Le summer camp approche à grands pas et son pote a raison, il est temps d'organiser une soirée pour célébrer la fin des examens et de cette année universitaire. Histoire de profiter correctement il envoie quelques messages à d'autres potes pour les convier tous dans son duplex, pour 20h. Les pizzas sont commandées et les bouteilles d'alcool commencent à s'aligner sur la table du salon. Quand son pote arrive enfin il le tchek rapidement.  — Prêt pour une soirée de folie ? il se tourne pour parler en même temps aux autres.  — Par contre les gars j'vous préviens, les voisins sont pas là mais cassez pas tout. il fixe à nouveau son attention sur Ingvar.  — c'est valable pour toi aussi !

Les examens avaient touché à leur fin et pour fêter cela, Ingvar avait été invité chez Dante. Son pote de la fac qu’il avait rencontré au détour de cours. Les deux étudiant la même chose, ils s’étaient rapprochés automatiquement. La plupart du temps leur conversation dérivaient vers le sport, mais il leur arrivait de parler de leur vie commune. Et au film du temps, ils étaient devenus de vrais bons potes au-delà d’être de simples camarades de fac. « Moi ? Mais j’casse jamais rien ! » Dit-il tout en mimant une mine offusquée. « Pour la peine, je vais prendre mon premier shot ! » Et alors qu’il disait cela, il se servit un shot, tout en faisant un deuxième pour Dante. Il lui apporta. « Vas-y amuse toi, au lieu de surveiller si les gens ne cassent pas tout. » C’est d’ailleurs pour cela qu’il ne faisait jamais de fêtes chez lui. « A nous ! » Les deux verres s’entrechoquèrent avant qu’ils ne boivent d’un coup. « Pouaaah, je m’y ferais jamais ! Un deuxième pour faire passer le premier ? » Il était déjà en train de les servir.

Dante lève les yeux au ciel avant de les braquer à nouveau sur son pote, l'air dubitatif. — Je sais pas pourquoi mais j'arrive pas à te croire. et sous l'effet de l'alcool il doute encore plus des paroles de son pote. Mais c'est vrai qu'il doit se détendre, il aime beaucoup trop faire des soirées pour ne pas s'amuser ce soir. Le truc c'est qu'il est pas riche comme crésus lui et que si quelqu'un casse un truc chez lui ça va être compliqué de le repayer le lendemain. — Le premier qui me soule je le vire, à la fin il n'en restera qu'un. Ça sera peut--être toi, si tu casses rien. mais il prend le shot à son tour et regard son ami leur en servir en deuxième. — Jamais deux sans trois, c'est comme ça qu'on dit non ? mais à ce rythme ça risque de vite leur monter à la tête.

Ingvar se met à rire lorsqu’il entend son pote tenter de faire peur aux invités. Est-ce qu’il pensait vraiment leur faire peur ? « Promis, tu verras je serais le plus sage ce soir ! » Si ça peut l’aider à se détendre un peu, alors pourquoi pas. Si ça peut l’aider à se saouler lui-même et oublier un peu qu’une merde peut survenir lors de la soirée. La prochaine fois il évitera d’organiser une soirée chez lui si ça le met dans cet état. Ingvar se mettait donc en objectif de détendre son pote. Il semblait être encore sous la pression des examens. « Et si c’est toi qui casses quelque chose, on fait comment ? » Non parce qu’il semblait tellement vouloir mettre la faute sur ses invités. Et si c’était lui qui faisait de la merde dans son propre appart ? « De ouf ! Allez allons-y buvons hein ! » C’est pas le jeune homme qui allait se faire prier. Lui qui n’a plus l’opportunité de faire autant la fête, quand il en a l’occasion, il le fait à fond. « Tu crois pouvoir tenir après tout ça ? » Demanda-t-il alors qu’il lui donnait le troisième shot. Mais il se posait surement plus la question à lui-même.

L'alcool coule dans sa gorge et il va forcément finir par se détendre au fil de la soirée, c'est évident. Dante c'est le type qui ne se prend jamais la tête donc ça va forcément bien se passer et il râlera le lendemain en découvrant son sol qui colle et les taches sur le canapé. — J'attends de voir ça avant de te croire. il lui lance un regard de défi avant de prendre son deuxième verre et hausse les épaules. — J'sais pas, tu me vires de chez moi avant que je casse autre chose. le troisième verre brûle sa gorge plus intensément que les deux précédent. — Je te rappelle que je suis italien, évidemment que je vais tenir. Toi en revanche je suis sûr qu'il faudra que je te porte jusqu'au lit le temps que tu décuve.

Il fut un temps où il tenait plutôt bien l’alcool. Quand il était plus jeune. Mais maintenant qu’il est papa, de deux enfants, les soirées se font plus rares et il tient beaucoup moins l’alcool. Pourtant, il boit comme avant. Après tout, il savait qu’il pouvait rester la nuit si jamais. Squatter la baignoire si jamais. Bourré il n’était pas chiant pour dormir. Bien que sobre, il ne l’est pas non plus. Seulement, une baignoire ne reste pas confortable pour une personne saine d’esprit. Il lui donna une petite tape dans le dos pour lui faire comprendre qu’il le lui prouverait : sa sagesse. Bien que pour commencer, il ne semblait pas être le plus sage, enchainant les shots avec son ami. « Je n’oserais pas te virer de chez toi ! » Troisième shot, et il sentait très bien l’alcool brûler son œsophage, ainsi que celui-ci lui monter au cerveau. Déjà. Mais il n’allait rien dire. « Ah oui ? Tu me prêtes ton lit pour la soirée ? Ca vaut le coup de prendre un autre verre ça ! » Puis il s’en alla vers les bouteilles déposées sur une table. Se demandant ce qu’il pouvait leur faire comme cocktail. Puis il eut la magnifique idée de fermer les yeux et de pointer du doigt au hasard : tequila. Bon choix, tout en souriant, il prépara deux shots de tequila, le quart de citron et le sel. Tout en lui tendant son shot de tequila, le sel dans l’autre main, il lui demanda « Où est ce que je mets le sel ? »

Il est persuadé qu'il tiendra l'alcool mieux que son pote, il a le sang chaud Dante et il est habitué aux soirées. il essaie même de s'incruster dans toutes celles organisées sur le campus donc son organisme est habitué maintenant. — Tu dis ça maintenant mais dans trois ou quatre verres tu me vireras avec un coup de pied au cul, tu verras. il éclate de rire et le gratifie d'un clin d'oeil en avant encore une gorgée d'alcool. il va falloir qu'ils ralentissent au bout d'un moment, avant de faire des conneries. — ouais alors calme toi, juste pour la soirée. la nuit tu la passeras par terre ou dans la douche, je garde mon lit. il le suit du regard, observe ses mouvements quand il choisit une nouvelle boisson au hasard. tequila ? c'est vraiment une bonne idée après ce qu'ils viennent d'ingurgiter déjà ? et à nouveau il rit. — Mais où tu veux, mon corps est tout à toi ! il ouvre grand les bras pour appuyer ses propos. — Par contre va falloir manger de la pizza pour éponger tout ça !

Ils étaient en train d’enchainer l’alcool alors que la soirée ne faisait que commencer. Ils n’avaient même pas encore mangé. Pourtant, ils devraient connaitre les règles pour ne pas terminer HS. Manger, ne pas mélanger les alcools. Mais il faut croire qu’ils avaient besoin tous les deux de se détendre. Les derniers jours avaient été compliqués pour Ingvar. Entre les exams, les enfants, il en avait un peu chié. Mais ce soir, en compagnie de Dante, il comptait bien tout mettre de côté et s’amuser. « Je l’aurais fait seulement si ton appartement en valait le coup. » Petite pique, mais rien de méchant. Lui-même n’avait pas un palace. Tous les deux ne faisant pas partie de ces personnes qui ne savent plus quoi faire de leur argent. Puis au fond, il le trouvait plutôt mignon son appartement. Quand il n’est pas rempli d’autant de monde, et de boissons un peu partout. « T’oserais pas ! » Petit clin d’œil. Il le mettait presque au défi. Ou alors il se mettait lui-même au défi d’avoir le lit de Dante pour la nuit. Que ce soit avec Dante ou non dedans. Il rit un peu nerveusement quand Dante lui offrit son corps. Pourquoi commençait-il à avoir des idées mal placées ? Dante est un homme, pas une femme. « Donne-moi ton bras. » Il y mit un peu de sel dessus, avant de venir lui lécher l’avant-bras jusqu’au pli de celui-ci, d’une façon plutôt sensuelle sans même s’en rendre compte. Une fois le sel ingurgité, il prit son shot de tequila pour terminer avec le citron. Tout en grimaçant, il dit « La pizza après toi. » Puis il lui donna le sel.

Mine de rien il commence à avoir faim de toute façon, il n'espère plus grand chose cependant : vu la quantité d'alcool ingurgitée en quelques minutes, ce n'est pas la pizza qui va éponger le tout.  — T'es en train de critiquer mon appart là ? il fronce les sourcils mais amusé, son appartement est pas hyper grand mais quand même plutôt pas mal. Mais il sait que Ingvar n'est pas non plus un gosse de riche, ils sont du même milieu tous les deux donc ils se comprennent. — J'ose absolument tout, tu me connais. Rien ne me fais peur. et il aime bien relever les défis, par esprit de compétition. D'ailleurs c'est un défi aussi de lui prêter son corps pour la tequila, il lui tend donc son bras et éclate de rire à cause des chatouilles. — Ah d'accord, t'es comme ça toi. Petit joueur ! il l'attrape par le bras pour le faire venir un peu trop rapidement contre lui et dépose le sel dans le creux de son cou. Lorsque le sel est retiré et le shot avale, il plonge son regard dans celui de son pote. — C'est comme ça qu'on fait, faut vraiment tout t'apprendre ! il attrape une part de pizza qu'il commence à mâcher.

L’appartement était rempli, mais c’était comme s’ils étaient seuls. Ingvar et Dante, seuls. Il faut dire que tout le monde semblait tout aussi occupé de leur occupé. Et l’alcool montant chez Ingvar, il ne voyait que Dante à cet instant précis. Un peu de musique en fond, mais il ne faisait pas attention aux autres invités. « Je n’oserais pas ! » Dit-il en riant. Ils savaient tous les deux que c’était une blague. Ingvar lui-même ayant un petit appartement alors qu’il a deux enfants. Dante semblait pour le coup mieux logé que lui. « Rien ? Tu es certain ? » Ce n’était pas entré dans l’oreille d’un sourd. Mais pour le moment, il laissa couler. Il s’en souviendra surement au moment venu. Pour l’instant, il fut pris de court par l’action de Dante. Celui-ci semblait lui avoir littéralement léché le cou. Il aurait surement du le repousser, ou du moins, pas en être légèrement excité. Il en ressentit des frissons mais tenta de ne rien laisser paraitre. Peine perdue. « Je reviens. » Puis il courut presque vers les toilettes, de quoi se mouiller le visage. Il fait chaud d’un coup non Ingvar ? Il souffla un bon coup, avant de passer sa main dans son cou à l’endroit où la langue de Dante était passée il y a quelques instants. Il aurait pas du boire autant. Ca commençait clairement à monter. « Oulaaah Ingvar, ca va aller. » Se dit-il alors qu’il voyait déjà la salle de bain tourner autour de lui. « La prochaine fois je ferais moins le malin. » Maintenant c’était trop tard. Il ne savait pas combien de temps il était resté là, mais quelqu’un était en train de frapper à la porte. « J’arrive j’arrive, ça vaaaa ! » Puis il se mouilla une dernière fois le visage, se tint droit, avant d’ouvrir la porte. Prêt à continuer la fête. Avec Dante ou les autres.