Les vacances de Noël étaient connues pour ne pas être de tout repos -et encore j'ai pas de gosses aha-, mais entre le choix des cadeaux, voir la famille, faire des courbettes devant mon père pour être la petite fille modèle, celle qui croit avoir conçu. Puis cette météo qui avait été stressante, prendre soin de mes grands parents. Puis réfléchir, trop penser. Et finir par se retrouver un peu. Commencer à prendre de bonnes résolutions et celle d'aujourd'hui c'était d'aller réviser et de reprendre comme il se doit les cours. Finir au moins mon année, et la finir bien. [...] Regard sur mon téléphone que je déverrouillsee pour voir l'heure, et au passage voir si j'avais pas d'messages.Je t'avais prévenu que j'allais réviser et que quand tu s'rais là, je viendrais. Où on sortirait ce soir. Mais rien, pas de nouvelles donc tant pis, mais ça faisait déjà 2 heures bientôt que j'étais là et j'commençais à avoir faim, il était bientôt 19h. J'avais juste la flemme de sortir de cet endroit si chaud, j'étais pas mal là. J'attrapais les deux livres qui m'avait servi et je m'enfonçais dans les couloirs de livres pour aller les ranger. Hop, à leur place. Au même moment j'sentais une présence s'approcher, y avait pas de bruits ici, le moindre truc s'entendait. J'me retournais et t'étais à quelques centimètres de moi. Sourire qui étire mes lèvres et murmure tout en m'approchant de toi. Zayn.. je m'attendais pas à te voir ici. Mais je te cachais pas la joie ni mon envie de t'attirer contre moi, attrapant ta veste. J'avais envie de te dire 1000 choses, mais la seule chose qui me venait c'est de pas parler. Juste attraper ton visage froid pour poser mes lèvres contre les tiennes, le chaud froid faisait du bien, te sentir là faisait du bien et j'finissais par te dire j'voulais me préparer avant que t'arrives, en plus j'ai un truc pour toi à la Dudley.. pas grand chose, mais j'avais envie d'rattraper mes petites crises de merde là. J'en avais pris conscience.

Une escapade avec mon meilleur ami, clairement, c'était l'un des meilleurs choix que j'avais fait ces derniers temps. Si j'lui avais râlé dessus à la base en le voyant se barrer pour Milwaukee dans son coin, le fait de m'être greffé à lui avait donné une toute autre dimension, m'éloignant de toutes les prises de tête que j'pouvais avoir. Et puis, moi qui appréhendais de passer noël seul, j'avais été gâché niveau ambiance familiale. On avait même fait un aller-retour jusqu'à Detroit pour que j'puisse aller voir mon frère et celui de Jordan. Jordan, qui m'avait manqué plus que de raison pendant toute la durée de notre absence... J'avais pas arrêté de penser à la soirée de la veille. On s'était mis une bonne murge avec dj pour notre dernier soir et évidemment, on avait fini sur notre convo avec la brune. Le tout avait glorieusement - ou pas - dévié sur notre relation à elle et moi, allant presque à étaler l'ambiguïté des sentiments que j'pouvais ressentir pour elle. Ouais, vive l'alcool quoi. Mais le pire dans tout ça, c'tait surement d'avoir constaté qu'après lui avoir dit qu'elle passait avant toutes les autres filles pour moi... la réciproque n'était pas vraie. J'étais dégoûté, j'avais les boules. J'me sentais comme un con. Alors comme toujours dans ces moments-là, j'avais cherché du réconfort. Loïs. Loïs et son rire cristallin. Loïs et son visage de poupée qui me revenait sans cesse en tête. J'avais terriblement envie de la voir, d'oublier notre dispute à la con pour juste profiter d'un bon moment ensemble. Elle me manquait, et j'savais pas trop quoi faire de ça mais, j'voulais pas me prendre la tête.
Après avoir atterri, j'étais rentré déposer mes affaires à l'appart, prendre une douche et l'air de rien, j'lui avais demandé où elle était. Voilà qu'à présent j'entrais dans la bibliothèque d'Harvard, la cherchant du regard. Je finissais par la repérer, assise seule à une table en train de bosser. Ce que j'pouvais admirer les gens qui faisaient ça. J'en étais totalement incapable perso. Je la voyais se lever pour disparaître dans les rayons, et je la suivais silencieusement, lui faisant la surprise de ma présence. Arrivant derrière elle, je posais mes mains sur sa taille au moment où elle se tournait vers moi. Salut beauté chuchotai-je, sachant que le silence était d'or ici. Je souriais en la voyant attraper ma veste, avant de directement m'embrasser. Je lui rendais son baiser avec envie, ma main glissant contre son cou pour l'attirer encore un peu plus à moi. Faut croire que j'avais pas envie d'attendre pour te voir... dis-je avec un sourire avant de l'embrasser à nouveau en la coinçant contre les bouquins. Mmh, c'était bien dommage qu'il y ait autant de monde ici. Qu'est-ce que tu as pour moi ? demandai-je avec curiosité.

Le calme de la bibliothèque était reposant et ça permettait vraiment de se concentrer. À la Dudley y avait toujours plus ou moins du bruit des chambres d'à côté et des distractions beaucoup plus intéressantes que celle de simplement étudier. En parlant de distraction, tu étais là. J'avais attendu beaucoup trop longtemps à mon goût, j'avais l'impression de pas t'avoir vu depuis des mois. D'avoir oublié ton odeur et le goût de tes lèvres.
je savais bien que tu poussais pas d'passer de moi.. phrase prononcée entre plusieurs baisers. Me retrouvant contre les livres, tu me demandais ce que j'avais pour toi. J'allais garder un peu de suspens. tu viens à la Dudley pour que je me prépare..? j'attendais même pas ta réponse, rassemblant mes affaires pour filer d'ici. [...] Arrivée à la Dudley je montais avec toi dans les chambres pour rentrer dans la mienne et refermer derrière toi. J'allais chercher un paquet emballé par mes soins pour te le tendre. pendant que tu ouvres ça, j'vais me doucher.. et un autre baiser volé. Dans le paquet, une boîte. Avec sur des bouts de papiers, des bons, avec mon écriture. "bon pour une soirée Netflix and chill" "bon pour me faire sortir de ma zone de confort" "bon pour un ciné" "bon pour un week-end improvisé" "bon pour n'être qu'à moi" c'était certainement osé. Mais soit. Avec ça, dans la boîte, une paire de menottes +18 ans. [..] j'revenais avec une serviette autour du corps et les cheveux attachés pour ne pas les mouiller.

Même si j'avais bien envie de prolonger un peu ces retrouvailles et ce qu'elles semblaient lui inspirer, je finissais tout de même par me détacher d'elle pour la suivre jusqu'à la Dudley House - où, mine de rien, nous serions bien plus tranquilles que dans la bibliothèque d'Harvard.
A peine arrivés dans sa chambre qu'elle me donnait un paquet cadeau. J'haussais un sourcil l'air interrogateur, surpris mais content. Au vu de nos échanges ces derniers temps, je ne m'étais pas vraiment attendu à ça. Je soupirai en sentant ses lèvres m'effleurer de façon bien trop furtive à mon goût, la laissant filer jusqu'à la douche. Je me laissais tomber à plat ventre sur son lit, ouvrant le paquet, et découvrant petit à petit ce qu'elle avait confectionné. C'était... hyper mignon. Le genre de truc hyper attentionné, à la fois mimi et sexy. C'était presque trop en fait, dans l'sens où j'avais l'impression de recevoir un cadeau de ma copine. Et en même temps.. ça m'faisait plaisir de voir qu'elle essayait d'arrondir les angles. Puis je trouvais la paire de menottes. J'me pinçai les lèvres, retenant difficilement un sourire. Coquine avec ça. Quelques instants plus tard, elle revenait dans la pièce, simplement vêtue de sa serviette. J'crois que j'ai une mauvaise influence sur toi dis-je l'air taquin en jouant avec les menottes. Puis, n'y tenant plus, je l'attrapai par la taille pour la renverser sur le lit en riant. Quels méfaits avez vous accomplis madame ? dis-je en m'allongeant par dessus son corps, avant d'embrasser à nouveau ses lèvres. Merci dis-je doucement entre deux baisers, sourire aux lèvres.

J'avais eu le temps de réfléchir, le temps de poser le pour et le contre de tout ça. Et même si j'pourrais te dire clairement ce que je voulais au fond, je le ferais pas directement. Simplement parce qu'elle passerait avant tout. Et j'étais pas sûre de pouvoir le supporter, ou même de rester sereine dans ma tête. Soit, dans ce paquet y avait des bons et le dernier voulait tout dire. J'avais pas eu envie de t'acheter quelque chose du genre bijoux ou autre, j'avais eu envie d'être unique. D'y mettre de l'intention. Sortant de la douche, tu tenais les menottes entre tes doigts et j'riais de bon cœur. Biensûr que t'étais une mauvaise influence pour moi ! carrément.. et bien rapidement tu m'attrapais pour que j'me retrouve sur le lit et toi sur moi. Mon sourire ne me quittait pas, mes doigts naturellement glissant en dessous de ton haut. j'ai été bien trop chiante.. mine d'un enfant qui a fait une bêtise. mais avec une punition j'recommencerai plus.. pincement de lèvres avant de kidnapper tes lèvres plus fougueusement. Putain j'aimais trop t'embrasser, tu m'avais manqué. J'le ressentais encore plus et même si clairement on devait parler, j'avais même pas les mots. Tu m'remerciais et je murmurais contre ta bouche tu t'en sers qu'avec moi hein.. les menottes. Et sans l'vouloir, mon ton était sérieux. Genre, j'sentais que j'étais foncièrement jalouse là. J'avalais la salive en te détaillant. ou alors j'fais la même.. haussant les sourcils, et par la même occasion mes ongles s'enfonçaient doucement dans la peau de ton dos. J'me connaissais pas jalouse. La vérité c'est que Maël était tellement amoureux de moi qu'il ne m'avait jamais fait douter. Et les relations ambiguë à la base, c'était nouveau.

tw: allusions sexuelles

Je frissonnais en sentant ses mains glisser sous mon haut, mon esprit vagabondant déjà sur le fait qu’elle ne portait qu’une simple serviette sur elle là, actuellement. J’haussais un sourcil en l’entendant faire des sous entendus coquins, rentrant carrément dans mon jeu. C’était à la fois drôle, et terriblement sexy. Je n’ai jamais vu quelqu’un aussi coopérant pour avoir une punition… dis-je, amusé, entre deux baisers. Petit à petit Loïs devenait plus fougueuse, et j’avais vraiment du mal à garder les idées claires. Oubliant déjà ce léger malaise que j’avais ressenti en voyant son cadeau si… personnel. Comme si elle avait agit en tant que petite amie, et pas en tant qu’amante. Mais qu’étions-nous l’un pour l’autre après tout ? Loin de vouloir me poser ces questions à présent, je préférai évidemment attirer l’attention sur ces menottes. Je suspendais mes baisers lorsqu’elle me demanda avec plus de sérieux de les utiliser uniquement avec elle. Pour le coup, même à moi ça me ferait bizarre de les utiliser avec quelqu’un d’autre en fait. Je ne pourrais pas m’empêcher de penser à elle et ça serait juste… weird non ? Tu pourrais les garder ici… dis-je doucement tandis que mes lèvres s’égaraient sur sa gorge, pour lui montrer que non, je ne comptais pas les utiliser avec une autre qu’elle.