T'avais encore beaucoup du mal a t'y faire de cette idée que tu étais enceinte. Tu te rappelais encore quand ton médecin t'avait file ton test sanguin qui indiquait le test de grossesse positif. Génial quoi, 22 ans, étudiante et strip-teaseuse qui finissait avec un enfant dans le bide. T'aurais pu avorter comme cela sans rien dire et faire comme si de rien n'était, laissant cet incident derrière toi. Cependant, tu avais quand meme contacte le potentiel père. Potentiel, ce mot était presque faux. Cela ne pouvait qu'être lui pere d'après les calculs du médecin. Un week-end hors de Cambridge et il avait fallu que tu oublies les principes de la protection. Super pratique avec ton travail. le pire dans tout cela, c'était qu'il s'agissait d'un Eliot. Elios, l'italien avec qui tu avais couche a Vegas. Il fallait dire que l'acte en soit était bien mais bon ce qui en résultait était autre chose. Tu l'avais donne rendez-vous a Christina's Ice Cream. Tu savais qu'il n'y aurait pas trop de monde aujourd'hui et que vous serez plus ou moins au calme et pas dérange. Vous voir sur le campus était juste trop risque donc en ville c'était mieux. T'étais assise sur la terrasse du petit cafe a attendre. Tu ne savais comment cela allait se passer ni si il avait pris une décision, mais tu savais qu'importe le résultat, tu pouvais pas faire comme si il n'existait plus.

J'avais pas fermé l'oeil de la nuit, j'en avais oublié Natalya, vous vous rendez compte de ça ? J'avais réussi à pas penser à elle, ni à autre chose juste ça : Feldt enceinte. Feldt, une mather. Feldt une stripteaseuse. Feldt avec qui j'avais couché. Ca avait été une soirée mémorable, je m'étais plu avec elle, et c'était rare que je couche avec des filles. Evidement il avait fallu que cette fois-ci finisse par me ramener ça : Feldt enceinte. Je savais pas trop quoi faire entre accepter qu'elle avorte mais ce serait un acte trop horrible pour moi. En plus de ça, la famille royale interdit l'avortement. Je devais entièrement assumer ce qui se passait, parler calmement à Feldt.. La jeune femme m'avait invitée au Christina's Ice Cream. Je m'y pointais à midi précise, comme convenue. Elle était déjà là d'ailleurs. Je m'avançais vers elle, je savais pas trop comment me comporter. Ouais quoi, on se connait même pas en fait, je sais même pas son nom de famille, ni son âge. Et dieu si c'est une mineure, j'suis cuit. Salut Feldt..

Tu n'avais aucune idée comment cette rencontre allait se passer, et tu devais bien dire que tu avais peur. Tu ne connaissais pas Elios, tu ne savais meme pas comment il était. Bon si il était un eliot c'est qu'il était un gosse de riche qui avait le fric jusque plein le cul et qui pouvait avoir tout ce qu'il voulait en un claquement de doigt. Il fallait avouer que toi aussi, tu pouvais tout ce que tu voulais quand tu voulais, tu n'avais qu'a appeler Mr Bolden et tout était réglé. Cependant, tu ne le faisais jamais. tu utilisais l'argent qu'il te donnait en plus de celui que tu gagnais par les shoots et ton travail de nuit. D'ailleurs, tu avais peur qu'il le dise a quelqu'un. Il n'y avait que 3 personnes étudiant a Harvard au courant, et tu préférais que cela reste le plus discret possible. T'avais vraiment pas besoin qu'un eliot aille raconter cela partout. Tu relevais la tete alors que tu le vis devant toi. "Salut.." dis-tu. T'en avais presque honte de cette histoire. Une serveuse arrivait quelque temps apres vous donnant une carte. T'avais meme pas faim. Tu repensais a votre appel d'hier. Pourquoi est-ce que t'étais pas juste aller avorter? Qu'est-ce que tu pouvais être conne parfois. "Commande ce que tu veux, je paierai." T'etais plutôt évasive dans ta façon de parler, comme si t'avais pas envie de lui faire face. T'en avais presque pas envie au fond de toi.

Je venais de rejoindre la jeune femme dans ce restau ou je ne sais quoi. Elle semblait en forme mais tellement dépitée. J'ignorais comment je devais me comporter avec elle.. Salut... Je m'asseyais en face d'elle et une serveuse vint pour prendre nore "commande". Je regardais à peine la carte. J'étais pas venu ici pour bouffer, loin de là. Commande ce que tu veux, je paierai. Je posais brusquement la carte sur la table en serrant les dents. A quoi tu joues ? J'ai pas besoin de ça. Je me tournais vers la serveuse. Mettez juste une glace au chocolat vanille et.. des pancakes. Pour la mademoiselle. Je disais un truc au pif pour qu'elle s'en aille, histoire que je passe plus facilement au sujet avec Feldt. Bon.. par où commencer ? je voulais à tout prix que Feldt garde cet enfant.. embryon si je puis dire. Même si c'est elle qui subissait, je me sentais coupable envers elle.

Au fond, t'avais pas envie d'être la. Cela ne te mettait pas a l'aise de retrouver la devant Elios. En soit, tu n'avais rien contre les Eliots. Ils ne t'avaient jamais rien fais, en soit. C'etait seulement leur attitude hautain, méprisable et superficielle qui te sortaient pas les yeux. Ce n'était pas parce qu'on était frique jusqu'au cul, qu'il fallait le montrer. Du mois, c'était ton opinion du monde. T'avais eu tout l'argent de tes parents a leur mort et pourtant, t'avais été place dans un orphelinat minable qui t'avais bien montre que la vie ne se vivait pas sur un plateau en or. Tu lui avais dit de commander un truc, juste parce qu'en fait, tu ne savais meme pas quoi lui dire pour commencer. Tu n'étais pas a l'aise, et cela pouvait se voir dans ta manière d'agir. Tu ne disais rien, regardais la table et t'osais pas remonter le regard sur Elios. Il avait un commande pour toi également, mais tu n'avais pas faim, puis tu savais que les nausées allaient recommencer. T'avais vraiment pas envie de subir ça plus longtemps, tu voulais mettre fin a cette grossesse. Il te demanda par ou commencer. Tu déglutis. "J'imagine que tu veux une preuve que ce que je dis est vrai?" Tu sortis alors la petite photo de l'échographie qui se trouvaient dans ton sac a main. Dessus on pouvait clairement voir l'embryon, ainsi que la date ou cela avait été fait puis ton nom. Au moins, ça prouvait que c'était pas un fake que t'étais pas apres son argent, parce que de lui, t'en avais un peu rien a foutre. T'es avais assez comme ca.

Je sentais Tennesse nerveuse et mal à l'aise. Finalement j'avais peut-être pas bien fait de commander des trucs à manger. J'avais oublier ça, les nausées, les crises etc, tout un bordel. Mais je savais que je saurais faire face à tout ça. "J'imagine que tu veux une preuve que ce que je dis est vrai?" Elle sortit une photo, une échographie plutôt. Je me redressais et prenais la photo. La vue de l'embryon m'émut un peu. Même si je connaissais pas du tout Tennesse, j'avais été consentant pour un rapport sexuel avec elle. Bien sûr jamais je n'aurais pensé que ça irait avec elle et que des semaines plus tard je recevrais un appel en me disant "hey t'as un gosse, mais t'inquiète j'vais avorter". Nan nan je voulais pas de ça. Donc, rien que la simple vue de cet embryon, que ce soit "le mien", ça me fit un pincement au coeur. Si tu es venue ici c'est parce que tu hésites quand même, dans le fond, à le garder.. Et t'en fais pas, je te croyais depuis le début.

La première fois que t'avais vu l'échographie, t'avais un sale sentiment. Tu t'étais sentie mal d'absolument vouloir le tuer et d'avorter. Parce que c'était une vie a laquelle tu mettais fin. Un être vivant avec un coeur qui bat, certes faiblement, mais c'était quelque chose de vivant, quelque chose en toi, une part de toi. C'est vrai que tu aurais pu ne jamais le dire a Elios, mais t'avais comme un sentiment de devoir de le dire au pere. Apres tout, c'était son enfant également. Il prit la photo que tu lui avais demande et la regardait. Normalement, on tombe enceinte parce qu'on est amoureux et qu'on veut un gosse et quand on est en couple. Tu ne connaissais rien sur Elios. C'etait juste une nuit qui avait dérape. "Si tu es venue ici c'est parce que tu hésites quand même, dans le fond, à le garder.. Et t'en fais pas, je te croyais depuis le début." Il avait raison. Dans le fond, tout au fond tu hésitais. Tu avais trop de fierté et trop d'orgueil pour l'admettre. Tu hochais la tete. "Disons que je ne voulais pas que tu crois que j'etais juste apres ton argent, parce que l'argent n'est pas un problème pour moi." Tu avais relève le regard vers lui et le regardais. "C'est pas que j'ai pas envie de le garder…c'est juste…que j'ai pas une vie stable pour avoir un enfant…je veux pas que l'enfant se retrouve entre deux monde, ni qu'ils se demandent pourquoi ses parents ne sont pas ensemble. Aucun enfant ne mérite ca."

"Disons que je ne voulais pas que tu crois que j'etais juste apres ton argent, parce que l'argent n'est pas un problème pour moi." Je fronçais les sourcils. Cette idée ne m'avait même pas effleurée. Il faudrait que Tennesse arrête de croire que je ne pensais qu'à mes biens. Pas du tout.. Je me pré-occupais plus de comment j'allais faire pour gérer ça, l'annoncer à la famille royale parce qu'évidement je ne pourrais pas le leur cacher, l'annoncer à mes proches. Dans ma tête c'était déjà tout fait : quoi qu'il se passe je ferais tout pour persuader Tennesse de garder l'enfant. Je ne pensais même pas à ça Tennesse.. L'argent n'en parlons pas, je pense que c'est pas le soucis et je savais d'emblé que tu n'étais pas de ce genre. Ca se voit.. à ton regard. Certes. Je ne connaissais rien d'elle. Mais je pressentais les gens de "confiance", de bonnes personnes. Et même si Tennesse s'était présentée en tant que Feldt, une strip-teaseuse. Souvent, les filles qui font ce genre de boulot ne le font pas par plaisir. Enfin je pense, n'est-ce pas ? "C'est pas que j'ai pas envie de le garder…c'est juste…que j'ai pas une vie stable pour avoir un enfant…je veux pas que l'enfant se retrouve entre deux monde, ni qu'ils se demandent pourquoi ses parents ne sont pas ensemble. Aucun enfant ne mérite ca." Je l'écoutais attentivement en hochant la tête. Elle avait raison.. Je te comprends parfaitement.. mais c'est pas une raison pour enlever la vie à l'enfant, enfin l'embryon. Qu'est-ce que tu proposes alors ? Tu sais, j'suis pas un connard loin de là. C'est d'ailleurs rare que je couche avec des filles, en fait. T'étais l'une des seules depuis longtemps. Alors sache que je serais là pour toi, je ferais tout pour t'aider et au fil du temps on verra bien.. où ça nous mènera.

Je ne pensais même pas à ça Tennesse.. L'argent n'en parlons pas, je pense que c'est pas le soucis et je savais d'emblé que tu n'étais pas de ce genre. Ca se voit.. à ton regard. Tu ne savais pas vraiment quoi dire sur le coup. Comment ça ça se voyait dans ton regard? C'est vrai que tu n'étais pas attirer par l'argent, tu t'en fichais meme complètement que tu sois riche, pauvre, modeste. Parce qu'au fond, ce n'était pas cela qu'on regardait chez une personne, mais sa personnalité, son caractère, sa manière d'être. Tu avais vécu les onze premières années de ta vie dans un pays ou le respect était une qualité très importante et apres l'orphelinat, t'avais bien compris qu'on devait respecter les ainees au dépit de se faire tabasser. T'avais appris la valeur de tout cela, et c'est pour cela que tu refusais te plier a la société dans laquelle Mr Bolden essayait de te faire rentrer. La serveuse arriva avec votre nourriture reposant les pancakes devant toi. Tu n'avais spécialement faim, mais bon, tu allais quand meme manger parce que tu le devais. Tu tendis alors un billet de 20 dollars a la serveuse. T'avais juste envie qu'elle se barre et qu'elle vous laisse toute seule. Je te comprends parfaitement.. mais c'est pas une raison pour enlever la vie à l'enfant, enfin l'embryon. Qu'est-ce que tu proposes alors ? Tu sais, j'suis pas un connard loin de là. C'est d'ailleurs rare que je couche avec des filles, en fait. T'étais l'une des seules depuis longtemps. Alors sache que je serais là pour toi, je ferais tout pour t'aider et au fil du temps on verra bien.. où ça nous mènera. Tu secouais la tete. Il avait raison, ce n'était vraiment pas une très bonne raison pour retirer la vite a ce petit être qui grandissait en toi juste parce que t'avais peur. Au fond, qui sait, peut-être que cet enfant pouvait meme t'aider. "Je sais pas quoi proposer. Je veux dire, on se connait pas du tout. Puis, t'es un Eliot et moi une Mather, non pas que je t'accuse d'être comme les autres parce que je pense pas que tu aurais voulu que je le garde sinon. Mais, est-ce que je peux vraiment te faire confiance? Est-ce que je peux compter a 100% sur toi en ce qui concerne cet enfant, que je me retrouve pas un jour toute seule avec aucune nouvelle. Je veux dire, on peut faire notre vie a cote, je demande pas a ce qu'on soit ensemble ou quoi. C'est juste que je veux savoir que tu vas pas juste m'abandonner au plein milieu de ma grossesse." T'avais besoin d'être rassure sur cela, parce que tu savais bien combien de mec se barrait par la suite parce qu'il ne voulait pas assumer.

Au fur et à mesure, on finissait, en fait, par bien s'entendre. Enfin à se comprendre. "Je sais pas quoi proposer. Je veux dire, on se connait pas du tout. Puis, t'es un Eliot et moi une Mather, non pas que je t'accuse d'être comme les autres parce que je pense pas que tu aurais voulu que je le garde sinon. Mais, est-ce que je peux vraiment te faire confiance? Est-ce que je peux compter a 100% sur toi en ce qui concerne cet enfant, que je me retrouve pas un jour toute seule avec aucune nouvelle. Je veux dire, on peut faire notre vie a cote, je demande pas a ce qu'on soit ensemble ou quoi. C'est juste que je veux savoir que tu vas pas juste m'abandonner au plein milieu de ma grossesse." Je comprenais ce qu'elle disait, ses craintes, ses peurs, et ses envies. Elle avait envie de garder le bébé, c'était sûr. Mais elle ne voulait pas que je l'abandonne. Après tout c'est compréhensible. Bien sûr je te comprends ! Mais dis toi que cette histoire de maisons on s'en fout pour l'instant. Là, c'est toi et moi, hors d'Harvard. Et je pense que finalement tu peux me faire confiance, je te l'ai dis, je suis pas un connard. Je serais là pour toi, jours et nuits. Même si tu seras lourde ou quoi que ce soit, je serais à ton écoute, là pour toi. J'te lâcherais pas. Promis.. Je lui souriais doucement. Non, jamais je n'abandonnerais. Parce que j'étais en partis responsable et je voulais pleinement assumer.