Nuit de Vendredi 09.09.2022 au Samedi 10.09.22 | Dans un terrain vague | #rplibre | Le fameux ours est vidé. Il peine à se lever chaque matin. C'est lui qui a initié sa descente. Il fait semblant chaque soir. Il déraille. Les petits ont vu mais aucun.e ne s'est vraiment soucié et tant mieux, ça l'arrange. Pourtant cette nuit, il n'y arrive. Il cogite. On a attaqué les BH et ça lui prend la tête. Il piétine sur l'affaire, a fini en filigrane par filer le cas à Harlow. Maintenant, il tourne en rond. Un SMS anonyme, d'habitude, il bloque direct mais là, quelques mots ont attiré son attention. Une bouteille liquidée, un joint terminé et il conduit jusqu'aux lieux. Voilà qu'il se retrouve avec cinq autres personnes. Il se sent con, d'être venu les mains dans les poches. De l'argent en jeu, des négociations à mettre sur la table. L'ours prend place sur un tabouret. Russian Roulette. Les poils s'hérissent. Il aurait pu paniquer. Mais pour lui, c'est l'opportunité de se sentir en Vie. Alors il prend le Nagant M1895, le sous-pèse, regarde les balles dans le barillet pour le referme. Il n'a pas de questions précises, juste .. sentir l'adrénaline couler dans ses veines.

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Nuit de Vendredi 09.09.2022 au Samedi 10.09.22 | Dans la vie on n'a pas toujours ce que l'on souhaite. Je n'avais ni l'argent que je voulais, ni la fille de mes reves. Je me retrouvais à devoir gérer une boutique, tout en étudiant, avec seulement des sous d'un héritage, partagé entre deux femmes. Totalement à la ramasse, j'avais recontacté d'anciens amis du casino afin de voir s'il m'était possible de gagner du fric rapidement. C'est ainsi que je me retrouvais parmi des inconnus, prêt à jouer ma vie, pour de l'argent. Mais au moins, c'était rapide. Après tout rien ne me retient ici. Non pas que je sois suicidaire, loin de là. Je n'ai tout simplement pas peur de défier la mort. Je vis arriver un homme assez baraqué, et me dis que c'était surement l'homme à ne pas emmerder de la soirée. J'en baissais presque le regard devant lui, pourtant je suis difficilement impressionnable.

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Une inquiétude qui faisait son petit bout de chemin, je l'admets. Il était pas comme d'habitude Kassim. Et ce soir, j'avais décidé de voir ce qu'il allait faire. C'était quand même contre-productif, que de suivre celui qui était au dessus de moi. Mais va savoir, une intuition me poussait à le faire. Je finis dans un entrepôt désaffecté, et je l'observe de lui, Bear. Il ne devrait pas être là, je le vois jouer avec une arme et je me dis que c'est le genre de plan qui peut mal finir. Alors je finis par m'imposer aux autres, quitte à ce qu'il me reconnaisse, Kassim. J'en avais rien à faire. Soutenant son regard, je venais poser une liasse de billet - supposée revenir au gang, c'était mon butin de la veille - avant de poser mon cul sur une chaise.

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the 09.10.2022 somewhere in Boston
L’adrénaline. Ce besoin viscéral de se sentir vivante. Emanuella ne l’a plus ressenti depuis le jour où elle a retrouvé sa jeune sœur dans cette forêt, alors qu’il l’avait battu à mort. Sans la moindre hésitation, elle avait tiré sur son bourreau. Aucun tremblement n’avait été perceptible dans ses membres. Car elle était déterminée. Elle voulait le tuer. Lui faire payer tout ce qu’il avait pu lui faire subir. Seulement, aujourd’hui, Em’ se sent ronger non pas par les regrets envers lui, mais plutôt par rapport à sa jeune sœur puisqu’elle l’a abandonné pour vivre sa vie. Oh ! Elle en avait profité, la belle blonde de son existence à Adélaïde puis en Angleterre. Elle ne pouvait pas prétendre le contraire ! Seulement, elle n’avait pas su qu’il répondait à sa place à ses textos. Elle n’avait pas compris qu’il y avait quelque chose qui clochait puisqu’elle ne répondait jamais à ses appels et ça, elle ne se le pardonnerait jamais, la détective privée. Alors, lorsqu’elle a eu vent de ce genre d’événements, Emanuella n’a pas hésité. La mort ? Elle peut bien venir la chercher, elle ne la craint pas. Ou plutôt, elle ne la craint plus. Le fait est que si elle participe à cette roulette russe, c’est dans le but de se sentir vivante. Elle a ce besoin de ressentir son sang pulsé jusque dans ses tempes, de mettre son existence en péril. C’est alarmant, elle le sait, elle n’a aucun doute là-dessus, seulement, personne ne sait. Alors, toute de noir vêtu, un pantalon de cuir moulant ses jambes longilignes, elle pénètre l’entrepôt désaffecté et prend place, sans prononcer le moindre mot. Assis autour de la table de fortune se trouvent trois hommes, dont un qu’elle connaît, mais elle l’ignore. Ce qui compte ce soir, ce n’est pas de discuter pour parler de la pluie et du beau temps. Alors, se penchant en avant, elle se saisit du M1895 et compte le nombre de balles présentes dans le barillet contenant six chambres, pour le reposer sur la table et déposer sa propre liasse de billets sur la table.

La tension était palpable dans cet endroit lugubre mais rien à faire, je ne lâchais rien. Mon regard se posait sur Kassim, qui était là, impassible. Qu'est-ce qu'il foutait là d'ailleurs ? Pourquoi finir dans ce genre de soirée ? C'était clairement un appel à l'aide ou bien ? Dans tous les cas, si on ressort vivant de cette expérience, j'allais pas lui lâcher la grappe, pour sûr. Attrapant l'arme après que la femme l'ait regardé, et je posais le canon sur ma tempe. Regard qui fait le tour des participants avant de se terminer sur mon boss. Mon... mentor ? Il était beaucoup pour moi et j'voulais pas que ça se termine comme ça. Mais si c'était mon tour, alors ainsi soit-il.

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the 09.10.2022 somewhere in Boston
Apparemment, c’était au tour d’un jeune brun de se saisir du M1895. Le cœur battant à la chamade, Emanuella le fixe, sans ciller. Après tout ce qu’elle a vécu en Angleterre, la belle s’était dit qu’elle ne ressentirait pas une telle pression rien qu’à le regarder, à attendre qu’il appuie sur la détente. Peinant à ravaler sa salive, la trentenaire le fixe et tandis qu’il rouvre les yeux, un soupir de soulagement s’extirpe d’entre ses lèvres charnues. Nonobstant, elle avait totalement occulté que c’était son tour à elle lorsque tous les regards se sont braqués sur son minois.
- « Bien. À mon tour. » Elle souffle tout en se saisissant de l’arme. Son palpitant s’emballant de nouveau, elle positionne le M1895 au niveau de sa tempe droite et clos durant quelques secondes ses iris. Elle la laisse ainsi disponible à l’un des inconnus devant elle : un autre fou prêt à mettre fin à son existence.

Il me faut un moment avant de reconnaitre Harlow. Les yeux écarquillent. La bouche se referme. Les questions se multiplient. Lui dire de dégager. Mais je n'étais pas son mec, son père et encore moins son amant. Pourtant, la peur est réelle. Et l'envie de me prendre la balle à sa place se fait sentir. Je suis en colère contre lui. Et j'ai envie de lui hurler dessus. Mais je ne peux pas, par sécurité. Et ce fric .. Chaque chose en son temps. Je retiens mon souffle quand c'est son tour. Et je comprends que le jeu va m'être insoutenable maintenant qu'il est là. Sale con va, ça va mal se passer si on reste en vie. Un autre brun et une blonde semblant si fragile également de la partie. Quelle est leur histoire pour poser leur cul dans ce merdier ? Sont-ils autant en manque d'existence que moi ? C'est de nouveau mon tour. L'organisateur reprend l'arme. Je fronce le regard. Il rouvre le barillet, et le fais tourner avant de refermer. Merde. - On va finir par rajouter deux balles si ça traine trop.

Je me demandais encore ce que je fichais là. Pourquoi avais-je accepté ça ? L'argent, ah oui. D'ailleurs, après avoir regardé ce mec balaise, je laissais trainer mon regard sur la liasse d'argent posé sur la table. Au moins, ça motive. Ca remet dans la tête les raisons de notre présence à tous ici. Jusqu'à ce que j'entende une voix féminine. Une meuf, ici ? Je relevais la tête, et là, je fus sous le choc de la voir, elle, ici. Quoi ? Qu'... ? Mais l'arme revint dans mes mains sans que je ne puisse dire quoique ce soit. C'était donc mon regard dans le sien que je pressais la détente. Toujours rien. Je passais à mon voisin, pour ensuite me demander si je devais dire qu'on avait une flic parmi nous. C'est plutôt mauvais signe ça, non ? Mais je me décidais à me taire, espérant que la balle tombe sur elle. C'était affreux comme pensée, mais c'était ainsi.

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the 09.10.2022 somewhere in Boston
Emanuella n’en a plus le moindre doute : il l’a reconnu. *Merde !* Elle se met à penser alors que c’est à son tour à lui de se saisir de l’arme, au vu de l’éclat de panique qui anime durant un instant son regard. Il y a aussi ses poils qui se hérissent sur ses avant-bras, qui démontrent sa peur croissante. D’ailleurs, il en est de même pour elle. La blonde ne s’est jamais excusée de la manière dont elle a agi alors qu’elle était dans la police, ici même, à Boston. Il n’était pas de circonstance qu’elle l’arrête, étant donné qu’elle se trouvait à travailler dans la criminelle. Seulement, bizutage oblige, son coéquipier avec une ancienneté supérieure lui avait demandé de lui passer les menottes pour outrage, pendant qu'il se retrouvait sur l’un des bancs d’un parc, très tôt dans la matinée. Néanmoins, tout ceci est censé être derrière eux, n’est-ce pas ? D’autant qu’elle est à son compte aujourd’hui et détective privée. Mais ça, c’est un détail dont il n’a pas connaissance et il pourrait annoncer à tous qu’une flic est autour de la table. *Putain de merde !*