J'étais en colère. Remontée qu'il ne m'adresse pas la parole depuis une semaine. Qu'il ne me sollicite pas pour qu'on se voit. J'étais prête à exploser s'il ne m'avait pas dit ça. Qu'il voulait guérir de ce qu'il ressent et une part de moi n'aimait pas ça. Cette part de moi a refusé ça. Quand la porte s'est ouverte, que nos lèvres se sont unis, que nos corps se sont entremêlés. Je ne saurais pas compter les minutes, les heures, même ? Mais le temps passe trop vite à tel point que je me réveille à cause des rayons du soleil. Lentement, mes yeux s'ouvrent et mon cerveau s'éveille. Je sens la chaleur d'un corps contre le mien. Lorsque je tourne la tête, j'observe le visage endormi de Priam. Je me mordille la lèvre, amusée par l'état de sa chevelure. Je décide de tourner les épaules, les hanches, mes jambes pour lui faire face, toujours calée dans ses bras. Ma main vient se glisser dans ses cheveux, essayant de les dresser un peu avant de glisser le long de la ligne de sa mâchoire, de titiller sa lèvre inférieure. Elles sont pulpeuses, beaucoup trop sexy pour ne pas avoir envie de les embrasser. Mais si je le fais, je le réveille. Quel dilemme. Ou alors, avec douceur ? Ce n'est pas mon fort mais je me soustrais à cette envie, cette pulsion. il a qu'à ne pas être aussi attirant. Doucement, je me rapproche jusqu'à plaquer mes lèvres sur les siennes. Un baiser bien chaste comparé à notre nuit ensemble. Puis je repose ma tête sur son bras, profitant de cette étreinte. J'ai pas envie qu'il s'en aille alors je le réveille pas. Je m'amuse à détailler son visage, temps que je n'avais jamais pris jusqu'ici.

Quand son regard s'ouvre à moi, je souris pour cacher le frisson qui me parcourt. Je n'en sais rien si je ne pourrais plus me passer de lui. Mais une chose est sûre : je n'aime pas qu'il me mette de côté. J'ai l'impression que ça devient compliqué de se poser tous les deux sans que ce statut quo continue. Je me redresse quand il finit par bouger, je l'observe alors qu'il prends ses affaires. Qu'il se prépare à s'en aller. Comme un simple plan cul. Je lâche un soupir tandis que je le rejoins dans la salle de bain. Il est agaçant, bordel. J'ai pas dit que je voulais qu'il s'en aille. L'inverse serait même souhaitable. J'observe son corps sous le jet d'eau, il est terriblement beau. Putain. Je me perds quelques secondes à le mater, encore, et je finis par le rejoindre en glissant mes bras de par et d'autre de ses hanches. J'entoure son ventre pour le serrer contre moi. " Je vais prendre ma douche avec toi. " je lui souligne sans lui dire ouvertement qu'il doit rester. Que de mon côté, ça me plairait. J'aime ça. Mais de l'autre, je n'ai pas le courage d'exprimer ça. Parce que ça me fait peur de fragiliser cette barrière avec le monde entier. Je dépose de chastes baisers sur son dos. " Tu es pressé de t'en aller ? " je demande, simplement, calmement. Lentement, je fais le tour de lui pour me retrouver en face. Je ferme les yeux alors que j'ai pris son visage entre mes mains pour l'embrasser fougueusement.

Je gémis contre ses lèvres quand il répond à mon baiser lorsque mon dos épouse le carrelage glacé. ça me rassure. je n'ai pas envie qu'on reparte sur des embrouilles. Je pourrais faire ça pendant longtemps s'il n'était pas aussi décidé. Je grimace un peu quand il me dit qu'il compte bien partir. Je tente de cacher mon regard quand il me demande de le dire si je veux qu'il reste. Peut-être que je ne le dis pas ouvertement mais ça me semblait évident que je le souhaite. Je ne me vois pas lui demander toutes les heures de rester un peu plus. Evidemment, je n'aime pas qu'il me reproche de le demander alors que c'est lui qui allait partir. Je prends sur moi pour ne pas gueuler, comme à mon habitude. " Depuis hier, je suis accrochée à toi. C'est toi qui t'éloigne à chaque fois. Alors, c'est évident que je veux qu'on reste ensemble, là, tous les deux. " J'ai pas envie d'être bonne qu'à baiser et à celle qu'on reproche des choses. J'ai besoin de me défendre. Je pousse ses mains de son corps pour venir caresser la mousse sur sa peau. à glisser mes ongles sans les enfoncer. " Tu vas retourner voir une de tes bouche-trou, je suppose ? " tout ça parce que j'ai l'orgueil mal placé. je le jauge du regard, provocatrice, avant de venir glisser mes mains pleine de savon sur mon corps. impossible de passer dix minutes sans que je cherche. je l'admets. j'ai besoin de provoquer. de jouer.

Je soupire, il m'exaspère. " Je te demande pas qui. Je te demande juste si tu vas retrouver quelqu'un. " parce que ma question n'avait rien à voir avec sa réponse. Peut-être qu'il espère que je réagisse mais je veux pas ça. J'ai besoin de ne pas faiblir à nouveau. De ces barrières qui me rassurent. Je finis par lui tourner le dos pour finir de me doucher alors qu'à son tour, il sort de la douche quelques instants après. Je le regarde du coin de l'oeil, admirant ses formes, ses tatouages, pensant qu'il aurait été mieux qu'il reste avec moi sous la douche. Je pourrais y passer des heures. Lorsqu'il sort de la salle de bain, je finis par quitter la douche. J'essore mes cheveux avant de les enrouler dans la serviette. Je suis encore humide au moment où je sors de la salle de bain, seulement habillée d'une serviette qui cache mon buste jusqu'en bas de mes fesses. La question de Priam m'amuse. C'est ironique. Et malheureusement pour lui, je suis très mauvaise joueuse. " Tu vois le mec à qui tu parlais à la soirée d'accueil ? Un beau brun qui est acteur et professeur de théâtre ? Et bien, je couche avec lui régulièrement. " pendant que mes mots sortent de ma bouche, je me rapproche de lui. Je veux le piquer à vif. Tout comme notre relation me pique. " c'est le premier avec qui j'ai couché quand je me suis décidée à me reprendre en main. et il l'a fait d'innombrables fois avant que tu me touches enfin. " lorsque mes mots se terminent, je ne suis qu'à quelques centimètres de lui. ma main se glisse dans la sienne pour lui voler sa cigarette pour en voler quelques lattes. Lentement, je la dépose sur le cendrier qui est posé sur le bord de la fenêtre avant de m'éloigner. Je retire la serviette pour laisser mes cheveux respirer enfin. " Détestes moi, si ça peut t'aider. " même si je ne sais pas encore l'étendue de sa réaction à ses mots.