Les droits de l'homme, dans toute sa complexité. J'me rendais compte que ce qui me plaisait c'était vraiment l'côté criminologie. Pourquoi pas rentrer dans la police et tout plaquer? Franchement ces derniers temps, j'décrochais, petit à petit. Comme un fil bien trop tendu, trop usé. J'avais décidé de prendre congé de ce cours et de te rejoindre à l'adresse que tu m'envoyais. Un café en ville. Hop, une main levée, un taxi qui s'arrête et les billets qui faut pour qu'il m'emmène juste devant le lieu souhaité. J'oubliais pas d'attraper mon sac à main et de remercier le chauffeur, pour pousser la porte du café et te chercher du regard, jusqu'à te trouver. Assis à une petite table, je te rejoignais, retirant ma veste pour m'asseoir en face de toi. elles sont pas longues tes journées? j'savais même pas ce que tu faisais en vrai. J'savais que t'étais plus étudiant, mais ça s'arrêtait là. T'avais souvent des jobs mais tu changeais il me semble, c'était comme les meufs ça. Jamais l'même. "
ça va? laissant sincèrement mon regard se poser sur ton visage, j'voulais savoir comment tu allais.

Une fois à l'intérieur de ce café, les odeurs toutes aussi réconfortantes les unes que les autres m'apaisait instantané. La chaleur aussi, vu le froid qui s'était bien installé ces derniers temps. Et te retrouver là, pour une fois on était sobres normalement, enfin pour ma part en tout cas. j'en peux plus en c'moment.. pourtant j'étais studieuse, j'avais toujours été sérieuse dans mes cours, toujours dans les premières, assidue et disciplinée. et toi pourquoi elles sont longues? tu travailles plus? c'était une vraie question, pour une fois et depuis longtemps, on s'échangeait sur nos vies. Le serveur posait nos deux cafés et j'le remerciais d'un sourire poli. Pour me reconcentrer sur toi. Enfaite même sans alcool dans l'sang, tu dégageais un truc, un truc qui me plaisait. Autant qu'il pouvait me faire peur. Le café en main, je t'écoutais me répondre.

Je terminais rapidement mon café, comme si j'en avais besoin de manière vitale pour me réveiller, trouver des réponses à mes questions. J'haussais les épaules prête à dire une connerie, rire mélangé à mes mots au bout de six ans, j'dois me lasser enfaite.. j'avais quitté Maël au bout de six ans et c'était pareil pour les études là, j'y songeais réellement. Ou me réorienter, j'en savais rien encore. Parlons de toi plutôt. tu t'gâches tu l'sais ça? t'avais du talent dans la musique, puis t'avais tellement la flemme de savoir ce qui t'rendrait heureux. les cafés c'pour moi. je sortais de mon porte monnaie plusieurs pièces que je laissais sur la table en te regardant ensuite. on s'change les idées ailleurs ?

Ce jemenfoutisme c'était peut être un manque de confiance en toi au fond. Mais pour l'heure, on allait pas parler de ça. Tu posais ta main sur la mienne pour cacher l'argent que j'avais posé, et connectant nos regards, j'comprenais que tu voulais qu'on se barre sans payer. Zayn.. tes règles. La dernière fois que j'avais suivi tes règles, l'alcool était devenu mon meilleur ami et Maël m'avait sorti de ça. J'regardais les gens autour, le barman avait l'air occupé et y avait pas mal d'autres personnes. Bon, me demandez pas pourquoi j'te suivais dans ton délire, mais j'avais envie d'arrêter d'être parfaite. Renfilant l'air de rien ma veste et attrapant mon sac après avoir refoutu les pièces a l'intérieur, je me levais et j'te suivais dehors. Avant qu'il se rende compte de quoi que ce soit et une fois a l'extérieur, j'me mis à courir dans une ruelle. L'impression d'être une gamine qui sonne à toutes les sonnettes et qui s'enfuit. Jeu classique. La rue dans laquelle on s'était engagé était déserte, plusieurs portes délabrées. J'crois qu'on pouvait arrêter de courir là. J'me retournais pour te pousser contre une de ces portes, essoufflée de ma petite course. ça t'amuse alors d'faire ça? ou alors c'est de m'voir courir sûrement.. sourire taquin sur les lippes, regard rieur, sans m'en rendre compte mon corps se rapprochait du tien et je vins te demander, toujours le regard planté dans le tien. c'est quoi la prochaine règle ? pourquoi tout ça m'amusait autant?

Si j'en redemandais ? Si c'est pour être une rebelle, autant l'être un peu plus.. dans quel merdier je m'étais encore fourré là ? J'allais très vite le découvrir. Ma main dans la tienne, tu m'attirais dans un grand magasin à étage avec tout pour tout le monde, j'y avais déjà fais des achats mais ça datait pas d'hier. Rigolant comme deux gosses, j'prenais plaisir à jouer des rôles et essayer des chapeaux, de jolies vestes et on se retrouvait dans le rayon sous vêtements féminins. J'étais trop fan. que je te surprenne? la question n'en était pas vraiment une, je regardais un peu tout ce qu'il y avait. Je me mis à sourire légèrement, j'allais te dévoiler quelque chose, même si ça paraissait anodin. j'ai jamais porté c'genre d'ensemble montrant le rayon porte jarretelle et truc bien sexy. Maël avait toujours préféré les trucs simple, plus raffiné, élégant et m'voir dans ce genre de truc ça l'aurait peut être perturbé, j'en savais rien. J'en attrapais un, (https://images.app.goo.gl/e7gc3wn718fyEqng9) et je mettais quand même un petit moment en cabine d'essayage, te demandant en deux ou trois fois si y avait quelqu'un dans les parages, histoire d'être tranquille, retirant l'antivol avec l'aide de ciseau et coupe ongle que j'avais dans mon sac. Puis je ressortais, habillée, comme si de rien était. on sort bébé ? ouais j'étais un peu stressée, mais j'avais aussi une partie de moi hyper excitée. Portant l'ensemble en dessous de mes fringues, j'sortais du magasin avec toi, sentant mon coeur s'emballer une fois les bornes passées. c'que tu me fais pas faire.. mon ton se voulait sérieux, mais j'me mis à rire. On passait à côté d'un cinéma, j'te fis signe d'y entrer, cherchant les toilettes y a des caméras dans les toilettes ? c'était pas celui où tu travaillais, enfin j'pense pas, mais c'était interdit de mettre des caméras hein?