La déception quand tu reçois ce coup de téléphone, ta mère qui t’annonce qu’ils ne pourront pas venir, elle et ton père. Cela faisait une éternité que tu n’avais pu les voir et ça commençait à te peser, même si tu ne voulais pas l’avouer. Ton père s’excusait un nombre de fois incalculable, mais c’était un client précieux, impossible à perdre. Alors, tu avais fait comme dans le passé, durant ta jeunesse, tu acquiesçais, repoussant ce weekend à plus tard. Par chance, Sergio t’avait proposé de quitter un peu Boston et partir à New-York. Une proposition qui te faisait plaisir, une petite heure pour faire ton sac et partir avec lui. La route avait été agréable, tu avais même fermé les yeux quelques instants, une petite heure, histoire de te reposer et de pouvoir profiter pleinement de ce week-end improvisé. Tu avais avoué à Nathan que tu t’étais attaché à ce jeune homme, en seulement quelques jours, mais il y avait quelque chose qui te plaisait chez lui … c’était impossible pour toi de résister et de ne pas plonger. Tu avais certainement blessé Nathan, tu le savais, mais tu ne te voyais pas continuer cette relation, un peu étrange, il aurait fini par le savoir, dans tous les cas. Un sacré soulagement que tu avais eu hier soir, et voilà que tu te retrouvais dans cette magnifique ville avec Sergio. La grosse pomme, tu étais déjà venu une ou deux fois, mais tu n’avais jamais vraiment pris le temps de découvrir cette ville. Il coupa le moteur, arrivant devant l’hôtel pour déposer les affaires et peut-être le temps qu’il se repose un peu du trajet. « Tu connais un peu la ville ? » laissais-tu glisser entre tes lèvres, sortant du véhicule, regardant tout autour de toi. Une sensation étrange, comme une compression au niveau de la poitrine, ton coeur qui s’emballait. Tu prenais le temps pour respirer calmement, tout allait bien se passer, tu n’avais aucune raison d’angoisser. Reprenant rapidement tes esprits, tu le rejoignais.
@Sergio Hernandez

Ton regard qui se promenait sur chaque chose défilant derrière cette vitre. Qui aurait bien pensé que tu partirais à New-York en sa compagnie ? Dans le fond, ça ne faisait que quelques jours que tu le côtoyais, même si tu l’appréciais, c’était un grand pas pour toi de quitter Boston en sa compagnie. Tu étais contente d’être près de lui, triste d’être loin de ta famille. Ça faisait vingt-cinq ans que tu vivais ça, et pourtant, ça te faisait toujours aussi mal. Une blessure béante, dans laquelle on tournait encore et encore un couteau. Tu devais réussir à aller de l’avant, tu devais te créer ta propre vie, ta propre famille, tes amis. Tu devais réussir à couper ce lien avec ta famille, qui ne te faisait plus de mal qu’autre chose. Ils resteraient à jamais tes parents, mais tu devais réussir à ne plus rien espérer d’eux, pour ne plus souffrir comme à ce moment présent. Tu finiras pas t’endormir durant une bonne petite heure, te réveillant à la porte de cette magnifique ville. « Et bien nous allons la découvrir ensemble ! » tu étais enchantée, le découvrir un peu plus, voir des choses que tu n’avais pas vu lors de la première rencontre. Mais en sortant de cette voiture, tu ressentais cette angoisse monter soudainement. Heureusement que tu arrivais à les gérer bien mieux qu’avant. Fermant un instant les yeux, te concentrant sur ta respiration. Tu sentais sa main se poser sur ton épaule, laissant un léger sourire s’afficher sur tes lèvres. « Oui ça va aller. » tu l’accompagnais dans le hall d’entrée, le suivant dans les couloirs pour découvrir la chambre qu’il avait réservé. « Avec grand plaisir, tu n’es pas trop fatigué par le trajet ? » il était normal que tu t’inquiètes de son état. La porte s’ouvrait sur une magnifique suite, tu n’en revenais pas, posant ton sac au bord du lit. « C’est magnifique ! » soufflais-tu, partant dans la salle de bain directement, pour revenir près de lui « Tu as très bon goût » un grand sourire sur tes lèvres, et sans réfléchir une seconde, tu te glissas contre lui, pour lui faire un câlin.
@Sergio Hernandez

Ça te faisait bizarre de marcher dans ce couloir pour rejoindre une chambre, ça ne t’était pas arrivé depuis bien longtemps. Au Spring break tu n’avais pas partagé ta chambre, ni même quand tu étais allée à Cuba. Mais là, c’était différent, tu allais passer quelques jours avec Sergio, à dormir dans ses bras, comme tu avais pu le faire jeudi. C’est vrai que près de lui, tu te sentais beaucoup mieux, c’était tellement agréable. Pourquoi ne pas continuer tout ceci ? Tu imaginais déjà ton retour à Boston, te demandant si ce lien resterait le même, où si avec les occupations de chacun, il allait s’éteindre ? Tu chassais rapidement ces pensées, tu devais profiter du moment présent. « Tant mieux, j’ai envie de la visiter aussi à tes côtés. » petit sourire sur tes lèvres, tu entrais dans cette chambre, elle était tout simplement sublime, il n’y avait rien à dire. Tu déposais ton sac et partait à la découverte de celle-ci, comme une petite enfant. Pourtant, tu en avais vu, tu avais toujours grandie dans le ‘luxe’ et beaucoup voyagé à cause du travail de tes parents. Instantanément tu venais te blottir dans ses bras, la tête posée contre lui, tu adorais son odeur, sa douceur. Que demander de plus ? Tu étais aux anges, malgré la mauvaise nouvelle du matin, elle commençait à disparaitre de ta tête. « On pourrait commencer par Times Square non ? » ton regard se posa sur lui, tu déposais un baiser au coin de ses lèvres « Merci encore Sergio. »
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Cette proximité, ce regard, comment tu ne pouvais pas craquer ? C’était tellement plus fort que toi, aller dans ses bras, déposer ce baiser au coin de ses lèvres. Tu ne pouvais pas être plus claire non ? Mais d’ailleurs, qu’est-ce qui te faisait dire qu’il t’appréciait autant que tu l’appréciais ? A vrai dire, tu n’en savais que trop rien, peut-être qu’il faisait simplement ça, car il avait vu à quel point tu avais souffert de cette nouvelle venant de tes parents ? Après tout, tu avais tenté, peut-être que tu tomberais du quatrième étage, peut-être que tu te faisais beaucoup trop de film. Une chose était certaine, tu allais profiter de ce week-end, tu allais réussir à mettre de côté tes angoisses et profiter de cette ville. Alors, tu avais proposé le célèbre Times Square, certainement là, où il y avait le plus de monde au m2. Tu allais y arriver et surtout, tu n’avais pas envie de passer à côté de ça, alors que tu étais ici, à New-York. « Hm, je pense que je peux survivre à ça. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. De toute manière, tu devais bien commencer par quelque part, tu devais y arriver et vaincre tes démons. Tu étais en parfaite compagnie, il était là à tes côtés et tu savais qu’il t’aiderait, si tu venais à faire une crise. « Le plaisir est partagé. » soufflais-tu doucement. Clairement, tu n’aurais pas pu rêver de mieux, mise à part de passer un peu de temps avec ta famille. Ton visage était si proche du sien, tu sentais sa respiration contre ton visage, tes lèvres à quelques centimètres des siennes. Ton regard qui se plongeait dans le sien, te mordant un instant ta lèvre.
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Profiter de chaque moment présent, toujours garder le sourire, c’est ce que tu t’étais toujours dit. Tu n’avais jamais voulu accepter des sentiments, de peur de souffrir, car clairement tu voyais chaque personne autour de toi, souffrir à cause de l’amour. Alors, tu t’étais créée une belle bâtisse autour de toi, histoire de ne jamais craquer pour ne jamais souffrir. Finalement, avec le temps, tu avais remarqué que tu pouvais souffrir à cause d’une multitude de choses, alors tu avais accepté d’ouvrir ton coeur. Et tu le faisais avec lui, tu avais confiance en lui, tu partais avec lui et tu espérais que ça allait continuer ainsi bien longtemps. « Je pense qu’en effet, je vais pouvoir absolument tout faire après ça ! » tu rigolais un peu à cette phrase, il n’avait pas tord en soit, après avoir vécu cette marée humaine, tu allais pouvoir faire absolument tout. Un baiser sur ta joue, ton coeur s’emballait rapidement, une petite chaleur qui te montait rapidement aux joues. Le moment que tu attendais le plus arriva rapidement, il déposait ses lèvres contre les tiennes. Ses mains qui glissaient le long de ta taille pour te rapprocher un peu plus de lui. Tu déposais tes mains dans sa nuque, une autre contre sa joue. Tu prolongeais ce baiser, il était si tendre, si agréable. Ça faisait si longtemps que tu n’avais pas ressentie tout ça, et surtout ces papillons dans ton ventre. Une fois le baiser terminé, tu plongeas ton regard dans le sien, ne sachant plus réellement quoi dire ni quoi faire. Le rouge qui te monte directement aux joues « On devrait peut-être y aller non ? » laissais-tu glisser rapidement entre tes lèvres, déposant rapidement un second baiser sur ses lèvres.
@Sergio Hernandez