@Wendy Witter & @Clive Winston Bergmann
incident du TD garden évoqué Harvard Kennedy school

Avoir son propre bureau à la Kennedy school, en arpenter les couloirs, Clive n’y aurait jamais songé avant l’incident, mais aujourd’hui, après quelques mois en tant que professeur, cela est devenu son quotidien. De ce fait, c’est à son bureau d’études qu’il se trouve, accompagner d’une étudiante qui se trouve en difficulté, mais désire, malgré tout, réussir son année. Le droit, en soi, n’a jamais été d’une évidence flagrante ni même une matière facile et en tant qu’enseignant, il se met un point d’honneur à aider tous ceux qui souhaitent l’être. D’autant que les examens approchent à grands pas. C’est par conséquent avec le plus grand sérieux du monde qu’il lui notifie les cours qu’elle a besoin de revoir en fonction des notes qu’elle a perçues durant ce dernier semestre. Quand, jetant un coup d’œil à sa montre, il se doute que Wendy risque de faire - sous peu - une apparition. Car il l’a convoqué à cause de ses absences répétées ainsi qu’injustifiées dont il a eu vent au sein de la salle de repos du corps professoral et il désire s'enquérir de son état. — « Tout est bon pour vous ? » Il interroge celle se trouvant face à lui dans son bureau, quand ils perçoivent qu’on frappe brièvement et qu’on ouvre la porte sans invitation. Jetant un coup d’œil à miss Witter, il prononce à l’égard de l’étudiante : « un instant » et rejoint la rousse pour positionner ses mains sur ses épaules et lui faire faire volte-face. « Moi aussi, je suis heureux de te voir. Tu frappes et patientes. La politesse, en soi. À présent, reste derrière ma porte et je t’accueillerais une fois que j’aurais terminé avec mon étudiante. » Il l’a contrainte à avancer et referme derrière lui, pour se positionner derrière sa porte afin qu’elle ne la franchisse pas de nouveau. « Ou, en étions-nous… Ah ! Est-ce bon pour vous ? » L’étudiante acquiesçant, il lui ouvre et scrute le regard de Wendy. « OH ! Tu es là. Comme je suis heureux de te voir. Entre dont, je t’en prie. » Dans un geste théâtral - s’inclinant face à elle tout en lui ouvrant le passage dans un mouvement de bras - il la laisse le précéder puis ferme derrière eux. « Merci de répondre présent. C’est très généreux de ta part. Veux-tu t’asseoir ? » Il désigne l’un des fauteuils fait de cuir se trouvant face à son bureau et s’assoit au bord de ce dernier, tout en croisant ses bras sur sa poitrine, peu enclin à continuer ainsi, à plaisanter.

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TW : incident du TG garden - fusillade  
Harvard Kennedy school
Le professeur Bergmann avait anticipé son rendez-vous avec Wendy. La connaissant, il se doutait qu’elle n’apprécierait guère sa convocation et qu’elle viendrait, pour ainsi dire, en frappant de ses talons. Seulement, il ne peut lui permettre d’arriver ainsi, sans patienter afin d’entrer. Et s’il y a bien une chose à laquelle elle ne peut couper, ce sont les règles de bienséances et étant professeur depuis peu, le quarantenaire ne peut lui permettre de faire ce qu’elle désire, surtout lorsqu’il s’agit de l’université. C’est pour cette raison, qu’avec un sourire affiché, il dépose ses mains sur ses épaules afin de la diriger jusqu’à la porte de son bureau, histoire qu’elle prenne son mal en patience. Bientôt, il en aura terminé avec son étudiante, mais en attendant, elle doit retourner dans le couloir et se munir de ce dont elle n’a pas. Clive n’a nul doute que la rousse n’a pas apprécié ce qui vient de se produire et sait qu’il en faut plus pour la dérider que son humour, seulement, il est ainsi, un tantinet moqueur et taquin. Alors, lorsqu’il s’abaisse jusqu’à être parfaitement perpendiculaire, ses bras déployés afin de lui offrir la plus belle des révérences, il ne peut s’empêcher de continuer à sourire lorsqu’il referme derrière eux. Bien évidemment, Clive lui propose de s’asseoir et sa réponse ne le surprend guère, bien qu’un soupir passe la barrière de ses lèvres. « Tant pis pour toi. » Il se contente de prononcer, avant de prendre assise sur le rebord de son bureau et de croiser les bras, son regard océan ancré dans le sien. « Alors ? » Il reprend, arque un sourcil et se demande si elle attend une explication quant à sa convocation ou plutôt face à son comportement. « Convocation ou excuses que je ne prononcerais pas ? » Il l’interroge, la gratifie d’un sourire qui affiche ses dents parfaitement alignées pour finalement se gratter la tempe avec son index droit, ne sachant comment s’y prendre afin de commencer. Ce qu’il souhaite, l’ami des Witter c’est qu’elle ne se méprenne pas. Si elle se trouve ici, c’est parce qu’il s’enquit d’elle, seulement, la connaissant, elle risque de comprendre de travers. « Je me devais de te parler, avant que cela ne devienne sérieux. » Il commence donc pour se pincer les lèvres. « Je sais ce que tu as vécu. J’ai eu vent, de l’incident au TD garden et j’ai appelé tes parents. Afin d’avoir de tes nouvelles. » Il se doute bien qu’elle n’aurait pas pris la peine de décrocher, s’il s’était donné la peine de l’appeler, elle. « Je sais évidemment ce que tu risques de me répondre, mais… Comment te sens-tu, Wendy ? » Ses sourcils se froncent, la patte de lion présente entre ses derniers se creuse et il patiente, tout en sachant qu’elle lui dira sans aucun doute « d’aller se faire voir » bien qu’il comprenne ce qu’elle a vécu. Car lui-même a failli perdre la vie, lors de cette fusillade, et même si elle n’a pas été gravement touché - elle -, il sait que cela amène à de nombreux nouveaux états d’esprit, notamment celui qui s’insuffle en nous et qui nous fait comprendre que l’on doit profiter, en faisant tout ce qui nous plaît.

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TW : incident du TG garden - fusillade - étant de rage, de colère dans lequel il était à l'hôpital - ses blessures par balles et celle à la tête mentionnées
Harvard Kennedy school
Il y a de ses personnes avec lesquelles on éprouve des difficultés à communiquer et avec Wendy, Clive sait que ce n’est en rien une chose aisée. Cependant, il s’y essaye. Sera toujours présent pour lui tendre la main. De plus, il sait ce qu’elle a vécu là-bas, bien que leurs expériences n’aient pas été les mêmes, la conclusion l’est, elle. La vulnérabilité de l’être humain. Cette possibilité qu’il n’y ait pas pour nous un lendemain. Cette incertitude face à ce qui nous dépasse, l’immensité présente devant nous et le fait de ne rien contrôler, un point c’est tout. Il a ressenti, lui aussi, cette colère croissante en étant incapable de bouger ses jambes. Il a ressenti cette rage à en serrer sa mâchoire. Il a exécré chaque instant à l’hôpital dans lequel l’on faisait tout pour lui. Il a haï celles et ceux qui l’ont bordé, dans ce qu’ils nomment lit. Sans parler de cette fichue rééducation, de cette marque éternellement présente, au niveau de son crâne. Elles sont visibles, les siennes, notamment lorsqu’il ôte sa chemise. Puisqu’il garde des cicatrices, aux endroits où il a reçu ces balles. Et ce sont tous ceux l’ayant aidé à Washington qui en ont pris pour leur grade. Personne n’avait grâce à ses yeux, encore moins celle qui s’est retrouvée à ses côtés. Unis par les liens du mariage ou plutôt, par la même soif de pouvoir. C’est là-bas qu’il a compris qu’il ne l’aimerait jamais, son épouse et qu’il ferait mieux de la quitter, elle et la capitale, sans même se retourner. La colère passée, il a repris sa vie, modifié son quotidien et le voici ici, à Boston. Face à Wendy, qui doit sentir ses veines bouillir. Haïr la moindre trace de l’incident présente sur elle. Mais, de caractère difficile, elle ne se laissera jamais aller à parler avec simplicité. Elle est de ceux dont il est compliqué d’obtenir la moindre réponse, sans la moindre trace de sarcasme. Rendre visible ses failles est pour elle comme un désaveu, seulement, savoir demander de l’aide est une marque de véritable courage. Alors, ne sachant comment s’y prendre, il s’essaye à la plaisanterie, mais il la connait et cesse de la jouer ainsi. Bras croisés sur son torse, il la jauge, s’enquit de son état et durant une fraction de seconde, il ose espérer qu’elle parlera. À ses dires, il soupire, puis esquisse un semblant de sourire. « Tu n’as en rien perdu de ton sale caractère, ni de ta soif de vivre en tout cas. C’est déjà ça. » Car elle aurait pu se montrer, déprimer, être différente, avoir changé. Ce qui n’est pas le cas, loin de là. « Tes professeurs parlent et tes absences répétées ont été repérés. Je ne sais pas ce qu’ils comptent faire ou non, mais ce n’est pas ce qui m’importe pour le moment. J’agirai en conséquence. » Même s’il ne sait pas ce qu’il fera, hormis la défendre, s’il n’y a que cela. « Je voudrais… » Il se pince les lèvres et joint ses mains. « Je souhaiterais que tu parles. Si ce n’est à moi, avec une tierce personne. Tu as besoin d’exprimer ce que tu ressens sur ce que tu as vécu. Il faut que tu lâches prise. Que tu reconnaisses que tu peux perdre, face à la fatalité de la vie. Ce côté éphémère qu’elle possède. Le fait qu’on ne contrôle pas grand-chose, en vérité. » Son regard océan dans le sien, suppliant, il lui intime de lui parler, de communiquer, de se laisser aller, pourquoi pas même, de pleurer. Car il sait surtout qu’elle a indéniablement besoin d’une chose : se libérer.

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Harvard Kennedy school
Comment s’y prendre lorsqu’on désire venir en aide à une personne qui le refuse ? Il n’en a pas la réponse, le professeur de droit et cela le mine. Car il souhaite tendre la main à Wendy. Lui prouver qu’il peut être un véritable ami. Un soutien aussi. Seulement, elle reste tapie dans le silence. Et, même s’il la connait ainsi, il s’interroge, se demande quand elle va attaquer, puisque c’est tout ce qu’elle fait. Peut-il cependant lui en vouloir ? Non, car il ressent malgré tout de la tendresse envers celle qui ne cesse de se défiler, face à ce qui lui est arrivé. « Ils veulent marquer le coup, même si tu es indéniablement une excellente élève. » Il reprend, s’attend à quelque chose, mais encore une fois, il n’y a que le silence. « Lorsque je te dis que j’agirai en conséquence, c’est face à eux. Je refuse qu’ils te démolissent pour des journées sans répondre présente. » Après tout, elle excelle dans ce qu’elle fait et elle ne mériterait pas qu’ils la sanctionnent ainsi, comme une étudiante lambda, alors qu’elle ne l’est pas. Puis, il évoque le fait qu’elle doive parler. Se confier. Se laisser aller. Mais, dans son regard glacial, il reconnait la colère, si bien qu’elle le désespère. Pourquoi ne pas vouloir en discuter ? Rester dans ce silence assourdissant ? Mais, cette fois-ci, il ne perdure, car elle crache des mots et le quarantenaire se trouve surpris. De quoi parle-t-elle ? Qu’a-t-elle compris ? Puis, il remet les pièces à leur place et comprend qu’elle se méprenne. Seulement, si elle le connaissait bien mieux, elle saurait son aversion pour les psychiatres, leur profession. « Non. Non. Absolument pas. » Il se redresse, décroise les bras et la jauge, interdit. « Je ne te le conseille pas. Je veux que tu parles avec une personne digne de confiance. » Il le marque en tenant une main au-dessus de l’autre, pour la frapper, à l’image de deux droites qui se rencontrent et forment un angle droit, de quatre-vingt-dix degrés. « Pas un inconnu qui pense savoir mieux que toi ce que tu dois faire de ta vie. » Il a dû en voir un, de ses spécialistes après la fusillade et tout ce qu’il a su faire, c’est de laisser sa colère gronder. Il exècre celui qu’il a été et ne supporte pas d’y songer de nouveau. Il a hurlé, frappé du poing le bureau, l'a fait trembler, puis s’est tu. Les séances ont été longues, fastidieuses, et ensuite, il a tout arrêté. À prononcer qu’il s’en allait, quittait Washington pour ne jamais plus revenir, quitte à fuir. C’est ce qu’il a fait, délaissant l’homme qu’il était pour arriver sous ses nouveaux traits. Seulement, la colère gronde toujours en lui, malgré le fait qu’il s’évertue à la dissimuler, quoi qu’il advienne. « Wendy. Regarde-moi bien. Jamais je ne te conseillerais un psy. Jamais. » Son regard océan est ancré dans le sien. « Mais parle à quelqu’un. Tu as forcément des amis. » Il n’en doute pas, quoique… Avec son mauvais caractère, il ne doit être aisé de la supporter. « Je désire seulement te protéger, bien que tu vailles m’assurer ne pas avoir besoin de moi. » Il le sait ça, déjà, mais il la défendra coûte que coûte face à ses collègues et la Doyenne, s’il le doit. Puis, une idée émerge dans son esprit et il se désigne lui-même avant de prononcer : « Laisse-toi aller. Prends-t'en à moi. Frappe-moi. » Il désigne son torse, comme s’il était un punching-ball, et elle, la boxeuse prête à en découdre.

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L

es gros titres sur sa présence au festival de Cannes nesont passé inaperçu et c’est en salle des professeurs que Clive Bergmann en a eu vent. Déjà, à cet instant, il était prêt à répliquer, afin de défendre Wendy, bien qu’elle aurait abhorré cette simple idée. Et il leur en a touché deux mots, s’essayant à apaiser leurs esprits, plus étriqués que jamais. Est-ce parce qu’ils sont encore plus âgés que lui-même ? Sans doute. Ou peut-être est-ce tout bonnement parce qu’ils ne connaissent vraisemblablement miss Witter. Qu’elle ait d’excellentes notes ne détermine pas en tout qui elle est et il est plus qu’évident - pour Clive - qu’ils ne savent à quel point elle a été affaibli par ce qui s’est produit. Le jour de l’incident restera un de deuil pour toute la communauté de Boston. Et même si certains s’en sont remis, parce que non présent sur place ou n’ayant été sous les décombres, cela ne signifie en rien que ce soit le cas de tous. C’est en leur rappelant cela, ainsi que le fait que l’on réagisse tous de manière différente à chaque situation, que Clive a plaidé en faveur de Wendy, sans que cela ne convainc réellement qui que ce soit autour de la table. Aurait-il perdu la main niveau droit ? C’est ce que lui persiflerait Wendy si elle savait seulement, il ne lui donnerait pas les armes afin qu’elle l’abatte. D’autant que son seul désir est celui de lui venir en aide. Mais quand il ose évoquer l’idée qu’elle puisse parler à quelqu’un de ce qui s’est déroulé, elle comprend tout de travers. Comment diable être aussi intelligente tout en comprenant tout de travers ? Elle a ce don, d’être toujours à côté, lorsqu’on s’essaye à communiquer avec elle. Alors, il précise le quarantenaire le fond de son idée. Mais à l’évidence, elle ne croule pas sous les relations d’amitié. Encore moins sur une potentielle relation de confiance où elle pourrait se laisser aller à parler. Mais que faire dans ce cas ? Clive ne sait plus comment agir. Que faire afin de parvenir à l’aider ? Mais rien ni personne ne l’empêchera de continuer à essayer, bien qu’elle le rejettera encore et encore, ça, il le sait. Mais soudain, une idée émerge dans son esprit et il lui demande de le frapper. Cela peut sembler totalement dingue, et au vu de sa manière de réagir, elle doit s’imaginer qu’il a un sérieux souci. Seulement, au vu de la proximité qu’il entretient avec sa famille, il s’est permis cette approche qu’elle remballe dans un mouvement de même. Le fait est qu’elle s’ouvre peu à peu travers de ses propos. Alors, il penche légèrement sa tête de côté et l’écoute attentivement, ses bras toujours croisés. Mais, son souhait d’en souffler davantage ne perdure, car elle évoque le fait qu’il n’y a rien à rajouter. * C’est déjà ça. * Il se met à penser, pour pincer ses lèvres et prendre une grande inspiration avant d’expirer. « La Doyenne s’en remettra sans le moindre doute. » Il en esquisse un sourire. « Du moins, tant qu’ils n’insistent pas sur ton cas. » Seulement, il n’y a pas de réelles raisons, puisqu’elle est définitivement de retour, à présent, non ? « Je ferai ce que je pourrai afin qu’ils te lâchent la grappe. » C’est plutôt une promesse qu’il se fait à lui-même et décollant son derrière de son bureau, il en fait le tour et jette un œil sur ce qui s’y trouve. « J’imagine que tu ne souhaites rien ajouter de plus ? » Il n’a aucune illusion, bien qu’il lui tende une dernière perche, afin qu’elle se laisse répandre la moindre de ses sombres pensées, la moindre de ses frayeurs, après ce qui est arrivé.