« Bah elle est mignonne, drôle et ne demande qu’à être découverte. Tu devrais être d’accord que j’essaye d’être plus ouvert à ce sujet. Tu ferais une mauvaise journaliste à la rubrique des cœurs brisés ! » La moquerie aurait pu la faire rire si elle ne se sentait pas si agacée tout à coup. Pourquoi ça l'irrite tant de l'entendre parler ainsi de Millie ? Pourquoi ça réveille cette jalousie qui n'a pas lieu d'être ? Car elle peut faire semblant de ne pas comprendre ce qu'il se passe, elle se connaît pour reconnaitre le sentiment qui la traverse en cet instant. T'as perdu la tête ou quoi ? Il faut croire oui. Après tout, elle est avec Braden non ? Et ils sont bien ensemble. Alors ce que va faire Caleb avec Millie ne la regarde pas. Comme il le dit lui-même, elle devrait le pousser dans cette direction, lui qui choisit enfin d'écouter ses conseils. « Mais je t'ai rien dit Caleb, tu fais bien ce que tu veux. »  C'est trop sec pour ne pas être suspect. Et purée, elle s'en veut de ne pas arriver à prendre davantage sur elle. Mais elle est comme ça Charlie. Trop entière pour masquer ses émotions. Petite jalouse qui ne parvienne pas à éteindre le feu qui se répand doucement en elle. « Détends toi Rothschild… tout va bien se passer. » Il a visiblement senti le froid s'installer entre eux et ça l'agace d'autant plus. Elle tente de reprendre de la contenance, n'ayant clairement pas envie de gâcher son petit moment avec Caleb. « Mais je suis parfaitement détendue ne t'en fais pas. J'ai faim c'est tout. Et je peux devenir vilaine si je mange pas très vite alors tu m'excusera mais j'vais plonger sur ce porc au caramel. » Elle vient saisir une bouchée du plat en question qu'elle savoure avec un plaisir non dissimulé. C'est dingue comme la bouffe peut apaiser son cœur à cette petite. Elle le regarde s'installer et poser sa jambe sur la table, se mettant à l'aise. « Si tu fous ton pied dans les plats j'te jure que ça va mal se passer entre nous. » Faux regard noir qu'elle lui lance pour lui faire peur. Elle respire un peu mieux la belle de le sentir moins proche d'elle. Car ton parfum, il pourrait me faire perdre la tête… Dans un réflexe - et dieu sait qu'elle en a pas beaucoup - elle rattrape de peu la télécommande et sourit en le voyant rire. Il est mignon le con quand même… « Tu réalises que tu viens de me donner le pouvoir là ? Et que je compte bien m'en servir comme il se doit ? » Sourire diabolique sur le visage d'ange. Elle allume la télé et commence à parcourir les programmes jusqu'à qu'un film lui fasse de l'œil : Toi chez moi et vice versa. Une comédie romantique qui, elle le sait, va donner des boutons à Morrison. Pour mon plus grand plaisir. « Bon, quitte à rater le boulot cette aprem, autant qu'on reste dans le thème de l'amour. Ça pourrait me donner des idées pour mon futur article. » Est-ce qu'elle se trouve des excuses totalement bidons ? Tout à fait. Est-ce qu'elle a honte ? Absolument pas.

« Mais je suis parfaitement détendue ne t'en fais pas. J'ai faim c'est tout. Et je peux devenir vilaine si je mange pas très vite alors tu m'excusera mais j'vais plonger sur ce porc au caramel. » elle se régale. littéralement. ok, cette vision est bien trop sexy. c’est salop de te faire assister ça. et tu constates en la regardant que le plaisir gustatif ressemble aux effets de son plaisir sexuel. spontanée et naturelle, apparemment ce genre-là te rend fou. ou c’est simplement cette femme. bref, elle te met à l’amende. et tu sais que si elle continue à te mettre des barrières et à te regarder avec ses yeux-là, tu vas sombrer. heureusement, elle lance sa fausse petite remontrance sur ta nouvelle position. « même pas peur ». que tu répliques à son adresse, joueur. ouai t’as bien fait de mettre de la distance avec ce corps. partir sur une ambiance plus légère. puis quelque part ça te fait bien plaisir de la voir se détendre à tes côtés. elle réceptionne la télécommande avec brio. « Joli réflexe ! » signales tu en dévorant de nouveau ton plat. elle a bien choisi, c’est un délice pour tes papilles. tu as d’ailleurs pratiquement fini ce bœuf mariné. Charlie t’interpelles de nouveau, apparemment victorieuse de se charger du programme. au fond tu sais très bien qu’elle va vouloir te coincer. «  fallait être convaincant t’as dit, non ? » réponds-tu, le regard empli de malices. diablotin naît aussi sur le visage de poupée lorsqu’elle choisit un film à l’eau de rose. merde. Même si t’envisageais un truc de la sorte, t’es bien moins loquace tout à coup. mais on dirait que t’as pas vraiment le choix. tu finis par te redresser pour poser ton plat terminé sur la table. « bon par contre si tu me fais regarder ça… va falloir améliorer le décor. » tu signales en reprenant appuie sur tes jambes. soudain tu ne peux retenir cette légère grimace. Aujourd’hui ton genou semble vouloir te faire un mal de chien. l’ignorant comme tu peux, tu parais tout de même moins à l’aise de réveiller la jambe de son repos lorsque tu atteins le frigo pour l’ouvrir. « t’as le choix entre une bière, un soda et du jus de fruits ? » que tu questionnes en prenant une bouteille de bière fraîche. quand elle a fait son choix, tu lui ramènes sa boisson, la tienne et t’embarques également une petite boîte métallique. le tout rapporté sur la table basse avant de t’affaler à ta place dans le canapé. « J’laisse dix minutes de chances à ton film, si je comprends pas… je nous roule un joint. » ris-tu en décapsulant ta bouteille.

Charlie, elle compte bien se servir de son nouveau pouvoir pour l'emmerder un maximum. Il a fait le mariole tout à l'heure mais elle sait qu'il n'a pas envie de rester seul le vieux ronchon. Elle aurait pu choisir un autre film, c'est certain. Mais le plaisir de voir Caleb devant une comédie romantique est bien trop alléchante pour laisser passer cette occasion. « Bon par contre si tu me fais regarder ça… va falloir améliorer le décor. » Elle fronce les sourcils alors qu'elle le voit se lever. Et bien qu'il soit fugace, elle remarque bien le petit rictus de douleur qui étire ses traits. « Caleb reste assis purée ! T'as qu'à me demander si t'as besoin d'un truc au lieu de courir dans tout l'appart avec ta patte folle. » Mais rien à faire, le voilà déjà au frigo, n'en faisant qu'à sa tête comme toujours. Quel têtu celui-là… « Soyons fous jusqu'au bout, va pour une bière. » Quitte à rater le boulot, autant se faire plaisir non ? Elle récupère la bière fraiche et le remercie au passage. Elle lève les yeux au ciel à sa remarque. « Non mais sérieusement, tu sais bien que y a rien de compliqué à comprendre dans ces films là hein ? C'est juste une excuse, j'te connais. » Néanmoins, elle n'est pas surprise qu'il ait besoin de se donner une petite dose de courage pour affronter ce qui l'attend. Caleb est tellement allergique à l'amour que même un film à l'eau de rose est une épreuve. Elle décapsule sa bouteille également et vient la taper doucement contre celle de Morrison. « À la tienne mon petit ! Et bon film surtout ! » lance-t-elle joviale, s'installant un peu plus confortablement dans le sofa tout en prenant une gorgée de la boisson fraiche.

Les premières minutes se passent. Le film est sympa mais clairement pas incroyable et elle se dit que l'heure et demie qui les attend risque d'être plus longue qu'elle le pensait… « Bon, finalement un petit joint c'est pas une si mauvaise idée, qu'est-ce que t'en penses ? » Spoiler alert : si, c'est une très mauvaise idée. Car oui, Charlie n'est pas une grosse fumeuse et elle pourrait se retrouver high en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. L'après-midi risque d'être intéressant…

@Caleb Morrison

« Caleb reste assis purée ! T'as qu'à me demander si t'as besoin d'un truc au lieu de courir dans tout l'appart avec ta patte folle. » t’ignores ça. c’est bon. tutti va bene. avec son petit accent britannique là, c’est mignon comme elle essaye de te gronder encore une fois. tu reviens avec les victuailles en riant, t’occupant ensuite de retrouver une place confortable. tu lui laisses sa bière, et vous trinquez avec légèreté. tu t’sens bien Caleb. comme chaque fois que t’es avec elle. tu la connais en colère. tu la connais détendue. et tout te plait. putain. cette situation semble te bouffer plus que tu n'es prêt à l'assumer. c’est mieux si tu te mords la joue là. ouai. il y a cette distance qu’elle impose qui vibre contre cette alchimie indécente qui vous lie. et c’est brulant. interdit, maintenant. qui plus est. t’as bien fait de ramener la weed comme une vieille amie. on est jamais trop réticent à un peu d’aide venue pour vous seconder. t’es attiré par elle comme un aimant. et le pire c’est qu’elle aussi. quand vous vous regardez ça ne ment pas. il y a trop d’images. trop de mots. trop… d’souffles. qui se sont perdus. ouai. c’est complètement indécent. mais c’est bon. heureusement votre discussion cale sur des notes plus légères que s’qui se passe sous ta poitrine. et bien plus bas aussi. « une excuse pour fumer ? alors non mais faut avouer que tu me pousses à la consommation. » dis-tu en riant. t’étais pas certain d’être fan de ce genre de films. après les acteurs étaient bien choisis sur le volet… t'avais pas le choix que de tenter l’expérience. avec un joint.
elle lance le film. et c’est bien ce que tu avais peur. du réchauffé. ça dégouline déjà même pas à dix minutes de film. tu peux pas croire que Charlie Rothschild soit épaté par ça. pas avec ce que t’avais déjà vu d’elle. et t’es ravi quand elle vient te l’annoncer clairement, en relançant son tour l'idée de fumer. « bah didonc… la Rothschild réclame son petit joint attention ça rigole plus. » que tu te moques gentiment en tournant ton attention sur elle. un moment que tu n’avais pas attraper son regard à cause de l’écran. « t’as déjà fumé rassure-moi ? » tu la provoques en te redressant, soutenant également ce jeu des mots accordés au jeu des yeux. tu prends cette boite ramenée tout à l’heure, posée jusqu’à maintenant sur la table. tu l’ouvres, en sors une feuille, le grinder, le pochon aromatisé et un p’tit carton que tu déchires sur des restes de paquet d’clopes vide. et une clope aussi. « content de voir que tu assumes fièrement que ton choix de film t’emmerde autant qu’à moi » tu rigoles, cette pointe de conquérant au coin d’la gueule. tes doigts, agiles, ont déjà commencé l’artisanat. un cylindre formé maintenant, roule entre tes doigts et un coup de langue plus tard, voilà que tu refermes le cône pour en faire un tube nickel. puis celui-ci se glisse entre tes lippes et tes opales reprennent les beautés d’en face. « est-ce que tu crois que tu peux nous rendre un service ? » avec ce sourire malin qui s’peind, tes yeux glissent, lascifs. oh ouai, bien trop suggestifs. sur ces cuisses, cernés par le tissu du jean brut. peau qui là-dessous à une douceur insolente. et son cul. putain son cul. tu souris, toujours plus. fou. aux souvenirs chauds. et tes billes reviennent aux siennes. « j’ai bien peur que mon briquet soit sous ton coussin » cette phrase sort plus facilement que tu ne l’aurais pensé. cette meuf te rend dingue, c’est sûr.

Elle aurait voulu lui donner tort et savourer jusqu'au bout le film choisi. Mais force est de constater qu'elle n'adhère pas à l'histoire beaucoup trop prévisible, même pour elle. Il faut dire qu'elle a tellement regardé de comédies romantiques qu'elle connait désormais tous les scénarios par cœur. Et si généralement elle se laisse porter, aujourd'hui il faut croire que la magie n'opère pas. Le film n'est pas terminé mais elle peut d'ores et déjà vous annoncer la fin : ils vont finir ensemble. Et franchement, deux meilleurs potes qui s'aiment depuis toujours et attendent des années pour se l'avouer c'est cliché. Pourtant, elle se reconnait dans cette histoire. Elle n'était peut-être pas aussi proche de Braden que le sont les deux protagonistes du film mais tout de même, ça résonne fort en elle. Et c'est peut-être pour ça qu'elle a besoin de fumer un peu. Allumer un joint pour éteindre en elle cette culpabilité qui gronde de plus en plus. Parce qu'elle le sait, il y a dans les regards qu'ils partagent avec elle quelque chose de plus. Une attirance évidente qu'elle a de plus en plus de mal à ignorer. Elle pensait que le temps et ses sentiments naissants pour un autre atténueraient cette alchimie. Mais il y a une passion qui brûle dans leurs prunelles. Une tension sexuelle qui plane depuis toujours et qui est d'autant plus forte depuis qu'ils ont un jour fait sauter leur barrière. Mais elle n'est pas comme ça Charlie. Elle n'est pas infidèle. Elle ne fantasme pas sur un autre si elle a quelqu'un dans sa vie. Et pourtant… Caleb réveille en elle des doutes insoupçonnés. « Bah didonc… la Rothschild réclame son petit joint attention ça rigole plus. » Les regards se retrouvent alors que le myocarde loupe un battement. Pourquoi me déstabilises-tu autant ? Elle feint un rire à sa remarque et tente de se reprendre intérieurement. « T’as déjà fumé rassure-moi ? » Elle lève les yeux au ciel avant de lui donner un coup sur le bras en signe de protestation. « Eh oh ça va hein, je suis pas un bébé, évidemment que j'ai déjà fumé. Enfin, je juge pas ceux qui l'ont jamais fait mais c'est pas mon cas. » Oui après tout chacun fait ce qu'il veut et même si elle n'est pas une grosse fumeuse elle n'est pas novice pour autant. Elle le regarde faire, visiblement à l'aise avec l'exercice. « Par contre, je vais t'avouer un truc : je sais pas rouler. J'ai essayé maintes et maintes fois, y a rien à faire ! Des potes ont essayé de m'apprendre mais ça veut pas. Du coup je fume jamais seule. » Et au final elle préfère que ça reste ainsi. Comme ça, c'est toujours un moment de partage, un petit moment tranquille posé à deux ou plus. « Tu vois, je sais dire que j'ai tort Morrison, tu devrais en prendre de la graine ! » qu'elle lance fièrement. Petite pique qui n'est qu'une habitude prise entre eux et qui est l'image même de leur lien. « Je crois qu'en fait j'étais pas dans le mood pour un truc romantique. J'aurai dû mettre un film drôle plutôt. M'enfin, avec un joint ça devrait mieux passer. » Monsieur a terminé de rouler le petit tube de weed qu'elle a hâte de commencer. Mais le regard qu'il pose sur elle… Merde il est bien trop brûlant ! Ce sourire et cet air malicieux, ça me fait un truc… Un truc qu'elle compte bien ignorer mais qui ne l'aide pas vraiment à se détendre tout à coup. « Ah merde, attend. » Elle se décale un peu et plonge sa main sous le coussin sous ses fesses à la recherche du briquet perdu. Il ne lui faut que quelques secondes pour retrouver le précieux et le tendre à Caleb, sourire aux lèvres. « Le voilà ! Tu m'excuseras, il est tout chaud. Mes fesses l'ont réchauffé. »

@Caleb Morrison  

c’est pas que tu n’comprends pas, Caleb. c’est que, clairement, tu ne veux pas comprendre. même pas essayer. ces mièvreries sur grand écran là, ça t’fait pas écho. et t’es pas vraiment certain que ça s’passe comme ça aussi dans la vraie vie. la romance romancée, c’est sûrement le pire dans les histoires qu’on raconte. tu n’dis pas que Jane Austen est nulle… loin d’là. faudrait être fou. c’est juste qu’à un moment on s’est perdu entre l’écriture du sentiment et l’interprétation grotesque pour contenter les petits ados en rut. désolé mais ouai. et toi, tout ça là. tout c’qui dégouline, ça t’passe à dix mille. mais tu feras l’effort. pourquoi pas après tout. Charlie avait le don de t’faire découvrir des réactions jusqu’alors insoupçonnées chez toi. mais finalement, après un quart de film, tout est déjà joué. même la jolie brune l’avoue, et t’entraint à allumer le calumet de la paix. tu t’fais pas vraiment prier pour la peine. même si les médocs pris l’heure d’avant et l’herbe ne sont pas vraiment conseillé. mais tant pis. t’as b’soin de cette légèreté apportée par Marijeanne et sa bande. afin d’regarder ce théâtre mielleux qui fuse à l’écran, mais aussi pour tenter de calmer les ardeurs qui détonent toujours plus violemment contre tes nerfs. si tu t’écoutais, Charlie serait déjà sur toi à prouver à la terre entière -ou seulement à toi- qu’elle a rien à foutre d’un Brad ou de je ne sais quel autre merdeux qui lui tournerait autour. tableau idyllique. mais utopique. tu ris gentiment lorsqu’elle t’avoue sa défaillance en roulage. c’est pas comme si tu t’en doutais déjà. de toute évidence. tu finis par réclamer le briquet caché sous son fessier. tes yeux noircissent instantanément, couleur d’un désir que tu as du mal à cacher. et dont tu n’as pas envie de la préserver. car ça t’amuse bien trop de la pousser hors de ses retranchements. tu récupères ton dû, objet métallique réchauffé qu’elle vient même signaler. et c’est à elle de te provoquer. tu t’mords la joue intérieure pour ne pas retenir sa main et l’attirer à toi. putain. son p’tit air faussement innocent te fait l’effet d’une bombe. tu pourrais vraiment la détester de te faire ça. cependant tu choisis d’en rire, amusé. t’attrape le cendrier vide sur la table et te renfonce dans les coussins du canapé. « j’suis pas sûr de vouloir t’excuser, Rothschild, tu sais… » dis-tu, mi-sérieux, mi-taquin. regard à nouveau trainant alors que t’allumes l’embout du joint avant d’en tirer une longue bouffée. les voix des acteurs, en fond sonore, te rappellent à l’ordre, essayant de capter ton attention. tu tires une autre latte, observant un instant les scènes du feuilleton. mais tu n’écoutes pas vraiment, c’est un fait. redressé, tu lui tends le joint et quand t’es sûr d’avoir récupéré ses billes dorées, tu lances un truc que t’avais pas vu venir : « t’es amoureuse ? ».