t'as toujours trouvé qu'ingvar était un beau mec, mais pendant longtemps, t'as refusé de l'assumer, de le regarder autrement qu'un ami, parce qu'il avait l'air heureux avec la mère de ses enfants, parce que tu ne voulais pas être responsable de la destruction d'une famille, parce que t'arrivais à te contrôler, parce que t'avais pas ouvert ton âme à l'éventualité que quelque chose se produise et surtout, tu n'avais pas cédé à la tentation qui s'éveillait à chaque soirées passées ensemble où l'alcool vous rapprochait un peu plus, jusqu'à te dénuder complètement de ton armure, de tes principes, de tes barrières pour te donner à lui, et couper les ponts sous couvert de trahison, alors qu'au fond, c'était pas le vrai problème. la vérité, c'était que te donner à lui avait ouvert la brèche de l'accoutumance, de l'envie irrépressible de recommencer, l'envie de lui appartenir.

envie que tu as fait taire autant que possible, ta relation aidant un certain temps, mais quand il est revenu dans ta vie, que tu l'as fait entrer dans vos moments intimes parfois, ça a tout chamboulé. ça a éveillé des instincts chez toi que tu voulais enfermer à double tour. tu sais que tu as eu des gestes plus tournés vers lui que vers cleo à certains moments. parce que tu le voulais lui, et tu t'es sentie horrible pour ta copine. le sentir se reculer de toi, c'est comme sentir une déchirure mais tu sais qu'il a raison dans le fond. vous ne pouvez faire ça à cleo. ton regard se baisse, tu hoches la tête. « je sais.. » que tu soupires, en levant les yeux vers lui en le sentant se rapprocher à nouveau. l'embrasser comme si ta vie dépendait de cet instant, comme si rien d'autre n'avait de sens autour. tes mains que tu viens glisser sous son haut, sa peau que tu touches, qui te brûle le bout des doigts, que tu veux sentir contre toi. tissu que tu veux lui retirer.

Il tentait de résister. Se remémorer que la jeune femme était en couple, et heureuse. Qu'il ne voulait pas être l'origine d'un adultère, d'une tromperie, d'une trahison. Et pourtant, il aurait aimé être égoïste à ce moment-là. Ne penser qu'à lui. Se dire que si elle succombait ce n'était que sa faute, qu'elle n'aurait qu'à assumer. Mais il en était incapable. Il ne voulait pas qu'elle vive cela. Pas comme il avait pu le vivre. C'est pourquoi il avait accepté, avec peine, qu'elle s'éloigne afin de vivre son idylle amoureuse. Sachant très bien poiur autant que se voir aujourd'hui n'était pas une bonne idée. Ils le savaient tous les deux. Pourtant, ils étaient là, à combattre une passion, un désir commun. Jusqu'à ce qu'il se dise Si je dois m'en vouloir pour quelque chose, autant que cela se passe. Non ? Il se sentait déjà assez coupable. Ce n'était qu'un baiser. Deux bouches qui rentrent en contact. Sans plus. Sauf que pour cela, il faudrait qu'il sache s'arrêter. Qu'il sache dire stop à ses mains qui se faufilaient déjà en dessous de ses vêtements, prêt à la déshabiller dans cette cuisine. Prêt à commettre l'irréparable. Alors que sa main était sur un de ses seins, il posa son front contre le sien. Mettant fin à leur baiser passionel. "Je te veux Kahena..." Sans pour autant spécifier la nature de cette envie. La voulait-il sexuellement ou dans sa vie ? Il n'avait pas envie d'en dire plus. C'était à elle de choisir. De faire son propre choix. Et malgré cela, il se vit lui retirer son haut, dévoilant sa poitrine encore cachée par son soutien gorge. A cette vue, il se mordit la lèvre et retira son tee shirt, car il commençait à faire bien trop chaud dans cette pièce. S'approchant davantage vers, il colla son corps au sien. Des frissons lui parcoururent tout le corps à ce contact. Ses lèvres se déposèrent dans son cou, pour venir lui demander au creux de l'oreille, tel un secret que personne ne devait connaitre. "Dis moi que tu m'appartiens."

tu le sentais au fond de toi, que ce moment passé avec lui allait apporter les réponses aux questions que tu te posais depuis quelques temps. que si quelque chose devait se passer, ça serait parce que tu ne pouvais plus résister face à ces pensées obsédantes, torturantes au point d'en rêver la nuit, au point d'y songer en journée, même dans les bras de ta copine. sentiment de trahison quelque part enfoui dans ton être entre tes actes et tes envies, entre la raison et le reste. la passion qui anime vos gestes n'a jamais trouvé d'égal jusqu'à présent, ni avec cleo, ni avec qui que ce soit d'autre. est-ce l'interdit qui éveille des instincts encore plus puissants ? ou est-ce vous, tout simplement ? tu te souviens de la première fois que vos lèvres se sont rencontrées, que malgré l'interdit auquel vous ne songiez plus, c'était égal à cet instant, à cette fougue qui vous anime, vous consume. tes doigts qui touchent sa peau, les ongles qui s'implantent dans sa chair, sa main sur ta poitrine qui te rend dingue. « moi aussi je te veux, Ingvar.. » lèvre inférieure fendue par tes canines, tu ne dis pas à quel point tu le veux, ni comment tu le veux. mais ce n'est pas qu'un désir sexuel, c'est un ensemble. tu le désires, tu te sens bien près de lui, t'as le coeur qui s'emballe un peu trop vite à ses pensées. tu voudrais l'embrasser quand tu le veux, t'endormir près de lui, t'abandonner totalement, comme tu ne l'as jamais fait avant. corps à corps, peau à peau électrisant, pulpes des doigts qui effleurent son torse, son ventre, ses hanches, remontent dans son dos, tête qui basculent quand ses lèvres viennent se poser dans ton cou dans un soupir qui transpire le désir d'en avoir encore plus. lippes qui viennent frôler les siennes, regard qui cherche le sien, tu murmures. « prouve moi que tu veux que je t'appartienne et je serai tienne.. » lèvres qui coulent sur son menton, dans son cou qui se retrouve marqué par tes dents.

Il sentait qu'il n'allait plus réussir à résister. Il savait que c'était mal. Il savait qu'il allait surement le regretter par la suite. Mais l'attirance était trop grande. Le désir trop puissant. L'excitation était déjà à son comble. Y résister devenait de plus en difficile. Il voulait que ce soit Kahena qui dise non, qui lui dise de tout arrêter. Qu'ils ne pouvaient pas faire ça. Après tout, c'était elle qui était en couple. Mais elle semblait dans le même état que lui. Elle le voulait tout autant que lui la voulait, et c'était pas bon. Ils ne pouvaient pas dire non. Il sentait que d'ici quelques minutes, ils franchiraient la limite de l'adultère. Il le savait et pourtant ils continuaient à se chercher. "P'tin Kahena." Dit-il à ses dernières paroles. C'était la chose à ne pas dire. Il la souleva pour l'amener sur le canapé. Prêts à consommer ce désir si présent. "Je veux te posséder." Dit-il avant commencer à lui retirer ses vêtements, avoir son corps dénudé devant ses yeux. L'embrasser, pour ressentir ses frissons à elle. Alors qu'ils allèrent franchir le cap, une nouvelle fois, ils se retrouvèrent tous les deux dans leur bulle. Une bulle qu'ils avaient longtemps tenter d'éviter, mais il semblerait que ce ne soit plus possible. La tension sexuelle était trop présente entre eux. Avec surement une pointe d'amour qui rendait le tout, evidemment plus compliqué.

the end.