visage relever, tu ne le quittes pas des yeux. le corps posté en face de lui, le vent ne circulent même pas entre vous. il passe, vous effleure. tu ne le touches pas, garde cette fine distance. il te regarde d'en bas, te surplombe par de là sa silhouette. plus imposante que toi. il te pose la question, provoque le duel. lèvre intérieur que tu mords, tu approches. le dernier pas qui te sépare littéralement de lui. corps qui se touchent, tes mains derrière le dos. tu ne le toucheras pas de tes mains. visage qui se lève, nez pratiquement collé au sien. visage qui ne se touche pas mais s'effleure. " t'as peur de ça. " visage qui fait demi tour pour pouvoir le regarder. de part l'arrière de son épaule, cette voiture attire ton attention. phare stoppé dans la pénombre. elle éclaire sans bouger. visage qui change, qui s'alerte de nouveau. " n'imagine pas une seule seconde, que je me suis adoucie. " bras qui encerclent son cou pour cacher le début de ses tatouages trop reconnaissant à la lumière. câlin improviser. " ne tourne pas ta tête. " tu marques un temps d'arrête " y a une voiture, qui s'est arrêtée là-bas. " tu observes la voiture alors que tu continues de l'enlacer. doigts qui joue avec ton bracelet, t'essayes de ne trouver aucune satisfaction à cette échange. voiture au loin qui décide de tourner, plongeant de nouveau vos silhouettes dans la pénombre. " c'est bon. elle est partie "     
@Scott Guerin

Distance envoyé au néant. Le corps si près du sien. Les opales qui se lèvent vers lui. Abyssales. Ravivent en lui, les mémoires. Les sens mis à mal. Il maintient l’échange visuel. S’y accroche pour ne pas sombrer. Pris à son propre piège. L’égoïsme hurle au contrôle, mais il tient. Surement sauver par les phares d’une voiture. Inconnues. Balaient leurs ombres. Muer en comédienne, enlace sa nuque. Camoufle sa peau tatouée. Il joue le jeu Scott. Abaisse l’ovale pour plonger ses traits dans l’obscure. Enlace partiellement de son bras, la taille de la brune. Juste le temps que la voiture disparaisse. Caressé par son souffle. Accueil ses mots, jusqu’à être de nouveau plongé dans le silence. Signale son absence, la voix de la brune, mais pour autant, elle ne bouge pas. Reste immobile. Enlacé dans sa noirceur. Dans son étreinte, il reste quelques secondes. Remonte une main jusqu’à sa nuque pour retirer sa pression, tandis que son corps lui, s’abaisse brusquement. Attrape ses hanches pour la faire basculer sur son épaule. La bloque par l’arrière de ses mollets. « Maintenant j’te ramène. » Malgré le poids qui pèse sur son bras, il avance vite. Les pas rapide. Arriver à la voiture, il ouvre la porte arrière pour finir par l’y engouffrer de force. Claque cette dernière. Et sans lui laisser le temps, se met derrière le volant. Les portes verrouillées, il démarre le moteur. « Donne l’adresse. »

accalmie passagère. corps qui se retrouvent et qui s'alertent en même temps par ces vieux souvenir. tu contrôles tout, tu ne laisses rien paraitre. épiderme en ébullition, tu aurais besoin d'espace à cet instant ollie. pourtant, tu l'enlaces pour donner l'impression d'une retrouvaille passagère. les bras qui s'enroulent autour de son cou, la gorge qui se serre de nouveau. ses mains qui se posent sur tes hanches, légère. tu fais mine d'ignorer. signale la voiture qui vient de partir, tu ne pars pas tout de suite. reste accroché trop longtemps. sans te rendre compte de ce qui allait suivre, tu te retrouves sur ses épaules. vulgaire sac à patate. la tête pendu vers le bas. " sérieusement putain. " une de tes mains se postent derrière tes fesses pour ne pas faire remonter ta robe. il ouvre la porte et t'assois à l'avant. résignée, tu mets ta ceinture. il s'assoit et verrouille les portes. tu lui donnes l'adresse, celle ou tu devais laisser la voiture. il prends la route, silence qui s'installe de nouveau. le regard qui s'échappe par la fenêtre. subtilement sans t'y attendre non plus. " je m'interposerai pas, entre toi et elle. " sourcils qui se froncent. tu ne le regardes pas. tu préfères l'ignorer, enfin essayer. " mais va falloir que tu me laisses gérer par moi même cette situation. c'est pas normal que tu sois là. " lèvre intérieur que tu mords. " je veux pas être ça de plus dans ta tête. celle qui te pourrit de l'intérieur. " réalité ollie. t'es attachée à lui mais tu peux t'en détachée. tu fonctionnes comme ça. "  la mienne, va exploser, si j'arrête pas ça tout de suite. " @Scott Guerin

Prisonniers du métal. Vrombit dans la nuit, le moteur. Du danger, ils s’éloignent. Retrouvent les rues paisibles de Boston. Sa souillure derrière eux. Les orbes figés sur la route, se contentent de ne pas regarder celle qui l’accompagne. Jusqu’à ce que sa voix l’interpelle. Rapidement, il lui jette un coup d’œil. Quelques secondes. Puis, revient sur l’horizon. La voix close, il ne l’interrompt pas. Ecoute ses mots. Est-ce qu’il avait connaissance de l’attachement qu’elle lui portait ? Il aimerait dire que non. Se contente de feindre l’étonnement. Absurde. Parce qu’il y avait bien plus entre eux qu’une simple affaire de coucherie. Sur certains points, ils se ressemblent. Fonctionnent de la même manière. Et c’est quelque chose qui lui plait. D’être compris sans devoir expliquer son comportement. D’elle, il s’est attaché. Suffisamment pour finir par ne voir qu’elle, avant qu’il reprenne contact avec Lena. Mais ça, il se garde bien de le lui dire. D’avouer qu’elle avait réussis à rentrer dans sa tête. Un peu du moins. Seulement, il y avait Lena. Elle serait toujours là. Quoi qu’il fasse. Il finirait toujours par lui revenir. Et tout ce qu’il veut, c’est de ne pas faire de mal à la jeune femme assise près de lui. Forte, mais pas intouchable. Reconnait sa faille pour mieux la reboucher. L’envoyer lui, dans des limbes inexistantes comme il sait s’y bien le faire. Dans le fond, ça le fait chier, mais il est trop fier pour l’admettre. « J’sais. » A un feu rouge, il s’arrête. Le bras en appuie sur le rebord de la fenêtre, il tient toujours le volant. « Par arrêter, t’entends quoi ? » Tourne finalement son visage vers elle. « Rompre le contact ? » Ironie du terme employé. Surement la fatigue qui le fait parler de cette manière. Comment ‘’rompre’’ quelque chose qui n’a jamais pris forme ? Qu’est-ce qu’ils étaient au final ? Si ce n’est une parenthèse ? L’un pour l’autre. Loin du grabuge de leur tête.

tu déblatères sans laisser le temps à scott d'ajouter quelques choses. ouvre la fenêtre pour laisser passez l'air, tu suffoques mais tu ne montres rien. rempart construit autour de toi. tu ne le laisses plus rentrer, faille qui s'était rebouchée. il avait eu accès à bien plus de chose que toi ce soir. réalité qui se dessine sous tes yeux, tu refusais d'être la seule à éprouver ce sentiment d'attachement. bout de ta robe que tu tournicotes autour de tes doigts. voiture qui s'arrête, ton visage se tourne légèrement mais ignore encore l'étudiant. sa voix s'élève et te pose la question. par arrêté, t'entends quoi ? tu la redoutais cette question. au fond de toi, tu aurais été tenté de trouver une solution. une alternative à votre relation sans " nom ". tu aurais sans doute même pu lui proposer d'être son " amie " mais à quoi bon ollie ? tu n'as jamais fonctionner comme ça et ton monde était en train d'imploser. tu devais te protéger et le protéger de toi. attachement qui ne semblait pas être partagé. ton visage se tourne enfin, bouleverser par la lutte qui se joue dans ta tête. regard qui se croise. " hm, tout arrêter. " putain que sa te faisait chier. neutralité sur ton visage. ta gorge se presse de nouveau et tu décides de regarder ailleurs. plus simple de ne pas le regarder. " s'ignorer comme on le fait déjà. " ignorance qui te coutait, parce que vos échanges, tu les appréciais, ils te manquaient parfois. respiration que tu prends. vert du feu qui illumine l'intérieur de la voiture. " faire comme si on ne s'était pas attacher. " feindre la supposition, en admettant que lui aussi s'était attacher à toi. simple supposition que tu m'étais en lumière. " c'est vert " voiture qui ne bouge pas. ton regard se tourne de nouveau vers lui.  

Impénétrable est son visage. L’air désinvolte. Tout arrêter. S’agrippe à l’intensité du regard. Essaie de percer la sincérité, mais avant d’être réellement convaincu, la brune détourne les opales. De profil, la brise met en mouvance quelques mèches de cheveux. Silence. Bercé par la nuit. La lumière rougeoyante du feu, brule sur son visage. A lui. Des pulpeuses d’Ollie, coule le flot des mots. Provoque quelques choses dans sa poitrine. Vert. A l’infini, se répète le mot. L’arrache de ses pensées. Lui qui redémarre la voiture. Secondes écoulées. Finit par se transformer en une interminable minute. « Ouais. » Tombe comme une fatalité. « Faire comme si. » Appuie sur l’accélérateur. Oublie le temps pour se concentrer sur la route. Se rapprocher de l’adresse donnée.

le regard qui s'échappe pour qu'il ne puisse pas lire en toi. jeux d'acteur qui se joue, il n'y a plus rien de sincère dans cette voiture. une de tes mains prends l'accoudoir, le serre assez fort pour y voir la pâleur de ta peau. il redémarre la voiture, sans un mot. silence pesant, tu ne t'attends à aucune réponse de sa part. déjà en train d'encaisser la décision que tu venais de prendre. sa voix transperce l'habitacle. un simple ouai. évidence qu'il soumet, t'aurais été étonné du contraire. la froid qui s'engouffre. ta peau réagit, frisson incontrôlée. faire comme si. paroles qui raisonnent, tu ne dis plus rien. tu encaisses. les minutes défilent. l'esprit devrait être en pause, à profiter de cette accalmie. toi qui venait de tout stopper. finalement, c'est le bordel. plus encore. il arrive à l'adresse. chemin qui se sépare. tu le regardes comme pour déceler quelques chose, un truc que tu ne vois pas, que tu ne comprends pas. tu pourrais lui dire un dernier mot mais tu en as assez dit ce soir. trop parler, pour pas grand chose.