lose yourself

à peine rentré de mon week-end avec Pia que j'enfile mes vêtement sde sport pour aller courir une petite heure. je me suis reposé, maintenant je dois charbonner pour récupérer mon endurance au vu du match de jeudi soir. je fais mon tour habituel, rentre prendre une douche et me changer, récupère les clés de la ferrari roma et me voilà en route pour chez toi. une fois devant ta porte je sonne, attendant de te voir dans l'embrasure de la porte. je sais qu'on est censé continuer une conversation que j'ai du écourter. je crois qu'une part de moi a envie que tu aies oublié, parce que j'ai jamais été super doué pour parler à coeur ouvert. et puis j'ai de plus en plus de mal à te suivre, je comprends pas où on va et ce que je ressens pour toi, ça commence à me faire peur. hey que je te lance alors que ta petite tête apparait dans mon champ de vision.

La journée a été particulièrement longue. T’as l’impression de l’avoir passé à attendre. Attendre une réponse de sa part. Pourquoi a-t-il réagit de cette façon ? La question revenait toutes les heures. Tu ne sais même si t’auras une réponse convenable. Tu termines tout juste de laver Sky, qui s’est encore roulé dans la terre pendant votre promenade, quand on sonne. T’enfiles rapidement des vêtements secs avant d’ouvrir, sachant évidemment qui se tenait derrière la porte. « Hey. » Tu t’avances pour le prendre dans tes bras pour le saluer mais Sky est plus rapide. La petite bête se faufile entre tes jambes pour sauter sur Valentin. « Je crois qu’il est content de te voir. » Tu rigoles avant de t’écarter pour le laisser entrer et refermer derrière lui. « Comment s’est passé ta journée ? » Il a au moins intérêt à avoir passé la meilleure après-midi de sa vie pour t’avoir fait attendre aussi longtemps.

un pied dans ton appartement et Sky me saute déjà dessus. je savais pas trop comment te dire bonjour, si je devais te faire une accolade, la bise ou t'embrasser, alors je crois que ton chien nous a sauvé de la gêne. salut toi, salut mon chien, comment ça va je m'abaisse à son niveau, lui caressant la tête tout en riant comme un gosse. je finis enfin par me relever pour te regarder. t'es belle, comme toujours. ça va c'était cool. et toi ? je suis pas froid, disons juste que je sais plus trop comment me comporter. je voudrais faire comme si de rien était mais j'y arrive pas. je crois que c'est la fatigue.

T’as pas le temps de t’approcher de Valentin que ton chien te vole la place. Ça t’étonne pas plus que ça, tu sais que ton animal est hyperactif et il t’a montré à NY qu’il aimait beaucoup Valentin. « On s’est promené avec Sky puis je l’ai lavé. J’espère que t’es pas trop mouillé d’ailleurs. » Et oui le chien encore très humide n’a pas manqué de s’essuyer sur lui pendant son accolade. « Installe toi, on a une conversion à terminer tous les deux. Tu veux boire un truc ? Ou manger quelque chose ? » L’ambiance est spéciale, pas habituelle. Tu le sens moins à l’aise que d’habitude, t’aimes pas ça.

j'essuie un peu mon t-shirt plein de poil mouillé et je souris en caressant une dernière fois le chien.  non c'est bon t'inquiètes l'ambiance est un peu gênante, on dirait que c'est la première fois qu'on se rencontre et qu'on sait pas trop quoi se dire. puis quand tu me dis de m'installer parce qu'on doit terminer notre conversation, je sens que ça va être chiant. je souffle un peu avant de m'assoir sur ton canapé.  nope ça va merci je ma racle la gorge.  bon qu'est-ce que tu veux savoir ouais parce que depuis hier moi je sais plus où on en est dans notre conversation.

Tu le rejoins sur le canapé, t’assois confortablement face à lui. Tu hausses les épaules en déplaçant une mèche brune derrière son oreille  « Déjà, pourquoi t’es comme ça ? On dirait que t’es pas à l’aise, que t’appréhendes quelque chose. » T’aimes pas le voir dans cet état, surtout que tu ne comprends pas pourquoi.

je te regarde t’asseoir face à moi, au début j’ai du mal à te regarder dans les yeux puis je prends mon courage à deux mains.  j’sais pas pourquoi j’suis comme ça c’est juste qu’on se prend souvent la tête en ce moment et je comprends plus trop ce que je ressens. ce qui me frustre parce que je sens bien que c’est pas la même chose que toi. et que j’ai l’impression d’être un gros con.

Tu t’avances un peu plus, poses une main rassurante sur sa cuisse. « Si tu le sais, parle moi Valentin, je veux comprendre. » T’es pas là pour le piéger ou quoi que ce soit, tu veux juste comprendre. Vous avez du mal à vous comprendre ces derniers temps, tu le ressens.

 je regarde ta main se poser sur ma cuisse et je suis là comme un con à me demander ce que je dois faire entre rien et la retirer. parce que peut-être que prendre des distances c'est la meilleure chose à faire.  écoute Giulia j'suis juste un peu perdu en ce moment j'attrape ta main que je retire de ma cuisse pour essayer de m'installer un peu plus confortablement.  j'comprends plus trop ce qu'il se passe et ça me perturbe sauf que je suis pas doué pour parler de ce que je ressens et toi non plus. tu feras pas le premier pas pour dire les choses clairement et moi je suis incapable de le faire. donc on se retrouve dans une impasse.

Il retire ta main et t’es incapable d’ignorer cette sensation de rejet qui monte en toi et ça te fait paniquer. Alors c’est maintenant. C’est pour ça qu’il voulait te voir ce soir. T’as pas envie de poser la question, t’en redoutes la réponse mais t’as besoin d’être fixée. « Tu veux qu’on arrête tout ? » Peut-être que non, que tu t’inquiètes pour rien mais tu veux savoir.