with @Elias Wertheimer, @Gaspard H. Wertheimer, @Cécily Wertheimer, @Rose Wertheimer

Depuis quelques jours à Paris, la Fashion week représentait bien cet évènement dont tout le monde parle. Tout ce monde qui baigne dans un bain d'argent et de perfection. Elle a longtemps refusée d'y participer, ne s'intéressant pas assez à ce monde pour l'accepter. Mais à présent, elle avait grandit. Elle aimait les vêtements, elle aimait se faire jolie et peut-être aussi qu'elle aimait se faire prendre en photos. Plus le temps passe et plus elle comprend pourquoi elle vient de cette famille et que finalement, elle n'en était pas si différente. Mais sa raison principale était évidemment de voir le travail de son frère, Gaspard, le créatif de la famille. Il avait clairement de l'or aux bout des doigts et le défilé de ses vêtements a imposé un certain respect dans le monde de la mode, il était doué, même bien trop doué. Après des semaine séparés dans les quatre coins du monde, ils se retrouvent tous pour la première fois et comme c'était plaisant. Tous se retrouver autour d'une table, rire, se taquiner, se raconter des anecdotes et simplement profiter de ce moment en famille. Le séjour approchait de la fin, pour l'un des derniers soirs, un grand repas de famille était organisé, grand table dressé pour l'évènement, leurs parents ne faisaient jamais les choses à moitié quand il s'agissait de recevoir. Comme toujours ils avaient prévu un cuisiner et des serveurs, rien que pour eux, ça a toujours eu le don d'agacer Orphéa. Tous installés à table, large sourire accroché sur les lèvres en regardant chacun des membres de sa famille. J'voulais commencer ce repas en félicitant notre Gaspard pour cette semaine, t'es juste génial, la fierté de la famille ! Dit-elle enthousiaste en levant son verre de champagne à cette occasion. Félicitation aussi à la plus classe des Wertheimer pour son défilée, ce déhanché Rose sérieux ! Faut que tu m'apprennes ! Dit-elle en regardant sa grande soeur alors qu'elle posait finalement son regard sur le reste de la famille. Et j'voulais aussi vous dire que j'suis trop contente de tous vous retrouver pendant cette semaine, j'vous aime fort. La sentimentale de la famille, n'est ce pas ? Mais elle parlait avec son coeur et c'était peut-être le moment pour dire tout ça.

Tout va si vite depuis que nous sommes arrivés sur le sol français. Les rendez-vous s’enchaînent, les discussions autour de mon futur aussi mais nous avons aussi - et surtout - été régulés par la famille et le défilé de la collection Printemps Été 2023. Je ne pourrai jamais remercier Gaspard à la hauteur de toute la confiance et le bonheur qu’il m’offre à longueur de journée. Monter sur le podium, présenter la création de mon frère. Et malgré les deux croissants au chocolat avalés le matin même, la robe était parfaite et tombait à merveilles. Sur mon petit nuage, les yeux pleins de coeurs et d’étoiles, c’est la voix d’Orphéa qui me sort de mes rêveries. Je me redresse rapidement sur ma chaise et l’écoute. Assise à côté de Gaspard, je tourne le visage vers lui et me penche pour écraser un baiser sur sa joue. Mon grand-frère c’est le meilleur. Et même s’il est souvent jugé, critiqué et pointé du doigt, c’est le seul de la famille qui suit l’héritage qui nous a été donné. Je lève rapidement mon verre de champagne sans alcool pour trinquer avec ma petite-soeur et quand je me rends compte qu’elle n’a pas fini et que je suis la suivante à recevoir ses compliments, mes joues rosissent. C’est particulier pour moi, de recevoir les compliments d’Orphéa. Avec tout ce qu’on a vécu, c’est fort. Promis, je t’apprendrais. Je lui adresse un clin d’oeil et lui envoie un baiser de l’autre côté de la table. Un sourire indélébile sur le visage, je regarde tout le monde et souffle Je seconde tout ce qu’elle dit. Et lève mon verre un peu plus haut pour trinquer officiellement. Il faut que l’on arrête de faire cela une fois ou deux par an. Et mes yeux sont dirigés vers les parents qui ne viennent pas souvent - pour ne dire jamais - nous voir à Boston. Pourtant tous leurs gamins y sont. La prochaine à Boston, ça ne vous ferait pas de mal de prendre des vacances. Si à cinq on a réussi à s’organiser pour venir, ils y arriveront. Ils ont toujours été sur mon dos - et le sont encore - alors je ne vais pas lâcher non plus.

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T'es assez content de te retrouver en famille. Ça te fait du bien que tout le monde soit réussi. Ça faisait si longtemps. Louise est super contente d'assister à sa première fashion week. Elle est tombée amoureuse de la robe que lui a confectionné Gaspard et elle s'est prêtée au jeu des photographes avec plaisir. T'es aussi super heureux qu'Edie ait accepté de se joindre à vous. C'est important pour toi qu'elle soit là, même si tu sais qu'elle n'est pas à l'aise sous le feu des projecteurs. Après quelques jours de défilés et autres événements auxquels il fallait se montrer, voilà que la famille se retrouve réunie dans la demeure familiale, autour d'un repas confectionné par les cuistots des parents. Orphea est la première à prendre la parole et même Louise comprend le message et lève son verre de jus de fruits. A la fin de son discours, elle se penche vers toi pour chuchoter : Tata Orphea va bientôt pleurer ! Tu ne peux t'empêcher d'esquiver un sourire en approuvant les paroles de ta fille. Orphea a toujours fait dans le sentimental. Rose en rajoute une couche et tu approuves. C'est vrai. Vous devriez venir nous voir à Boston pour changer. Tu lèves ton verre un peu plus haut et rajoutes rapidement : A nos deux stars du jour et à la famille ! Louise s'éclaircit la voix pour rajouter avec un grand sourire : A tonton Gaspard qui fait des belles robes et à tata Rose qui ressemble à une princesse. Et forcément, comme les princesses l'impressionnent toujours, elle ne peut s'empêcher d'esquiver un petit sourire timide et super fier.

Voilà une image digne du stéréotype des diners de famille dans les films mais, qu'est ce que j'aime ce que je vois. Nous tous, rassemblés après un événement important que ce soit personnel ou professionnel. Il y a évidemment des invités bonus, comme mon amie Gigi a qui j'avais promis un repas chez les Wertheimer. Heureusement pour elle, c'est jour de fête alors il n'y aura pas les critiques de mon père, ni les phases maniaque de ma mère... Quoi que. Sur l'instant t, c'est ma petite soeur qui lève son bras avec la coupe qui trône au bout de celui-ci afin de porter un toast. Les mots qui sortent de sa bouche me touchent en plein coeur. J'ai longtemps rêvé d'être la fierté de la famille quand mon propre paternel s'obstine à dire que je ne suis que le bizarre, l'original. Si d'habitude je suis l'extravagant, je me contente pour le moment d'un signe de tête et d'une main sur ma poitrine. Comme muet, la parole coupée par tant d'impact émotionnel. C'est de la joie, une dose de bonheur que je reçois mais aussi un baiser de Rose à l'un de mes coté, quand je sens aussi la main de mon amie sur mon bras de l'autre. Chacun y va de son blah-blah mais il n'y a qu'une personne qui me rend la parole, c'est Louise ma nièce. Merci mon p'tit coeur. Toi t'es une reine! Un large sourire, les regards se tournent vers moi alors à mon verre de se lever pour compléter ensuite Merci Orphé. Tu n'imagines pas comme ça me touche que tu me dises ça... Et merci à vous tous d'êtres là. C'était important pour moi. Parce que je sais que vous me soutenez, mais que vous fassiez tous le déplacement pour assister à mon travail, c'est autre chose. A notre famille! Et à ceux qui sont aussi, notre famille. Un regard sur Gigi, sur Edie et compagnie. Et je voudrai terminer en félicitant Rose. Mon amour, tu as été merveilleuse. Je suis si fier de toi. Et à mon tour de venir poser sur sa joue, un tendre baiser. Si je ne relève pas l'engouement pour faire venir les parents, c'est parce que plus ils sont loin de moi, mieux je suis. Et je trouve vraiment que maman est fatiguée.

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Le besoin de retrouver le vide, prendre le large – le tout au sein de la ville de ton enfance. La capitale française t'avait manqué même si les souvenirs te rappellent au visage de Dawson. La dernière fois que tu es retourné sur Paris c'était en sa compagnie pendant la période des vacances d'octobre, juste quelques jours avant qu'il ne retourne sur le terrain, juste quelques jours avant qu'il ne perde la vie. Et que tout change. Ton retour à Paris a aussi rimé avec la période de la Fashion Week où Gaspard a fait un triomphe incroyable et la fierté de l'ensemble de la famille. Et pour célébrer tout cela en plus du fait que vous êtes tous réunis pour l'occasion, vos parents ont décidés de faire un repas familial – digne des repas dominical de ton enfance. Votre père te considère d'une expression réservé qui signifie que vous devrez reprendre votre conversation vite abandonné au profit des lumières posées sur les créations de ton frère. Tu félicites Gaspard en joignant ton verre à ceux de la famille mais sans boire le contenu. Ton regard se perd sur la silhouette solaire et innocente de ta nièce tant et si bien qu'elle te rappelle ton autre nièce, Tillie. Tu secoues la tête pour rafraîchir tes idées et insuffle un sourire aux coins de tes lèvres pour donner le change. « Oui je pense que ça vous ferez du bien de venir sur Boston. ». Le patriarche Wertheimer te lance une oeillade de réprimande car il sait que tu ne vas pas forcément bien.