vingt-quatre heures que tes pieds ont foulé le sol du chili et déjà tu t’embarques dans la découverte du pays. le groupe que tu suivras sans difficulté, t’es sportif et t’as un excellent cardio, alors pas de souci pour toi quand il s’agit de faire de la randonnée. au point de départ des deux randonnées, tu te demandes ce que tu vas bien pouvoir choisir ; parce qu’au fond, les deux te tentent tout particulièrement, aucun n’étant au-dessus de l’autre. voix féminine qui te fait tourner le regard pour poser tes billes azur sur la jeune femme, un sourire charmeur qui se dessine malgré toi sur tes lèvres. « je me posais justement la même question, les deux sont vraiment intéressants. » le corps qui pivote pour moins lui tourner le dos, sans la quitter du regard. « t’as pas encore décidé et tu comptes sur moi pour le faire ? » que tu lances en souriant de plus belle avant de reprendre : « j’espère que c’est pas ça ton plan. » parce que t’es visiblement pas capable de choisir par toi-même. pourtant, au vu des groupes qui commencent à partir chacun de leur côté, vous allez devoir mettre la quatrième. « le mirador et la grotte ? » rien de plus qu’une proposition, t’as pas forcément envie qu’elle se dise que tu profiterais des sources chaudes pour avoir un regard déplacé.

t’as été surpris qu’une inconnue t’interpelle pour te demander ce que tu comptais faire mais pas négativement ; parce que t’es venu seul, elle aussi visiblement, et que ce genre d’aventure est toujours plus agréable en ayant un compagnon de route. en l’occurrence, pour toi, ce sera vraisemblablement une compagne aujourd’hui. le sourire charmeur glissé sur tes lippes comme ta marque de fabrique, tu lui fais remarquer que te demander de choisir pour vous n’est certainement pas le meilleur des plans. à sa réponse, tu souris davantage encore, amusé à l’idée qu’elle ait réellement compté sur toi sur ce coup-là. proposition aussitôt faite qu’elle accepte, tu te mets en marche après elle pour suivre le groupe concerné. « je suis certain que ça vaudra le détour, la vue a l’air exceptionnelle. » parce que t’as vu des photos avant de t’embarquer là, évidemment. « ambre… joli prénom. » que tu lances sans plus te poser de questions. t’aimes bien et t’aimes complimenter aussi. « ivan, enchanté. » un prénom certainement aussi singulier que le sien, du moins t’imagines. « tu viens d’où ? » tu supposes que vous avez suffisamment de temps pour apprendre à vous connaître alors autant en profiter.

les rencontres fortuites sont souvent les meilleures et t’es loin d’avoir du mal à parler avec des inconnus ; parce que t’as grandi dans les affaires, dans l’optique de toujours être avenant pour réussir dans ce milieu et pour avoir constamment bonne réputation. alors aujourd’hui ne fera pas exception ; pas pour les mêmes raisons mais, dans le fond, sait-on jamais ce que cette rencontre peut bien te réserver. le compliment au sujet de son prénom offert, tu finis par lui demander d’où elle vient, suivant ses pas sans trop de difficulté. « t’es née là-bas si je comprends bien ? t’es de quel coin aux us ? » ça te semble plutôt concorder avec ce qu’elle vient de te dire en tout cas. « je suis anglais, je viens de londres. et je me suis installé à boston pour les études. » plus pour veiller sur tes heures à l’heure actuelle puisque t’as fini tes études y a un an de ça déjà.

discussion lancée pour faire connaissance et tuer le temps par la même occasion, de manière à moins subir la randonnée et d’avoir la sensation d’arriver plus vite à destination, tu l’écoutes attentivement quand elle t’explique d’où elle vient. « le hasard veut que je sois arrivé la même année que toi à boston. » est-ce que c’est étonnant que vous ne vous soyez jamais croisés ? pas vraiment au vu de la taille de la ville mais peut-être que vous fréquentez les mêmes lieux, qui sait. « léger ? » que tu lances en riant. « t’es sympa mais je sais que mon accent est prononcé, je vais pas me vexer t’en fais pas. » t’as jamais vraiment eu envie de t’en défaire, ça fait ton charme et t’es particulièrement amoureux de chez toi, prêt à t’y réinstaller dès que l’occasion se présentera et que tes sœurs en auront fini avec harvard. « je travaille. j’ai fini mes études y a un an environ. » enfin, t’as lâché l’affaire avec le départ de ton ex et tout ce qui s’en est suivi. « et toi ? »