Seattle, lundi 3 juillet. tw :mention de maltraitance, jugement. Long soupire qui s'échappe de ta gorge alors que tu déposes ton sac à main sur une le canapé de votre chambre d'hôtel, tu te masses les yeux quelques longues secondes avant de te défaire de ta veste pour la poser juste à côté du sac toujours sans un mots. T'as l'habitude de ce genre de jugement, des histoires de maltraitance et on t'as souvent raconter moultes choses horribles dans les centres d'aides mais force est de constater que le recul n'est pas le même lorsqu'il s'agit d'un proche et que l'affect rentre en compte. Doucement, sans un bruit tu viens t'assoir dans le canapé, enlevant tes chaussures  talons pour libéré tes pieds hautement maltraités durant ses quelques heures. Matian vient de vivre un moment douloureux, livrant avec pudeur mais sincérité toutes les choses qu'il a subit par le passé. Toute cette violence gratuite et maltraitance. Tu avais eu du mal à observer les clichés ou à le voir exposer ses traces pour preuve du supplice qu'elle lui a fait subir. Tu t'es vu plusieurs fois devoir ravaler cette boule qui montait dans te gorge, menaçant les larmes de coulés sur tes joues, menaçant de livrer ta propre haine sur elle. Celle qui lui a fait du mal. Jamais plus tu ne veux voir Matian dans un tel état, jamais plus tu ne veux qu'il soit obliger de raviver ce genre de souvenirs. "- Hey..." tes pieds nus t'ont portés jusqu'à lui, alors qu'il est dos à toi et que tes bras s'enroulent sur son buste. "- tu veux que je commande à manger ?" tu dis dans un murmure, puis ta tête se pose contre son dos dans une étreinte chaleureuse et réconfortante. Etre là pour lui, c'est tout ce qui compte.

Seattle, lundi 3 juillet. tw :mention de maltraitance, jugement. Des années de souffrances résumées en deux heures, tout au plus. Des années de traces restées indélébiles, simplement balayées d’un revers de photos, simplement prouver qu’elle pas ce qu’elle prétend être, Erin. Bourreau de ton âme. Le regard ne s’est pas posé une seule fois sur elle pendant le procès. Simplement les yeux baissés, échappés, ailleurs, troubler par sa simple présence. Uniquement sa voix comme supplice de ces souvenirs chaotiques. Tu ne pensais jamais la revoir, t’y confronter. Encore moins dans un procès, encore moins pour votre progéniture partagée. Elle ne mérite pas ça, Elie. L’âme fragile dont ton sang insurgé coule dans ses veines. Impossible d’y penser, qu’elle puisse se faire torturer comme vile signature de ces actes remplis de cruauté. Retour à l’hôtel sans un bruit. Silence naturel, planant pour simplement laisser place au vacarme de tes pensées agitées. Les gestes sont imprécis, le cerveau égaré. Extrait de ton monde parallèle par son contacte, sa voix. Ta main qui s’est posée par instinct sur son avant-bras, un soupire. Ouais.. T’as pas faim. Tu vas pas manger. Volteface pour te retourner, les mains autour de sa taille, un baiser sur son front. Pas la peine de commander beaucoup.

Tu sens bien que le climat est plutôt tendu et que Matian va avoir besoin de tout ton soutien,  ta patience et ta douceur pour passer cette soirée de façon un peu plus apaisé. Vous n'êtes qu'un jeune couple, quand on y pense, pourtant ce que vous venez de vivre n'as fait que renforcer la force de cette attraction envers lui. Tu ne peux certainement pas parler de sentiments amoureux à ce stade, mais tu constate à quel point tu as sans cesse envie d'être en sa présence et ce, encore plus désormais que tu as pleinement conscience de son passé. Il ne s'est jamais caché de rien Matian, mais il avait surement inconsciemment voulu te préserver de la folie de son ex, de peur que ça ne t'éloigne de lui. Il se retourne, mains sur tes hanches, lèvres qui frôlent ton front et tu baisse légèrement la tête pour venir la caler sur son torse. D'un geste tendre tu glisses tes mains dans son dos pour le frotter en un légère caresse et tu profite sans rien dire, de son torse rassurant, de son odeur, de son cœur qui bat à une vitesse plus que normal dans sa cage thoracique. "- Ok" tu dis doucement, attrapant ses mains pour venir te décoller de lui. Tes lèvres se posent sur sa joue et tout en enlaçant tes doigts aux siens, tu récupérer le téléphone de l'hôtel de ta main libre pour commander un plateau. Tu presse sa main avec affection pour tenter de capter son attention, lui qui semble littéralement dans le brouillards de ses pensées depuis votre retour avant de continuer, de ta voix la plus douce possible : "- Je suis là Matian. Tu as envie qu'on fasse quelque chose en particulier ?" Tu ne veux pas le brusquer, vous pouvez tous aussi bien rester dans cette chambre à ne rien dire jusqu'à ce qu'il décide du contraire, c'est lui qui à les reines.

Seattle, lundi 3 juillet. tw : mention de maltraitance, jugement. Tu sais qu’elle est là, pour toi. Tu sais qu’elle ne t’a pas abandonné une seule seconde depuis que vous êtes ensemble. Les jambes à son cou, elle aurait pu, souvent. Pourtant, l’autre bout du pays, les bras qui t’enlacent pour te dire qu’elle est là. Les entrailles sont à vif, blessé, dans toute ton humanité. L’âme qui a été mise à nue, de force, lavée, publiquement, sans pouvoir dissimuler une once de tout ce qu’il pouvait te rester. L’espoir incertain que le jeu toxique soit récompensé par la délivrance tant attendue. Les billes qui se posent sur elle, croisent les siennes pour se mélanger. Rictus pour déformer tes lèvres quand ton visage se rapproche du sien, baiser sur le haut de son front. Bras tatoués qui finissent par l’envelopper, chaudement. Une main qui s’est glissée dans ses cheveux, phalanges qui s’engouffrent à l’intérieur. Merci d’être là. La voix est cassée, simplement relevée à ses oreilles. Elle ne voit pas, la tête contre ton torse, qu’une perle salée dégringole de tes joues, cette fois. Mais tu ne bouges pas, les caresses dans ses cheveux et les bras qui ne lâchent pas son corps. Ce n’est que ce reniflement qui casse le silence.

Tu sais que la situation est tendue, que les sentiments se mélangent dans la tête de Matian sans même qu'il puisse réussir à faire le point dessus. Tu sais qu'il a besoin de toi, que tu sois là à ses côté physiquement et moralement, tu sais que tu dois lui laisser le temps et de l'espace vital et lorsque tu raccroche  le combiné pour revenir te lover dans ses bras, lorsque tu sens les perles salés coulées dans tes cheveux et ses reniflements briser le silence, tu reste tout de même accroché à lui, resserrant tes bras contre lui. Collant ton petit corps au sien dans un échange fort et intimiste. Tu ne serais pas dire combien de temps vous rester là, coller l'un à l'autre, Mat se vidant de sa tristesse, toi au bords des larmes de savoir la personne que tu aime être en proie à ce sentiment. C'est finalement deux petits coups secs sur la porte qui finis par vous décoller, annonçant l'arrivé du room service. Un raclement de gorge avant de te trainer jusqu'à la porte et congédier poliment le serveur. "- Ce soir c'est...." les yeux encore humides, tu pousse le plateau devant toi pour arriver à hauteur de ton compagnon avant d'étirer tes lèvres dans un sourire espiègle. "- roulement de tambours..." tu essaie de le faire rire, de lui changer les idées, alors que tes doigts fins viennent saisir la cloche pour en révéler le contenue avec précaution comme s'il s'agissait du plus chers caviar au monde. "- PIZZA" que tu achève enfin, la cloche dans la main, la pate fumante sur le plateau

Loin d’avoir honte, toi, de pleurer. Les perles salées qui s’écoulent sur ton visage masculin. Socialement prédestiné à ne jamais être terrain fertile aux larmes émotionnelles. Les pensées s’expriment à l’unissons avec le cœur. Elle peut le sentir, le myocarde qui s’arrache dans ta poitrine aux rythmes des sentiments qui s’entrechoquent dans ce cerveau trop étroit. Longues minutes sans se soucier du temps, pesanteur idéale. L’osmose est parfaite. Tes bras autour d’elle. C’est ici ton univers maintenant. Dans le sien. Les corps qui s’effleurent pour ne faire qu’un dans l’étreinte. Peut être que tu pourrais rester ici, des heures. Des jours. Simplement s’apaiser au rythme de son souffle contre ta peau. Mais le moment est coupé, les secondes retombent. La porte résonne, votre repas est arrivé. Une pizza, dans ses mains. L’odeur envahissante qui s’engouffre dans tes narines affamées. Un sourire sur ton visage quand tu ramènes ce plateau roulant devant vous, proche du lit. Surface où poser la pizza. Je sais que c’est peut être beaucoup te demander tout ça, hein.. Tu l’sais que t’en demande toujours beaucoup trop. Je veux dire, tu pourrais trouver ça trop. T’aurais le droit de me dire que tu ne veux pas être mêlée à Elie encore, c’est peut-être trop tôt. Tes billes sur la pizza, sans oser y toucher, trop occupé à réfléchir.

demi victoire lorsqu'il décroche un sourire en apercevant le dîner, tu n'as pas l'attention de t'arrêter la. Toi tu veux emplir la vie du garçon de joie, de rire, de souvenirs. Tu sais que c'est la ta mission, la place qui t'es destiné dans l'univers et tu es prête à te battre corps et âmes pour pouvoir le rendre fier, heureux. S'il se rendait compte combien c'est une personne remarquable. S'il savait combien tu te sens chanceuse et gratifié d'avoir croisé son chemin et d'évoluer a ses côté chaque jour. Il a ses démons, ses propres tempêtes et si les tiennent sont derrière toi -ou presque- tu as toutes les forces pour affronter ça et être son roc. Tu te places côté du lit aux draps blancs, tends les mains vers lui alors que tes genoux viennent monter sur le matelas un peu trop dur a ton goût et tu lui saisit les mains. La, a genoux sur le lit de la chambre d'hôtel, tu penche doucement la tête pour capter son regard et le forcer à plonger ses iris dans les tiennes. Tes mains se font ferment autour de ses doigts et tu marque chaque syllabes pour appuyer la sincérité de tes mots. "- ça ne sera jamais trop Mat. Ja-mais. Ce n'est pas trop tôt, j'ai confiance en nous. Je serais toujours là pour toi. Je t'ai fais la promesse de partir si j'étais pas capable d'assumer. Sauf que je suis capable, pour toi je déplacerais des montagnes. Et rien de ce que je vais apprendre aujourd'hui ou dans six mois ne me fera changer d'avis. Ok?" tu laisse retomber tes fesses sur le lit alors que tes mains quittent les siennes pour venir saisir une part légèrement fumante de pizza. "- m'oblige pas a te faire manger comme un bébé" tu rigole légèrement en baladant la part sous son nez , les joues encore rouges de ce moment de sincérité.

Tu as toujours été trop rapide, toi. L'impatience comme maître mot depuis des années, des couples trop souvent foirés parce que t'as toujours demandé à actionner quand on te demandait de rester stationné. Jackson l'avait dit à Caesar. T'es trop. Trop rapide. Trop collant. Trop envahissants, toi et ta fille. Jackson l'avait dit à Caesar que t'étais un mauvais père pour la simple optique d'aller trop vite avec elle. Maintenant les yeux posés sur cette pizza, le goût amer. Tu vas avoir la garde, tu as ta victoire, pourtant tu ne cesses de remuer le couteau dans la plaie. Tu vas imposer trop vite ta fille à Jil, hein ? Et l'inverse aussi ? Les entrailles qui gargouillent sans savoir si c'est la faim ou l'anxiété. Ses mains dans les siennes qui viennent te rassurer. Les billes qui vacillent entre tes yeux et ses lèvres, peut être quelques mots qui s'échappent de tes oreilles quand tu admires sa bouche délicate. C'est pas rien tu sais ? De vivre avec moi. T'as pas eu le passif le plus intéressant et le plus simple, toi. Et au final, pas le plus compliqué non plus. Syndrome du parfait imposteur. Les phalanges qui attrapent une part de pizza, ramenée à tes lèvres. Ma bouche encore pleine : j'ai peur d'être nul avec toi et elle.

Pizza dans la bouche, tu termine ta part doucement avant d'observer le plateau en te demandant si tu t'autorise une autre portion ou si tu en restes là pour ce soir. L'estomac n'est pas noué, contrairement à Matian, toi ce sont tes troubles qui t'empêche de manger ce soir. Rien n'as jamais été simple pour toi, malgré ce que les gens peuvent penser. Ados perturbé, jeune adulte ayant parfois du mal a trouver sa place. Toi tu es de ceux qui on souvent peur de déranger et tu ne peux que te reconnaître quelque part dans ce que Matian énonce à son sujet. "- c'est vrai que c'est pas rien....tu ronfles, tu laisse trainer tes chaussettes, tu ne sais pas prendre ta douche sans en mettre partout...franchement j'ai du mérite !" mine faussement sérieuse sur ton visage mutin alors que tu lui donnes un nouveau coup d'épaule. Blague complice, espoir de parvenir à détendre l'atmosphère et lui rendre son sourire. Tu soulève la petite cloche restante sur le plateau pour découvrir une coupe de mousse au chocolat à partager et la saisie avec ses deux petites cuillères. Une tendue vers ton amant avant de poursuivre, un peu plus sérieuse. "- Tu sera jamais nul Mat. Je sais que c'est facile a dire, mais je le pense sincèrement. Tu vas être à la hauteur, je te le garantis" la bouche qui se réfugie dans son cou pour y déposer une douce caresse alors que l'odeur de son parfum sur sa peau enivre ton visage.

@Matian Escamilla