— les opales noires oscillent entre les lignes traduites de l'œuvre de victor hugo et la réplique de ton visage, placardée en grand format, sous les crépitements d'un feu de cheminée. hésitation tangible. captivée par l'aridité qui s'dégage du portrait. comme si t'étais que ça, un empereur glacial qui gerbe sur le bas peuple. sur elle et puis sur eux ; les misérables. est-ce que t'es vraiment que ça, anastase ? on s'y méprendrait presque, à t'observer au parc, quand le temps d'un rire de ton fils, t'en oublies les regards braqués sur toi. revers de ta gloire, celle que tu tiens tant à rappeler pour mieux creuser les fossés, agrafer la distance entre tes dorures et ses salissures. et les paupières s'alourdissent à battre entre toi et le papier, s'usent d'une nuit déjà à moitié entamée. feinter de n'pas la sentir roder dans le dos, la présence de l'homme de main, qui analyse et décrypte chacun de ses gestes pour mieux te les rapporter une fois la porte fermée. la bienveillance se laisse pourtant prétendre, sous la posture infaillible ; loin de l'idée du serviteur opprimé par son maître qu'on pourrait s'inventer. le livre encore ouvert que les doigts laissent s'échouer sur le cuir du sofa, en oublie presque de faire attention à la reliure. au diable toi et tes tocs princiers. rien n'est jamais plus beau que quand il est abîmé.

les genoux qui mordent le parquet, perchée sur le petit héritier. deviner les rêves de gosses que ses paupières closes gardent encore secrets et brider la pensée que tôt ou tard ; ils finiront avortés. à maudire un lit qu'on lui autorise pas, lui rappeler comme elle les hait les suprêmes, comme ils réveillent les braises dans l'estomac, fièvre incendiaire qui laisse sa perle sur le front, te blâmer toi pour tous ces lâches qui regardent à peine, du même acabit que ceux qui appuient sur l'embrayage après l'assaut. les phalanges effleurent une mèche, les lippes laissent une empreinte vermeille sur son minuscule front, comme pour éloigner les cauchemars, les siens et peut-être un peu de ceux de tina. la pieuse lance au hasard, la prière que le temps ne  le transformera pas en un d'ces monstres de pouvoir. glacier a ses failles et c'est le palpitant qui s'attendrit devant les merveilles innocentes, à demi nostalgique de celles qu'elle a connues avant. le bruit d'une porte qui claque fait fuir la mélancolie, tintement d'une alarme qu'on désactive. le roi est de retour dans son foutu palais. les prunelles se font douceur quand elles se posent une dernière fois sur jésus, encore symbole de sainteté pour quelques années. s'en écorcher un peu la chair de la lèvre, de savoir qu'il ignore encore que du haut de ses quatre ans et demi ; il est déjà bien plus haut qu'elle, pèse bien plus lourd dans la balance du putain d'système. bonne nuit, petit prince.. une fois la porte doucement refermée sur ses rêves, c'est sur la pointe des pieds que la misérable longe le couloir. et te voir surgir de nul part. comme les cauchemars. l'échine vient s'adosser contre le mur, las, les doigts rejettent une mèche brune en arrière. les yeux se lèvent au ciel, pestent déjà de devoir lister tous mes faits et gestes au contrôlant pendant son absence. Il a pris son bain, a dîné, s'est brossé les dents, a négocié pour quarante minutes de dessin animé, on a lu une histoire et il s'est endormi. les sourcils froncés, les traits grimacent, miment une réflexion obsolète. ah et il s'est réveillé il y a une heure, il avait soif. je lui ai servi 15cl d'eau plate. l'habituel sourire moqueur fait s'étendre les lèvres. tout s'est bien passé.
@A. Hades de Belgique-S.

— Tu as toujours fait partie de la haute, ceux qui mangent avec une petite cuillères en or son dessert fait par le cuisinier de la maison. Tu as grandis dans l'opulance, le trop. Le tout. Le plein. Les poches pleines, l'estomac plein et pourtant, à tout avoir, on finit par ne plus rien avoir. Quand tout s'achète et n'est que marchandise, on perd le sens de la réalité. On achète le respect des gens, on achète le silence, le calme et si jamais quelqu'un ne veut pas se prendre au piège savamment élaboré par la bourgeoisie, on le contraint. De la pire des manières. On le catapulte d'une force sans nom dans les abîmes des oublier. Dans ce monde de paraitre, il faut un coeur de pierre et la peau dur. La froideur et les faux semblants. On demande aux gamins de devenir adulte avant l'heure, de sourire parfaitement, d'avoir un corps parfait, une diction sans la moindre faille ou frayeur. On devient un robot du beau monde. On accède à ce monde secret que les petits gens aimeraient connaitre : les voyages en jet, dépenser une année de salaire du bas peuple en une après midi shopping pour se faire pardonner d'avoir baiser la femme de ménage et calmer sa femme. Un monde que trop convoite. Tout les petits nuisibles qui sont là pour que la vie des puissants soient belle la voudrait. Combien imagine jeter leur patron par la fenêtre ou bien donner de la mort aux rats dans le café de 5h du matin au gamin capricieux qui rentre de boite bourré ? Parce qu'ils veulent cette vie. Une vie que tu connais trop bien. Sans vrai bonheur, dans un contrôle permanent. Tu es des pires dans ce monde là, si un de tes paires venaient à tomber, tu le regardes au sol et continue d'avancer. Tu as appris que tu as trop peu d'amis dans ce monde là. Trop peu de personnes sur qui compter. Tes amis malgré les soirées décadentes sont peu nombreux. Peu connaissent réellement qui est Anastase Hadès Taddeus de Belgique-Schueller. Il y a la face que tu montres au monde et l'autre. Il y a le sourire de façade et le regard caché derrière des lunettes de soleil à 15k$ et le regard réelle.

Une soirée sans réel intérêt. C'est comme d'habitude, de tout, du trop, à la limite du mauvais goût parfois et son regard fait vite comprendre ce qui ne te plait pas alors que tes paires mais pourtant moins influents, se pressent pour te rencontrer pendant ce gala de charité. Tu leur accordes à peine un regard. Ton attention, on l'obtient de 3 manières : être ton ami, ton ennemie ou avoir un portefeuille au moins de moitié aussi important que toi. Ce genre de soirée ne t'amusent plus depuis le temps. Mais tu représentes la Belgique dans ton costume de marque et ton écharpe militaire aux couleurs de ton pays. Tu n'as pourtant qu'une envie : rentrer chez toi. Tu es d'ailleurs assez pénible avec la baby sitter. Elle fait à peine l'affaire mais tu n'avais rien de mieux, alors tu t'es contenter du petit. Elle attire pourtant ton attention avec son arrogance et son air blasé par ton rapport avec le petit peuple. Mais en vu des caméras, Jésus semble bien rigoler. Et tant que Jésus va bien, tu es contenté. Al est à côté à veiller aussi sur l’intrus qui est entre tes murs luxueux. Tu as mis tout ce que tu as pu au coffre mais il reste encore des oeuvres d'arts et des objets précieux dans la demeure.

La fin du bal. Contrairement à la pauvresse de cendrillon, tu pars bien après minuit. Ton chauffeur t'attend en bas et c'est d'un signe de tête qu'il comprend que tu veux rentrer en silence. La Boston endormie ne laisse voir que sa pollution lumineuse et non la nuit étoilée. Est ce qu'il fait nuit où il est ? Ou bien peut être est-il libre et une étoile maintenant ? Un abruti de nouveau riche s'est chargé de saper ta bonne humeur minime en te demandant si vous n'aviez vraiment jamais su ce qui lui était arrivé. Les nouveaux riches ne valent pas mieux que les misérables du petit peuple, ils n'ont rien d'enviable à part la chance de quelques bons investissements mais leur sang reste impropre à la pureté du tiens. Et tu imagines son sourire dans le ciel noir alors que la berline entre dans le grand parking avec tes nombreux véhicules. Basile t'ouvres la porte et te demande si tu auras encore besoin de ses services, tu lui dis d'attendre pour l'intrus de ton appartement, elle a beau être des bas fonds, tu laisserai pas une femme rentrer en métro par une heure aussi tardive. Il attend alors dans le parking et le loup entre dans sa tanière et sans un bruit, rode à la recherche. Il la trouve, la vile qui ne colle pas au décore. Elle a pourtant fait des efforts, elle est bien habillé, tu lui avais demandé, et elle a du charme derrière sa tignasse et ses yeux sombres. Elle s'adosse au mur et tu la fixes froidement Vous êtes là. et ton regard laisse entendre que tu attends. Impétueuse, elle lève les yeux au ciel mais face à ton regarde qui ne frémit par s'exécute. Lasse de devoir s'expliquer probablement elle se moque même un peu. Mais rien d'alarmant, dans la globalité, ça c'est bien passé, Al l'a confirmé par message. Bien. Vous n'êtes pas si mal en nourrice. n'allons pas jusqu'à la remercier, tu la payes pour ce boulot là. Vous avez soif ? tu parles tout en avançant vers le bar pour te servir un verre de bourbon dans un verre en cristale. Tu en sors un en verre tout aussi beau mais moins cher et attend de savoir si elle en veut. J'ai besoin de vos services dans 1 semaine, Vendredi prochain soir. quoi ? Les misérables ont besoin d'argent et se jette dessus quand on leur offre gracieusement non ? Pourquoi s'embêter à demander ?


@Antonia 'Tina' McKenna