Je restais dans mon coin, je regards perdus dans ma bouteille de bière l’esprit divague, tente de remettre les choses dans l’ordre. J’écoute quand même d’une oreille les garçons et je me demande si au final j’aurais préféré ne rien savoir de ce qui c’étais passé ce soir. Lukas s’approche et je sais que ce n’est pas pour rien, je me lève pour le suivre. Mes bras passent autour de lui et les questions tombe, je reste un moment silencieuse et je soupire “Je n’ai pas su le protéger … je suis partit faire ma vie loin de St P., je vivais mon rêve, mais à côté de ça Anton subissait... et je n’ai rien vu Lukas. Je vous connais tous par cœur, je n’ai besoin que d’un regard pour savoir comment ça va et toutes ses fois où il est venu me voir... je n’ai pas vu... je n’ai pas vu qu’Ada lui menait la vie dure, je n’ai pas vu qu’il n’était pas heureux. J’ai rien vu Lukas” une larme s’échappe que je viens rapidement essuyer “Si je n’étais pas rentré, si je n’étais pas venu ce soir-là... j’imagine même pas où il serait aujourd’hui. Je ne regrette pas ce que j’ai fait ce soir-là je ne minimise pas quand je dis ça, je ne regrette rien et je serais capable de bien pire pour vous trois.” je pense qu’aucun d’eux n’avait vraiment idée de quoi j’étais réellement capable. “Il est mal, il se renferme... je ne sais plus quoi faire pour l’aider, pour le sortir de cet état, pour qu’il vive vraiment sa vie... j’ai peur qu’il explose un jour ou l’autre et que sa culpabilité l’empêche de nous demander de l’aide.”

Je hoche la tête quand Lukas parle, parce que je sais qu’il a raison que mon approche de ce soir a été maladroite, mais ils ont tellement été idiot d’en venir aux mains que je ne pouvais arriver avec un simple câlin impossible “On n'en viens pas en main entre nous Lukas, je sais que je n’aurais pas dû m’énerver, mais se taper dessus ? Vraiment !?” je souffle alors que mon regard se porte sur les jumeaux au loin, sur Anton en particulier larmes aux yeux toujours présente “C’est mon rôle de le protéger et je n’ai penser qu’à moi”

Le calme reprend sa place. Je n'ai pas encore le recul pour réaliser ce que j'avais provoqué. Je voulais juste me faire entendre mais il n'y a que les poings qui visiblement ne font pas si mal que ça, qui se sont exprimés. Je n'en suis pas fier, c'est vrai. Mais voila, c'était fait. Peut-être pas digéré. Et bien des mots tourneront encore pendant un moment. Je m'étais confié sur ce mal-être qui ne me quitte jamais et qui ne partira pas vraiment non plus. A présent, tout le monde était dans le secret. Ca me faisait mal mais pas le choix, je me dis qu'à trois, on pouvait m'aider à supporter ce poids. Je ne sais pas pendant combien de temps ça allait durer mais .. J'ai ma famille, et c'est à ça que je me raccroche. - Je voulais pas te frapper Sotch' c'est pas .. Bien. Tu vas m'en vouloir ? @Yuri Azarov

Au final, ça aurait pu être une après midi de merde. Je m'étais retrouvé à me foutre sur la gueule avec la personne la plus important à mes yeux, comme deux abrutis sortie d'un putain de film pas comique du tout. Comme si c'était la solution à tous nos problèmes;, comme si la violence allait résoudre tout et nous permettre de mieux comprendre. Connerie. C'était n'importe quoi, deux gamins qui se foutaient sur la gueule parce qu'ils étaient bien trop con pour parler et agir en tant qu'adulte. Une tempête, un orage, mais le beau temps avait finit par revenir. J'm'en voulais, d'avoir agit comme ça, j'm'en voulais d'avoir succomber à la solution de facilitée. Mais je m'en voulais encore plus de n'avoir jamais pu voir ce qui c'était réellement passé. Anton avait tué son ex, ça avait beau être la pire des salopes, je ne pense pas qu'elle le méritait. Sauf que je ne pouvais pas le dire, je ne pouvais pas remuer le couteau dans la plaie, c'était pas mon job, j'étais pas là pour ça. Ce secret, je le garderais, j'en prendrais moi aussi un morceau comme pour alléger le poids de sa culpabilité. "J'ai rien senti de toute façon." Mon cul, il a un bon crochet en réalité. "On est pire que des gamins..." Un sourire qui vient se dessiner sur mon visage, l'envie de passer à autre chose, d'aller de l'avant, de pousser tout le monde vers le haut. Ensemble, on a toujours été plus fort, il était tant que ça redevienne comme avant, que ce putain de monde, on puisse le conquérir une bonne fois pour toute. @Anton Azarov