07/04/2022 • @Antoine St-Laurent • Ca n’avais pas été facile, même si le sourire était plus facile à garder qu’avant, mais oui j’allais mieux, même si le voir au bras de cette femme m’arrachait le cœur, même si ce sourire ne m’était plus destiné, au fond je savais que j’aurais toujours une place, même si ce n’étais pas celle que j’espérais. C’est le cœur plus léger que j’étais rentrer à Boston, même si au final une partie de ce dernier ne semblait plus exister pour le moment. Les blessures allaient mieux, même si le genou faisait encore des siennes que j’avais parfois encore besoin de me promener avec une béquille les médecins était confiant, de la rééducation et des heures de piscine en plus m’avait été recommandé et j’allais suivre le programme à la lettre, parce que ne plus pouvoir bouger comme je le voulais commençais à m’agacer, parce que le parkour me manquait aussi, me sentir libre dans les airs. Je reprenais le travail dans une semaine, mais aujourd’hui je devais jouer au super héros, enfin un truc du genre. Elvira m’avait appel entre deux cours, Jewell avait un problème au People Républik, il était coincé là-bas pour la journée et cet idiot avait oublié son téléphone, il avait réussi a contacté sa sœur parce qu’il connaissait son numéro par cœur, cette dernière ne pouvant se déplacer, m’avais chargé d’une mission. Passer à Harvard pour récupérer les clés de chez eux et récupérer le téléphone de DJ pour lui apporter au club. Mission acceptée j’avais traversé la ville dans un sens puis et dans l’autre, le téléphone récupéré je m’apprête à sortir de l’appartement en ouvrant la porte, je sursaute en voyant une silhouette inconnue face à moi, oui la peur était encore présente, mon regard parcours le jeune homme de haut en bas et je finis avec un sourire charmeur sur le visage “Bonjour” pas mal, mais lequel des deux viens t’il voir ? “Je peux t’aider ? Tu cherche quelqu’un ?”

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the 07.04.2022 Appartement des jumeaux Kaine, Boston
Ce ne sont pas les idées qui me manquent depuis quelques mois, ni la motivation. Un peu de temps peut-être, mais en réalité, je suis plutôt heureux de la tournure que prennent certains évènements. Mes projets commençaient à prendre forme, certains étaient même sur le point d’être finalisés et ça ne pouvait me mettre que de bonne humeur. L’un d’entre eux était d’essayer de faire connaître un peu plus mon nom - ou en tout cas mon prénom - lors d’une soirée de défilé que je souhaitais organiser, notamment auprès des étudiants d’Harvard. On l’oubliait trop souvent, mais nombreux étaient les héritiers inscrits dans cette illustre université, nombreux étaient ceux qui demain feraient l’influence du monde. Et si certains préfèrent faire affaire avec des générations sur le déclin, moi, je cherchais avant tout à inspirer une génération proche de moi, qui m’inspirait tout autant. Mais pour organiser un défilé, il me fallait un lieu. Et pas un lieu sobre et classique comme on en voyait souvent. Je voulais un lieu qui sortait de l’ordinaire, un lieu qui pourrait sembler familier à une partie de ceux que je cherchais à toucher.

Dans cette optique, je m’étais donc rendu dans divers bars, dans divers club de la ville, pour appréhender les lieux, pour échanger avec les propriétaires, savoir lesquels seraient enclin à faire affaire avec moi, lesquels ne voudraient même plus entendre parler de moi. C’est de cette façon que j’avais rencontré Jewell Kaine, propriétaire du People’s Republik, visiblement pas complètement fermé à mes excentricités. Un jeune homme charmant, avec qui le contact s'était bien passé. Alors j’avais décidé de le revoir, avec cette fois, des schémas, des photos pour illustrer ce que je voulais, ma vision et s’il pensait que celle-ci était réalisable. Ayant tenté de le contacté plusieurs fois en vain dans la journée, et sachant que je serais dans le coin, j’avais décidé de faire un crochet par chez lui pour voir s’il était disponible pour en discuter, même si je sais qu’il n’était pas très poli de passer à l’improviste. Porte qui s’ouvre avant même que j’ai le temps de sonner, j’ai un petit mouvement de recul sous le coup de la surprise, le bras toujours levé, comme un con. « Heuuuu… » Je regarde autour de moi, comme pour vérifier que je ne m’étais pas planté alors que je n’ai aucun moyen de m’en assurer. « Est ce que Jewell Kaine habite ici ? » Si ça se trouve, je me suis complètement gouré d’adresse. « Je m’appelle Antoine, j’aurais juste voulu discuter avec lui. S’il est dispo. »

Quelqu’un qui voulait m’attaquer n’aurais certainement pas eu ce mouvement de recul, le palpitant s’apaise à peu ce qui pousse mon esprit à fonctionner convenablement, observant le jeune homme plus attentivement, sortant le sourire charmeur et le regard qui allait avec. L’homme semble désorienté enfin non ça c’est dans mes rêves il est surtout perdu d’être tombé sur moi, peut être que je peux arranger les choses pour lui. “Oui c’est bien ici, mais il n’est pas là il est au club” je referme la porte, même si j’avais envie de l’inviter à l’intérieur pour lui faire oublier DJ. Clairement face au petit Kaine je n’avais aucune chance, fallait pas se voiler la face lui et moi étions différent sur bien des points, selon moi il n’avait qu’à claquer des doigts pour obtenir ceux qu’il voulait. Quant à moi j'avais toujours eu cette sensation de voir ramer quoique je puisse faire ou peu importe ceux que je pouvais approcher. Je me remémorais les évènements de ses derniers temps, enfin surtout les discutions que j’avais pu avoir, ce que je n’avais pas voulus entendre bien trop pris dans cette négativité perpétuelle, je repense à mon histoire avec Johan, à cette amitié qui avais dérapé avec Novel, à ce lien que j’ai pu avoir avec Ryles à une période... sourire au coin des lèvres. Défi accepté. “J’ignore pourquoi tu le cherche, mais je suis de meilleure compagnie que lui” je ferme la porte à clé et remue le téléphone devant mon interlocuteur “et si tu as tenté de le joindre, désolé pour toi c’est moi qui ai son téléphone, j’allais lui apporter tu veux venir avec moi ?”

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the 07.04.2022 Appartement des jumeaux Kaine, Boston
Il semblait un petit peu confus aussi, le jeune homme face à moi. Surement ne s’attendait-il pas à ce que quelqu’un se trouve derrière la porte. De la même façon que je ne m’attendais pas à ce que quelqu’un l’ouvre avant que je ne frappe. Mais bien vite, lui et moi retrouvons nos sourires, qui semblent naturels. En tout cas, le sien est charmant. Je prends le temps de le détailler, de toute sa longueur. Grand, fin, avec du charme, sûrement de l’assurance aussi. Il me plait bien. Je me retiens de tourner autour comme un animal affamé, même si l’envie de l’observer sous toutes les coutures est présente. Je m’étais peut-être planté d’adresse, mais tout n’était peut-être pas perdu. C’est ce que je me dis avant qu’il ne me confirme quand même que c’est la bonne adresse. Juste pas le bon timing apparemment. Légère moue renfrognée et boudeuse de devoir peut-être remettre mes plans à plus tard. « Hm. Je pensais le club fermé à cette heure-ci. » Et sûrement était-ce le cas pour le public, mais ça ne voulait pas dire pour autant que le propriétaire ne pouvait pas y être. En tout cas ce n’était pas comme ça que j’allais pouvoir le voir.

Je regarde le jeune homme, affiche un plus large sourire à sa remarque. « Je n’en doute pas une seule seconde. Mais à moins que tu ne sois propriétaire également d’un club, c’est vraiment à lui dont je vais avoir besoin de parler. Même si ça n’empêche pas que l’on puisse parler d’autre chose toi et moi. »  Surtout qu’il semblait avoir de l’humour et de la répartie. Je regarde néanmoins le téléphone qu’il agite sous mes yeux. Je comprenais mieux pourquoi je n’avais aucune réponse. « Je suis déçu, J’ai essayé de l’appeler plus d’une fois, tu aurais pu me répondre toi et me dire qu’il était au club. Quoique non, je ne t’aurais pas croisé sinon. Ça aurait été dommage, tu n’aurais pas eu l’occasion de me montrer que tu es de meilleure compagnie. Du coup, je te suis. » De toute façon, je devais voir Jewell, donc autant y aller ensemble et faire connaissance avec le jeune homme. Qui sait, lui aussi ferait peut-être parti du projet. « Ça fait longtemps que tu le connais ? »

Mon esprit s’égare cruellement lorsque mon regard se perd sur le jeune homme, mes yeux défilent sur lui tel un affamé nul doute que si on me connaissait un peu on pourrait dire que j’avais jeté mon dévolue sur le mystérieux inconnu. Enfin presque inconnu comme il a dit qu’il s’appelait déjà ? Antoine ? Oui c’est ça ! J’aurais l’air de quoi si je me trompais sur son prénom alors qu’il vient de me le dire hein ? D’ailleurs ça sonne très français, peut-être qu’il vient de là-bas ? J’arrête mon matage peu discret pour relever mon regard sur le sien “Il l’est en effet, mais il a un souci avec une livraison où je ne sais pas trop quoi” Elvira n’avait pas eu le temps de trop m’expliquer et je n’avais pas voulus la retenir plus longtemps. Je lui souris alors qu’il débite un flot de parole, ça me fait rire doucement “Wow t’a le cerveau qui réfléchis à la vitesse de la lumière” je referme la porte à clé et commence à descendre les escaliers à l’aide de ma béquille “Alors suis moi, ça ne devrait pas être trop compliqué.” Ajoutais je en montrant ma béquille. “Désolé non, je n’ai pas le prestige d’être propriétaire de quoique ce soit. Je suis arrivé bien trop tard pour te répondre, mais comme tu dis dans ce cas-là je n’aurais pas eu le grand honneur de tomber nez à nez avec toi.” J’ouvre la porte de l’immeuble et le laisse passer devant moi “Après vous monsieur Antoine” dis-je le sourire charmeur. “Ca fais quelques mois que je le connais, enfin c’est le frère adoptif de mon frère, histoire de famille compliqué, c’est plus simple si je dis que c’est mon frangin. Toi alors avec Jewell connaissance professionnel ou plus si affinité ?” c’était l’occasion de gratter des informations.  

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the 07.04.2022 Appartement des jumeaux Kaine, Boston
J’observe le jeune homme à mesure que je lui parle, remarquant quand il relève enfin ses yeux vers les miens. Est ce qu’il était vraiment en train de me mater ? Un sourire vient étirer mes lèvres face à son attitude, peu subtile, mais plutôt flatteuse. Je hoche la tête à son explication, comprenant mieux pour qu’elle raison je ne pourrais rencontrer Jewell ici. Mais bon, maintenant, je savais au moins où le trouver. Mon sourire se transforme en léger rire, alors qu’il me fait remarquer que je parle beaucoup, ce qui est totalement vrai. « C’est pas tellement mon cerveau qui réfléchit, mais ma langue qui fonctionne toute seule. » Je parle et ensuite je réfléchis. Impulsif et sans véritable filtre. Mais mon entourage avait fini par s’y faire. Ou en tout cas, ne s’en plaignait plus. « Mais si tu préfères que je reste silencieux, tu peux le dire. » Petit regard en coin accompagné par un sourire charmeur. Je suis presque certain que le calme n’est pas ce qu’il recherche. En tout cas, pas de ce genre là.

Il referme la porte de l’appartement et je le suis jusqu’à la cage d’escalier d’un pas plutôt lent pour m’adapter à son rythme. Pour en avoir eu l’utilité plus d’une fois, je savais que ça n’avait rien d’agréable de devoir se balader avec ce genre de choses. « Rien que pour ce genre de pensées, je te pardonne d’être arrivé trop tard. Et je pardonne tous tes retards à venir. » Je lui adresse un clin d’oeil accompagné d’un sourire taquin, bien que je ne sois pas certain que cela servira. Mais qui sait, peut-être un jour. Arrivé en bas de l’immeuble, il me laisse passer devant lui, ce que je fais, avec un sourire et un léger mouvement de tête pour le remercier. « Merci Monsieur… » Je me stoppe et me tourne vers lui, regard légèrement froncé, nez retroussé. « C’est quoi ton prénom du coup ? » Je ne connaissais même pas suffisamment Jewell pour savoir s’il avait des frères et soeurs, et encore moins pour comprendre l’histoire familiale que son frère mais pas complètement (?) tente de m’expliquer. « Je suis pas certain de tout comprendre, alors je vais m’en tenir à ta version simple. Mais j’écouterais la version longue avec plaisir à l’occasion. » Tout simplement parce que j’adorais discuter avec les gens. « Professionnel. » Que je réponds sans la moindre hésitation, mais avec légèreté. « J’ai un projet en tête depuis quelques temps, et je cherche un endroit pour lui donner vie. J’avais contacté Jewell parce que j’aimais beaucoup l’ambiance du PR. Ce n’est pas vraiment l’endroit approprié, mais je pense qu’il peut m’aider pour l’ambiance et certaines autres choses. »

Cette traversée de Boston juste pour récupérer un téléphone n’avait pas été inutile au final, j’avais une potentiel nouvelle rencontre à la clé, même si j’ignorais où ça aller m’emmener au moins le jeune homme m’occuperais pendant le trajet. Sa réponse me fait sourire, je me demande s’il avait conscience de ses mots ou si c’était juste moi qui avais l’esprit mal placé. “Et ta langue fait autre chose que parler ?” certainement que j’allais le choquer, mais c’était l’occasion de voir si le jeune homme était du genre timide ou du genre à aimer les hommes déjà ce serais pas mal de savoir “Tu peux continuer de parler ça ne me dérange pas bien au contraire” j’utilise le même sourire charmeur qu’il use avec moi, je ne sais pas s’il jouait, mais en tout cas moi j’adorais ça j’irais presque jusqu’à dire que j’étais un maitre en la matière. J’aurais préféré l’inviter à entrer, mais je ne suis pas certain que les twins aurait valider mon envie et puis je m’étais engagé à ramener ce téléphone au plus vite. Je descends les escaliers difficilement d’ailleurs, Jewell me le paieras un jour ou l’autre. “Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, j’ai une très bonne mémoire” on ne sait jamais ça peut servir J’ouvre la porte à mon compagnon pour la prochaine heure et passe juste derrière lui quand ce dernier se retourne pour me demander mon prénom sourire afficher sur les lèvres “Jared, mais…” je fais un pas vers lui et me penche un peu “Tu peux m'appeler comme tu veux” le sourire charmeurs et l’air de rien je continue mon chemin “Tu viens ?” demandais je innocemment. Il me demande mon lien avec Dj et j’avoue que c’est toujours compliqué à expliquer, ça me fait sourire et je hausse les épaules “Qui sais peut-être que t’auras envie de me revoir, à ce moment-là je t’en dirais plus” je lui retourne alors la question, presque soulagé que ce soit un lien professionnel. “Quel genre de projet ? Si ce n’est pas trop indiscret...”  



 

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the 07.04.2022 Appartement des jumeaux Kaine, Boston
Comme souvent, je parle plus que nécessaire, apportant certains détails pas franchement nécessaire à la conversation, mais qui sorte malgré tout. Parce que tout est dans le détail. En tout cas, pour moi, c’est souvent ce qui fait la différence. La question de jared me laisse quelques secondes bouche bée, les yeux agrandis. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si direct. Ni si rentre-dedans. Un léger rire vient alors interrompre le silence introduit par sa question, avant que je ne me tourne vers lui, sourire aux lèvres. « Je n’ai pas dit que c’était la seule chose qu’elle sache faire. » Bien que je sache pas encore vraiment ce que ça pourrait donner, avec quelqu’un comme lui, mais il faut bien admettre que la porte ne cesse de s’entrouvrir un peu plus. « Merci ! De toute façon, même si tu me l’avais demandé, je ne sais pas si j’aurais accepté de me taire. » Je hausse légèrement les épaules, car il aurait pu demander, sans pour autant que je lui offre le silence.

La cage d’escaliers atteinte, nous entreprenons de les descendre lentement. C’était vraiment une torture de devoir descendre ces trucs là avec les béquilles, alors intérieurement, je compatissais. « Vraiment si bonne que ça ? Ca veut dire que je pourrais te mettre à l’épreuve à l’occasion pour vérifier ? » J’adorais jouer avec les gens, les taquiner en détournant une partie des évènements pour qu’ils me les rappellent tels qu’ils étaient vraiment. Arrivés en bas, je me stoppe un instant pour lui demander son prénom, qu’il me donne, avant de me dire que j’étais libre de l’appeler comme je voulais. « Très très très mauvais plan pour toi de me dire ça Jared. Parce que, certes, je pourrais choisir quelques surnoms flatteurs, tel que beau gosse, Apollon ou autres… Mais je pourrais aussi choisir les pires, ou tout simplement me tromper de prénom à chaque fois. Alors es-tu sûr de ne pas vouloir changer cette décision ? » Je lui adresse un petit regard en coin, appuyant une expression de défi sur mon visage. Je ne choisirais jamais rien d’insultant, mais je voulais qu’il sache, que sur certains jeux, je pouvais également me révéler excellent. Je continue d’avancer à ses côtés, me confiant sur ce qui me lie - un peu - à Jewell. « Un défilé de mode. Mais je ne veux pas toucher seulement les plus riches. Je veux pouvoir toucher tout Boston. Plus particulièrement les plus jeunes. C’est ce que le PR fait, à sa façon. D’ailleurs… » Je fais un tour autour de lui, le détaillant de haut en bas, ce que je me retenais de faire depuis plusieurs minutes déjà. « La béquille, c’est temporaire ? »

Quelques secondes de flottement pour mon interlocuteur qui semble surpris par mes propose, je ne perds pas la face lui offrant mon plus beau sourire je sais que certain de mes propos peuvent perturber, enfin la personne que j’étais pouvait tout simplement perturber c’est souvent l’effet que je fais chez les autres ou en tout cas ce que je cherche à faire le plus souvent possible. “J’en prend note alors : découvrir ce que peut faire la langue d’Antoine” un rire que je lui offre lorsqu’il me dit clairement qu’il n’était pas le genre d’homme à se taire facilement, je n’étais pas contre à vrai dire j’appréciais ce trait de caractère chez les autres nous n’avions pas le temps de nous ennuyer tellement les sujets s’enchainais.  

Plus la discutions filait et plus je découvrais que cette nouvelle rencontre et moi-même avions au moins un point commun nous adorions tout deux le jeu et n’avions pas peur de chercher l’autre avec des paroles “Je suis prêt à relever n’importe quel défi, alors à ta guise très chère” le sourire est joueur, mais c’est vrai que pour le coup je ne mentais pas, j’avais une mémoire qui fonctionnait pas trop mal, je savais qu’en cours j’aurais pu être pas trop mal si j’avais eu la chance de poursuivre les études. Mon prénom que je lui glisse en même temps qu’une sorte d’invitation et sa répartie est bonne et j’en rie franchement “Je prends le risque, je reste sur mes dires. On verra jusqu’où va ton imagination” bon je pense que s’il utilise certain prénom je vais franchement faire la gueule, mais j’étais curieux de voir s’il le ferait vraiment ou si c’était juste pour se donner un genre. Enfin je parlais déjà comme si on allait se revoir, ce n’était même pas sur du tout. Questionnement pour en savoir un peu plus sur ce qui l’avais poussé à faire affaire avec Jewell et il me détail son projet un peu plus en détail je ne m’attendais vraiment pas à ça je l’écoute attentivement voulant intervenir avant que ce dernier tournes autours de moi je me stop de nouveau le regardant avec le sourire. Je regarde ma béquille et le regard provocateur “Cette béquille là est temporaire...” dis-je en secouant celle que j'avais en main "Par contre" je baisse mon regard sur le bas de mon corps avant de le regarder de nouveau dans les yeux et je rie doucement, redevenant sérieux “Pardon, mais genre tu veux que je défile pour toi ou c’est juste une excuse pour me déshabiller ?”

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the 07.04.2022 Appartement des jumeaux Kaine, Boston
Il faut avouer qu’il est assez déstabilisant comme garçon. Je ne sais pas s’il était toujours ainsi, mais en tout cas, ses amis et sa famille ne devaient pas s’ennuyer avec lui. Sa répartie me fait rire plus d’une fois, et il semblerait que la mienne également. A croire que l’on s’était bien trouvé. Et pourtant, je suis loin de relever toutes les perches qu’il me tend. Ça restait un jeu un peu étrange avec lui, mais visiblement, j’avais éveillé sa curiosité. Pas très surprenant si on commence à se dire qu’il était sûrement comme moi, à aimer relever des défis, même les plus bêtes. En tout cas, c’est l’impression qu’il me donne, plus d’une fois, quand il accepte que je mette sa mémoire à l’épreuve, mais également quand je le menace de l’appeler par tous les surnoms un peu bêtes que je pourrais trouver. « Elle peut aller très loin, mais je pense que je vais commencer doucement afin de trouver ce qui t’ira le mieux. Parce que si je fais les choses bien, ça pourrait devenir comme ton deuxième prénom. » Ca pourrait être un nom que ses amis, ses collègues ou sa famille pourraient employer, à condition de bien le choisir.

C’est un peu prémédité, mais je lui parle de mon projet, celui qui me pousse à aller voir Jewell, celui pour lequel je sacrifie tant d’heures et d’énergie, parce qu’il est mon rêve, parce qu’il pourrait être le début de tout ce que je veux dans ma vie professionnelle. Les choses commencent à se concrétiser, et j’allais avoir besoin d’aide. De Jewell, certes, mais aussi de bien d’autres pour certaines parties du projet. Certaines parties pour lesquelles Jared avait le profil idéal. Je fais un tour autour de lui, le détail dans toute sa longueur. Je suis sûr qu’il serait parfait, à un détail près. Quoique, ça pourrait aussi donner une nouvelle image de la mode. Sa réponse me laisse bouche bée quelques secondes. Je ne pensais pas qu’il irait si loin dans la provocation, et cette fois, ça vient faire quelque peu rougir mes joues. « J’avais pas besoin d’autant d'informations… Mais c’est noté. » Je ris doucement, parce que je ne m’attendais pas à perdre mes moyens face à lui, encore moins de la sorte. Je reprends mon sérieux, parce que cette fois je l’étais, et je voulais qu’il le voit et le soit aussi. Comme ça, ça pouvait sonner un peu comme une blague, mais pour moi, c’était on ne peut plus sérieux et réel. « Si tu acceptes. Tu as le genre de silhouette que je recherche, et tu es plutôt mignon. Je suis sûr que ça plairait à du monde de te voir défiler. Et même en dehors du défilé, j’ai toujours besoin de modèle, alors si tu n’as pas peur des appareils photos ou des caméras, dis toi que ça peut toujours te faire une excuse pour te déshabiller devant moi. » J’insiste sur le “te” avec un grand sourire. A ce jeu là, c’est moi qui avait l’avantage.