Hurle la musique. Entoure son aura. Fait vibrer le sol. Perché à l’étage de l’ancienne Eglise, elle devient statue. Allongée sur une banquette, les paupières fixées sur les hauteurs. Elle patiente. Attend de prendre une décision qui ne vient pas.  Qu’est-ce qu’elle fou là ? Elle avait cru bien faire en acceptant de sortir avec un gars de son département, mais l’ennuie l’avait saisie, avant même qu’ils n’entament réellement cette soirée. Alors, la voilà. Isolé dans le monde de la nuit. Sans voiture pour rentrer. Sans batterie. L’esprit embrumé par son inaction. Lui qui se coupe du monde abrutissant. Folie Bostonienne. Elle est nostalgique Casey. De sa Caroline du sud et de sa chaleur. De son calme. Et la mer. Elle qui ne l’a quitte jamais. Bouge toi. La conscience qui ordonne. L’oblige à mettre un terme à sa léthargie. C’est à ce moment-là qu’elle l’aperçoit. L’ombre immobile. Le visage à demi dissimulé. « C’est mal élevé d’espionner les gens. » A ses pieds, elle enfile à les talons abandonnés. Eux qui l'ont presque meurtris.

Un sourire se pose sur l'homme, amusé par les propos de la demoiselle. Impolitesse qu'elle lui donne, à raison, car d'éducation, il manque cruellement. Enfant de la rue, balloté en foyer, personnes qui n'a jamais su le canaliser, le contrôler pour l'amener vers le bon chemin. "La faute à mes parents faut croire." Souffle-t-il ainsi pour se décharger et paraître faussement innocent alors qu'en un clin d'oeil, elle pourrait aisément constater que c'est loin d'être le cas si elle est de ceux qui tienne encore compte des clichés sur les tatouages. Le truc c'est que dans son cas, Flo, il est réellement pas un gars fréquentable. "T'as l'air de passer une chouette soirée en tout cas." Ironie qui franchit ses lippes, pour se moquer un peu de la personne qui la tirer ici. Il a eu le loisir d'observer un peu cela. Œil qui traine ci et là pour trouver des clients pour sa poudre blanche.  "J'te change les idées quand tu veux." Que cela soit avec un artifice ou simplement sa personne.

Sort de l’obscure, l’inconnu. Sur lui, elle devine l’encre. Elle qui apparait sur son derme dénudé. « Trop facile. » De rejeter la faute sur un intermédiaire. Tirant la dernière fermeture sur ses bottines à talon, la brune se redresse. Toise de haut le voyeur. « T’as vu ça. » Railleuse est la gamine. Sur lui, elle appose ses opalines. Pas silencieux sur le sol. Recouvert par la musique. Face à lui, elle se positionne. Détail ouvertement l’homme. « Qu’est-ce qui t’fais croire que tu serais pas aussi barbant qu’tous ces mecs ? » Lasse est Casey. De cette soirée. Du type qu’elle n’a pas convié dans son espace. Les prunelles s’étrécissent et sa voix se fait presque murmure. « T’as quoi de plus ? »

Il ne peut nier que dans la recherche de fautifs est facile, mais elle ne connait pas son histoire elle ne connait pas l'ombre du tableau, ce qu'il se passe derrière le rideau et en réalité peu de monde le sait. Il n'en parle pas ou uniquement sous forme de mensonge. "Ouais, mes parents m'ont toujours dit de choisir les trucs les plus facile. Peut-être pour ça que je suis simple d'esprit." Il rigole, ayant aucune honte à se dévaloriser parce qu'il en faut bien plus pour qu'il grogne ou disons plutôt qu'il est dans un bon mood tout simplement. Il se moque d'ailleurs un peu, de l'autre type et de la charmante soirée de la demoiselle. Les iris qui suivent ses mouvements et un sourire amusé qui se dessiné quand il constate son regard sur lui. "J'tai pas encore dragué avec une phrase bancal du genre ton père doit être un voleur parce qu'il a volé toute les étoiles pour les mettre dans tes yeux." Le Martinez si il désirait jouer au gros lourd, clairement il le pouvait avec tout les phrases de dragues lourdes qu'il a eu le loisir d'entendre.
Il se penche un peu, pour l'entendre alors que dans un murmure elle le questionne. Quoi de plus. Il rigole, mais n'hésite aucune seconde. "De quoi t'envoyer au septième ciel." Reste maintenant à savoir de quoi il parle exactement et surtout ce que la demoiselle peut bien comprendre dans ses paroles.

« Peut-être ? » Elle arque un sourcil. Se rapproche de l’homme. Les pas velours. Elle s’abreuve de son rire. En enregistre les tonalités. Inconsciemment. « Trop aimable de te part de m’épargner ça. » Est-ce qu’il y avait des mecs qui sortaient encore ce genre de phrase ? Surement. Jugé à sa hauteur, la brune détail avec plus d’attention son visage. Vers elle, il se penche. Rive ses orbes aux siennes. « Sérieusement ? » De ses lèvres, s’élève un ricanement. Emplis le faible espace entre leur deux ombres. « Tout c’que je vois pour l’instant, c’est que tu m’ennuie. » Elle le provoque Casey. Tente de tirer un quelconque intérêt de cette soirée.

Elle reprend ses mots pour répondre à sa question. Peut-être qu'il est simplet. "Ouais." Il en a rien à cirer de passer pour un débile, il sait qu'il fera jamais de grande études comme plein de ses clients. Il fréquentera jamais Harvard et n'aura jamais besoin d'un vulgaire papier pour attester de sa valeur. Il sait qu'aux yeux de plein de gens, il n'en a aucune et ça aussi, il s'en fout, il s'en amuse. "Ouais, je veux t'aider, pas t'assommer." Il rigole une nouvelle fois, même si la demoiselle n'est pas des plus enclin pour l'heure, parce qu'elle reste dans son idée de l'ennui. Et même qu'elle tente de le provoquer alors que l'homme laisse sous entendre des choses. Elle ne réagit pas comme il se l'imaginait, ne tombant pas dans l'outrage. "Parce que le problème ne vient pas que de moi, mais de l'endroit." Parce que si l'endroit lui convenait, Florian, il est certain que cette discussion n'aurait jamais eu lieu. " Je peux te proposer quelque chose de plus fou." Quoi exactement ? C'est pas encore défini dans sa tête, mais il ne lui faudra pas plus de trente seconde pour trouver un plan foireux, comme à son habitude.

« Pourquoi ? » ça lui arrivait souvent de jouer les bons samaritains ? Ou se donnait-il une apparence secourable pour mieux emprisonner ses victimes ? Qui sait si le mec était un psychopathe. Nonchalante gamine. De lui, elle s’approche. Etudie les traits de son interlocuteur. Exerce sa provocation pour emplir son ennuie. Suffisamment pour qu’il s’étouffe. S’annule. Porte de sortie naissant de ses lippes. L’homme tente la surprise. « De plus fou. » Les pulpeuses qui s’étirent. Entre la moquerie et la curiosité. « Qu’est-ce qui te ferais croire que j’accepterais ? » Tapent sur le sol, les talons. Autour de lui, elle entame une ronde. Tourne en rond. Perd l’inconnu. Pour finalement, s’arrêter derrière lui. Plus petite, son souffle caresse la nuque du tatoué. « Donne moi une raison. »

"Par envie." Il ne lui faut pas une  excuse pour agir, il n'y a pas de conditions juste un état d'esprit. Il réfléchit pas trop loin, s'imagine pas l'image qu'il peut renvoyer non plus. Il est juste dans l'instant présent et surtout son humeur du moment. Il rigole alors quand elle cherche à le faire argumenter. "Dans le fond, t'as déjà accepté avoue." Parce que sinon, elle demanderait pas une raison. C'est elle qui a probablement dune bonne excuse pour fuir cette soirée ou elle se fait, soyons honnête, profondément chier. Pourtant, elle insiste à ce qu'il lui donne une raison. Il rigole une nouvelle fois. "Tu risques pas un ennui mortel comme avec lui." Il fait un mouvement de tête pour désigner son pote qui semble l'avoir oublier pour de bon. "Mais soit, je te force à rien." Il s'écarte alors d'elle, haussant les épaules faisant mine qu'il allait pas continuer à argumenter encore et la laisser là si elle se décidait pas dans la seconde. Faut dire que Florian, il est pas connu pour sa patience.

Quelque chose de plus fou. Qu’est-ce que ça voulait dire exactement pour lui ? Certainement plus trépidant que ce que lui avait proposé son rencard foireux. « Montre-moi. » S’extirpe de ses lèvres, la demande. Suspendu dans l’air, le murmure est rapidement étouffé. Par le bruit. Inconsciente. Sans aucun doute. Elle se laisse pourtant, porté par la folie qui la caractérise. Celle qui la fait intrépide. Téméraire. Elle prend des risques Casey. Trop surement. Mais, elle veut vivre. Voir ce qui se dresse sur son chemin. Même si c’est suivre un inconnu, parce qu’elle se pense être trop maligne pour douter de ses décisions. Pour se dire qu’elle pourrait finir –elle aussi- comme un fait divers.

Un sourire se pose sur ses lèvres alors qu'elle accepte son invitation. Victoire face à cet inconnu qui a délaissé la belle. "Dis moi juste un truc que tu aimes." Pour le guider un peu, pour qu'il sache vers quels emmerdes il pourra bien vous conduire ce soir. Une information sur elle, pour éviter de faire un plat et l'emmener dans un endroit qui ne la fera pas palpiter un peu, bien que toi, t'aimes jouer avec l'interdit alors si elle, ce n'est pas son cas, peut-être se dévoilera-t-elle comme une petite joueuse. "Dans tout les cas, prends tes affaires on bouges d'ici." Kassim va le tuer, c'est sûr parce qu'il quitte une soirée où il pourrait encore faire du chiffre en vendant sa poudre, mais galant comme il est, il ne peut laisser une demoiselle être en détresse n'est-ce pas ?