ça n’a pas l’air de percuter dans ton esprit visiblement un peu trop étroit pour la situation. tu ne comprends pas que plus vite tu me laisseras l’accès à la salle de bain, plus vite je dégagerai de la chambre ? tu n’as pas l’air de saisir ce détail qui a pourtant toute son importance. je rigole à ta remarque. tu parles beaucoup mais tu n’agis pas. t’es ce genre de petite pépette à mamie, insupportable, qui aboie sur tout ce qui bouge mais qui, au final, est incapable de se rebeller. « tu peux toujours essayer » vas-y frappe moi. lance le premier coup. je vais peut être m’en prendre une mais j’ai l’avantage de savoir te maîtriser en quelques secondes. alors vas-y, fais toi plaisir. je te regarde, de marbre comme toujours. haussement d’épaules. tu fais rien, c’est bien ce qu’il me semblait. grande gueule. « effectivement je t’ai appelé comme ça. c’est pas parce que t’es un abruti fini que ça t’empêche d’être beau. tu fais partie de la catégorie de ces mecs beaux à l’extérieure mais pourris à l’intérieur » petit sourire qui doit encore plus t’énerver. c’est marrant de parler avec toi en fait. je m’amuse bien. ta répartie laisse à désirer, elle pourrait s’améliorer mais dans le fond, tu me diverties assez. « ouais ouais je sors après la douche mais je reviens dormir ici. dis donc tu comprends vite mais faut t’expliquer longtemps ! » bien, tu commences à piger. y a du progrès. yeux qui roulent. tu me laisses enfin passer. je m’apprête à avancer mais toi tu fais encore le clown. tu le bouscules. je me décale sous l’impulsion que tu donnes. pris à ton propre jeu, ta serviette tombe au sol. je te regarde et hausse les sourcils alors que tu te précipites enfiler un caleçon. t’es marrant. t’as l’air tellement peu sûr de toi. j’entre enfin dans la salle de bain et laisse la porte ouverte. juste pour te faire chier. j’enlève le reste de mes fringues et les pose sur le meuble. je rigole à ta remarque. « t’inquiète, j’ai vu ce qu’il y a à mater et je t’assure que c’est pas en pensant à toi que je vais mastiquer le manche comme tu dis » sourire satisfait sur les lèvres. je grimpe dans la douche sans même porter un regard à la porte. je m’imprègne d’eau. j’en ai rêvé toute la journée de cette douche. quel soulagement. « tu comptes vraiment rester ici tout seul toute la soirée ? » que je te demande à travers le bruit de l’eau qui coule. tu me fais presque de la peine. « viens avec moi si tu veux, y a une soirée qui a l’air sympa » allez je fais ma bonne action de la semaine en te proposant ça.

pourquoi tentait-il de te faire réagir alors qu'il semblait maîtriser la situation ? t'en avais pas envie nemo, tu gueulais souvent mais c'était beaucoup de paroles pour pas grand chose. le gars allait dormir ici alors que t'avais prévu une soirée sans être dérangé par un bel inconnu. ouais il n'était pas désagréable à regarder mais t'avais surtout envie qu'il te laisse un moment seul. ne voyait-il pas que tu digérais toujours mal la situation ? tu tentais de le dégager, si bien que ta serviette t'échappa dans ta tentative, courant presque mettre un dessous pour ne pas voir ton orgueil se blesser davantage. ou bien s'amusait-il d'entendre l'inconnu de te mettre dans la catégorie des mecs beaux à l'extérieur mais pourris à l'intérieur. il n'était pas le premier à te sortir cette phrase nemo, c'était tout le monde. heureusement que tu le vivais bien, t'avais conscience de qui t'étais. ça te rendait sans coeur aux yeux de tous et c'était cette impression là que tu voulais laisser de toi. — t'as pas une douche à aller prendre, mec? t'essayais de comprendre ce mec, c'était qui ? un jeune qui savait tout sur les abrutis comme toi ? tu tentais une nouvelle fois de faire abstraction de sa présence quand sa voix te rappela qu'il se trouvait dans la salle de bain. ça te démangeait toujours de le voir traîner dans tes pattes. vivement demain pour oublier cette soirée catastrophique. — t'as surtout pas les couilles de t'astiquer avec un abruti à côté. tu crias pour qu'il t'entende. pourquoi tu continuais de parler avec lui ? fallait-il pas l'ignorer définitivement et retourner à tes petites affaires. c'était évident qu'il ouvrait la bouche pour te faire réagir et tu fonçais dedans, la colère t'aveuglant toujours. mais une idée te fit sourire en découvrant sa valise à côté du lit. tu l'écoutas à moitié alors quand tu l'ouvris. tu attrapas une de ses chemises et un short pour les enfiler, heureusement que le short passait mais la chemise était un poil trop serrée, pas grave elle te moulait plutôt bien le buste. tu refermas rapidement sa valise, la laissant telle qu'elle était que tu mis un petit moment pour lui répondre. — ouais, j'avais prévu une belle soirée avant ton arrivée. et je vais faire en sorte de la profiter. dans tes fringues bien sûr. — je suis pas sûr que je sois une compagnie agréable pour toi. t'avais hâte de savoir s'il avait toujours envie que tu l'accompagnes mais tu l'entendais plus. t'approchas de la salle de bain, la porte grande ouverte. pourquoi tourner les talons ? il était là sous la douche et tu le matais de la tête jusqu'aux pieds.

tu n'es pas si enragé que ça. docile petite chose. je t'imagine déjà mal dans ta peau, obligé d'avoir recourt à l'agressivité pour palier à ce mal être intérieur. « si si, j'y vais mais c'était marrant de te voir paniquer autant » j'entre dans la salle de bain et enlève le peu de vêtement qu'il me restait. je lorgne sur cette cabine de douche. le rêve. j'entre à l'intérieur et fais couler de l'eau chaude. je m'en tape qu'il fasse déjà une grosse chaleur dehors, j'ai besoin de me détendre. de décontracter mes muscles. de profiter des bienfaits de l'eau chaude sur ma peau. « y'a rien qui m'excite chez toi, c'est surtout ça le truc. tu plies le game à toi tout seul » sourire sur mes lèvres que tu ne vois pas. ça m'amuse. et j'avoue que fatalement, ça m'excite un peu, toute cette provocation. c'est la première fois que je parle d'excitation avec un homme. le fait est qu'on ne se connait pas, que tu ignores tout de moi, ça m'aide assez. je ne devrais pas m'aventurer sur ce terrain là. c'est pas bien mais ça m'attire inévitablement. je ne vais pas pouvoir lutter contre ma nature encore bien longtemps. je tiens bon mais il arrivera un moment où je vais exploser. je le sais, j'en suis conscient. je fais pire que mieux à lutter contre moi même. « oh je suis certain que tu peux être tout à fait agréable si tu redescends d'un étage et que t'arrête de croire que le monde entier est contre toi. » c'est l'impression que tu donnes en tout cas. se mettre dans cet état là juste pour une nuit, c'est abuser quand même. je sors de la douche et attrape la dernière serviette restante. je me sèche rapidement. je passe la serviette dans mes cheveux et forcément, elle est trop petite pour que je puisse l'enrouler autour de mes hanches. pas de problème. je sors de la salle de bain à poil et me dirige vers la chambre le plus naturellement du monde. « ouais ouais je dégage » j'attrape la poignée de ma valise et la traine dans l'autre chambre sans capter ton accoutrement. je fouille dans ma valise pour trouver de quoi m'habiller. un caleçon puis un short. je me tourne vers toi en boutonnant mon bas. « bon alors, t'en dis quoi ? » mes yeux descendent sur ton corps. fin sourire sur mes lèvres. « je suis sur que ce style là te va mieux que celui que tu traînes d'habitude. t'as des bons goûts. » les miens. tu peux te servir, si ça peut te rendre plus beau, sers toi mon cher. d'ailleurs je ne sais toujours pas comment tu t'appelles. cela est il vraiment important ?

il faisait tout pour t'agacer celui-là. difficile d'envisager une soirée à ses côtés, même si c'était suffisamment grand pour accueillir au moins huit personnes ici. t'avais abandonné l'idée de le chasser nemo, tu n'avais pas les couilles face à lui tout simplement. il était toujours là puisqu'il voulait absolument prendre sa douche que tu le retins plus davantage, à quoi bon si le gars te prenait déjà pour une merde. t'allais donc faire pareil, la jouer plus finement avec lui. te montrer un peu plus patient plutôt que t'enflammer encore. d'où cette tenue piochée dans ses affaires qui t'allait pas mal du tout, te rendant un peu plus séduisant que tes t-shirts habituels. tu te matais dans la glace, t'en avais besoin pour calmer l'ego blessé mais c'était à nouveau le silence. tu t'étais approché de la salle de bain pour voir ce qu'il faisait, la curiosité toujours ce vilain défaut qui t'animait. tu le vis se rincer sous l'eau, sa musculature toute trempée. ça te faisait quand même un petit effet nemo, le voilà sorti de nulle part pour se laver sous tes yeux. ça ne t'arrivait pas tous les jours. tu t'en foutais qu'il pensait pas à toi à ce moment-là, t'avais gagné cette vision de lui dans ton crâne et cela te suffisait pour le moment. alors que tu t'éclipsais discrètement, tu roulas des yeux en l'entendant te parler à nouveau. qu'avait-il vraiment en tête en te faisant cette proposition ? pour mieux apprendre à te connaître ou pour passer la soirée avec quelqu'un ? tu ne connaissais rien de sa vie, tout comme il savait pas que t'étais souvent comme ça, à râler pour tout et rien. soit on finissait par s'y habituer, soit on t'évitait. — tu es agréable toi ? c'est pas parce que tu as l'air tranquille que t'es forcément la compagnie idéale. mais j'imagine que ça plaît à beaucoup de filles. ou pas, car encore une fois, tu savais rien sur lui. le voilà qui réapparaissait mais ton visage trahissait la surprise, les yeux manquant de rester accrochés sur son corps. il se baladait tranquillement sans serviette, passant à côté de toi pour déménager ses affaires. alléluia. dans la foulée, il fit tomber un truc par terre et tu partis le ramasser immédiatement. — eeeh t'as oublié... mais le gars ne t'écoutait pas, entrant dans l'autre chambre. des yeux, tu étudias l'objet. un passeport, le sien sans doute. découvrant son identité à l'intérieur et tu souris face à ce petit avantage inattendu. — pour ? que tu lui lanças en le retrouvant. t'avais un peu perdu le fil en fait. — si tu parles de ta proposition, je sais pas. c'est pas ce que j'imaginais. tout ça, la rencontre avec un inconnu, ni de te retrouver dans ses fringues. — oui on dirait que tu sais reconnaître les belles choses, hans. tu tentais de cacher le sourire qui te gagnait inexorablement.

sourire victorieux sur mes lèvres. je dois bien avouer que finalement, ce n'est pas si désagréable que ça de discuter avec toi. je te cherche. un peu trop surement. mais j'aime bien. tu fais passer le temps. plutôt que de passer ma soirée et très certainement ma nuit tout seul, je me suis trouvé une occupation. toi. c'est amusant d'apprendre à te découvrir en te taquinant. en testant un peu tes limites. tu ne dois surement pas avoir l'habitude qu'on te traite de cette façon. j'ai l'impression que t'aimes dominer. avoir le dessus. qu'on t'écoute râler et qu'on t'obéisse. peut-être que les autres exhaussent les moindres de tes désirs. surement même. mais pas moi. pas ce soir. et en toute franchise, même si on m'annonce qu'un changement de chambre est possible pour la nuit, j'en aurais pas envie. te chercher me plait assez. « tu sors pas souvent des sentiers battus j'ai l'impression. essaie à l'occasion, tu pourrais être surpris du résultat » t'as peur de moi ? je ne pense pas. alors t'as quoi à perdre à m'accompagner à une soirée ? rien du tout. prouve moi que j'ai tort et que tu n'es pas que cet homme hargneux. je sors de la salle de bain à poil et prends mes affaires. t'as gagné ce round, je m'en vais avant que tu ne piques une crise. je déménage dans la chambre d'en face. toujours aussi nu. je sais que tu me mattes. ou du moins, je m'en doute un peu. « ouais ça j'ai bien compris que je perturbais tes plans. t'aime pas trop l'imprévu j'ai l'impression » aucune animosité dans ma voix. je m'habille le plus tranquillement du monde. caleçon, short. il fait une chaleur à crever ici. je ne m'habille pas trop chaudement. je te complimente sur ta tenue. et là tu me sors mon prénom. ma première réaction est un léger haussement de sourcil gauche de surprise. « t'es plus observateur que je ne le pensais. si on bouge t'auras l'occasion d'en savoir plus sur moi. tu connais déjà mon prénom et tu me piques mes fringues. t'as l'air de vouloir découvrir des choses sur moi » je suis tombé sur un psychopathe ou quoi ? sourire dans ta direction. alors ? « sauf si t'avais prévu de t'astiquer ce soir, vu que t'en as parlé tout à l'heure »

franchement quand allait-il fermer sa gueule pour de bon? cela te démangeait sa façon de répliquer et ses airs de mec trop tranquille avec toi. s'il s'en foutait de ta présence, pourquoi n'allait-il pas profiter de sa soirée tout seul ? t'avais du mal à l'imaginer se tenir convenablement à tes côtés, t'avais tout du gars qui pouvait facilement l'irriter. il allait bien plus facilement s'amuser sans toi, c'était évident ou dans sa tête il se passait des choses pas logiques. tu ne le connaissais pas et ça t'arrangeait bien de ne pas trop t'intéresser à lui, cherchant à l'ignorer. mais ta présence semblait nullement l'importuner autant qu'à toi, se baladant dans la suite dans son plus simple appareil sans montrer la moindre gêne. était-il comme ça avec tout le monde ? la curiosité te poussait sans doute à le suivre dans sa chambre alors que t'avais volé ses habits sans qu'il s'en rende tout de suite compte. — tu sais pas te taire, en fait ? c'est clair que t'es pas dans mes plans et ça le sera pas à partir de maintenant. t'es bête de penser que je te suivrais ce soir comme un chiot. alors qu'il s'habillait tu t'amusas à lui sortir son prénom, énorme avantage que t'avais sur lui pour le moment. tu souris à nouveau devant ses questions. il pouvait penser tout ce qu'il voulait de toi, mais que tu veuilles davantage le connaître n'était pas dans tes plans, loin de là. — pourquoi tu tiens tant à bouger hans ? l'air est trop difficile à respirer pour toi ici hum ? tu t'approchais du jeune homme, l'air moqueur. — j'aime bien tes fringues pour ta gouverne, ça me suffit comme choses venant de toi. tu haussas les sourcils, presque joueur. tu t'attendis pas à le fixer intensément, comme si tu le déshabillais du regard. t'avais faim nemo, tu pouvais tourner les talons à tout instant et sortir dîner sans lui. tu n'avais pas envie de faire connaissance avec l'inconnu. hans voilà comment il s'appelait mais la bouffe était tout ce qui t'intéressait. tu ris malgré toi à ses derniers propos. t'avais presque oublié que tu le trouvais insignifiant. — dis-moi hans, ça t'intéresse vraiment de savoir la réponse ? tu détestais pas l’imprévu nemo, pas autant qu’il le croyait, alors que tu pensais véritablement passer ta soirée seul.

à croire que cette situation m'amuse un peu trop. je finis par apprécier la maladresse de l'hôtel. cette obligation de passer la nuit avec toi. « c'est un don que j'ai, particulièrement agaçant il paraît » le don de parler tout le temps. en plus ce n'est pas forcément vrai. selon les situations, je sais me montrer muet. j'adapte en fonction de l'interlocuteur que j'ai en face. tu n'aurais pas été aussi agressif, crois moi que j'aurais été moins bavard. mais tu m'as cherché et fatalement, tu m'as trouvé. « tu comprends vraiment rien. qui t'a parlé de me suivre comme un chiot, je te propose juste de bouger d'ici pour passer la soirée dehors » décidemment. je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans ta vie pour croire que tout le monde veut t'attaquer, te dominer. je suis peut-être un inconnu mais je ne t'ai mis dans aucune situation dangereuse, si ? rien que ma présence te sort de ta zone de confort ? « parce qu'on est en vacances, on est enfermé toute l'année, je ne suis pas venu pour passer mes soirées devant la télé » c'est peut-être ton cas, j'en sais rien. je ne te connais absolument pas. même ton prénom je ne le connais pas. toi par contre, tu connais le mien et tu peux me désarmer facilement. sourire que je te rends inévitablement. « évidemment, ça doit être un beau spectacle à regarder mais tu m'excuses, j'ai envie d'un verre » je passe à côté de toi, te frôlant au passage. j'attrape mon portable et la clé de la chambre. oui parce que je compte bien revenir ici ce soir. « à tout à l'heure beau gosse » que je te lance en ouvrant la porte, me dirigeant vers la sortie. c'est con, tu t'es bien habillé pour rester dans la chambre. quel gâchis.

tu te taisais nemo, parce qu'il allait forcément d'un moment à l'autre te pousser à bout. tu n'avais pas envie de lui donner plus de crédit, cet inconnu retournera aussi vite dans le brouillard qu'il en était sorti. bel inconnu à mater certes mais franchement t'avais juste envie d'aller bouffer. tu t'étais habillé pour ça après tout. avec ses fringues. dommage qu'il interprétait tes mots de façon trop sérieuse, ou bien n'arriviez-vous tout simplement pas à accorder vos propos ? bataille d'egos sans doute. — t'as envie d'aller faire quoi dehors ? parce que depuis le début tu te la joues mystérieux et détendu, vraiment un peu trop à mon goût. tu le cherchais nemo, un peu mais parce que tu ne supportais pas encore son attitude avec toi. il te parlait toujours mal, sûrement sa façon de se venger de ton attitude au départ avec lui. mais tu ne te laissas pas démonter, pas face à un gars comme lui. — peut-être que c'est ma manière d'éviter de m'entourer de personnes particulièrement agaçantes. mais nous sommes seulement d'accord sur ce point, je suis pas ici pour mater l'écran de la tv. clin d'oeil assez suggestif avant d'enchaîner. — il paraît que le restaurant a une bonne carte, bien plus intéressante que le spectacle que je pourrais t'offrir avec ma bite. tu ris devant son besoin urgent d'aller prendre un verre. visiblement tu ne le dégoûtais pas tant que ça et cela te poussait maintenant à le suivre. il n'allait pas sortir maintenant ? il rassemblait ses affaires donc si, il se préparait à partir. au mauvais moment selon toi, quand l'échange commençait à devenir vraiment intéressant. son passeport dans ta poche, tu fermas derrière lui avant de le doubler. — je vais aller prendre un verre aussi. d'ailleurs... c'est peut-être l'unique occasion pour toi de jouer avec moi. tu t'approchas de lui pour qu'il t'écoute. — si tu trouves comment j'ai deviné ton prénom avant le troisième verre, j'ai un gage. dans le cas contraire, je t'en donne un. est-ce que tu me suis ? tu lui tendis ta main, un mystérieux sourire aux lèvres.

sourire qui étire mes lèvres à ta demande. t'es pas croyable. « tu sais, y'a des choses à faire dehors. ce soir y'a une soirée d'organisée. je compte y aller, boire quelques verres, manger un truc, parler à des gens, peut-être danser un peu, profiter des vacances quoi » pourquoi ça parait aussi surprenant que ça ? tu es vraiment un curieux personnage toi. sourire. c'est évident que tu penses la même chose que moi. nous ne sommes pas venus au summer camp pour s'enfermer dans une chambre d'hôtel. on est là pour profiter de la vie. pour s'amuser. je ne sais pas toi mais moi je compte bien m'amuser ce soir. et tous les jours restant du voyage. haussement de sourcil à ta remarque. « la bouffe est meilleure que ta bite ? ça me surprend pas trop » je rigole pour te taquiner. c'est sorti tout seul, désolé. j'essaie de rester le plus neutre possible. le plus impassible. mais c'est la première fois que je parle ouvertement de bite avec un homme. première fois que je m'aventure sur ce terrain là. que je m'autorise à le faire. ton rire se mêle au mien. je crois qu'on a bien besoin de faire redescendre la pression. je sors de la chambre. tu me rattrapes bien vite. une fois à ma hauteur, j'affiche un mince sourire. « décidemment, on ne se quitte plus » en vrai, je suis bien content que tu me suives. regard qui se tourne vers toi. alors comme ça, tu veux jouer ? yeux qui se baissent vers ta main tendue. je la saisie volontiers. « nous avons un deal. » ça ne doit pas être bien compliqué de deviner comment tu as su pour mon prénom. j'ai quelques idées en tête. tu ne m'as pas dit le nombre de tentative auquel j'avais le droit. et tu as bien précisé avant le troisième verre. dans le pire des cas, je ne finis pas mon deuxième verre et le tour sera joué. on arrive jusqu'au bar où il y a déjà du monde. on commande deux verres. « le premier. et du coup, j'ai le droit de savoir ton nom ou c'est secret défense ? »

tu ris, sans doute pour la première fois de la journée. il avait les mêmes envies que toi. t'avais pas cru ça d'un gars pareil, persuadé qu'il serait vraiment chiant. à préférer la solitude et les belles choses. tu le connaissais pas tout court nemo. — tu passes les vacances tout seul ? ouais parce que t'imaginais bien une nana le suivre derrière et le mitraillant de photos pour s'afficher avec lui sur les réseaux. — ouais j'ai capté que je te dégoûtais. on est bien d'accord que tu préfères les melons. tu ne pouvais pas t'empêcher ce sous-entendu lié à la bouffe, maintenant que t'étais plus détendu avec cette envie d'aller bouffer qui ne te quittait pas. cela te poussa à sortir comme lui de la chambre, t'avais grandement besoin aussi de te détendre, de passer un bon moment. avec ou sans lui. — je vais peut-être le regretter, que t'ajoutas avant de lui tendre la main, lui proposant un deal, de partager un petit moment avec toi. cette soirée était peut-être l'occasion de mieux apprendre à se connaître. en réalité, t'avais pas envie de le passer seul, de chercher une autre compagnie. peut-être qu'il serait ennuyant au final, ou que ton regard sur lui changerait. t'avais toujours pas cerné l'homme nemo. ton sourire s'agrandit lorsqu'il serra sa main dans la tienne, retrouvant ta bonne humeur. tu le suivis alors jusqu'au bar, vous installant dans un coin avant de commander les premiers verres. il te demanda sans tarder ton prénom. ah oui tu lui avais toujours pas dit qui t'étais. mais ton sourire ne te quitta plus. — c'est secret défense. à moins que tu profites bien de ta soirée et qu'on aura terminé nos verres. tu ris, un peu trop sûr de toi. — profite de ton verre avant. le persuadais-tu de le finir avant ses tentatives ? probablement. — je bois une nouvelle gorgée si t’en fais autant. tu te détendis finalement grâce à l'alcool. dire que t'avais attendu ce genre de moment avant qu'il n'arrive et bouleverse ta soirée. — hans, alors j'attends. amuse-moi avec tes hypothèses. était-il dans le même mood que toi ? s'amusait-il enfin ?