J’adore l’activité. Je ne peux pas le nier. C’est beaucoup trop fun et on arrive bien à communiquer avec Carlos. J’ai jamais eu trop de souci niveau communication mais ce n’est pas rare que la personne en face ne suive pas ou ne comprenne pas forcément ce que l’on veut dire. Nous n’avons pas tous les mêmes codes et cela peut créer des confusions. Mais avec Carlos, il n’en est rien. Surexcitée, sautillant partout, je continue de le guider et il trouve un nouvel accessoire. On va gagner, on est les meilleurs ! Que je crie en cherchant du regard où pouvait se trouver le deuxième bras de notre bonhomme de neige. Ok alors maintenant, fais deux pas en arrière, vraiment tu bouges pas d’angles rien, juste deux pas en arrière, comme si tu faisais du moonwalk. Et je le regarde faire, espérant qu’il ne va pas chuter en chemin.

réussi : Maintenant tournes à 90 sur ta gauche. Et je le regarde faire, il n'a plus que quelques pas à faire dans cette direction pour le bras. On aura le sachet de cailloux à trouver mais je crois que ça, c'est près du bonhomme de neige.

échoué : Et c'est la gamelle pour Carlos. Fais nous un ange dans la neige ! C'est bon enfant tout ça.

Je trouvais l’activité plutôt cool et non pas à cause de l’activité en soit. Mais surtout parce que ma partenaire était bien drôle. Elle me faisait rire avec ses directives. Je tentais de l’écouter, tout en restant sérieux et faisant de mon mieux. En revanche, lorsque je l’entendis me demander de faire le moonwalk, je ris, sachant que j’allais tomber. Déjà faire ce pas sur un sol normal c’est difficile, alors dans la neige. Pourtant, je tentais tout de même. Pour la faire rire. Et si au passage, je peux déconcentrer les autres concurrents. Je me retrouvais donc au sol, à faire un ange dans la neige. Comme ma nouvelle amie me le demandait. Telle une petite marionnette, je faisais tout ce qu’elle me disait. Tout en me relevant, je criais dans le vent, espérant qu’elle m’entende. « T’as intérêt à me réchauffer après. » Puis, tout en restant planté là où j’étais, j’attendais qu’elle me dise quoi faire, après ces petites conneries. Mais ça faisait du bien. Après tout, il me semblait être bien avancé. Après l’avoir écouté, je me remis à chercher l’autre bras du bonhomme de neige. dé echec : Seulement il semblerait que je sois totalement paumé. Je cherchais dans le vide, ne comprenant plus ce que j'étais en train de faire.

Tout ce que tu veux mon chou, j’ai des tas d’idées pour te réchauffer ! Que je crie, les mains de chaque côté de ma bouche pour que ma voix porte un peu plus loin. Certains participants me regardent de travers et leurs enfants arquent un sourcil, celui de la curiosité. J’hausse les épaules et leur adresse un signe de mains avant de me concentrer à nouveau sur Carlos. Je l’encourage autant que possible et quand il n’arrive pas à trouver le bras qui n’est pourtant pas très loin je souffle Mets toi à quatre pattes dans le sens où tu es et fais trois pas. Enfin, trois avancées. Main droite, main gauche, main droite et ça devrait être devant toi ! C’est complètement ridicule mais j’adore ce moment, c’est simple et c’est bien tout ce qu’il me faut avant la folie de Noël.

dé réussi : Il trouve le bras et j'éclate de joie, criant comme une enfant de douze ans après que son premier copain l'ait embrassé.

dé échoué : Un pas de plus et ça devrait le faire ! Que je crie. Il n'en est pas loin après tout.

« Elle est complètement folle » me dis-je en l’entendant me crier qu’elle avait des tas d’idées pour me réchauffer. Je ris. J’étais tombé sur une folle, mais ça me faisait rire et ça rendait l’expérience davantage plus fun. Je n’avais pas que les yeux bandés à chercher des objets. J’étais vraiment en train de m’amuser, avec une femme rencontrée il y a à peine quelques minutes. Et bien que je sois mauvais joueur, j’en oubliais presque qu’il me fallait faire vite. Mais comment veut-elle que je me concentre, alors qu’elle me demande maintenant de me mettre à quatre pattes. « Je n’ai jamais autant obéi à une femme… » Continuais-je de me dire à moi-même. Tout en m’exécutant évidemment. « Profites de cette vue, c’est bien la première et la dernière fois ! » Et en disant cela, je déhanchais un peu mes fesses, pour la faire rire. Ainsi que les autres. Toujours plus nous deux. Bon, allez, concentre toi.

dé réussi : il se lève d'un coup, sautille sur place, comme s'il avait gagné.

dé échec : il grogne et gueule sur louise, tout en lui demandant ce qu'il doit faire.

C’est ce qu’ils disent tous ! Que je crie en direction de Carlos, ayant clairement décidé de le faire chier au maximum et de profiter du moment. C’est n’importe quoi mais j’apprécie tellement la légèreté du moment que je ne fais attention à rien. En temps normal, je suis un peu moins exubérante, préférant la discrétion à tout ce qu’il se passe maintenant mais je ne reverrai jamais ces gens, je le sais. Nous ne faisons clairement pas parti du même cercle et si je les recroise un jour, ce sera à la clinique quand ils auront besoin d’aide. Arrêtes de bouger ! Que je lance quand il ne cesse de sautiller, riant à cette réaction. Il ne nous reste plus que le chapeau haut de forme. Et je le cherche. Chaque équipe crie des indications à ses membres et c’est de plus en plus difficile pour communiquer. Ok, fais deux pas de crabes sur la gauche. On va déjà voir ce qu’il en est.

dé réussi : Parfait. Maintenant tourne à 90 degré ! Et puis tout droit vers les étoiles. Euh, le chapeau !

dé échoué : Plus grand les pas de crabes ! C’est un crabinet là ! Ça s’appelle comment le bébé crabe ? Aucune idée.