le célibat te réussissait plutôt bien. tu étais libre de tes mouvements, pouvant ainsi faire ce que tu voulais quand tu le voulais sans avoir de compte à rendre à personne. et ça n'avait pas de prix. tu étais désormais un abonné des moments nocturnes éphémères, de ces rencontres réalisées par les réseaux sociaux, dans l'unique but de passer un furtif, mais bon et intense, moment en compagnie de personnes que tu ne connaissais pas. c'était exactement pour cette raison que sian t'avait envoyé un message et que tu avais répondu positivement à sa requête. tu étais toujours partant pour de nouvelles rencontres mais surtout, pour passer un moment chaud qui te laisserait de délicieux souvenirs. une fois rentré du travail, tu filas sous la douche tout en laissant ton téléphone allumé. et tu fis bien de le faire, puisque tu reçus une notification indiquant qu'il t'attendait à la porte d'entrée de ta maison. quittant la douche en hâte, tu te mis du déodorant, enfilas un caleçon et tu te dirigeas jusqu'à l'entrée. — désolé, j'étais sous la douche, t'excusas-tu en t'écartant du seuil de la porte pour vite le faire entrer. si peu vêtu et encore humide, tu pourrais vite attraper la crève. — ça te fera moins de vêtements à me retirer comme ça, plaisantas-tu. — alors, en forme ? lui demandas-tu, l'œil provocateur.

T’avais fini ton service de la journée, t’as bossé comme préparateur de commandes dans une industrie comme remplacement pour la journée. Ça te faisait un peu de fric, t’en as profité pour piquer un peu de matos tranquillement pour pouvoir le revendre au black dans des garages. T’es pas né de la dernière pluie, c’est certain. Ce soir, t’aurais pu bosser comme livreur mais tu avais prévu de rencontrer un beau gosse ce soir, t’allais pas te faire prier. Il t’avait donné son adresse et tu y allas sans broncher. T’as pris ta moto. Tu sonnas à cette porte inconnue et il t’accueilli dans la meilleure des tenues. « tu peux m’accueillir dans cette tenue sans problème » dis-tu d’un sourire au coin. Tu passas la porte comme il s’écarta, tu retiras ta veste, déposant ton casque de moto sur le coin. « ça sera plus rapide, en effet. » dis-tu en remettant correctement ton pull en place. « toujours en forme, et toi ? » demandas-tu en arquant un sourcil. tu n’attendis pas longtemps avant de l’observer de haut en bas, tu dois bien avouer que la vue te plaisait beaucoup.

sortant tout juste de la douche, tu entendis la sonnette de ta porte d'entrée retentir. tu te séchas en vitesse, te passant un coup de dédorant aux aisselles. tu enfilas un caleçon et tu te recoiffas en te regardant dans le miroir, pour finalement tourner les talons et aller ouvrir à sian, vêtu d'un simple sous-vêtement. tu l'invitas à entrer, refermant rapidement derrière lui pour ne pas que tu attrapes froid au passage. — oh, tu fais de la moto ? demandas-tu en le voyant déposer son casque sur le meuble de l'entrée. — c'est sexy, avouas-tu d'un sourire malicieux. il retira sa veste. tu te callas contre un mur, croisant tes bras sur ton torse musclé. — ça va. un peu impatient, je te l'avoue, rigolas-tu. mais ta patience portait ses fruits, car sian était véritablement plaisant à regarder.

Une rencontre sur meet et te voilà à débarquer dans l’appart d’un inconnu. T’en avais l’habitude, t’étais du genre à visiter rapidement des appartements pour des coups d’un soir – et voler au passage quelques petits objets. A première vue, il n’y avait rien de valeur réelle au premier plan. « ouais, je me déplace principalement en moto » dis-tu d’un sourire au coin. C’était ton petit bijou, t’avais ton permis B mais la voiture c’est toujours plus cher. Au moins, tu savais comment gérer des problèmes moteurs. « disons que c’est plus facile pour livrer également » t’étais pas obligé d’attendre des heures durant des bouchons en heure de pointe.  Tu lui fis un sourire au coin des lèvres quand il te dit que c’était sexy de savoir que tu étais un motard. Tu dois dire que c’était plus un point qui fait ton succès. Tu sentais qu’Ulysse était loin d’être patient, il semblait même attendre avec impatience que tu retires quelques-uns de tes vêtements. Si c’était réellement le cas, tu n’allais pas te faire prier.