The medicine.
with @Sheng Lao Xian and @Meryana-C. Hutton
warning : patient de psychiatrie - rudesse avec des collègues pnj
BOSTON, MASSACHUSSETTS GENERAL HOSPITAL
Il arrive à Meryana de se demander les raisons pour lesquelles l’hôpital ne tourne plus rond. Bien sûr, chaque personne qui y travaille est humaine, elle possède une vie personnelle, intime, avec des hauts ainsi que des bas. Seulement, est-ce que cela doit entacher le travail d’autrui ? Non. Quoi qu’il se passe le médecin, l’infirmier, le brancardier ou encore, l’ambulancier, etc. qui en passent les portes, se doivent de mettre leurs problèmes de côté : de le ranger dans un tiroir. Autrement, tout irait à vau-l’eau et l’urgentiste l’interdit. Pas ici, sur son lieu de travail. C’est tout bonnement hors de question ! De plus, avec toutes les heures qu’elle a dans les jambes sans jamais profiter de congé à proprement parler, la brune est un tantinet de mauvais poil, et ce sont ceux qui se trompent qui vont en faire les frais.
Arriver dans la salle des urgences où les entrées pour la psychiatrie ce font, Johnny sur ses talons, elle pousse la porte et s’en prend immédiatement à ceux que l’on nomme ses collègues. *Des incompétents.* Est ce qui siffle dans son esprit, tandis qu’elle les sermonne, peu désireuse de leur apprendre à faire leur job convenablement. Même en ayant quarante-huit heures devant elle, Mery sait qu’elle s’en tirerait les cheveux, tant ils semblent fainéants et ça ; très peu pour elle. De ce fait, elle leur confie celui qui prenait la poudre d’escampette et fait signe à l’inconnu qui a été interchanger de la suivre, sans délais. Une fois en dehors de la salle, après quelques pas, la brune fait volte-face et exige des explications. — « Un service ? Quel service au juste ? » La traumatologue spécialisée l’interroge, sourcils froncés, avant de reprendre : « Vous avez tenté de leur expliquer que vous n’étiez pas celui qu’ils pensaient ? » Car mine de rien, rester assis à attendre alors qu’il n’avait rien à faire dans la pièce, la brunette ne comprend pas, ça non plus. « En tout cas, le docteur Foster n’est plus ici. » Le fixant, elle ne prononce le moindre mot durant une première minute qui s’écoule, puisqu’elle le jauge, essaye de comprendre la raison pour laquelle, ce serait cette médecin qui l’aurait testé, alors qu’elle travaillait - lui semble-t-il - au service chirurgie. « Cela n’a aucun rapport avec ce qu’elle pratique ailleurs, à présent. » Elle ajoute donc, puis pousse un soupir et ajoute : « Je suis urgentiste, je peux vous tester. Suivez-moi, monsieur… » Mais s’est-il présenté ? Non, elle s’en serait rappelée dans le cas contraire. « Comment est-ce … Enfin, quel est votre prénom ? » Puis, elle lui tend une main ferme et termine : « Je suis Meryana Hutton, ou plutôt, la doctoresse Hutton. » Après avoir scellé leurs mains, elle jette un coup d’œil à son smartphone et lui fait signe de la suivre dans un mouvement de tête afin qu’ils rejoignent les urgences : son lieu de prédilection.

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TW : prise de sang
massachsetts general hospital, city center, Boston
Le pas rapide, pressé comme à son accoutumé, Meryana marche, implacable, dans les couloirs de l’hôpital. Sa maturité retrouvée comme chaque fois qu’elle en passe les portes, ainsi que son sérieux et son professionnalisme, elle interroge toujours celui dont elle ne connait le nom, ne saisissant toujours en rien la raison pour laquelle il s’est laissé emporter, sans apparemment sourciller. À sa réponse prononcée, elle aimerait se stopper une nouvelle fois et imposer son regard dans le sien afin de comprendre, mais elle n’en fait rien et continue sa marche, se doutant qu’il la suit de toute façon. Puis, elle ajoute que la doctoresse Foster n’est plus présente entre ses murs. « Qu’avez-vous du mal à comprendre ? » Meryana lui demande alors, on ne peut plus sérieuse. « Elle a quitté cet hôpital, travaille ailleurs. C’est tout. » Elle n’est, après tout, pas la première à l’avoir fait, de s’en aller pour retrouver un autre poste, ailleurs. Puis l’invitant à la suivre, Ana lui demande enfin son prénom, bien qu’elle n’attende pas sa réponse pour lui tendre sa main, ayant fait volte-face. Se présentant en bonne et due forme, c’est sa poigne ferme qu’elle lui offre quand il lui souffle ce dernier et uniquement ce dernier, comme demander. Plissant des yeux, esquissant un mince sourire, elle se surprend à prononcer : « Je vous aime bien, vous. » Puis elle reprend sa déambulation afin qu’ils gagnent les urgences ainsi qu’une salle pour qu’elle lui fasse cette fameuse prise de sang tant désiré. « Hm… Je crois qu’elle est retournée chez-elle, là où elle est née. Quelque chose comme ça. Pourquoi ? » Après tout, doit-il être le seul à poser des questions ? Meryana n’est pas de cet avis et tandis qu’ils passent dans les couloirs bien silencieux, la brune ne peut que comprendre la remarque prononcée. « Ça ne va malheureusement pas duré. » Elle esquisse un nouveau sourire. « Il faut savoir profiter de ce genre de moments de quiétude. » Elle lui assure, pour ouvrir une porte et lui faire signe d’entrée, avant de se saisir de son poignet : « Monsieur Sheng Lao Xian, allons-y. » Puis elle la laisse se refermer derrière eux pour se diriger près d’un des lavabos afin de se laver les mains, de les sécher. « On n’a pas peur des aiguilles, au moins ? » Ana lui demande dans un sourire, emprunt d’espièglerie.

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TW : prise de sang - aiguille - évocation du fait qu'elle ait été placé à l'orphelinat (se trouve être orpheline)
massachsetts general hospital, city center, Boston
Elle n’en saisit pas la raison, Meryana, pour laquelle il s’échine comme ça, à savoir ce qui s’est produit avec la doctoresse Foster, qu’elle a si peu connue, elle, en raison de leurs spécialités différentes. Quand elle se dit, soudain, qu’ils ont dû se connaître intimement, plutôt que de temps en temps. Serait-ce possible qu’ils aient été amants ? Soit il s’agit de cela, soit il se trouve bien trop curieux. Mais l’évidence est qui ne parle que trop peu. Alors, l’urgentiste cherche dans son esprit le lieu où elle est partie pour se rappeler avoir entendu que c’était là où elle avait grandi. Ce qui n’est pas un cas rare, que ce soit ailleurs ou encore ici. « Hm ? » Un sourcil arqué, elle patiente, attend qu’il termine son début de phrase commencé. Lorsqu’il achève, Meryana pense qu’ils ont bel et bien connu une relation plus étroite, mais il ne lui sert à rien de spéculer ou encore de le demander. Après tout, qui est-elle pour se permettre de le faire ? Il n’y a que sa curiosité qui aimerait être satisfaite en ayant une réponse à cette interrogation qui s’impose dans son esprit perpétuellement encombré. « Je suppose, oui. » La brune esquisse un sourire. « La vérité est que je ne l’ai jamais vraiment connu. Nous avons dû nous croiser de temps à autre. » Ce qui est sans nul doute le cas, en soi seulement, la belle Meryana avait d’autres préoccupations, comme celle de retrouver en salle de repos son supérieur afin de passer un instant entre quatre murs, porte fermée. Celles et ceux passant devant pouvaient décemment entendre des cris qu’ils ont tenté d’étouffer.
Mais lorsqu’ils émergent face à cette porte menant à la salle dans laquelle il va se faire piquer, Ana se saisit de son poignet dans le but de connaître l’intégralité de son identité. « C’est afin de remplir convenablement vos papiers. » Elle assure dans un large sourire, avant de se laver les mains et de continuer à le faire à sa question, tandis qu’elle lui tourne encore le dos. « Ah bon ? » S’extirpe immédiatement d’entre ses lèvres pleines alors qu’elle le retrouve, s’avance et s’assied sur un tabouret rond, une boite contenant les tubes qu’il faut afin de prélever son sang. Et tandis qu'elle s’apprête à le questionner, il la devance et une ombre semble passer sur son visage de poupée. Son regard s’ancre durant une fraction de secondes dans le sien et elle répond, en s’évertuant à se munir d’une sorte de garrot, pour le passer autour de son bras musclé. « Je suis née à New York. » Elle murmure à son intention, avant de l’interroger : « Sûr qu’il s’agit du bon bras ? » Histoire de ne pas chercher des veines, en vain. « Si la véritable question est de connaître mes origines, elles sont turques et américaines, il me semble. » Se saisissant d’un flacon de désinfectant, elle inspecte auparavant le creux de son bras, à l’articulation de son coude, afin de sentir, palper la moindre veine. Puis, elle passe son coton imbibé du produit dessus, prête à piquer. « Il faudrait le lui demander, - sous-entendu, à celle qui se trouve être sa mère - puisque père est décédé à ma naissance et mère était incapable de m’éduquer. » Elle s’essaye à un ton détaché, puis lui demande, son regard maronné dans le sien : « Prêt ? Je vais piquer. » Manière de le prévenir, comme elle le fait avec chacun de ses patients, lorsqu’elle doit faire une prise de sang. Mais il est évident que lui risque de n’en avoir rien à faire, au vu des tatouages présents sur ses bras. « Promis, je vais essayer de ne pas me louper. » Sourire espiègle épinglé sur son visage, l’urgentiste en oublie leur conversation passée, car en cet instant, elle se doit d’être professionnelle et de travailler. « Il y aura des questions, après. » Date de naissance, poids, adresse et intégralité de son identité, comme à l’accoutumer.

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S

a prise de sang souhaitée, elle va la réaliser, Meryana. Elle prépare tout pour cela, sur un plateau immaculé. Il faut dire que tout est aseptisé afin qu’il n’y ait aucun risque d’affection et malgré le fait qu’elle soit titulaire à présent, elle n’a en rien oublié les fondamentaux. Elle pourrait même le piquer les yeux fermés, mais il vaut mieux éviter de la jouer ainsi, même s’il fait son gros dur, avec son assortiment de tatouages dont elle ne comprend pas - à tous - la signification. Elle pourrait bien sûr les lui demander, la brune, puisqu’ils ont du temps à tuer et de cette façon, il pensera à autre chose… Seulement, avec son interrogation, il l’a désarçonné. Parler d’elle, de son passé, elle a du mal, l’urgentiste. Alors, s’évertuant à rester à distance de ce qu’elle ressent, en se focalisant sur son métier, ce qu’elle doit lui faire, elle répond avec aplomb, assurant être née à New-York avant de préciser la nature de ses origines. Puisque dans le fond, c’est ce qu’il attendait, monsieur Xian et à sa réplique, elle ne peut s’empêcher d’esquisser un semblant de sourire. « Vous avez raison. Mettez-la en veilleuse, on ne sait jamais. » Elle lui répond, toujours souriante, tandis que son amusement se lit sur ses traits. Elle ne pensait pas que faire une prise de sang pouvait être apparenté à un moment aussi plaisant. Et tandis qu’elle est bientôt prête à lui retirer de son sang, elle lui en souffle davantage sur elle, sans réellement en connaître la raison. Pourquoi agit-elle ainsi ? A-t-elle besoin de se délivrer du fardeau de son passé ou est-ce simplement afin de continuer de faire la conversation ? Elle n’a pas la réponse à la moindre de ses interrogations, Ana. Alors, préférant mettre tout ceci de côté, elle lui assure qu’elle est prête à enfin le piquer, pour rajouter, avec malice, qu’elle va s’essayer à ne point le louper. Soudain, il semble plus raide, le gaillard présent sur l’assise, et tandis qu'elle s’amuse de la situation, elle enfonce son aiguille dans la veine pour lui soutirer du sang. Après de nombreuses secondes écoulées, elle change de tube et continue à lui en prélever. « Un dîner ? » Ana fronce des sourcils et ancre son regard dans le sien. « Pas besoin de ça pour le genre de questions que j’ai à vous poser. » Ainsi, il est prévenu, elle n’a pas envie de se rendre où que ce soit avec lui, bien qu’il soit agréable à regarder. Il est aussi une personne avec qui elle ne rechigne pas à converser, mais il ne faut pas non plus croire qu’elle pourrait accepter la moindre de ses requêtes. « C’est dommage pour vous. Je ne vous ai pas loupé. » Elle lui offre la vision de ses dents blanches, parfaitement alignées. « Il faut dire que vous n’êtes pas la première personne à qui je fais une prise de sang. » Il ne manque plus qu’à noter son prénom ainsi que son nom sur les tubes et de passer aux questions. « Vous pouvez desserrer le poing. » Elle appuie à l’aide d’un coton sur sa peau, ajoute un morceau de sparadrap et ajoute : « On appuie dessus. » Un ordre, évidemment, comme elle aime tant en donner, pour commencer à écrire sur les étiquettes collées sur les tubes. « Ce que je peux vous affirmer, c’est qu’on sait toujours à quelle heure on commence ici, mais jamais lorsqu’on termine. » Il y a toujours un patient de dernière minute dont il faut s’occuper ou un rush qui fait qu’on ne peut abandonner ses coéquipiers. « C’est ça, la vie de médecin. » Mais elle ne la changerait pour rien au monde, bien que ce soit épuisant, à la longue. « Prêt à répondre aux questions, mon gaillard ? » Elle lui demande dans un doux sourire, prête à noter l’essentiel, son stylo déjà en mains, après avoir nettoyé ses mains à l’aide de gel hydroalcoolique.