Tu as sauté de ton lit et tu t’es préparée à vitesse grand V pour te rendre chez Levy. Un jeans rapidement enfilé, un haut que t’as pioché par hasard et tes pompes. Tu as enfilé ta veste et t’as prévenu ton père au passage qu’tu sortais avant de quitter les lieux.  T’as pris la route et t’es passé vite fait dans un convenience store pour acheter une boîte de chocolat que t’as pris sans regarder. Tu t’es dit que ça pourrait le réconforter. Quelques minutes de trajet et te voilà arrivée à destination. Tu sonnes à la porte et tu souris légèrement quand ton regard croise celui de Levy. Il n’a plus son plâtre mais les soucis sont loin d’être terminé pour lui :« J’suis là et j’ai des chocolats.  » Tu grimaces en agitant la boîte rouge et tu entres dans l’appart quand il te convie à y entrer.  T'aime pas le savoir mal, tu ne sais pas quel pulsion, tu entoures sa taille de tes bras alors qu'il est dos à toi. ,« Lev' , on va surmonter ça ensemble.  » Que souffles d'une voix rassurante.

humeur maussade, t'es désagréable avec la plus part des personnes qui ont croisé ta route en fin de journée. plâtre retiré, tu revis. mais les problèmes continuent puisque t'as maintenant une attelle, des séances de kiné et tu sens que t'as clairement plus les mêmes sensations au toucher ni même à la force. c'est cette histoire de compression de nerf. erika te soule par message et pourtant tu n'hésites pas à lui dire de venir chez toi. t'es tout seul, les gars sont de sortie, autant rentabiliser la solitude. quand elle débarque, tu soupires. pour la forme. au fond, t'es content de la voir. — des chocolats? un rire qui s'échappe. — j'suis pas un gosse elle t'attrape par derrière, s'accrochant à toi sans te laisser le choix. — on va surtout pas parler d'ça ok?

Tu aurais pû apporter un peu de weed mais sous l’empressement t’y as pas vraiment penser et t’as pas vraiment le temps. T’as juste voulu être présente pour Levy parce que dans le fond tu sais que t’as failli à ton rôle quand vous étiez ensemble.  C’est une façon pour toi de faire les choses différentes, même si la relation n’est plus la même  : :« C’est pour remplacer la weed que j’ai oublié.   » Que tu rétorques à sa remarque. Tu te désserres ton étreinte après tes mots rassurants : :« J’ai accouru comme superman jusqu' ici pour pas qu’tu pleures sur mon épaule, vraiment ?  » L’air faussement déçu, tu soupires bruyamment avant de te diriger dans le salon.  Tu poses la boîte de chocolat sur la table basse et tu retires ta veste que tu balances sur le canapé : « On peut parler surtout ne pas parler de ça dans ta chambre si tu veux. » Rire malicieux, tu te diriges vers lui et tu embrasses sa joue  :  « J'fais ce que tu veux à condition que t'ailles mieux. »

— putain, ça aurait été trop bien là, tu déconnes! t'es pas un gros fumeur mais de temps en temps, t'es pas contre. et là, le moment aurait été très bien choisi. tu regardes la boite de chocolat qu'elle dépose sur la table basse, au milieu des manettes de jeux vidéos. — ouais, vraiment. on en parle pas. en plus de la cicatrice qui orne ton bras, tu sais pas si tu retrouveras la complète mobilité de ta main, donc tu préfères y penser le moins possible. et puis, c'est pour ça qu'elle est là, non ? t'attrapes la boite de chocolat, que t'ouvres pour en manger un. — ok, trouve de la weed. tu t'affales dans le canapé. — j'suis sûr que tu connais des mecs qui livrent les sous entendus de ta chambre, tu verras tout à l'heure.

Pour une fois que tu es prête à écouter les plaintes d’une autre personne que toi. Tu pensais qu’il allait passer la soirée à pleurer sur ton épaule mais au final, ce n’est peut-être pas si mal parce que ça te mine aussi de voir ton ex déprimer. « Bien sûr que j’ai des contacts. Si Hollyweed existait, je serais genre Angelina Jolie tellement j’connais l’coin. » T’es pas encore défoncée que tu déblatères déjà des conneries. Prenant ton portable de ta poche arrière, tu passes un coup de fil parce que c’est plus rapide et en cinq minutes c’est bouclé :   « C’est bon, il s’met en route mais j’ai dit que j’rajoute 100 $ s’il se grouille alors c’est de ta poche hein. » Tu t’assieds sur le canapé : «  Putain la prochaine fois précise, j’aurais ramené mon bong.  Tu veux qu’on commande de la bouffe aussi ? On va avoir la dalle après. » Tu l’as toujours quand tu fumes.

si t'as demandé a erika de venir chez toi, c'est pas pour pleurer sur ton sort. c'est pas ton genre, t'aimes pas qu'on s'apitoie sur toi et qu'on te brosse dans le sens du poil uniquement pour faire joli. non, tu préfères les moments sincères et agréables, plutôt que le surfait. t'avais envie de l'avoir, qu'elle soit près de toi, sans pour autant te plaindre. — pas besoin d'hollyweed pour dire que t'es belle imbécile. mieux qu'angelina jolie dis tu en lui donnant une petite tape sur la cuisse. tu l'écoutes passez un coup de fil à son dealer. — putain, tu crois que j'ai autant de liquide sur moi sérieux? bon, c'est possible en fait, mais fallait juste que tu lui signifies qu'elle pouvait pas prendre de décision comme ça a la hâte. tu te lèves pour aller fouiller un tiroir dans ta chambre. en revenant dans le salon, tu te rassoies au même endroit et mets les 100$ dans son décolleté. — j'rêvais de faire ça sourire narquois alors que tu profites pour effleurer sa poitrine. — tu veux commander quoi ? portable que tu dégaines de ta poche et ouvre l'application pour commander à manger. tu scrolles en t'approchant d'elle pour qu'elle voit l'écran.

« Tu parles comme si t’étais déjà défoncé. » Tu fronces les sourcils, petit sourire en coin même si le compliment te va droit au cœur en réalité. « Si tu fais tout pour moi alors tu peux au moins avoir du liquide quand j’demande.» Remarques -tu en le regardant malicieux en lui montrant ton majeur. Il se lève pour aller chercher les billets, tu pouffes en lui tapant légèrement le bras quand il revient et les planque dans la fente de ton décolleté. « Ces 100$ valent un million maintenant. » Dis -tu en riant tout en récupérant les billets. Tu te cales sur le canapé à côté de Levy, la tête posée sur son épaule et le regard qui se plante sur l’écran de son portable. Tu poses ton index sur l’écran: : « Un truc bien gras, ces burgers là on l’air bien avec des frites au cheddar parfait et un fondant au chocolat en dessert. Prends comme moi tu m’remercieras. » Ton portable vibre ; message de ton dealer qui t’informe qu’il est devant l’appart. « Livraison express. » Tu te lèves pour aller récupérer la livraison puis tu reviens avec ton sachet de weed que t’ouvres : « Le parfum de la liberté bébééé » voix enjouée, tu te rassieds sur le canapé et te penches sur la table basse pour préparer le joint : « Vu qu’tes au bout du rouleau, j’roule pour toi c’soir.» Tu refermes le joint par un coup de langue puis tu le passes à Levy avant de te rouler le tien à ton tour. Le joint passé entre tes lèvres, tu récupères ton zippo dans ta veste et t'allumes le le tien et celui de Levy puis tu te laisses tomber sur le canapé pour profiter d'une première bouffée.

— arrête de dire des conneries souffles-tu avant de t'éclipser pour chercher de la monnaie. quand tu reviens, t'es évidemment pas la personne la plus délicate qu'il soit. les billets que tu glisses entre ses seins, profitant du contact de sa peau pour la chatouiller légèrement. elle aurait pu te gifler pour ce geste irrespectueux mais elle choisit d'un rire. — j'aurais pas dis mieux. sa tête sur ton épaule, elle prends ses aises, et elle a bien raison. elle t'indique le menu à commander et tu t'exécutes  — c'est commandé. t'es pas bien compliqué quand il s'agit de manger. aller-retour pour aller chercher la weed et la voilà entrain de te tendre un joint parfaitement roulé, une dizaine de minutes plus tard. la flamme de son zippo se rapproche de l'extrémité du joint ce qui te permet de tirer une première bouffée. tu fumeras sûrement pas tout, mais pour l'instant, les premières bouffés te font du bien. — pourquoi tu rappliques quand j'te le demande? langues qui se débrident, t'as envie de savoir ce qui fait qu'elle ne te voue plus de haine.

Le joint entre tes lippes, tu peux enfin souffler. Tu t’affales sur le canapé, si on t’avait dit que tu serais aussi apaisée à côté de ton ex, tu ne l’aurais pas cru mais il faut croire que l’herbe aide beaucoup. T’as le cœur complètement flingué et tu ne devrais écouter ton frère et ne pas être là mais malgré tout, tu n’oublies pas que Levy a été là pour toi quand t’as été au plus bas après ta rupture. « Parce que je veux éviter d’imaginer Reese te sucer sur ce putain de canapé.   » Piquante, tu tournes la tête, souffle un nuage de fumée au visage de Levy en riant légèrement.  Reprenant ton sérieux, tu le regardes :  « T’as été là pour moi alors je suis là pour toi.  » Tu tires une autre taffe, penche légèrement la tête en arrière en fixant le plafond :  « Et toi ? Pourquoi tu m’as pas envoyé me faire foutre quand je suis revenue vers toi alors que j’te donnais même plus d’nouvelles quand j’étais avec Jude ?  » parce que c'est ce que tu aurais fait si t'avais été lui.

à la fumée qui se dissipe dans la pièce, tu te rappelles que t'habites pas seul et que t'es pas sûr que les gars apprécient l'odeur en rentrant. tu te lèves pour aller ouvrir la fenêtre avant de venir réinvestir ta place. —  ferme là t'esquisses un sourire pour lui rendre. l'image est faussée puisque ce qu'elle te décrit n'est jamais arrivé. tu tires à nouveau sur le joint puis dépose la cendre dans le cendrier que t'as chopé en ouvrant la fenêtre. de ta main libre, tu viens glisser tes doigts sur son bras. — j'sais pas l'égo qui parle. tu sais très bien pourquoi. — tu m'faisais pitié tu souris, sans la regarder et en fixant plutôt ton attention sur ton téléphone pour voir où en est la commande de nourriture.