je peux pas mentir, je suis content de te voir ce soir. ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vu toi et moi. je ne peux pas mentir non plus sur le fait que ça m’angoisse un petit peu. j’ai passé quasiment tout mon summer camp à attendre un message de toi. un signe de vie. n’importe quoi. j’avais envie de te voir, nino. j’en avais besoin. passer du temps avec toi. ressentir encore et encore tout ce que j’ai pu ressentir à boston. cette addiction naissante pour toi. je voulais que le feu continue et que la flamme s’embrase. je te l’accorde, j’ai faiblis pour toi. ça serait hypocrite de ma part de dire le contraire. j’ai laissé mes émotions prendre du dessus sur ce qu’on partageait tous les deux. je ne me suis jamais protégé, bien au contraire, je me suis jamais senti aussi vivant qu’avec toi. dans tes bras. même si je ne te demandais rien en retour, j’ai l’impression d’avoir gâché ce lien. l’impression que si tu ne m’as pas donné de nouvelle, c’est peut-être pour ça. pour t’éloigner inconsciemment de toi. pour ma réaction quelque peu excessive à ton égard. pour l’envie que j’ai eu de partager plus que du sexe. plus que des instants torrides où tu m’as tout enseigné. rassure toi ce soir nino, c’est du passé. j’ai eu le temps de discuter avec mes amis. le temps de redescendre et de prendre conscience des choses. si ce soir on se voit, les choses sont très claires de mon côté. enfin j'espère. faut pas que je perde pieds quand je vois ton sourire s'afficher devant moi. ça m'a manqué putain. je te lance à mon tour mon plus beau sourire. « t'es bel et bien en train de rêver, rien de tout ceci n'est réel » j'entre chez toi. petit rire. je connais les lieux effectivement. je me souviens la première fois où j'ai passé cette porte. je m'en souviens très bien. « parfait, ça sent super bon d'ailleurs. j'ai ramené une bouteille pour aller avec » et je te la donne. je pose mes affaires, mon portable et tout le reste puis me tourne vers toi. mes yeux balayent ta silhouette. « t'as bien bronzé enfoiré » je me marre et m'approche de toi. « t'as pu te reposer un peu ? »

joue tendue vers toi pour que tu y déposes tes lèvres. les miennes affichent un sourire jusqu'aux oreilles. je suis vraiment content de te voir ce soir. de te retrouver. soulagé aussi que ma colocataire soit visiblement en vie. elle m'a fait peur avec ses histoires de flic. j'ai eu peur de la perdre mais elle va bien. tout est propice pour passer une excellente soirée. « j'ten prie, je ne pouvais pas arriver les mains vides » une bonne petite bouteille pour une bonne petite soirée. le combo est parfait. j'avance dans ton salon. je te suis inévitablement. mes yeux ne te lâchent pas. je suis réellement content d'être là. la joie doit certainement se lire sur mon visage. je te détaille. t'as bien bronzé. «  c'est ça, un pain d'épices, j'cherchais le mot » mon rire se mélange au tien. « je vois ça, il est impeccable ton appartement » regard qui se baisse vers ma main que tu saisies. tu m'attires vers toi. je ne me fais pas prier pour me rapprocher. mes mains se posent sur tes hanches. je me colle à toi, forcément. j'ai pas envie de laisser de distance. fin sourire sur mes lèvres. l'air faussement triste. « que je t'en veuille ou non, ce qui importe c'est comment tu comptes te faire pardonner » arrête de me regarder comme ça. je détache mon regard pour le poser sur tes lèvres. c'est pas mieux. je ne peux pas fuir ton contact visuel. c'est plus fort que moi. mes yeux plongent de nouveau dans les tiens. j'hausse un sourcil. « tu m'as manqué » et je rajoute tout de suite « un peu. un tout tout tout petit peu seulement »