Hier ça a été la pire journée de l’année. Quand je suis revenu sur Boston après avoir enchaîné une semaine de boulot sur New York, Elsa m’a annoncé sans aucun ménagement qu’elle avait rencontrait quelqu’un d’autre. Dans ma tête je ne sais pas bien quel pétage de câble il y a eut, mais il fut compliqué. Directement j’ai assemblé tous les puzzles les uns avec les autres, et la petite lumière dans mon cerveau c’est allumée. Je suis partie chez Perséphone, mon ex, afin de mettre un terme à notre relation et lui avoue tout ce que j’avais sur le coeur. Une fois dehors, après des heures à frôler la dispute chaotique, j’ai pris mon téléphone pour prendre un aller simple direction Amsterdam pour me ressourcer, ce matin à 10h45 mon avion décolle. Après être rentré chez moi j’ai discuté toute la nuit avec Elsa, au début mon egotrip mal placé du mec jaloux et possessif que je suis n’a pas forcément bien été accueilli par Elsa, chose que je comprends. Alors pour une fois, dans l’entièreté de mon existence j’ai décidé de faire preuve de sincérité. Je lui ai envoyé un message afin qu’elle comprenne de À à Z toute mon histoire, ainsi que tous les sentiments qui m’ont traversé l’esprit. Le seul message que je retiens c’est : Je t’attends tu connais mon adresse. J’ai passé la nuit entière à entendre ce matin. Une fois lavé et prêt je décide de me rendre à pied chez Elsa, elle qui n’habite qu’à 10 minutes de chez moi dans le centre de Boston. Une fois en bas de chez elle, je ressens un stress fulgurant. J’ai les mains moites et les jambes qui tremblent. Je me dirige vers la porte d’entrée afin de sonner chez elle. J’attends en bas qu’elle m’ouvre cette fichue porte à moitié stressé mais à moitié heureux d’enfin pouvoir la revoir, sans fausseté et sans mensonge. Lorsque la porte se déverrouille, je m’introduis dans la cage d’escalier avant de grimper les escaliers deux par deux. Une fois devant cette grande porte en bois je toque. Cette fois-ci la pression je la ressent, elle est bien présente. Je ne l’ai pas revu seul à seul depuis des mois. Cette fois-ci Priam il faut que j’assure.

La veille, Elsa a vécu une journée intense. Elle discutait avec Melchior depuis deux semaines environ, sentait que le courant passait bien avec lui, mais il y avait toujours Priam qui hantait ses pensées, même s'il était en couple. La belle blonde a discuté avec lui durant quelques heures. Elle lui a dit qu'elle a rencontré quelqu'un et ça l'a sembler le mettre dans une colère noire, puisqu'il ne voulait plus rester ami avec elle. La jeune femme ne comprenait rien. Soudainement, elle a reçu un immense paragraphe sur son histoire et comment il se sentait face à elle. Elsa fut chamboulée par cette déclaration. Maintenant qu'elle connaissait la vérité, elle désirait le revoir. Il n'était pas question qu'il parte à Amsterdam avant qu'ils se voient. La jeune femme a eu de la difficulté à s'endormir. Elle avait hâte de le revoir. Ils allaient être seuls. Ils n'avaient pas été seuls depuis longtemps. Comment ça allait se passer? Elsa ne le savait pas. Le matin arriva enfin. Elle mangea rapidement, pris une douche et enfila une tenue décontractée, afin d'être à l'aise. Priam l'a déjà vu en pyjama, en jogging, en robe et même nue. Bref, il connaissait son corps par coeur. La jeune femme entendit alors la sonnette retentir. Elle le fit entrer. Son coeur battait de plus en plus vite. Elle avait les mains moites, des frissons dans le bas du ventre. Elle entendit alors quelqu'un frapper à sa porte. Elsa savait que c'était lui. Elle pris son courage à deux mains et ouvrit la porte. — Priam... entre. Elle le laissa entrer et referma la porte. — Ça... ça fait bizarre de te voir ici, chez moi. Ça va?

@Priam Lubbers

Ça n’a pas trop changé, toujours aussi mignon. Je vais mieux et toi ? Je m’avance en direction du salon tout en lui parlant ayant toujours cette boule au ventre d’apprendre qu’à la fin de cette future conversation elle ne veuille plus jamais me voir. Je reste tout de même sur la réserve pendant quelques minutes toujours en panique totale. Je m’installe dans un des fauteuils en perdant mon regard vers le sol. Après quelques secondes je reviens à la réalité avant d’enlever ma veste en cuire, laissant apparaître un débardeur blanc laissant la totalité de mes tatouages apparaître. Je relève la tête vers Elsa avant de lui lâcher mon premier sourire, je lui fais un hochement de tête histoire de lui dire de venir s’installer avec moi. Il était clair qu’on avait encore des choses à se dire. Hier, tu n’as pas réellement donné de réponse à ce que je t’ai avoué. Comment tu te sens ? T’en es où par rapport à toi-même ? À nous ? Et par rapport à ton copain ? Je me racle la gorge après avoir énoncé le tiers à cette situation, chose qui m’énerve plus qu’autre chose. Je ne cesse de m’humidifier les lèvres en passant ma langue dessus tout en fixant Elsa. Elle est toujours aussi incroyablement belle et attirante. J’ai cette fâcheuse impression d’être attirée par elle physiquement et sexuellement, j’ai beau lutté je ne peux m’empêcher même dans ce moment sérieux et froid à ce genre de chose. À ce que l’on représentait l’un pour l’autre avant. À quel point elle me faisait tourner la tête. À quel point je pouvais la faire gémir avant.

— Merci beaucoup. Je vais mieux aussi. Oui, Elsa allait beaucoup mieux. Maintenant qu'elle connaissait toute l'histoire, elle était plus légère. Il n'y avait plus de sous-entendu. Priam a été honnête de a à z. C'était tout ce qu'elle a voulu, en fin de compte. Elsa se demandait comment cette conversation allait se dérouler. Il fallait sincèrement qu'ils se parlent. La conversation allait être sérieuse. L'honnêteté était de mise. La belle blonde ne voulait rien cacher à Priam. Il hantait ses pensées depuis plus de deux mois. Il alla s'asseoir dans le salon, enlevant alors sa veste de cuire. Ses tatouages étaient sublimes. Elle s'en rappelait encore parfaitement. Être face à lui et ne rien faire était difficile, mais c'était important qu'ils discutent. Elsa s'approcha de lui et s'assit face à lui, sur l'autre fauteuil. Si elle s'assoyait sur lui, les choses allaient devenir plus chaudes. — Je me sens... bien? Je suis touchée que tu m'aies dit la vérité. C'est ce que je voulais. Elle sourit timidement, le regardant encore. — Par rapport à moi-même? Tu sais ce que je ressens pour toi. J'ai essayé de penser à autre chose, de rencontrer des gens, mais j'en étais incapable. Tous nos moments sont inoubliables. En ce qui nous concerne, je sais qu'être amis n'est pas évident. Nous avons vécu des moments merveilleux qui vont toujours me hanter. Je ne peux pas les effacer de ma mémoire. J'ai envie de toi et j'aurai toujours envi de toi. Elle disait la vérité. Elle ne cachait rien. Elle en n'avait pas envie. — Ce n'est pas mon copain, alors rentre toi cela dans la tête, Monsieur Lubbers. La jeune femme ne voulait pas le rendre jaloux. — Je le connais depuis seulement trois semaines, Priam. Je ne suis pas attachée à lui comme je suis attachée à toi. Elle le regardait avec envie. Même si leur conversation était profonde, elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir des idées érotiques.

J’arrivais pas à garder un visage complètement sérieux et fermé. Des qu’elle disait quelque chose que j’avais envie d’entendre mon souffle s’accélérait et je me sentais obligé de lâcher des petits rires nerveux. À la fin de son minuscule monologue je n’arrive pas à me sortir son regard charmeur de la tête. J’ai l’impression de la connaître par coeur dans mes les moindres détails. Je vois bien qu’elle a envie de moi tout comme j’ai envie d’elle. Ça fait tellement longtemps que meme l’embrasser je n’ai pas pu, que j’en ai oublié le goût de ses douces lèvres. Je me lève du canapé les bras croisés en faisant les cents pas dans le salon en réfléchissant à la meilleure des solutions pour rester calme et pour ne pas lui sauter dessus. Mais après tout putain je suis Priam Lubbers, complètement fou avec aucun codes sociaux. Je décide de m’approcher d’elle avant de poser mes mains de chaque côté d’elle sur les accoudoirs. Je suis à seulement quelques centimètre de son visage, un tout petit peu plus haut qu’elle. Je lui souris tout en la fixant droit dans les yeux. Tu disais ? Tu n’arrives pas à m’oublier ? j’articule bien tout en lui montrant mes lèvres et en me rapprochant d’elle. Je m’accroupis assez pour être face à son visage. Et si je te dis que ça tombe bien car je ne t’ai jamais oublié. Je me rapproche un peu plus à chaque fois que j’ouvre la bouche. Si je te dis que je ne voulais pas que tu m’oublies, absolument pas. Cette fois mon nez est collé au sien, faisant en sorte que nos bouches ne soient qu’à quelques millimètres. Je ressens son souffle chaud sur cette dernière.