You’re gonna need a bigger boat ▬ ♪♫♪
D’un mouvement aussi habile que naturel, j’essore l’eau salée qui gorge mes cheveux, tortille quelques secondes mes boucles de feu. Ce n’est pas mon genre, c’est vrai, d’accepter de réaliser une excursion, de mettre pour quelques heures sur pause mon univers d’apparences et d’illusions. Clairement, je suis de celles qui amalgament le concept de Spring break à celui d’hôtel de luxe et tout ce qui va avec. Bien loin de la découverte, du crapahutage, d’une partie de pèche qui pourrait tourner au naufrage. Je me préfère installée sur le sable à laisser le soleil lécher les tâches de rousseurs qui commencent à apparaître sur mon corps après ces six jours de bronzette sans aucune prise de tête.
De toutes les manières, je me dois d’avouer, que j’ai pris la peine de faire retirer mon nom de la liste des adhérents, je laisse largement ma lace aux autres participants. Et si j’ai mes Gucci sur le nez, brumant les silhouettes des personnes qui sont en train de se rassembler autour d’une barque qui ne m’inspire aucune confiance, je les abaisse afin de vérifier lorsque je crois, au milieu de la bande d’idiots, le reconnaitre.
A dire vrai, je ne suis pas forcément surprise de l’apercevoir même si je ne peux affirmer que je le connais par cœur, je connais ses inclinaisons pour ce qui est en rapport avec les explorations. De ces activités qui me filent, de façon générale, le bourdon. Avec rapidité, je repasse sur les reliefs de ma peau la robe qu’au départ, je portais, couvre de mon maillot de bain, sa couleur rosée. En quelques pas, je me retrouve à sa hauteur, dans son dos, sans pour autant le toucher, c’est ma voix, qui lui signale ma présence, d’une langue qui fourche sans aucune véhémence, « Tu sais que le poisson, ça s’achète ? » Inutile d’aller chasser la petite bête.
De toutes les manières, je me dois d’avouer, que j’ai pris la peine de faire retirer mon nom de la liste des adhérents, je laisse largement ma lace aux autres participants. Et si j’ai mes Gucci sur le nez, brumant les silhouettes des personnes qui sont en train de se rassembler autour d’une barque qui ne m’inspire aucune confiance, je les abaisse afin de vérifier lorsque je crois, au milieu de la bande d’idiots, le reconnaitre.
A dire vrai, je ne suis pas forcément surprise de l’apercevoir même si je ne peux affirmer que je le connais par cœur, je connais ses inclinaisons pour ce qui est en rapport avec les explorations. De ces activités qui me filent, de façon générale, le bourdon. Avec rapidité, je repasse sur les reliefs de ma peau la robe qu’au départ, je portais, couvre de mon maillot de bain, sa couleur rosée. En quelques pas, je me retrouve à sa hauteur, dans son dos, sans pour autant le toucher, c’est ma voix, qui lui signale ma présence, d’une langue qui fourche sans aucune véhémence, « Tu sais que le poisson, ça s’achète ? » Inutile d’aller chasser la petite bête.
LE 16 03 2022
ÎLE SAONA SB
ÎLE SAONA SB
(Wendy Witter)