to the moon and back — JOUR 6
with @Théodore Hawthorne

Spring break débuté depuis quelques jours, des journées qui passent trop vite, mais des instants qui restent déjà gravés dans les esprits, des moments dont elle avait besoin depuis trop longtemps. Punta Cana était un endroit somptueux, dès qu'elle posait son regard quelque part, elle était émerveillée du paysage. Fatiguée du quotidien et des responsabilités de Boston, elle avait profité des premiers jours pour se reposer, découvrir la piscine de l'hôtel et sa plage, participant aussi aux quelques soirées organisées. Elle avait aussi profité de ce temps pour retrouver sa meilleure amie, Billie, de long mois sont passés sans qu'elles puissent se retrouver aussi longtemps. Elle le voyait bien, ça n'allait pas, alors elle essayait d'être là, lui donnant des conseils qu'elle espérait bon. Quand elle n'était pas avec Billie ou son groupe d'amies, c'est avec toi qu'elle était. Vous savez, ce grand brun, celui qui fait chavirer la plupart de ses pensées ces dernière semaines. Parce qu'elle voulait vivre chaque instant de ces vacances à tes côtés. Bronzer sur un transat à deux, boire des cocktails au soleil couchant, s'éclabousser et se couler dans la piscine, se retrouver allongés sur la plage face aux étoiles en plein milieu de la nuit, prendre des photos de nos sourires, de nos bêtises. Rire pendant des heures et oublier tout ce qu'on a pu délaisser dernière nous à Boston. Parce qu'elle sait pas si c'est grâce à toi, mais ça faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas sentis comme ça, aussi vivante. La joie de vivre au réveil, l'excitation et l'enthousiasme qui ne cesse de jaillir, un sourire idiot qui ne peut s'empêcher de prôner sur ses lèvres. Parce que ces quelques jours lui ont à nouveau prouver qu'elle était bien avec toi et qu'en fait, elle avait besoin de personne d'autre. Soudainement devenu le centre de son univers, ancré dans ses pensées, toutes ces idées lui ont confirmé qu'elle n'avait plus de questions à se poser. Elle était prête, prête à se donner entièrement dans votre relation. Le programme décrypter pour trouver la meilleure journée, dans le besoin de trouver un instant loin des autres, votre cocon rien qu'à vous, là où vous seriez libre d'être vous même et d'exprimer tout ce qui a toujours été difficile à expliquer. Voyage d'une heure en catamaran, l'avant du bateau où elle se tenait à une corde, debout aux côtés du Hawthorne, l'horizon qu'elle regardait, un sourire contre les lèvres, la brise marine balayant ses cheveux blonds. J'ai pas un petit air de Rose dans Titanic ? Dit-elle d'un léger rire en tournant son regard vers lui, ses lèvres qui s'approchent doucement de son oreille. Quand on débarque, on s'éloigne du groupe ? Sourire dans le coin des lèvres, le regard presque suppliant de vouloir s'éloigner des autres, être avec lui et rien qu'avec lui. Elle avait même prévu de quoi se délecter, de la nourriture et une bouteille de champagne dans un panier.

to the moon and back — JOUR 6
with @Orphéa Wertheimer

Es-tu amoureux Théodore ? Non. Incontestablement pas. Inutile d’imaginer massacrer ce pauvre myocarde agité par sa proximité, ni même de blâmer cette furieuse affection. Ne torture par tes pauvres pensées qui devant tant de suavité se consument. Son image ne te poursuit pas inlassablement, et comme embrasé par sa présence, jamais tu ne te languis en son absence. Jamais la moindre tendresse n’étreint ton cœur lorsque tes lèvres parcourent son épiderme, que son parfum t’effleure ou qu’un sourire naît sur son visage. Pas un seul frisson ne t’assaille puisque l’amour est une damnation, se transformant toujours en une profonde cicatrice, plus ou moins silencieuse. Les gens que tu aimes meurent Théodore. Il n’est pas nécessaire de t’interroger si l’amour est supportable ou non, puisqu’il ne tremble pas en ton cœur une vague de murmure à l’idée de votre escapade. Elle ne risque rien car tu ne l’aimes pas. Ni même de déterminer si tu préfères te protéger d’elle ou exposer tes vulnérabilités… Quelle adorable cécité, parfait idiot. Ne comprends-tu combien tu frémis de peur quand elle t’appelle bébé et que tu sens néanmoins ta bouche se risquer vers elle ? Quand l’angoisse de la perdre devient plus pressante que l’horreur de l’abîmer par tes desseins immondes pour la conserver ? Ta possessivité maladive à son encontre, tes jalousies perverses. Tu ne veux la laisser à personne, tu aimerais tant qu’elle soit seulement à toi. Et ce même s’il est impossible de posséder un individu, d’anéantir pleinement les autres pour qu’elle t’appartienne, tu nourris le fol espoir de rendre cette machination possible. Il semble trop pénible d’admettre à ta misérable conscience que tes propres émotions t’effraient. Debout à l’avant du catamaran, ses cheveux blonds vibrent sous la coupe du vent et cette caresse furtive volée par la brise te serre le cœur. Bienheureux du sourire qui ne la quitte plus à tes côtés. « J'ai pas un petit air de Rose dans Titanic ? » Son rire est communicatif et tes pulsations cardiaques s’accélèrent lorsque ses lèvres s’approchent de ton oreille. « Quand on débarque, on s'éloigne du groupe ? » Tu ne résistes pas à la tentation de laisser la pulpe de tes doigts de s’accrocher à elle, retenant son menton pour écraser ses lèvres des tiennes. Si les mots ne peuvent être exprimés, ton langage sera celui de la peau, tremblant d’un désir indomptable. Les caresses en guises de syllabes et les baisers pour voyelles. Combien en contient cette simple phrase : je t’aime ? « Peut-être bien... Mais je préfèrerais éviter le naufrage. » Ton nez frôle gentiment le sien avant que tu ne relâches son menton, retrouvant du regard le paysage et la plage s’approche rapidement en votre direction. « Évidemment. Je ne compte pas te partager avec qui que ce soit aujourd’hui. »

to the moon and back — JOUR 6
with @Théodore Hawthorne

Elle reconnait cette sensation. Ce sentiment un peu trop familier, vous savez, celui qui donne des papillons dans le ventre, celui qui coupe l'appétit et qui vous empêche de réfléchir normalement. Drôle de sensation qui ne peut s'empêcher de contrôler ses envies et ses pensées. Parce que ça fait trop longtemps que t'es là, dans un creux de sa tête, incapable de t'effacer ou de t'en sortir. C'est vrai, elle a mis du temps à se poser les bonnes questions, à comprendre celui qui se tenait devant elle, mais les yeux ont finis par s'ouvrir. Parce qu'elle a passée des heures et des heures à se demander ce qui pouvait vraiment la rendre heureuse. Ce qui serait capable de la faire vibrer. Parce qu'elle a jamais cessée cette quête de l'amour, elle s'est peut-être égarée un temps, mais elle a finis par comprendre. Comprendre que t'étais là, à chaque instant, celui capable de lui apporter un regard différent des autres, celui capable d'assez toucher son coeur pour réussir à le marquer. Parce que chacune de ses journées et nuits étaient hantés par ce regard. Elle a tentée de se protéger, garder tout ça au fond de son coeur. Mais si, cette fois, elle décidait d'être courageuse ? Éviter les murs et simplement plonger. Parce qu'elle a jamais eu autant envie d'appartenir à quelqu'un, laisser ce coeur, pourtant si fragile, se serrer entre ses doigts masculins. Comparable à un rayon de soleil depuis leur arrivée au Spring Break, elle avait tentée de mettre de côté la peur que pouvait représenter ce rendez-vous. Parce qu'il suffisait d'un faux pas ou d'une mauvaise décision pour tout arrêter. Parce qu'elle a envie de plonger, prendre sa main et s'évader dans ce grand fond que peut représenter une relation. Sauf qu'elle a pas arrêtée de se répéter les paroles du brun, encore et encore. Lorsqu'ils en parlaient et qu'elle paraissait si naïve à croire en l'amour, au grand bonheur. Et lui, si froid et éloigné de ce conte de fée. Pourquoi changerait-il d'avis ? Pourquoi cette relation sans nom ne serait pas une meilleure idée ? Le doute s'entasse, encore et encore. Une boule au ventre déjà présente depuis qu'ils étaient montés sur le bateau et qu'elle tentait d'ignorer. Parce qu'aujourd'hui, elle devait se montrer forte. C'était pour son bien, leur bien à tous les deux. Sourire débordant sur le visage, léger rire échappé. Si tu sautes, je saute, n'est ce pas ? Pauvre idiote romantique. Un cadre de rêve qui se déchaine sur elle, un petit paradis créer sous ses yeux, l'esprit qui supplie son destin pour que le soleil ne se transforme pas en tempête. Les doigts qui remontent doucement contre sa nuque lorsqu'il attrapait ses lèvres, elle prolongeait avec passion, parce qu'elle aussi, elle était douée de ces mots là. Silhouette de poupée qui a du mal à se décoller, les iris qui restent gravés face à ce beau visage. Oh, c'était pas prévu que tu me partages.. Dit-elle, lui volant plusieurs baisers à la suite. Je nous ai même préparés un pique-nique pour déjeuner. Dit-elle alors que le catamaran ne tardait pas à débarquer. Les groupes prenant chacun une direction sur cette île presque vierge. Mains dans la mains, ils retrouvaient le sable, marchant quelques minutes pour retrouver un coin avec des sièges à balancelles, installés pour les touristes. On se mets là ? Y'a une merveilleuse bouteille de champagne qui nous attend. Dit-elle amusée en sortant la fameuse bouteille, l'affichant comme un joli trophée. Peut-être qu'elle a besoin du liquide dorée pour l'aider à parler et ignorer sa gorge, qui devient de plus en plus serrée. Parce qu'elle a pas envie de quitter ce paradis que vous vous êtes crées, elle pourra pas le supporter. Ce n'était peut-être qu'un rêve, si c'est le cas, elle préfère restée endormie plutôt que d'abandonner.

to the moon and back — JOUR 6
with @Orphéa Wertheimer

« — Si tu sautes, je saute, n'est-ce pas ? » Pourquoi est-elle là ? Pourquoi est-ce qu’elle reste ? Dis-moi Théodore, ignore-t-elle véritablement ô combien tu désires qu’elle demeure à tes côtés ? Au risque de lui glisser un collier autour du cou pour que jamais elle ne puisse s’échapper. Que des chaînes la maintiennes prisonnière de ton emprise, de ton contrôle. Quelle soit toujours marquée de ta présence au creux de sa peau. Quelle prétention de croire posséder l’unique clef de son bien-être… Lorsque tes accents les plus possessifs s’exerguent ainsi dans les méandres de tes pensées, tu es presque effrayé de toi-même. Néanmoins, il t’est impossible d’instaurer la moindre distance entre vous. Ce ne sont pas de gentils papillons qui volent dans ton estomac, mais des frelons furieux qui dardent tes viscères douloureusement. Ils s’animent brutalement, torturant ton habituel flegme en de furieux excès sanguins. Une hémorragie interne pour une simple œillade. « — Heureusement que je ne prévois pas un petit plongeon alors » Son visage s’élève lentement vers toi, et ton cœur s’emballe. La caresse de ses doigts sur ta nuque déclenche un frisson sur ton épiderme. Ce souffle fragile t’atteint et tu le cueilles avidement, asphyxié loin de sa respiration. Vibration en diapason lorsque vous vous heurtez, épanoui dans ce langage qui n’appartient qu’à vous. « — Oh, c'était pas prévu que tu me partages.. » Ses mots s’échappent entrecoupés de vos baisers, attraction impossible à maîtriser lorsque vos corps sont aussi proches. Tes bras se resserrent autour d’elle, la pressant fiévreusement contre toi. Le partage n’a jamais été une option envisageable. « —  Me voilà rassuré, nous sommes sur la même longueur d’ondes » Tes bras la retiennent fermement quelques instants supplémentaire avant que tu ne relâches le petit oiseau de sa cage. « — Je nous ai même préparés un pique-nique pour déjeuner. » Tu hoches la tête de contentement, appréciant que tes desseins se profilent avant autant de succès.

Délaissant rapidement les autres touristes, évitant les possibles intrusions à votre excursion intime, vous avancez à travers la plage à la recherche de quiétude. Tu attrapes sa main, nouant tes phalanges aux siennes, trop désireux de maintenir cette précieuse contiguïté. « — On se mets là ? Y'a une merveilleuse bouteille de champagne qui nous attend. » Le cadre semble tranquille, à l’abris des importuns. Elle se détache de toi, heureuse brandir le fameux élixir de vérité. Ce courage liquide nécessaire aux projets qu’elle a soigneusement conté à ses amis. Combien de fois faudra-t-il que tu remercies la technologie de t’offrir ainsi une longueur d’avance ? Tu souris, offrant ton visage au soleil en t’étirant longuement. Ton regard traîne à gauche et à droite pour vérifier que le tableau soit… idyllique. Il est nécessaire que ce souvenir soit parfait. « — C’est très bien ici… Je vois que tu as tout prévu » Maintenant que le décor est choisi, tu en profites pour ôter ta chemise. Il suffit de patienter jusqu’au début de la scène n’est-ce pas ? « — Le champagne, c’est pour fêter quelque chose ? »

to the moon and back — JOUR 6
with @Théodore Hawthorne

Alors cette fois-ci, c'est le bon ? Après de longues péripéties, des rencontres ratés et quelques coeurs brisés, elle avait finit par te trouver. Toi qui s'est armé rien que d'un sourire pour s'accaparer de son âme, son corps et ses pensés. Une graine plantée à l'intérieur de son coeur, elle n'a pas cessé de grandir au fil des mois, d'abord discrète jusqu'à devenir assez voyante pour ne plus vraiment être capable de voir autre chose, tant elle avait pris de la place. Parce que tous les concurrents ont été mis de côté, à présent mis sur un pied d'escale dans ses pensés, comme une évidence, une évidence qu'elle aurait dû comprendre plus tôt. Les âmes déjà liés depuis des semaines, alchimie qui ne cesse de grandir et s'imbiber dans son coeur. Parce qu'elle a retrouvée cette sensation, celle qui fait vibrer son âme, celle qui lui donne envie de tout oublier et tout abandonner, cette sensation qu'elle a cherchée pendant trop longtemps à ressentir de nouveau. Vous savez, ces sentiments amoureux, ceux dont elle a besoin pour être comblée. Parce qu'elle n'était pas cette femme indépendante, capable de s'en sortir sans la présence d'un homme. Au contraire, elle avait besoin de ça, de cette présence capable de l'aimer aussi fort qu'elle. Sensation de chaleur qui traverse son épiderme lorsqu'elle se retrouve entre ses bras, baisers échangés face auxquelles elle avait du mal à se séparer. Elle tentait de garder cet instant en tête, ce moment assez parfait pour rester gravé, avant que les sentiments soient dévoilés, avant que tout soit différent. Plage retrouvée, petit coin de paradis qui les attend pour cet instant hors du temps. La gorgée serrée, l'esprit qui devient de plus en plus nerveux, fidèle bouteille de champagne dont elle s'accaparait avec l'espoir de retirer ce sourire crispé. Fais pas l'innocent, tu sais que je redoute ce rendez-vous depuis un moment. Alors j'ai mis toutes les chances de mon côté. Parce que si son discours n'était pas parfait, au moins le cadre, il l'était. Le coin de sa lèvre qu'elle mord lorsqu'elle l'observe se délaisser de sa chemise, les noisettes qui tentent de rester plongés sur les azurs, préférant oublier l'effet qu'il pouvait lui faire lorsqu'il retrouvait cette tenue. Pour fêter les vacances.. Et parce que j'adore le champagne. Dit-elle de son air amusé, presque trop innocent. Sa robe qu'elle retire pour se retrouver en maillot, le corps qui s'assoit sur l'une des balancelles, les coupes qu'elle retire du panier avec l'espoir de les remplir. Parce qu'elle savait qu'elle aurait du mal à parler avant de s'être aidée. On le sait tous les deux.. On doit parler de nous. Parce qu'on peut pas continuer comme ça sans en parler et que.. Les mots qui ont du mal à se trouver, une petite inspiration qu'elle prend pour tenter de puiser le peu de courage qu'elle avait en elle à cet instant. Ça fait des semaines qu'on est tout le temps ensemble.. Et quand c'est pas le cas, t'es toujours avec moi, dans mes pensées, constamment. Je me souviens même pas de la dernière fois où je me suis sentis si bien.. J'aime nos moments passés ensemble, j'aime être avec toi. En fait, j'aime certainement tout de toi. Le regard qui a du mal à faire face au sien, concentrée sur cette fichue bouteille qu'elle tentait d'ouvrir, soupire qui s'échappe en décidant finalement de la laisser de côté. Le regard qui se relève, sa main qui vient doucement enlacer la sienne, pour puiser le courage à travers lui, cette fois. Je connais ton avis sur les relations amoureuses.. Je sais que c'est compliqué et que c'est peut-être pas ce que tu recherches. Mais si j'te demandais de prendre le risque, juste une fois, pour moi, pour nous ? Elle avait longtemps préparée ce discours, mais rien ne ressortait comme elle le voulait, pourtant elle essayait de parler avec son coeur, le suppliant du regard d'être clément avec elle, le suppliant de lui donner cette chance.

to the moon and back — JOUR 6
with @Orphéa Wertheimer

« — Fais pas l'innocent, tu sais que je redoute ce rendez-vous depuis un moment. Alors j'ai mis toutes les chances de mon côté. » Caractère de ce qui tend à demeurer dans le même état : stabilité. Futilité et illusion fort chérissable. Elle rassure les âmes apeurées, offrant une saillie à leur espoir pour mieux écorcher les paumes. Pourquoi s’accrocher si obstinément à ce leurre quand la promesse du changement affleure à l’horizon ? Rien n’est immuable. Les secondes défilent les unes après les autres, semblables mais dont l’essence même témoigne de la fugacité de l’existence. Irrémédiablement. Tout est éphémère. Dans les affres de ta solitude, tu avais choisi une proie. Une personne dont la vie serait détruite par tes précieux agissements. Massacrer un destin injustement. Torturer un innocent, quelqu’un qui pourrait être heureux pour ainsi obtenir… Elle. « — Je suis toujours innocent voyons » Les aiguilles du Temps s’enfoncent dans le courant, s’échouant sur le rivage après s’être épris du torrent. Naguère n’est plus, écrasé par la suprématie nouvelle. Nul ne peut arrêter le tumulte des eaux et sur la plage une vague chasse la précédente. Même toi, Théodore, tu ne peux lutter contre le changement. Une mort régulière sur le littoral, mélodie incessante de l’apaisement. La stabilité est une chimère. Longtemps perdu dans les méandres de tes desseins, de tes tromperies, tu ne sais distinguer la vérité dans les mensonges. Adieux stratagèmes, dispersés par le vent loin de tes préoccupations, tu perçois au-delà du voile un fragment de la Vérité : elle est ancrée dans ta chair. « — Pour fêter les vacances.. Et parce que j'adore le champagne. » Elle ôte sa robe et tes yeux ne parviennent pas à se détacher de sa silhouette. Le passage d’un souffle brûlant sur son épiderme, passion silencieuse pourtant lisible dans ton regard. Tu résistes à orner sa peau de tes mains en t’installant sur une balancelle. « — On le sait tous les deux.. On doit parler de nous. Parce qu'on peut pas continuer comme ça sans en parler et que..  Ça fait des semaines qu'on est tout le temps ensemble.. Et quand c'est pas le cas, t'es toujours avec moi, dans mes pensées, constamment. Je me souviens même pas de la dernière fois où je me suis sentis si bien.. J'aime nos moments passés ensemble, j'aime être avec toi. En fait, j'aime certainement tout de toi. » Sa nervosité s’accroit dans sa respiration et elle abandonne la bouteille pour retrouver ta main. Quel adorable discours. Un sourire victorieux se dessine presque sur tes lèvres alors que tu l’invites d’une légère pression de tes doigts à poursuivre. « — Je connais ton avis sur les relations amoureuses.. Je sais que c'est compliqué et que c'est peut-être pas ce que tu recherches. Mais si j'te demandais de prendre le risque, juste une fois, pour moi, pour nous ? » La supplication dans son regard est un délice dont tu te rassasie, vulgaire rapace. Tes serres se referment finalement sur ta proie… Savoureuse. Lucidité s’époumonne pour que tu comprennes que ton myocarde bat à la chamade et que la victoire qui agite son étendard reflète également un soulagement. Une joie. « — Est-ce une demande ou une supposition ? » Rends-toi à l’évidence Théodore, tu t’es fourvoyé. Il semble bien difficile de reconnaître la véritable victime de la machination tant une chaleur se répand dans ta poitrine en écoutant ses paroles. Es-tu blessé de comprendre ô combien tu as besoin de sa présence ? Tu l’attires à toi en tirant sur sa main. Ne pas perdre la face. Plus on aime, plus on blesse, plus on souffre… « — Orphéa… Je. J’aime également les moments que nous passons ensemble. Énormément. Mais… Tu es certaine de ce que tu veux ? De ce que tu me demandes ? » De ta seconde main tu replaces une mèche folle derrière son oreille, ton regard scrutant le sien à la recherche d'une réponse.  « — J'ai bien peur que le risque ce soit toi qui le prenne si ce nous devient réel. »

to the moon and back — JOUR 6
with @Théodore Hawthorne

Peut-être qu'elle allait droit dans le mur, pourtant, elle y allait, certaine de son choix et des risques qu'elle était prête à prendre. Aventurière face à sa quête de bonheur, quête qu'elle était sur le point de réussir, après de douloureux chemins qu'elle était prête à fuir. Parce que son coeur, déjà déchiré à plusieurs reprise, elle était prête à s'en délaisser, pour le laisser entres les doigts masculin, celui dont elle pouvait s'empêcher de s'amouracher de jour en jour. Parce que cette façon que t'as de la regarder, la prendre dans tes bras ou lui sourire, ça lui réchauffe le coeur, ça lui donne cette sensation d'être importante et même nécéssaire. Peut-être qu'elle s'imaginait de mauvaises histoires à l'intérieur de ses pensées et que tout ça, n'était peut-être qu'un mauvais jeu pour toi. Mais elle pouvait pas s'empêcher de s'dire que chacuns de vos mots, de vos gestes, ils se sont montrés plus sincère que jamais. Balancelle retrouvée, le coeur tambourinent face aux mots qu'elle dévoilait, flot de paroles qu'elle ne peut s'empêcher d'échapper, peu sereine des mots qu'elle utilisait, le naturel peu confiant revenant rapidement au galop. Sourire qu'elle ne peut tout de même pas s'empêcher d'afficher lorsqu'elle observait ton visage, souriant, presque conquérant face à cette situation. Alors elle puisait cette force de l'espoir qu'échappait ton sourire, parce que si ses mots font peur, tu te serais déjà enfuis n'est ce pas ? Une demande ! Je pourrai même dire un ordre, mais j'préfère quand même avoir ton consentement. Léger rire qui s'échappe, touche d'humour qu'elle utilise pour s'apaiser, se protéger. Corps de poupée qui se laisse ramener au sien, les noisettes ancrés dans les azurs, incapable de dévié le regard, accroché à ses lèvres et des mots qui pourraient en sortir. Parce qu'elle serait pas capable de perdre tout ce que vous avez crées jusqu'à aujourd'hui, ce bonheur, jaillissant entre vos corps et vos âmes, t'avais pas le droit de lui retirer ça. Les sourcils qui se froncent à l'écoute de ses mots, la tête qui se secoue, enfant naïve certaine que les choses se passeront bien, comme dans un rêve, comme dans ce monde imaginaire où elle tentait toujours de s'échapper. Quel risque ? Celui d'être heureuse ? Celui d'être avec l'homme que je veux ? Dit-elle alors que le regard ne déviait pas, qu'il puisse lire à l'intérieur de ses pupilles ô combien elle était folle de lui. Le risque serait que tu me rejettes, mais t'as pas envie de faire ça, hein ? Dit-elle d'un air amusée, prête à lui montrer qu'elle pouvait aussi utiliser ses atouts pour le convaincre. Les doigts qui viennent doucement retrouver sa nuque, proximité électrisante en leurs deux visages. J'ai pas peur, tu sais ? J'ai même jamais été aussi sûre de moi. Sourire rassurant qui s'installe, les lèvres qui effleurent doucement les siennes, parce qu'elle serait pas capable d'accepter que les choses se passent différemment, elle te voulait et ça, plus que jamais.

to the moon and back — JOUR 6
with @Orphéa Wertheimer

« — Une demande ! Je pourrai même dire un ordre, mais j'préfère quand même avoir ton consentement. » Le consentement. Ton rire accompagne le sien, étreint par cette tragique absurdité, par ses paroles bien naïves luttant dans les tumultes de tes stratagèmes. Douce chimère enfantine s’amuse de ses files de pantin, fantoche qui s’emmêle sous les velléités du marionnettiste. Aucun doute n’effleure-t-il son esprit ? Sait-elle combien cette situation est le résultat de tes desseins ? Il est manifeste qu’elle est privée de lucidité. Ton ombre noire glissée dans son esprit transforme ses cauchemars en rêve. Qui pourrait véritablement souhaiter ta compagnie Théodore ? Abjecte créature léchant ses plaies voracement, pressant voluptueusement ses blessures. Comment pourrais-tu admettre qu’elle veuille demeurer près de toi quand tu supportes si peu ton propre épiderme ? Qu’il est impossible de vivre avec toi-même sans une avalanche de poudreuse ? Qu’il est douloureux de respirer, cruel d’entendre tes pensées ? Tes phalanges se resserrent autour de ses hanches nues, savourant une douceur déméritée. « ¬— Quel risque ? Celui d'être heureuse ? Celui d'être avec l'homme que je veux ? Le risque serait que tu me rejettes, mais t'as pas envie de faire ça, hein ? » Son amusement… Providence heureuse. Tes pupilles se dilatent lorsqu’elle rapproche vos visages d’une pression de ses doigts dans ta nuque. Plongé dans ses yeux, tu opines doucement de la tête. Pourquoi résister lorsqu’elle rend l’univers moins hideux et les instants moins lourds ? Peu importe l’égoïsme. L’atmosphère vibre sous l’influence d’arcs électriques, dangereuse attraction votre liant. Impossible de nier cette étrange alchimie, cette réminiscence de sensations anciennes creusant des viscères jusqu’à la surface… Libérez ces sensations contradictoires crépitant dans le myocarde, foules inconscientes d’espoirs. « — Celui d’être blessée… » Ton sourire s’attriste quelque peu, ta gorge retenant l’ignoble flot de vomissure d’élucubration qui assiègent ton cœur : l’abandon, la recherche frénétique d’attention, tes vaines tentatives de paraître celui que tu n’es pas et que jamais… Tu ne seras. « — Mais tu as raison, je n’ai pas envie de faire ça » Un million d’excellentes raison d’échapper à son emprise manifeste leur virulence dans ton esprit, néanmoins elle est là. Conflit stupide du cœur et de l’esprit. N’est-ce pas la finalité de cette quête ? Il est déjà trop tard pour avoir des égards et des hésitations. « — J'ai pas peur, tu sais ? J'ai même jamais été aussi sûre de moi. » Ses lèvres effleurent les tiennes, et tu plonges. Ta bouche impatiente accueille son réconfort pendant quelques secondes. « — Si tu es aussi consciente et certaine des risques alors… J’imagine qu’il serait très discourtois de refuser. » Ta mâchoire se contracte légèrement alors que tu inspires profondément. « — Essayons. »