Le milieu de la semaine est l'entre deux d'une pause avant la reprise – du moins en ce qui concerne ton emploi du temps. Ce matin tu as accusé trois heures de cours dont une heure et demi de conférence d'un vétéran de la littérature qui s'est invité tout naturellement. Tu le connais bien, il vous fait le coup chaque année depuis que tu es Harvard. La mémoire qui se perd entre les rivages des années, tu sais que si cela peut exacerbé la patience, cela aide aussi le principal concerné et puis quelque part cela prend son sens. Particulièrement cette année qui n'a pas été tendre avec toi … et bien évidemment tu songes à ta défunte femme. Tu as besoin de te changer les idées mais surtout d'une bonne dose de caféine et de réconfort pour tenir jusqu'à la fin de journée. Et pour cela, rien de mieux qu'un bon americano et sa touche sucrée de sirop à la vanille. Le starbucks est très fréquenté par la population de Boston, tu n'es donc guère étonné par le nombre de gens dans la file. Tu réajustes ton bonnet bleu sur tes boucles blondes, commande ta boisson et paie dans la foulée avant de passé en bout de comptoir pour la récupérer. Le regard ailleurs, tu reportes ton attention sur la demoiselle qui te salue avant de te demander si cette boisson est bien à toi. « Salut ! ». Et c'est à ce moment-là que tu la reconnais la jeune femme à qui te es venue en aide il y a quelques temps. La brune c'était sans doute retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Un groupe d'homme lui tourner autour avant de lui chercher des « noises » comme on dit. Et encore le résumé semble trop poli pour les idées qu'ils avaient à l'esprit. C'est donc tout naturellement que tu étais venu lui donner un coup de main. Tu avais une petite sœur, jamais tu ne pourrais passer devant ce qu'il se passait sous tes yeux et ne rien faire.  Elle te demande à nouveau si ta boisson est pour toi et tu opines du chef, sourire aux lèvres. Une fois la boisson dans ta main droite, tu t'autorises à lui demander doucement. « Vous allez bien ? ». Une interrogation pour s'enquérir de son état général mais surtout mentalement car cela peut pousser à des conséquences, surtout avec ce qu'elle a vécu.
@Rosalia Jimenez

Parfois le hasard se manifeste d'une étrange manière mais ce n'est peut-être pas pour rien. Quoi qu'il en soit, l'antérieur est une période dont tu as énormément appris. L'agression de la jeune femme te ramène sans le vouloir au kidnapping de ta propre petite sœur et tu t'en es voulu à cette époque-là aussi. Une culpabilité de ne pas avoir été présent pour elle alors que tu n'y étais pour rien, que tu es tout jeune également. Elias porte aussi cette culpabilité, il l'a porté trop longtemps en solitaire d'ailleurs. C'est pourquoi, tu lui demandes si elle va bien – quand bien même tu sais que ce genre d’événement chamboule une existence. Son haussement des épaules en dit long mais la voir ici te rassure un peu, au moins ça signifie qu'elle n'a pas baisser les bras, qu'elle semble avoir de la rage intérieure. Néanmoins cela ne peut être qu'une apparence aussi. Tu esquisses un mince rictus à la commissure de tes lèvres lorsque tu remarques qu'elle te vouvoies également alors que vous avez sans doute le même âge. En même temps, tu es le premier à l'avoir fait mais tu ne voyais pas faire autrement. D'une part par respect et politesse mais surtout pour émettre une distance car après ce qu'elle a subi l'autre soir, tu te doutes que la présence masculine doit la mettre mal à l'aise. « Mh, non je n'y suis pour rien. J'étais là au bon endroit au bon moment c'est tout et savoir que vous allez bien … ». Ton intonation de voix transpire la sincérité et la sérénité à la fois. Son regard se veut alors plus sérieux alors qu'elle capte ton attention. « Premièrement, si cela te va tu peux me tutoyer ? Et ensuite sache que tu n'as rien gâché du tout. Certains gars méritent une bonne leçon et ils ne l'ont pas volé. L'essentiel c'est que toi tu portes bien. ». Lui dis-tu tout en la considérant d'une expression bienveillante et hochant quelque peu le menton. Tu te décales sur le côté pour laisser passer les deux jeunes adolescents derrière toi qui viennent prendre leurs muffins et boissons. « Désolé, je t'embête sur ton temps de boulot ... ».
@Rosalia Jimenez

Indirectement, le hasard superpose la situation de ta plus jeune sœur à celle de la jeune femme a qui tu as évite le pire. Un soir parmi tant d'autres pour les jeunes que vous êtes, un soir qui pourtant peut tout changer et tu es plutôt bien placer pour le savoir. Savoir ce que le cela fait lorsque tout bascule, tout change et pas forcément dans cet ordre – et ce sans nier la douleur que cela cause. Bien évidemment, certains diront qu'il y a eux plus de peur que de mal – ceux là n'y comprennent vraiment rien du tout. Tu es franc lorsque tu lui dis que tu étais là au bon moment car pour toi c'est loin d'être un acte héroïque. Non, tu vois plutôt cela comme un acte naturel car c'est normal de ne pas laisser faire ce genre de comportement. Sa première réplique transpire encore la sensation véridique de la puissance de cette soirée. Une négativité qui la transperce encore tant en profondeur qu'en surface. Elle est forte, tu peux le voir surtout par sa présence dans ce coffee shop. Tu lui proposes alors de te tutoyer surtout que vous avoisinez sans aucun doute la même tranche d'âge. Et tu ne gênes aucunement pour faire partager ton ressenti sur les hommes qui l'ont agressés l'autre soir. Pour toi, ils auraient mérités bien pire mais bon. Au moment où tu vois les deux adolescents faire la queue derrière toi pour récupérer leurs boissons chaudes, tu te décales avant de t'excuser car en effet tu dois certainement la déranger durant son travail. Tu esquisses un sourire sincère aux coins des lèvres en voyant qu'elle voulait absolument t'offrir quelque chose. « Une prochaine fois, si tu veux ? ». Après tout ça te ferait plaisir de la revoir pour s'assurer d'une part qu'elle allait bien et d'autre part peut être pourrais-tu tisser une amitié avec la jeune brunette ? La mort de Nell t'a laissé presque asocial ces derniers mois, même tes amis les plus proches te le disent – et ce sans le moindre ménagement. Tu apprends alors son appellation ainsi que le diminutif que l'ensemble de ses amis doivent utiliser. « Enchanté Rosa, moi c'est Aleph. ». Lui dis-tu tout en lui tendant la main même si tu doutes qu'elle ne sera pas prête à la serrer avec ce qui lui est arrivé l'autre soir.
@Rosalia Jimenez

La jeune brunette semble avoir beaucoup de courage et de volonté, assez pour aller de l'avant alors que tu la recroises au Starbucks. Aller travailler après ce qui lui est arrivé n'est pas donné à tout le monde ce qui représente une grande force d'esprit mais aussi d'aplomb. Tu imagines bien que derrière cette facette de sa personnalité, le vécu de la situation et les souvenirs doivent être présents que cela soit à l'esprit ou dans les souvenirs du sommeil. Rosalie te propose alors de t'offrir quelque chose mais tu lui proposes en une question ouverte – pour lui montrer qu'elle peut refuser – que ça serait peut être pour la prochaine fois. Sa réponse provoque un petit sourire entendu à la commissure de ta bouche alors que tu hoches la tête. Elle informe ses collègues qu'elle va prendre sa pause. Au moins, tu t'en veux un peu moins de la déranger quand bien même tu estimes qu'elle désirerait prendre sa pause pour se reposer plutôt que de rester là à discuter. Réciproquement vous vous présentez et elle saisit ta main tendue que tu serres doucement avant de l'enlever. « Mh … disons que c'est un hommage à un ami proche de la famille ? ». C'est vrai que ton prénom à tendance à interpeller une certaine curiosité  et encore plus lorsque tu étais gamin. Lorsque tu as fini par connaître le fin de l'histoire, tu as mieux compris. « Ah non, justement j'ai fini ma journée du moins pour aujourd'hui. Je peux t'offrir quelque chose à mon tour peut être? ». Tu étais galant de nature et ce n'était pas prêt de changer même si dernièrement l'existence se montre un peu sans pitié avec toi. « En tout cas, ça me fait plaisir de te voir en pleine forme. ». Tu te doutes que Rosa n'est pas au meilleur de sa forme mais elle a de la détermination et cela c'est déjà énorme.
@Rosalia Jimenez

Ce n'est pas la première fois que l'on s'arrête ou bien que l'on s'attarde sur l'origine de ton appellation. Comme bon nombre de faits, ton prénom est le fruit d'une anecdote qui tenait à cœur au sein de votre famille et tu en as hérité. Une manière de le faire vivre à nouveau sous une nouvelle ère ou presque si on peut le dire ainsi. Tu hoches lentement la tête afin de la remercier pour la gentillesse de ses propos quand bien même si tu doutes d'être à la hauteur de ce prénom – tu essais de faire de ton mieux du moins.  Tu l'informes alors que tu as fini ta journée de ton coté tandis qu'elle prend sa pause. Tu lui proposes également de lui offrir quelque chose en retour mais elle décline. Vous prenez donc place à une table du coffee shop qui s'est un peu allégée en terme de foule que lorsque tu es arrivé il y a de cela un peu plus de vingt minutes maintenant. Ses propos au sujet de son état t'interpelle car tu revisionnes aisément la scène pour ne pas dire la situation dans son intégralité. Tu étais là au bon moment et tu t'en veux de ne pas avoir pu faire davantage. « Sans doute mais je pense que c'est ton courage qui fait toute la différence à l'heure actuelle, tu me rappelles quelqu'un d'ailleurs ... ». Dis-tu un brin songeur alors que tu te cales confortablement sur la banquette. Rosalia te sort de ta réflexion personnelle en t'interrogeant sur tes activités. « Disons les deux. Je suis étudiant à Harvard et je bosse à coté. Et toi, tu étudies je suppose ? ». Il te semble avoir aperçu la silhouette de la jeune brunette sur le campus mais tu n'oses pas trop t'avancer.
@Rosalia Jimenez