Difficile de retrouver le chemin de l’université et de l’hôpital. Ça faisait un moment que tu avais décroché et tu avais plutôt bien profité de tes vacances. Tu savais que tu n’allais pas en avoir avant un bon moment, alors oui, ce matin quand le réveil avait sonné, tu avais mis un bon moment avant de te lever. Tu avais repoussé de cinq minutes à chaque fois, avant d’être à la limite du retard ! La veille, Marin avait décidé de te revoir, te demandant de préparer quelques affaires, il venait te chercher. Par chance, ça t’avait aidé à te lever, en même temps, trois heures du matin, c’était difficile. Tu ne travaillais pas cet après-midi et pas avant trois jours, c’était un planning bien particulier. Mais, ça te permettait de pouvoir profiter avec ton ‘petit-ami’, car ta relation avec lui avait commencé à prendre un nouveau tournant. Tu avais bu plusieurs cafés pour te réveiller, des nouveaux cas, des nouveaux dossiers et une nouvelle équipe. Beaucoup de changements en seulement quelques mois, mais tu allais bien réussir à refaire ta place. Par chance, tu avais gardé la même responsable et deux collègues avec qui tu t’entendais à merveille. La matinée passa rapidement, regardant de temps en temps ta montre pour vérifier l’heure. Ça y’est, il était temps pour toi de dé-badger, prendre une douche et le rejoindre. Il était là, tu finissais de t’attacher les cheveux, de te maquiller et tu déboulais dans les couloirs en direction du parking, chargé avec ton sac à main et un sac de voyage. Quelques minutes de marche et te voilà près de sa voiture, ouvrant la porte passager. « Bonjour toi. » un grand sourire sur tes lèvres, déposant ton sac à main côté passager et ton sac de voyage dans le coffre.

Loin d’avoir rattrapé le rythme que tu avais avant de partir en vacances, ça t’avait fait un bien de dingue, malheureusement c’était toujours difficile le retour à la réalité. Beaucoup de changement dans le service, tu devais apprendre à connaitre ces nouvelles personnes. Tu étais une femme sociable, ce n’était pas un problème pour toi, mais reprendre le rythme, les nuits, les journées. C’était bien plus difficile que tu ne l’avais imaginé, par chance tu allais passer un peu de temps avec ton amoureux. Il t’attendait en bas de l’hôpital, tu ne savais pas pour quelle raison et surtout, tu ne savais pas où il t’amenait. C’était une surprise, et tu n’aimais pas les surprises, mais tu avais accepté et pris sur toi. Tu lui faisais confiance, alors après une bonne douche, des habits enfilés rapidement tu avais pris le chemin jusqu’à sa voiture. Il était là, tu ouvris la portière pour déposer ton sac à main, un grand sourire sur tes lèvres. A chaque fois que tu le voyais, ton regard s’emballait de nouveau. Il t’accompagnait pour ouvrir le coffre et prendre ton sac de voyage et le glisser à l’intérieur, tel un homme galant. Il déposait ses lèvres, baiser que tu prolongeais déposant une main sur sa joue. Tu adorais ce contact que tu avais avec lui, ton regard plongé dans son regard. « Tu m’as manqué. » Tu lui suivais et l’embrassa une nouvelle fois avant de s’installer sur le siège. « Epuisante, mais ça fait du bien de reprendre le travail. » soufflait-tu avec un léger sourire. « Et la tienne? » tu attendais qu’il revienne à tes côtés, derrière le volant pour obtenir la réponse.

Ça te faisait du bien de savoir que tu allais retrouver l’homme que tu aimais. Oui, tu pouvais le dire, tu avais des sentiments pour lui et même si tu le ne lui disais pas encore le fameux mot, tu le pensais. Tu étais pressé d’être près de lui, et de passer du temps. Tu aimerais beaucoup plus, pourquoi ne pas vivre avec lui ? Mais tu ne voulais pas bouleverser tout ça, alors tu ne disais rien. Une fois le travail terminé, une fois la douche prise, tu avais rapidement quitté l’hôpital pour le rejoindre. Il était là, sa voiture garée en t’attendant, tu déposais tes affaires avant de pouvoir l’embrasser tendrement. Un baiser, comme tous les autres qui fait battre plus rapidement ton coeur. Qui te fait te sentir encore plus vivante, ton regard se posa sur le jeune homme, prenant place à ses côtés. « Disons que c’est ma vie de courir, mais c’est vrai qu’il y a pas mal eu de choses. » tu haussais les épaules, mais tu appréciais cette vie et ces études, sinon tu ne le ferais pas. Tu avais mis ta ceinture, t’enfonçant dans le siège, tellement agréable. Tu regardais la direction qu’il prenait, ne sachant toujours pas où il allait t’amener,. Il glissa ses doigts entre les tiens, une agréable sensation, ton regard posé sur lui. Léger sourire sur tes lèvres « Toujours un peu. » tu n’aimais pas les surprises, mais tu avais accepté cette surprise. « J’ai même pas le droit à un petit indice ? » lui faisant des petits yeux doux.

Bien installé dans le siège de sa voiture, le regard qui se promène autant devant toi que sur le jeune homme. Il te rendait heureuse, ça se voyait tellement sur ton visage. La plupart du temps, on te disait que quelque chose avait changé en toi, que tu avais l’air bien plus heureuse qu’auparavant. C’était grâce à lui, il te permettait de t’épanouir de jour en jour, de remonter la pente. C’est grâce à lui que tu en étais là, à ce jour. Tu lui devais énormément, et tu ne savais comment le remercier. Ta main glisser dans la sienne, cette sensation que tu appréciais tant. « Je suis faite pour ce domaine. » laissais-tu glisser entre tes lèvre. Il est vrai que tu aimais ton métier, tu appréciais cette sensation d’être là pour aider, pour sauver des vies. L’adrénaline qui montait en flèche, le stress qui pouvait parfois t’envahir, et cette sensation d’apaisement quand tout vient se calmer. Tu savais que tu voulais faire ta vie dans ce milieu, malgré tout les inconvénients que ça pouvaient créer à côté. Ce n’était pas évident d’avoir une vie à côté, d’avoir une famille, mais tu y arriverais, tu le savais. Tu tentais d’en savoir plus, voulant avoir quelques indices sur le lieu, sur cette surprise. Un grand sourire s’afficha sur tes lèvres quand il s’avoua vaincu ! Ce n’était pas simple de te résister encore plus quand tu faisais ton petit minois pour le faire craquer. « Que ça ? » un visage outré, avec ces indications, tu n’allais pas aller loin. « On sera rien que les deux ? » un brin interrogateur, ça ne te dérangerait pas de rencontrer du monde, tu restais sociable. Mais, tu ne dirais pas non à un weekend rien qu’avec lui !

La ville défile sous tes yeux, tu avais regardé la direction qu’il avait pris, mais ça ne t’aiderait pas vraiment. Tu devais prendre ton mal en patience, même si dans le fond, tu savais qu’il ne te ferait pas une crasse. Ça ne pouvait qu’être un bel environnement, tu voyais mal Marin te faire dormir à la belle étoile sous un pont. Tu étais contente de pouvoir partager un peu plus de moment avec lui, en même temps, c’était le but d’un couple non ? Tu étais confortablement bien installé dans cette voiture, ça te faisait penser que ça faisait bien longtemps que tu n’avais pas utilisé la tienne. Elle allait finir par ne plus démarrer si tu ne lui faisais pas faire quelques kilomètres. Son pouce qui te caressait la paume de ta main, sa voix qui te faisait vibrer, qu’est-ce que tu étais bien avec lui. Finalement, qu’est-ce qu’il te manquait à l’heure actuelle ? « Comme tu es, je note pour ma prochaine surprise ! Je ne décrocherais pas d’un mot. » tu tires la langue, la mine boudeuse. Bien évidement tu rigolais, impossible de lui faire la gueule plus de dix secondes. « Non moi ça m’ira parfaitement d’être qu’avec toi ! » soufflais-tu doucement. « Pas de soucis, je vais patienter. ».