Si tu savais comme je me sens coupable de vous avoir abandonné durant tout ce temps. J'étais totalement déprimée suite à ma rupture avec Nahel, il est parti il y a quelques mois et une relation à distance n'était pas envisageable alors c'était mieux ainsi. J'ai souhaité travaillé comme une acharnée durant ces vacances d'été et je n'ai pas eu une seconde à moi, j'ai enchaîné les heures. C'est seulement quelques jours avant la rentrée que j'ai décidé de lâché un peu du lest et de reprendre le cours de ma vie normalement. Je t'ai directement contacté pour qu'on puisse se revoir, tu m'as trop manqué ainsi que Tillie. Mes deux amours de ma vie. J'ai acheté une grosse peluche pour elle, j'espère qu'elle lui plaira, mais j'ai aussi pris deux billets pour Disneyland afin qu'elle y aille avec son père. J'avais travaillé largement assez pour avoir cet argent et ça me fait plaisir. Je frappe à la porte avant d'entrer, comme tu l'as dit, elle est toujours ouverte pour moi. - Heeey ! Tillie?? Esteban??? Regardez qui revoilà ! Et la voilà qui court aussitôt vers moi, arborée de son magnifique sourire qui signifique je lui ai manqué et elle le dit elle-même. J'ouvre grand mes bras, la porte et la fait tournoyer sur moi-même tout en lui déposant des baisers partout sur son minois. - Tu m'as manqué aussi, ma chérie. Alors comment sont passés tes vacances? Et, j'ai une surprise pour toi.... Je la dépose sur le sol, me retourne et indique du regard la grosse peluche que j'ai déposé au sol, elle était trop lourde. Elle est emerveillée et de voir ses étoiles dans les yeux, ça me fait quelque chose. - Où est ton padre? Que je demande en lui souriant d'un air amusé.

Les vacances sont passées tellement rapidement, tu n’avais pas vu le temps passer. Tu avais profité comme tu avais pu et ta fille, elle, s’était éclatée avec ta famille et tes cousins. Elle s’améliorait de jour en jour au niveau du surf et elle espérait bien pouvoir continuer de progresser, mais pour ça, elle allait devoir continuer les entrainements. Tu verrais comment faire, tu avais bien remarqué qu’il s’agissait d’un sport qu’elle affectionnait et dont elle prenait les choses au sérieux. Le décalage horaire commençait à se faire sentir, entre tes allers et retours au SC, mais aussi en Espagne, la reprise allait être compliquée et tu le savais d’avance. Tu avais dit à ta meilleure amie qu’elle pouvait passer comme elle le souhaitait, elle n’avait pas été très présente durant l’été, mais tu ne pouvais pas lui en vouloir. Tu savais qu’elle s’était séparée et pour ça, elle avait décidé de s’enfouir sous une montagne de travail pour oublier tout ça. Tu n’avais pas fait la même chose quand tu avais quitté Maxyne, mais tu avais plongé dans l’alcool et la drogue, bien moins correct que sa décision. Tu venais de rentrer avec ta petite demoiselle dans cet immense penthouse que tu avais décidé de prendre en début d’année. Une bonne douche pour toi, après les nombreuses heures dans l’avion, tandis que ta fille rangeait sa valise et ses nombreux cadeaux. Alors que tu sortais, tu entendais Rosalia parler avec Tillie, un léger sourire s’affichait sur tes lèvres, séchant rapidement d’un coup de serviette tes cheveux, enfilant un simple jogging avant de sortir de la salle de bain. « Il est là. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, tes muscles saillants à la vue de tous, tu avais pris énormément en musculation, tu avais repris les bonnes manières sport et nutrition au top. Tu te dirigeais vers elle pour la prendre dans tes bras, comme avant.

Je me sens coupable d'avoir donné aucun signe de vie aux deux personnes les plus importantes dans ma vie et de m'être éloigné. Je comptais bien me rattraper. J'avoue que j'ai vécu une rupture douloureuse et en faites, ça fait tellement mal que j'ai pas eu le courage de contacter qui que ce soit. T'as vécu la même chose avec Maxyne, je me souviens, mais tu t'es remis et je l'espère que tu ne te fais pas de mal. Alors que d'autres personnes ont profité pleinement des vacances et ils ont bien eu raison, j'ai préféré travailler afin de ne pas y repenser, ne pas sombrer... C'est qu'une rupture, vous me direz, mais ça fait mal dans mon coeur parce que l'amour ça craint un peu quand ça se termine. Chacun gère à sa manière de toute façon. Le sourire de ma nièce, enfin celle que je considère comme telle, me réjouit et fait apparaître le mien instinctivement. Mon dieu, que ça fait plaisir de pouvoir la serrer dans mes bras, de voir son joli doux visage qui me fait chaud au coeur. D'entendre sa jolie petite voix, elle est intelligente tout comme son père. Qui lui, fait son entrée. Et putain. Je tombe des nus en le voyant arriver. Mon meilleur ami a bien changé et en bien... J'admire sa sculpture, ses abdomiaux si bien tracés et je perds la notion du temps et de toute autre chose. Putain, je devrais pas avoir des pensées comme ça envers mon meilleur ami même si ouais, on a toujours été si proches même à dormir ensemble, il y a jamais rien d'ambigüe jusque là.... Enfin, je reprends mes esprits, garde une contenance et offre mon plus beau sourire en te serrant dans mes bras. Quitte à m'étouffer, étouffe-moi avec tes gros bras, ça ne me dérange même pas. - Tu m'as manqué... Vous m'avez manqué.... Prête à pleurer dans quelques secondes, mais je me contiens. - Dis donc, tu t'es mis à la muscu. Wow, ça te réussis le célibat, toi. Te taquinais-je tout en déposant mes lèvres sur ta joue.

Des mois et des mois qui s’écoulaient et tu n’avais pas réussi à l’avoir au téléphone, seulement quelques messages pour te dire qu’elle était encore vivante. Tu ne pouvais pas lui en vouloir, chaque personne était différente et elle gérait sa rupture comme elle le pouvait. Ce n’était pas simple et tu l’avais très bien remarqué avec Maxyne, tu n’avais rien trouvé de mieux que t’enfoncer dans l’alcool et la drogue. Alors, si elle, sa bouée de sauvetage avait été de travaillé, tu avais respecté son choix, espérant la revoir un jour ou l’autre. Tu avais été plutôt surpris en voyant son message et bien évidemment que tu désirais la revoir, le plus rapidement. Tu venais de rentrer, ça ne pouvait pas être plus rapide et Tillie allait être heureuse de la retrouver, ça faisait bien trop longtemps qu’elle n’avait pas pu parler à sa tata. Alors que tu finissais de prendre ta douche, tu avais entendu la porte s’ouvrir et Tillie partir telle une fusée vers la personne qui entrait dans ta demeure. Bien évidemment tu t’attendais à ce que ça soit elle, tu n’avais pas donné rendez-vous à une autre personne et encore moins à ton retour. Huit heures d’avion ce n’était pas rien et encore moins avec une enfant qui ne faisait que de parler et raconter l’ensemble de ses vacances. Après avoir enfilé au moins un bas, tu rejoignais les deux demoiselles dans le salon, le sourire plaqué sur tes lèvres. Sans hésiter une seule seconde tu la prenais dans tes bras, content de pouvoir la retrouver, il était temps. « Tu nous as beaucoup manqué aussi. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, déposant un baiser sur son front, comme toujours. Rien n’avait changé, même si ça faisait plusieurs mois que tu ne l’avais pas vu. Tu rigolais légèrement à sa réflexion, haussant les épaules « Je crois bien que oui, j’ai pas mal repris le sport et ça m’occupe l’esprit et ça me permet aussi de souffler un peu. » tu la lâchais doucement, ébouriffant les cheveux de Tillie. « Tu veux boire quelque chose ? » tu te dirigeais vers la cuisine, enfilant le t-shirt que tu avais déposé ici peu de temps avant qu’elle n’arrive.

J'aurais dû être encore plus présente pour toi et j'ai envie de me rattraper. Je sais qu'il va falloir plus qu'un câlin et que des mots doux, des cadeaux pour Tillie et des places Disney pour vous deux. Pourtant ce n'est que le début de ma preuve d'amitié forte pour toi et de vouloir me racheter. C'est sincère et je reconnais que j'étais pas la meilleure des meilleures amies ces derniers mois. Difficile à vivre une séparation, tu l'as vécu et tu m'a pas lâché pour autant. Pour ma part, j'ai plutôt été focalisé sur mon travail après avoir vécu une dépression qui n'a pas aidé. Et ça fait plaisir de pouvoir passer du temps avec vous comme si rien n'avait changé depuis tout ce temps. Comme si j'avais jamais disparue de la circulation. Ton sourire qui s'affiche sur tes lèvres, celui de ta fille, me donne du baume au coeur. Une sensible à souhait, j'ai failli lâcher ma larme, mais je me retiens fortement. Pourtant elles menacent de s'échouer sur mes joues, source de joie procurée. - Je vous lâcherais plus jamais aussi longtemps, je vous le promets. Je suis sincère dans ses propos et tu me connais bien depuis le temps. Tillie vient m'enlacer de ses petits bras alors que je garde une contenance tout en te taquinant. Le sport, ça te réussis vraiment bien, il n'y a pas à dire. - Je comprends bien. Et si t'as besoin que je te garde Tillie pour que tu sortes ou quoi, n'hésite surtout pas. Je me ferais un plaisir de la garder. Je compte bien reprendre mon rôle de tata et meilleure amie comme il faut. - Juste un soda, ça ira, merci. Je te suis jusqu'au salon. - Je t'ai pris des billets Disney pour que tu puisses te faire un week-end avec Tillie, j'espère que ça te plaira. Je n'en doute pas en tout cas et au mot prononcé "disney" elle sautille de joie et me remercie en me faisant des bisous ce qui me fait rire aux éclats.