Chant du coq absent dans cette cité endormie. L’aurore au loin. Le campus dort encore. Tu te réveilles lentement. Acouphènes persistantes. Tu essuies ta bave qui a séché sur ton menton. À côté de toi, la carcasse d’un homme qui ronfle. S’est-il passé un truc entre vous ? Tu masses tes tempes, l’enivrement a quitté les cellules de ton corps. Migraine qui serre ton crâne, tu marches à quatre pattes pour quitter cette tente. Les paumes et les genoux dans la pelouse, tu te relèves à l’extérieur. Ta colonne vertébrale se déplie. Tu t’étires longuement et puis tu pars à la recherche d’une de tes amies. « Pssst ! » Le décor semble avoir été balayé par une tornade. Des fleurs séchées sont piétinées. De la paille décore ta chevelure brune. De la fumée s’échappe de feux de camps. Sur le pointe des pieds, tu esquives les membres allongés et puis tu ouvres plusieurs tentes jusqu’à ce que tu y trouves ton bon vieil ami, Davy. Le sourire qui occupe les lippes, tu attrapes sa cheville et tires un bon coup sec pour le récupérer du domaine des songes. « Hey, les Aliens ont envahi les États-Unis, bouge toi, il faut se trouver un bunker ! » que tu t’exclames sans prêter attention à la compagnie du jeune homme. « Yo, t’as bu combien de litres ? C’est la guerre, réveille ! » @Davy Kellerman

le bordel cette soirée de bal, t'as vidé une bonne partie du stock d'alcool restant en fin de soirée avant d'aller t'écraser lamentablement dans la tente que t'avais occupée un moment, te souvenant même pas du reste. ivresse décadante, poussant toujours plus loin les limites de ton corps, de ton foie sans doute déjà trop endommagé pour un mec de ton âge. alcoolisme que tu réfutes férocement depuis des mois, mais tu le sais au fond, que t'as un problème. étalé de tout ton long en boxer, tes fringues en boule dans un coin de l'abri de fortune, c'est d'abord une main qui saisit ta cheville qui te tire des ténèbres pour éveiller ta gueule de bois monstrueuse dans un râle mécontent. « c'toi l'alien. » tu frottes ton visage, cherchant à émerger un minimum, n'ouvrant qu'un seul oeil quand tu remets vraiment le visage d'Heaven en face de toi, puis ta compagnie de la nuit. « j'sais pas, trop j'crois. mais qu'est-ce qu'tu racontes avec ta guerre là ? » tu traines ta carcasse endolorie et lourde pour affronter la lumière du jour et étirer tes membres correctement. « putain. j'suis encore bourré j'crois. »

Familiarité reconnue. Violence gratuite. Tes doigts s'enroulent à sa cheville pour qu'il sorte de son coma artificiel. La nuit est terminé. T'as peut-être couché avec le boy dans la tente ou peut-être que tu lui as juste raconté le récit d'ta vie jusqu'à ce qu'il se noie dans tes paroles profondes. Aucun souvenir. C'est le brouillard total. Davy a dû être occupé toute la soirée, tu n'as pu mettre la main sur lui. Ce n'est qu'au petit matin que tu le retrouves avec son haleine fétide. " Tout le monde est mort, ça fait post apo, j'aimerais tellement qu'un virus détruise l'humanité " Ola Heaven, calme toi. L'alcool t'a toujours poussé vers le négativisme, faut croire qu'il y a encore quelques résidus dans ton organisme. " Tu vas crever plus tôt que moi, c'est pas ce que je veux espèce de gros naze " La main en visière pour lorgner le lever du soleil, tu soupires longuement tout en contemplant les bâtiments qui te verront peut-être venir plus souvent si tu es admise à Harvard. " Tu comptes t'habiller ou me parler avec ta trique du matin ? J'veux pas voir ton anatomie, pour moi, t'es pas censé avoir un sexe. T'es censé être que pureté tu vois " @Davy Kellerman

t'as aucune idée de ce qu'elle te raconte avec son délire post apocalyptique, t'as la gueule de bois, la tête dans le cul et t'as passé une super nuit avec ta compagnie de la soirée. tu te souviens de tout au fur et à mesure. ta mise en relation avec mira, ce qui s'en est suivi quand tu l'as retrouvée devant cette tente. « tu m'expliques pourquoi on est au moins trois à être en vie dans c'cas ? t'es presque plus glauque que moi, putain. » t'aimes pas qu'on te réveille comme ça, ça te rend presque désagréable, et quand t'as trop picolé, t'es encore pire qu'en temps normal. « mais ça tu l'sais déjà, tête de noeud. j'suis pas voué à une longue vie prospère. si j'tiens jusqu'à trente piges c'est d'jà bien t'sais. » main qui glisse dans tes cheveux ébouriffés pour tenter de réveiller les deux neurones suscepibles de se reconnecter avant de regarder ton entrejambe. « bah regarde pas ma trique matinale ou laisse moi l'temps d'aller pisser contre un arbre. et t'as d'la chance, j'ai un froc sur l'cul là. et j'ai rien d'pur, pourquoi t'as encore espoir ? » rire qui s'échappe entre les lèvres. « qu'est-ce tu fous réveillée à c't'heure ? » @Heaven Featherington

Réveil brusque. Pauvre chou. Il a des cernes sous les yeux. Il aurait fait peur à sa conquête du jour. Zombie qui s’énerve contre toi. Courroux que tu ne prends pas au sérieux. C’est un vieux croûton Davy, il aime bien râler. Il pourrait te traiter de tous les noms que tu ne cillerais pas. L’habitude, c’est ça d’être ami. On supporte l’autre dans les bons et les mauvais moments. Ce bal a été agréable, mais tu restes sur ta faim. Tu n’as pas su déclarer ta flamme à la femme qui te fait tourner la tête. Elle était si entourée. Si populaire. Tu t’es fait toute petite et maintenant, tu te sens vraiment conne de ne pas l’avoir monopolisé. « Davy, tu vivras plus vieux que moi, ce sont toujours les plus chiants qui durent » Tu ris fort, te fichant totalement de réveiller les autres fêtards qui démarrent à peine leur nuit. Ton regard ne peut s’empêcher de zieuter les parties intimes de ton cher Davy. C’est physique, tu ne peux pas lui en vouloir. Bien au contraire, ça veut dire que la machine fonctionne encore. Yeux barrés d’une main, tu exploses de rire, ne retenant pas son pessimisme qui ne cesse de ponctuer ses phrases. « J’arrive pas à dormir à la belle étoile, j’suis une princesse qui a besoin d’un lit douillet » Tu lui envoies ensuite un baiser et tu le tires par le bras pour l’éloigner du campement. « J’ai cogité toute la nuit, y a quelqu’un dans mon viseur tu vois, mais elle me semble très convoitée, j’ai peur de me prendre un râteau » Les doigts qui ratissent ta chevelure vers l’arrière, tu souffles dans ta paume, reniflant ton haleine pas fameuse. « On peut prendre un petit déj pas loin ? »  @Davy Kellerman