelque chose ? Aurait-il fait plus attention à lui ? Est-ce que réellement savoir aurait évité cette finalité ? Il n'en sait rien Flo, mais il aimerait croire que oui, croire que si Lyssandre lui avait parlé, ils ne seraient pas tout les deux à se parler maintenant dans cette chambre aseptisée. Il se question le dealeur, savoir si tout cela ne fait pas de lui un mauvais petit ami, de n'avoir rien vu, de ne pas avoir capté les soucis de son copain. il aurait du voir les signes, il est après tout le mieux placé pour cela, pour voir son corps nu s'affiner, voir les cernes se former sous ses yeux.. Il a fait mine de ne pas voir, de ne pas comprendre, il a fait le choix au final de faire confiance à l'étudiant quand celui-ci lui disait avoir mangé plus tôt dans la journée quand le soir, il touchait à peine à son assiette. Confiance aveugle, confiance mal placée au final car le résultat est là : Lyss dans un lit d'hôpital.

Il repose son regard sur son compagnon, cherche à le rassurer, lui dire que ce n'est pas grave. Il lui sourit doucement avant de lui caresser la joue avec tendresse. Il veut prendre soin de lui même si il a bien merdé jusque là visiblement. Il l'observe, le laisse profiter du contact entre sa main et sa joue, esquissant, avec son pouce, de légères caresses. "Le client que tu servais à pris mon numéro sur ton tel parce qu'il se pourrait que je t'ai..." Il se pince un peu les lèvres. "Un peu, beaucoup, bombardé de messages." L'inquiète, l'absence de message lu, de réponse même pour les appels. Il avait fini par imaginer que le brun était ailleurs, dans d'autre drap, en vue de l'ignorance totale qu'il se prenait si soudainement. Doute d'un seul instant que le blond regrette amèrement parce qu'en réalité, il fait confiance à Lyssandre, que si l'un des deux dans leur couple doit douter de l'autre, ce n'est pas lui, mais le brun, en vue de la réputation de baiseur infidèle du Martinez. "J'suis désolé." Il s'excuse déjà pour ce que le brun pourra lire, pour cette faiblesse qu'il a eu un bref instant.

A sa question le brun répond facilement, mais pas vraiment ce que le blond désirait entendre. Pour gérer seul, ne pas se reposer sur lui. Il le fixe, probablement déçu de l'entendre parler comme ça, de dire qu'il ne veut pas de son aide au final, parce qu'il est question uniquement de ça... L'argent le dealeur il s'en fou, il sait comment en avoir et rapidement, il n'a pas peur de se salir les mains... Surtout si cela peut éviter que Lyssandre se retrouver aux urgences à cause de ça. Il reste silencieux, ne dit rien pour argumenter comme quoi lui ça ne le dérange pas, que l'argent pour lui, ça n'a pas autant de valeur que le brun lui en donne. Il ne dit rien parce que le débat sera stérile, que cela ne changera rien au fait actuel. Ils auront tout le loisir d'en parler plus tard. Il aura tout le temps de lui faire comprendre qu'il peut se reposer sur lui, qu'il désire être une personne de confiance pour l'étudiant, pas juste le mec bon à lui faire prendre son pieds et crier son nom. Flo, il a pas envie que leurs couple se résume juste à ça, pas pour rien qu'il fait des folies depuis qu'ils se sont remis en couple.

Pourtant quand il lui présente ses excuses, il ne peut plus rester silencieux. "Tu peux te reposer sur moi Lyss..." Souffle-t-il alors, moyen discret de lui demander de lui faire confiance, qu'il peut aussi écouter en cas de besoin, mais pas sûr que le message passe ainsi, surtout avec la remarque juste avant de ne pas payer pour lui. Dans tout les cas le Martinez, il est blessé, parce qu'il a la, la preuve que son copain ne lui parle pas quand il a un soucis, mais pire encore, il s'en veut à lui même de ne pas avoir vu les signes, les changements, la perte de poids, la fatigue... Confiance aveugle en des paroles mensongères au final...

Flo, il s'explique sur le comment il a été mis au courant. Sympathie d'un gars inconnu au bataillon qui a eu pitié de lui et de la horde de message qu'il a envoyé à Lyssandre dans cet élan d'inquiétude pour le brun. Il s'explique à son tour, s'excuse d'avance pour certains messages ou plutôt pour un message bien précis. "C'est surtout un message, je dirais..." Il retire sa main du visage de son amant, stoppant ainsi temporairement la caresse pour aller se saisir du téléphone posé sur l'une des chaise de la chambre avec le reste de ses effets. Il pianote rapidement sur le téléphone supprime le fameux message avant de venir poser le téléphone un peu plus près de Lyssandre et revenir prendre sa place à côté de lui, y allant toujours avec douceur.