14 août 2022 w/ @Yuri Azarov L’épreuve de la veille m’a complètement esquinté mais je suis prête pour ma soirée de ce soir. Le rendez-vous a été fixé avec Yuri pour passer la soirée sous les étoiles. L’idée m’est venue en étudiant le programme et je dois avouer que c’est quelque chose de plutôt sympa. J’ai toujours voulu aller au planétarium de Boston pour profiter d’une telle soirée mais ici, il parait que c’est majestic. On a déjà passé un bout de soirée à discuter et manger au restaurant et là, il est prêt de vingt-deux heures lorsqu’un des membres du personnel de l’ecolodge où nous sommes normalement vient nous chercher pour nous emmener jusqu’à l’endroit où nous allons rester une partie de la nuit. Pour ne pas rencontrer toutes sortes d'animaux sauvages, nous allons nous retrouver un peu isolés et ça m’intrigue quand même énormément. Si t’as peur, c’est le moment ou jamais de le dire. J’adresse un clin d'œil au jeune russe et m’assois dans le 4x4, attendant qu’il en fasse de même. De toute façon, nous reviendrons vous chercher vers minuit. Aucune nuit à la belle étoile dans la réserve ! Deux heures à profiter du ciel et de la vue sur les étoiles, ça va être mémorable. Et le reste de la nuit, on pourra la passer au lodge, là où ma jolie couronne m'attend !

14 août 2022 w/ @Stevie Jenkins Première fois de ma vie que je débarque dans un Summer Camp, en Russie, c'est une pratique inconnu, la fin de l'année est fêté à coup de quelques verres d'alcool et tout le monde finir par rentrer chez soit en marchant de travers. Ici, on organise des vacances à l'autre bout du monde, des soirées à thèmes, une façon pour les étudiants de se détendre. Alors vous me direz, mais qu'est-ce que je peux bien foutre là ? On m'a fait savoir que tout le monde pouvait s'y rendre tant qu'on payait notre billet. Après tous les évènements qui venaient de s'enchainer, j'avais besoin de décompresser, et putain, c'était surement le meilleur endroit pour ça. "Tu me prends pour qui ? Je te rappel que si il y arrive un truc, c'est moi qui est censé te protéger, j'peux pas me défiler là." Mon intuition par rapport à la jeune femme avait été bonne. Drôle, souriante, loin d'être bête, aucun blanc depuis notre rencontre, la soirée s'annonçait parfaite, je pense. Deux heures ? Je pense que ça devrait être suffisant pour en profiter au maximum. Approchant mon visage de la jeune femme, je viens murmurer à son oreille pour que le conducteur n'entende pas. "Moi qui comptait passer la nuit à la belle étoile, je suis baisé." Bon, après, si le risque c'est de se faire bouffer par un lion ou une connerie du genre, je ne préfère pas le prendre, clairement. J'ai une couronne à faire tomber et je compte bien réussir et rester en vie.

Mes yeux sur Yuri, je ne peux m’empêcher de rire légèrement. Ah le mythe du preux chevalier ! C’est plus fort que moi mais ce sexisme m’a toujours fait bien rire. Si j’avais besoin d’un homme pour me protéger, je serais morte depuis un petit paquet d'années. Assise dans le 4x4, je le laisse s’installer à mes côtés et glisse mes yeux du russe à la vue dehors. La nuit est tombée et il fait vraiment noir dehors. Je sais que nous avons un peu de trajet pour se retrouver au milieu de la réserve puisque tout le but de l’expérience est d’être le plus loin possible de toute pollution lumineuse. Je me demande ce que ça va donner. Va-t-il vraiment y avoir un ciel clair au point de voir des tas d’étoiles ? Les photos de la brochure faisaient rêver alors j’en attends beaucoup de cette soirée. Le jeune Azarov se rapproche de moi et quand je sens son souffle chaud sur ma nuque, je souris doucement, sentant la chair de poule se dresser sur mes bras. Le soleil se lève bien trop tôt et tu risques d’être très heureux de dormir demain matin… Que je souffle en tournant le visage vers le sien. Nos lèvres sont très proches et je souris largement quand la lumière de la ville se reflète dans ses yeux. Mais ne t’inquiète pas, en matière de baise, tu y trouveras quand même ton compte. Mon regard planté dans le sien, mes pupilles glissent sur ses lèvres et moi, de mon côté, je mordille doucement les miennes. Je suis restée sage jusque là mais je ne suis pas surhumaine non plus !

14 août 2022 w/ @Stevie Jenkins Je suis même pas foutu de monter à cheval, alors j'aurais plutôt remplacé le "preux" par "gueux"... J'aimais jouer à l'homme protecteur, prêt à sacrifier sa vie pour aider son prochain, mais la réalité était bien différente. Il n'y avait que très peu de personnes qui pouvaient avoir cette chance. Pas plus que le nombre de doigts des deux mains. C'était peut-être triste, vu de l'extérieur, mais j'avais appris à vivre comme ça, à ne faire confiance à presque personne, foutu carapace. "Tu veux toucher les biceps ?" J'ai aucun biceps, je suis loin d'avoir un corps de mec qui va trois fois par jours à la salle de sport, mais je m'en moque, je pense que je suis arrivé à un stade ou je suis bien dans ma peau et qu'aucun artifice pourrait m'aider à me sentir encore mieux. Le bruit de la route, les secousses que le véhicule fait à chaque bosse sur laquelle on roule, mais rien ne réussit à détourner mon attention de la jeune femme. Je m'approche d'elle, chuchotant à son oreille, léger courant électrique qui vient transpercer mon corps, tension palpable au moment ou ces lèvres ne sont qu'à une simple secousse pour pouvoir les effleurer, le sourire qui vient se dessiner sur ces dernières quand elle me rassure concernant le programme prévu. "Ouais, autant attendre de rentrer, t'as pas pris ta couronne en plus..." Arrête, ne commence pas à me regarder comme ça, ne te mord pas la lèvre, tu risquerais de me faire flancher un peu trop rapidement. Enfin, ce n'est pas si rapide que ça, non ? On a passé la soirée ensemble et il n'y a rien eu... "Tu me permets ?" Ma main qui vient glisser le long de sa joue, j'approche lentement mes lèvres des siennes pour y déposer un doux baisé. Rien de sauvage ou autre, non, chaste, léger, comme un avant gout.

Je le regarde et serre les dents, la grimace sur le point de défigurer mon visage. Je me retiens de rire et le regarde un peu plus. Non, ça va aller. Je ne suis même pas sûre qu’il ait grand chose à palper. Yuri n’est pas tout fin, sans muscles, mais on va dire que je ne suis pas sûre qu’à moins de flex de fou, je puisse toucher quoi que ce soit. C’est peut-être bien sa tenue qui fait cela mais ça me fait doucement rire. Cet égo qu’ont les hommes, c’est fascinant ! Et je crois que je lui permets de se sauver avant que je lui éclate de rire au visage. Mais tout ça, si ça pourrait m’excéder en temps normal, ça me fait surtout rire à ce moment précis. C’est peut-être l’alcool qui parle, les quelques verres de vins rouges ingurgités qui jouent sur ma perception et mes synapses. Certains ont l’alcool méchant et moi, je suis juste moins sur mes gardes, plus encline à la discussion et à ces échanges drôlement grotesques quand on y pense. Par contre, alcool ou pas, quand le jeune homme s’approche de moi, je me concentre carrément sur ses mots. Son souffle sur ma peau, les secousses du 4x4, je suis prête à partir au quart de tour mais je sais qu’il faut se contenir puisque nous ne sommes pas seuls. Mais en même temps, ne serait-ce pas l’idée du siècle de sortir cela de nos corps afin de profiter de la soirée comme il se doit ? Je ne sais pas. Obnubilée par ses yeux, je souffle Elle ne rentrait pas dans mon sac à main. Et je ne voulais pas attirer l’attention. C’est complètement faux. Je voulais surtout trouver une excuse pour le faire passer par mon lodge après ces deux heures - ou plus - à regarder les étoiles et discuter. On a si bien discuté avec Yuri jusque là que l’envie de prendre mon temps pour profiter encore plus - et laisser à l’alcool le temps de s’évaporer aussi - était plus que présente. C’est aussi une tactique pour voir si les choses se passent bien, si l’envie de les faire passer à la vitesse supérieure ne sera pas regretté dès le lendemain. Il y a des hommes avec qui je couche sans réfléchir et d’autres avec qui je souhaite prendre un peu plus mon temps. Pas pour me la jouer inatteignable - mes intentions sont toujours claires - mais s’il y a une soirée intéressante à gagner, c’est tout ce que je souhaite. À sa question, je dodeline de la tête, lui permettant de faire ce qu’il veut. La douceur du geste est agréable, je ne peux pas le lier. Nos lèvres liées, la chasteté du baiser m’arrache un sourire. Je le regarde lorsque nos bouches se détachent. Je ne suis pas une pierre précieuse tu sais. Et moi, j’y vais avec un peu plus d'engouement et de sauvagerie. Mes dents s’accrochent doucement à ses lèvres alors que mon corps se rapproche du sien, comme pour anéantir la distance entre nous. Un baiser qui fait s’échauffer l’épiderme et gonfler les poumons un peu trop vite. J’ouvre les lèvres pour souffler de nouveaux mots quand la bosse que le 4x4 prend me propulse dans les bras de Yuri et que nos fronts cognent. J’éclate de rire et dis Évitez de nous tuer quand même ! Ma main sur mon front, je masse la partie qui est entrée en contact avec Yuri et lance La bosse aidera encore plus à tenir ma couronne. La simplicité du moment est agréable et ça faisait bien longtemps que je n’avais pas vécu cela. Étrange mais agréable.

14 août 2022 w/ @Stevie Jenkins Jamais je n'ai prétendu avoir un corps digne d'un putain de bodybuilder qui se huile le corps tous les matins et tape ces meilleures pauses devant son miroir dégueulasse. Premièrement, je n'en reçois pas le besoin, je suis très bien comme je suis, me moquant bien d'avoir des biceps qui ferait la taille d'une cuisse, d'avoir au minimum six abdos bien dessiné. A quoi ça va me servir ? Je n'ai pas besoin de ça pour plaire, je n'ai pas besoin de tous ces attributs physiques pour réussir dans la vie. Ce qu'on attend de moi, c'est du professionnalisme, et une image soigné. On attends pas de moi que je bouffe des œufs crus et du blanc de poulet dès le réveil. Alors c'est pour ça, que lorsque j'essaie tant bien que mal de faussement contracté ce biceps, à aucun moment je ne me suis pris au sérieux, préférant m'amuser de la situation. "Ah franchement tu sais pas ce que tu rates..." Air faussement déçu sur le visage, je viens tâter moi même ce biceps avant de rebaisser ma manche de t-shirt, en haussant les épaules. J'aime cette soirée, cette ambiance plutôt détente, drôle, deux jeunes adultes qui ne se prennent pas vraiment au sérieux, deux personnes qui quand leur regard se croise, il y a comme une légère tension, comme si pendant une fraction de seconde on arrivait à se faire passer toutes nos envies à travers ces regards. J'étais pas spécialement venue pour coucher avec elle, honnêtement, ce n'était pas le but premier de cette soirée. Personnellement, j'avais juste vu ça comme une opportunité de sortir, de découvrir cet endroit, de faire de nouvelles connaissances, de passer une bonne soirée, tout simplement. "Ouais t'as eu raison, mieux vaux pas qu'on sache que je passe la soirée avec une princesse, ça pourrait attirer les envieux..." Et ça n'aurait rien changé pour moi. Je n'ai jamais eu peur de la concurrence, préférant les écraser un par un pour montrer ma supériorité. Est-ce que j'ai la grosse tête ? Non, j'ai juste de l'ambition. Peut-être trop parfois même. Enfin, la, ma seule envie, c'est de l'embrasser. C'est plus fort que moi, je savais très bien qu'à partir du moment ou nous allions nous retrouvez si proche l'un de l'autre, qu'à un moment ou un autre, cette envie allait pointer le bout de son nez. Bingo, ça n'a pas loupé. Mes lèvres effleures les siennes, doux baisé que je lui offre, léger sourire sur les lèvres quand ça se termine, et, sans avoir le temps de répondre quoi que ça soit, tout de suite, ça devient beaucoup plus chaud. Plus sensuel, sauvage, elle s'agrippe à mes lèvres, ma main qui vient se glisser le long de sa joue, j'en profite, ne pensant même plus au fait qu'on soit dans un 4x4. J'aurais pu être dû... Parce que je me mange un sacré coup de boule quand le chauffeur décide de prendre une bosse. "Vous avez entendu la dame ?" Que je lâche avant de reposer mon regard sur la jeune femme, qui a présent, était à moitié monté sur moi. On ne va pas s'en plaindre, on va même pousser la chose un peu plus loin. Mes mains viennent se placer sur ces cuisses pour la tirer un peu plus contre moi, souriant à sa remarque sur la couronne. Ma main vient passer doucement sur son front, là ou le choc avait eu lieu. "Jamais j'aurais pensé que t'avais la tête aussi dur par contre..." Ouais, parce que mine de rien, je l'ai senti.

Je les verrai plus tard… Que je souffle, me retenant d’ajouter la phrase de beauf par excellence qui consisterait à dire “quand tu me soulèveras”. C’est clairement ce que je pense mais c’est tout sauf glamour. Et puis, quand je souffle ces mots, c’est aussi une façon de lui faire comprendre que je compte pas changer de plans pour ce soir, enfin plutôt cette nuit. La nuit d’étoiles nous attend et c’est là-dessus que je dois me concentrer même si l’envie de lui grimper dessus et de l’embrasser me titille grandement. Je n’ai jamais eu trop de retenus mais je sais que si nous commençons, il sera difficile de s’arrêter. J’en veux toujours plus avec la vie - encore plus avec les hommes - et je compte bien profiter de ce moment. C’est l’une des dernières soirées au Summer Camp, une des dernières soirées d’été et nous savons tous que les histoires estivales ne restent qu’à ce niveau. Il est rare qu'une rencontre estivale débouche sur une réelle connexion. Peut-être que nous serons l’exception qui confirme la règle. Après tout, après ces SMS récurrents et répétés, notre soirée n’a pas été fade, ennuyante et aucun blanc ne s’est fait entendre. Je crois que ça me plaît. Je veux qu’on recommence la soirée, que tout le monde envie ta place, ton rôle. Le visage miné, la mine triste, je surjoue comme pas possible. Je n’en pense pas un seul mot. Je me fiche bien qu’il soit envié, que le monde veuille être à sa place parce que s’il y a bien une chose dont je suis sûre, c’est que l’envie est un vilain défaut - que je n’ai pas - et qu’être l’objet du désir ne devrait pas dépendre de mes accessoires. On devrait me désirer du matin au soir, un point c’est tout. Et n’est-ce pas ce que je vois dans ses yeux ? En tout cas, c’est ce que j’en comprends dans ses gestes. Il y a de la retenue mais ça me semble plus une forme de pudeur qu’autre chose. Peut-être que je me trompe sur toute la ligne mais c’est l’histoire qui se dessine dans mon esprit et je l’apprécie. Mais moi, je ne suis pas là pour me cacher, pour faire dans la douceur et la retenue. Je n’ai jamais été demi-mesure et ce n’est pas avec lui que je vais commencer. Je suis partante pour bien des ‘premières fois’ mais celle-là ne fait pas partie de mes ambitions. Un rire cristallin s’échappe de mes lèvres et je ne peu m’empêcher de mordiller ma lèvre inférieure quand il m’appelle “la dame”. Ça a un drôle d’effet sur moi. Et quand ses mains sont sur mes cuisses, que ma robe en satin dorée remonte et que je me retrouve à califourchon sur lui, je souffle Hey. Je ne quitte pas ses yeux et le laisse toucher - pour ne pas dire caresser - mon front et là où a eu lieu l’impact. C’est tout moi. Que je lance rapidement. Au sens propre comme au sens figuré. Têtue, une vraie mule quand je l’ai décidé. Mais c’est vrai que le bruit a été plutôt sourd. À mon tour, ma main passe de son épaule à sa nuque - que je caresse du bout des doigts - avant de remonter sur ses tempes et le lieu de la collision. Je ne t’ai pas fait mal au moins ? Si j’étais un peu moins intenable, on en serait pas là. Je suis presque désolée. Et tout est dans le presque parce que je ne le suis pas le moins du monde. Sourire sur les lèvres, son visage est de moins en moins éclairé parce que nous quittons les illuminations citadines pour le lieu réservé pour la soirée. Je rapproche mon visage du sien et embrasse son front du bout des lèvres. Quelque chose de doux qui contraste avec la ferveur du moment passé. Mais je me connais, si je ne profite pas de ce moment, je risque vite à me retrouver avec la culotte sur les chevilles et je ne crois pas que ça nous servirait. Je peux attendre. On peut attendre. Mes ongles joues avec la base de sa nuque et je laisse glisser mes lèvres de son front à ses tempes, retrouvant doucement le chemin de ses lèvres. Un goût sucré de reviens-y.

14 août 2022 w/ @Stevie Jenkins Plus tard oui, elle les verra plus tard... A son regard, je comprends très bien ce que ça veut dire. Elle et moi, on sait très bien comment cette soirée va se terminer, cette tension entre nous deux est bien trop importante pour qu'on la laisse de côté, qu'on laisse passer cette chance. Je n'avais aucune idée d'où est-ce que ça pourrait nous mener, si après ça, on allait se revoir. Si ce n'était qu'une soirée entre deux vacanciers qui c'étaient chauffé au point de ne plus pouvoir attendre. Deux âmes perdues qui finirait par s'éloigner une fois le plaisir pris, au début, chacun de son côté dans le lit, et puis, chacun de son côté dans leur vie, pour terminer. Contrairement à ma vie, lorsqu'il s'agissait de relation humaine, je n'avais jamais réussi à me projeter. La peur d'être déçu, la peur d'être abandonné, seul le sexe et les histoires d'un ou deux soirs arrivaient à me changer les idées. Comme une drogue dont je ne voudrais pas me sevrer, un accro au sexe qui pensait que ça finirait par l'aider à oublier tous ces problèmes. Non Yuri, ça ne fonctionne pas comme ça, tu n'arriveras pas à réellement avancer dans la vie si tu continues de penser de cette façon. C'est triste, mais c'est ta vie, c'est toi qui l’empruntes, ce chemin. "On peut pas la recommencer, vu qu'on en connait la tournure, ça serait différent." C'est vrai, non ? On saurait déjà les conversations qu'on aurait, nos réponses, nos gestes. On serait au courant de ce rapprochement dans le 4x4, et en sachant ça, il se peut qu’on n’attende pas ce moment précis pour avoir un réel contact. Moi, la soirée, je ne voudrais pas la recommencer, juste pour pouvoir en profiter jusqu'au petit matin, profiter sans savoir ce qui va se passer exactement, même si j'ai bien des idées, on ne va pas se mentir. Et ce trou qu'on a pris n'est que bénéfique, elle se retrouve sur moi, nos corps qui commencent enfin à réellement se rapprocher, nos lèvres qui venait de se rencontrer, et cette envie qui monte de plus en plus. Mes doigts qui viennent effleurer son front, sourire aux coins des lèvres sans quitter son regard, son souffle, ces bras qui viennent autour de ma nuque. Putain, c'est dur, de se concentrer. "Si, beaucoup trop mal même." Pas du tout, et je sais très bien qu'elle le sait. Doucement, mes mains viennent se glisser le long de ces hanches, descendant petit à petit pour venir glisser sous cette robe, m'arrêtant au niveau de ces fesses lorsque nos lèvres se retrouvent. Langues qui se cherchent, corps qui se rapproche, qui s'appellent, putain. Doux contact de sa peau contre mes mains, je la presse un peu plus contre moi, comme pour lui donner un avant-gout de ce qui pourrait nous arriver, et puis, je romps ce baisé, pour chuchoter, histoire que le chauffeur ne m'entende pas. "Je vais pas pouvoir me contrôler encore longtemps si tu ne m'arrêtes pas, et ça serait mal vu on est pas seul encore..." Alors qu'il nous dépose, vite. Parce que je n'ai qu'une hâte, c'est me retrouver seul avec elle, regarder ces étoiles, profiter de la vue, pour ensuite profiter de cette tension plus que sexuelle qui s’est installé entre nous.

Aimable et pragmatique. Que je souffle avec un sourire sur le visage. Le jeune homme se dévoile de plus en plus et je dois admettre que tout cela m’amuse. Mais pas dans le sens amusement - jeu. C’est juste que ça me fait rire, qu'on n'arrive pas à discuter si facilement. Que d’un match sur une application - enfin non, une demande de le pécho - nous en sommes arrivés à discuter, à prévoir de se revoir - et ça arrivera puisque le courant passe bien - avant même s’être vu une seule fois ! C’était inattendu pour moi et cela ne me ressemble carrément pas. Je ne suis pas de ces nanas qui se voient déjà au second rendez-vous avant même que le premier n’ait eu lieu. Voire tout court même. Je ne suis pas de celles qui enchaînent les rendez-vous avec un seul et même homme. Il est dur de me captiver, difficile de m’accrocher mais Yuri y arrive très bien. Assise sur ses cuisses, les miennes de chaque côté, je joue avec la fine peau de son cou. Du bout des doigts, j’effleure sa peau et continue la conversation que nous entretenons tant bien que mal. Les lumières de la ville s’effacent petit à petit et c’est un sourire carnassier qu’il ne peut pas forcément voir qui s’affiche sur mon visage. Je me ferai pardonner. Que je souffle alors que mes lèvres se dirigent vers les siennes. Le contact est fougueux, rapide et chaud. Ses mains sur mes fesses me font frémir doucement. Qu’est-ce que je disais au sujet de ma petite culotte ? Il peut même l’arracher, je n’en ai rien à foutre. Seulement, Yuri a d’autres idées en tête et alors que mon bassin ondule doucement au dessus de lui, je souffle Tu n’es pas obligé de te contrôler. Je souffle ces mots alors que mes lèvres glissent sur sa mâchoire que j’embrasse. Au creux de son oreille, je souffle Des cons ne feraient pas attention à cela. Mais on a décidé de garder notre journée con pour plus tard. J’embrasse sa nuque puis sa gorge et prends sur moi. Il a l’air d’y tenir alors je le fais. Je me redresse doucement et laisse mon corps tomber à côté de lui. Une de ses mains est toujours sur ma cuisse et moi, j’en profite pour poser mes deux jambes sur lui. On ne se voit pas vraiment dans l’obscurité - nous ne sommes pas des chats - mais mon visage est quand même tourné vers le sien, comme si j’allais m’adapter. Il parait que lorsqu’on arrive sur le lieu, on ne voit pas les étoiles au début. Il faut rester quelques minutes les yeux fermés et puis les rouvrir. J’ai fait mes recherches, je voulais un truc qui envoie du lourd et pas une connerie inventée par des touristes ou locaux à la recherche d’argent. C’est vrai ? Que je demande plus pour le conducteur que Yuri, toujours en train de trouver son visage dans la nuit et grâce aux phares du 4x4.

14 août 2022 w/ @Stevie Jenkins Alors c'est donc ça la vie d'un étudiant d'Harvard ? Travailler tout le long de l'année scolaire, puis, aller lâcher toute cette pression accumulé au fur et à mesure de l'année dans ce qu'ils appellent le Summer Camp ? C'est ça, qu'ils font tous ? Ils sortent, boivent, font la fête, baise à tout va ? Etrangement, je me demande pourquoi je n'ai pas suivi Anton au moment ou il a pris la décision de venir vivre ici. Peut-être que moi aussi, j'aurais eu la chance de vivre ces moments là années après années... Enfin, la vie que j'ai choisi me convient, je crois. C'était un chemin tout tracé auquel c'est ajouté quelques embuches. Un chemin qui au départ me paraissait parfait mais qui c'est vite révélé plus difficile que prévu. Oui, c'était compliqué, de vivre loin de mon frère. C'était compliqué de voir toutes ces personnes à qui je tenais quitter le navire. C'était pas comme ça que j'avais imaginer grandir, rentrer dans l'âge adulte. J'avais donc développé des peurs, des pulsions, une carapace, et j'avais trouvé une façon d'extérioriser. La violence, à une période, et puis, le sexe. C'était à ce moment là, que mon esprit se vidait totalement. C'était ce qui m'avait permis de tenir, et c'est ce qui me poussait encore aujourd'hui à en vouloir, plus, toujours plus. Cette jeune femme, je l'aimais bien. Elle avait une façon de penser et d'agir qui me poussait à croire qu'avec elle, il était impossible de s'ennuyer. Mais ce qui était en train de se passer dans ce 4x4, c'était pas du tout ce que j'avais prévu. Enfin, si, mais pas tout de suite, pas maintenant. Sauf que là, elle était là, à califourchon sur moi, nos lèvres collés, nos langues ensemble, souffle chaud qui réchauffait nos êtres, bassin qui ondule, comme pour préparer le terrain et me donner un avant gout de ce qui allait se passer. Putain. "Si je me contrôle pas, je vais devoir demander au chauffeur d'arrêter le 4x4 et d'aller faire un tour dans les bois..." Et je ne pense pas qu'il accepterait. Alors après un dernier baisé, elle finit par se décaler, à reprendre place à mes côtés, sans pour autant enlever ces cuisses des miennes. Main qui vient glisser doucement sous sa robe, je ne la lâche pas du regard, l'écoutant parler des choses à faire pour pouvoir voir les étoiles.
"C'est ton côté geek qui ressort là..." Que je lâche, attendant la réponse du conducteur. Mais je n'en ai pas finit, avec elle. Ma main vient glisser un peu plus profondément sous sa robe, cherchant un contact plus... Chaud.