si par messages c'est 'facile' pour toi de faire comprendre à quel point elle a prit une place importante dans ta vie en l'espace de quelques mois, en face c'est pas la même. les regards, les sourires, les gestes ne trompent pas, c'est certain. mais les mots, t'arrivent pas encore à les sortir. lui dire qu'elle a prit une place importante dans ta vie serait presque lui mentir. ne pas dire toute la vérité du moins. c'est bien plus que ça pour le coup. beaucoup de personnes arrivent à se faire une place particulière dans ta vie. mais en ce qui concerne pansy, c'est une place bien unique. aussi unique qu'elle peut l'être. sauf que t'es conscient qu'elle serait pas prête à entendre ça. et toi, peut-être pas encore prêt à le dire. t'arrives chez elle, poche de sushis en main, smile braqué sur les lèvres dès que ton regard se pose sur elle. t'avais juste besoin d'être avec elle. parce que bien que pour toi tout se passe bien, c'est pas le cas de tes deux meilleurs potes. à force de te faire des frayeurs, tu vas pas faire que frôler l'infarctus. heureusement, elle est là, et t'attends pas plus longtemps pour demander ton câlin. à peine la poche de sushis posée sur la table, tu te pointes devant elle, écartant les bras, le regard qui ne demande que sa présence contre toi.

@Pansy Lewinsky

J'avais deux réactions face à tes messages : l'excitation et le stress. J'ai jamais été aussi heureuse avec quelqu'un que quand j'étais avec toi ou même, simplement en contact avec toi et d'un autre côté, ça m'angoissait un peu parce que c'était le grand inconnu. Alors le mieux, c'était de prendre notre temps et cet été, j'le voyais un peu comme une épreuve. Autant ça allait nous rapprocher, autant ça pouvait faire l'inverse. Donc ce soir, je comptais bien savourer notre moment parce qu'il était certain que je n'avais aucune envie que ça s'arrête, bien au contraire.

Quand j'ouvre la porte, un sourire se dessine sur mes lèvres dès que j'te vois. Quand tu ouvres tes bras, j'perds pas une seconde avant de venir me nicher dedans, te serrant fort pour essayer de te réconforter. "Attends, j'ai encore mieux." J'prends un peu de distance, mes mains sur tes épaules et j'saute dans tes bras pour encercler tes épaules avec mes bras et ta taille avec mes jambes.

et le sourire s'intensifie, tes bras se resserrent autour d'elle lorsqu'elle vient se blottir contre toi. mais ce n'est que de courte durée, puisse qu'elle se recule légèrement pour venir sauter dans tes bras de nouveau. prit de surprise, tu ressers automatiquement tes bras autour de sa taille pour éviter qu'elle tombe. chose qui risque pas d'arriver tellement elle te sert fort et ça te fais un bien fou — c'est encore mieux, en effet. que tu dis doucement, non loin de son oreille, resserrant un peu plus son buste contre le tien. appréciant totalement l'instant présent. t'avais besoin de rien d'autre à cet instant. juste d'elle contre toi. puis quelques secondes à peine plus tard, tu poursuis, sourire au coin des lèvres — j'suis content d'être avec toi ce soir, pansy beauty. t'insistes bien sur pansy beauty. le surnom il est pas un peu ringard là ? bon c'est l'effet désiré.

Sans prévenir, je viens te sauter dans les bras et aussitôt nos corps s'épousent tant la proximité était importante. Je n'ai plus envie de redescendre de mon grand nuage et t'as pas l'air de vouloir lâcher prise non plus. Parfait.
Un sourire vient étirer mes lèvres quand tu prends la parole, ton souffle sur ma peau ayant déclenché des frissons. Puis... Mon coeur s'affole à ta confession (moi aussi, j'étais contente), je ressers mon emprise avant de rire du surnom que tu me donnes. "J'pense que tu peux mieux faire... On dirait une marque de cosmétiques..." .

tu resserres ton étreinte, pour l'avoir au plus près de toi. ce genre de contact, tu n'apprécie de l'avoir qu'avec elle. et pour la première fois depuis des mois et des mois, tu ressens aucune 'peur'. juste, ça te fais du bien de ressentir ça. ça faisait si longtemps — cutie pansy alors ? pas sur que ce soit mieux. sourire qui se dessine sur tes lèvres, puis tu ricanes doucement. puis, ton regard vient s'aimanter automatiquement au sien. palpitant qui s'emballe instantanément. ton regard parle pour toi. ça se ressent tellement que t'as jamais été aussi bien que quand t'es avec elle.

" Cutie Pansy ? " que je répète en riant avant de grimacer. J'étais pas certaine non plus, mais je haussais les épaules en guise de réponse. " J'te laisse choisir, j'vais pas faire le boulot à ta place poussin ! " Mon visage se tord à nouveau dans une moue bien expressive. " C'est encore pire quand j'le dis à voix haute. C'est ringard non ? " M'enfin, j'suppose que t'allais me dire d'me débrouiller, normal ! Le silence nous gagne à nouveau quand nos regards se perdent l'un dans l'autre. Je viens approcher mon visage, coller mon front au tien. À chaque fois, c'était comme s'il y avait un aimant entre nous. J'pouvais pas m'empêcher d'être attirée par toi, de graviter autour de toi. L'instant d'après, mes lèvres étaient sur les tiennes. Baiser timide au début, je l'affirmais par la suite quand tu y répondais.

elle répète le surnom en grimaçant et tu l'sais qu'au fond de toi elle doit penser que c'est méga ringard. c'est l'effet voulu. tu te mets à ricaner, tout reprenant vite ton sérieux tu lui dis — quoi c'est nul ? moi j'dis que c'est à la hauteur de 'poussin'. alors oui poussin c'est ringard. mais quand on le sait et que c'est dit avec humour, c'est ça qui est le plus drôle — en vrai, c'est pas 'ringard'. c'est juste... un surnom d'couple complètement niais à souhait. ya vraiment rien de péjoratif là dedans. t'as déjà été en couple et tu sais à quel point parfois ya des moments niais. ça fait partie du jeu et c'est cool. mais le silence s'installe, vos regards s'aimantent et lorsqu'elle vient coller son front contre le tien, tu viens te mordiller doucement la lèvre. puis ses lèvres vient se poser sur les tiennes doucement, tu ressers l'étreinte, prolonge le baiser tendrement. et sans la relacher, tu viens murmurer contre ses lèvres — j'te gardes comme ça jusqu'à ce que ton avion décolle pour le summer camp. t'aurais même voulu encore plus longtemps pour éviter qu'elle parte, mais faut pas abuser non plus. elle mérite de s'éclater et puis, c'est pas comme ci pansy était ta copine zed.

Cette histoire de surnom me fait rire. En vérité, c'est typiquement le genre de truc qui vient naturellement. On se force pas à donner des surnoms à quelqu'un, et je crois que pour le moment, je continuerais simplement avec Zed jusqu'à trouver quelque chose de parfait et surtout unique, à ton image. "Tant que ça nous plaît... " C'était le plus important.

Toujours perchée dans tes bras, je profitais du silence qui s'est installé entre nous et de nos regards plongés l'un dans l'autre pour rapprocher mon visage du tien. Quand j'disais qu'il fallait que ça soit naturel, j'crois que l'illustration était parfaite à cet instant. Juste toi et moi, dans notre bulle et tes lèvres sur les miennes pour dire ce que les mots n'arrivent pas à s'avouer. Ça me déchirait le cœur de devoir te quitter pour le summer camp, et je couinais de frustration quand tu ravivais le sujet dans ma mémoire. "Dans cette position tu vas avoir une crampe..." Une nouvelle grimace et je descendais de mon très beau perchoir pour me tenir debout devant toi. "C'est injuste ! T'es arrivé sans prévenir dans ma vie et maintenant, j'suis... " accro. Mais j'me stoppe avant que ça sorte de ma bouche. L'instant d'après je m'approche et pose mon front contre ton torse. Ouais, j'étais complètement accro à toi.

évidemment toute cette histoire de surnom, c'est de l'humour. tu ne sais même pas si tu donnes des surnoms aux gens. même si t'es intime avec eux. pas dans tes souvenirs en tout cas. et si tu dois en donner un jour à quelqu'un t'éviteras que ce soit aussi ringard que poussin ou cutie pansy.

grimace qui barre tes lèvres quand elle parle de crampe avant de descendre — mais non. c'est pas comme ci tu pesais une tonne. t'es toute légère et j'suis tout musclé. que tu dis en relevant la manche de ton tee-shirt, regard qui se dirige vers tes biceps. tu ricanes doucement, puis reprends un air plus sérieux quand tu la vois prendre une petite moue tristounette. front qui vient se poser sur ton torse, tu viens l'entourer de tes bras. effectivement, c'est injuste mais t'es beaucoup trop content de l'avoir dans ta vie maintenant. un supplice aussi de savoir que tu ne vas pas la voir pendant deux mois peut-être. phrase qu'elle ne finit pas, et pourtant au fond de toi, t'en devines un peu la fin. disons que vous passez votre temps ensemble depuis quelques semaines, ce sera dur de vous séparer et de devoir faire sans l'un et l'autre — on se fera des facetime... c'est pas la réponse que t'aurais voulu lui donner, mais c'est celle qui sort sans retenue. plus facile à dire que le reste. parce que même si ça te brûles les lèvres de lui dire tout ce que tu ressens, t'es pas encore prêt — je t'autorise à me rendre vert de jalousie en m'envoyant des vidéos et des photos TOUS les jours. moi je t'enverrais des photos de wilba. et wilby aussi si tu veux.

J'pouffe de rire à ta remarque. Il est vrai que je ne pesais pas lourd, mais ta façon de mettre tes muscles en valeur était ridicule. D'autant plus quand tu commençais à prendre la pose. En temps normal, je me serais certainement prêtée au jeu. Aujourd'hui, je me sentais un peu déprimée à l'idée de savoir qu'on allait être séparé durant les deux mois de l'été. Tu avais pris une telle place dans ma vie qu'à l'heure d'aujourd'hui, je me sentais accro à toi et ta présence stimulante. L'aveu m'échappe jusqu'à ce que je l'étouffe en venant me cacher contre toi. Les facetimes allaient être chouette en effet, un rendez-vous que je ne manquerais pour rien au monde. Mais ça sera surement tout aussi déprimant de se voir sur des petits écrans. Trop virtuel par rapport à cette relation qu'on avait établie durant quelques mois. " Compte sur moi pour te rendre jaloux ! " que je marmonne avant de redressant la tête, mes bras venant eux aussi entourer ta personne. " Je t'interdis de trouver une autre amie cool. Il n'y a que moi. " Si mes yeux envoient un semblant d'avertissement, dans le fond, c'était une réelle peur que tu m'oublies qui j'essayais de dissimuler.