tw : deuil #rplibre Boston se réveille et toi tu regrettes le sommeil. C'est ton troisième, peut être même quatrième café, depuis hier soir, c'est pas franchement bon pour ta convalescence. Nuit blanche en tête à tête avec la feuille qui se noircit. Installée à la table du Diner sans horaires, t'as les jambes engourdies mais le cœur qui pulse le sang dans tes veines et les peines dans ta tête. Autour de toi le restaurant commence à de nouveau se remplir, et on demande des petits-déjeuners gourmands tandis que toi ton estomac continu de se remplir de liquide sombre et de sucre rapide et raffiné. Le bout de quelques doigts légèrement tachés d'encre, surement parce que t'as passé plus de temps à jouer avec ton stylo qu'à vraiment savoir trouver les mots. Ca t'es déjà arrivé de faire ça, on te l'a conseillé. Coucher sur le papier ce que ta voix n'est pas capable de révéler. L'inspiration t'es pas venue tout de suite mais lorsque t'as commencé, t'as pas mis longtemps à réaliser à qui est-ce que t'étais en train de t'adresser. Ta mère. Qu'est ce qu'elle te manque, à croire que les années n'ont jamais su apaiser la douleur de son absence. Tu lui racontes tout ce qu'il s'est passé, dans le monde, dans ton monde. C'est quelque chose qu'elle ne lira jamais. C'est comme jeter une bouteille à la mer, sauf que celle-ci coulera par le fond. C'est comme s'adresser à un fantôme, ton fantôme. Tu reposes le stylo sur la table, et relis la lettre en entier. Il manque quelque chose. Il manquera toujours quelque chose ; tu soupires nerveusement, redresses le nez pour chercher le serveur, désireuse qu'il revienne avec une nouvelle tasse de café. T'es comme une petite cocotte minute, qu'est bien sur le point de détoner. Sauf que celle-ci est silencieuse, et qu'elle ne préviendra pas avant d'exploser.

ps : quelqu'un qui reste à Boston pendant le Sb svp

@Elsie Barlow diner restaurant 12.03.2022

Une vraie pile électrique, voilà ce que j'étais. Il fallait que je sois au taquet pour les prochains mois. Ma femme, enfin pas encore techniquement, portait mon bébé et il fallait que tout soit prêt d'ici là. Alors je me renseignais, en plus de faire mes activités pro en même temps. La chaîne fonctionnait bien, ainsi que l'apport des abonnés via les réseaux sociaux, mais il fallait quand même que je taffe encore bien pour que ça roule tout seul. C'était bien pour ça que j'étais debout aux aurores ce samedi matin. Une idée qui m'est venue en tête alors que je dormais confortablement auprès de Gaïa. Seulement, il fallait que je ne l'oublie pas, alors je l'avais notée et quand finalement, mes yeux refusaient se fermer de nouveau, j'avais décidé de me promener en ville. Mais le premier arrêt, pour éviter de réveiller madame qui a besoin de sommeil et repos, c'est un café. C'était pour cette raison que je pénétrais dans ce diner. Il n'y avait pas encore foule, à cette heure matinale. C'était pas plus mal. M'installant à une des cases, je commandais un cappuccino, mon péché mignon. Pas trop de café surtout dedans, c'était préférable pour mon cœur bancal. Face à moi, tu étais là. Peut-être torturée, étant donné ton regard, tes cernes également. Je tentais de ne pas être trop invasif, je tentais de ne pas m'immiscer dans une nouvelle vie comme ça, sans qu'on m'y invite. Mais ma commande semblait devenir un grain de sable dans une machine pourtant bien rodée. Et forcément, toi qui attendait quelque chose, tu finissais par t'impatienter. La serveuse finit par me ramener ma tasse avec surplus de chantilly sur le dessus, et finit par être dispo pour toi. Sourire qui s'esquisse sur mes lèvres quand ton regard finit par croiser le mien. « désolé pour le désagrément, j'pensais pas que ça mettrait tant de temps » Et une petite grimace pour illustrer mes vraies excuses.

@Mickey Ainsworth Cette fois le café tu le commandes avec autre chose, quelque chose à manger. T'es assez morose pour subir la nuit blanche pleine de tourments, pas assez téméraire pour continuer la caféine de la sorte avec rien d'autre dans le ventre depuis le déjeuner de la veille. T'es soudainement affamée, sentiment provoqué par les effluves de cuisine tout autour de toi. Des milkshakes, des pancakes, du bacon, de tous ceux dont le fuseau horaire interne leur indique qu'une nouvelle journée commence. Toi ta journée te semble interminable, et pas seulement celle qu'à commencé la veille. Non tu parles de la journée qui te provoque de drôles de pensées et qui ne semble pas vouloir s'arrêter. Depuis l'hôpital à vrai dire. Tous pleins de souvenirs sont remontés tel un raz de marée, et l'anniversaire de l'overdose de ton frère qui approche te glace le sang. T'en parle pas, à personne, tu gardes tout pour toi. Pourquoi partager tes peines alors qu'ils ont déjà les leurs ? Tes doigts pianotent frénétiquement sur ta cuisse sous la table, ta jambe est elle-même agitée et tu tentes d'appuyer sur ton genou pour la calmer mais rien n'y fait. Toujours perdue dans tes pensées, tu finis par redresser le nez. Y'a cet inconnu dans le box juste dedans, qui te fait face alors que vous êtes pourtant séparés par les tables. Il souris et prend la parole, et par habitude, tu commences par baiser les yeux et regarder ton stylo que tu viens reposer sur la table. Redressant discrètement le nez pour constater qu'il regarde toujours droit vers toi, tu tournes finalement doucement la tête et le buste pour regarder derrière à qui est-ce qu'il s'adresse. Mais il n'y a personne. Tu te retournes, lèves ta main précédemment trop agitée qui va légèrement gratter l'arrière de ta nuque « C'est… c'est à moi que vous avez parlé ? » S'il dit non tu prévois de fuir en quelques secondes comme tu sais si bien le faire.

@Elsie Barlow diner restaurant 12.03.2022

Drôle de vie que de se lever aux aurores, mais c'était encore un autre monde. Le reste de la ville dormait encore et seuls les plus courageux affrontaient le soleil levant. Je sais que je devrais profiter des derniers mois de sommeil que je pouvais avoir, un bébé allait forcément fucked up tout mon rythme actuel, mais rien y fait. J'avais quelques troubles du sommeil qui persistaient depuis plus d'un an. Depuis que Gaïa avait été enlevée, depuis qu'elle avait subi un traumatisme de plus. Je voulais avant tout veiller sur elle, comme à la prunelle de mes yeux. Mais voilà, ce matin j'étais dans ce diner, c'était principalement pour avoir ma dose de caféine avant d'entreprendre tout ce que j'avais à faire. Mais ma commande avait retardé toutes les suivantes. Quand je m'en suis rendu compte, je ne tardais pas à m'excuser auprès de toi. T'avais du bien attendre une grosse dizaine de minutes avant d'avoir le café que t'as réclamé. Visiblement, tu ne captais pas que je te parlais, il t'a fallu plusieurs instants avant de t'adresser à moi. Un sourire qui s'esquisse sur le visage avant de rire doucement. « ouais c'était à vous. désolé pour l'attente. j'pensais pas que ma commande prendrait autant de temps » que je dis en désignant mon cappuccino, relevé pour que tu puisses le voir. C'était pas supposé être un gros boulot que de le faire mais bon, faut croire que si en fait.

@Mickey Ainsworth T'étais dans ta bulle, beaucoup trop dans ta bulle. Tellement que tu réalises que tu serais tout simplement incapable de dire s'il se tenait juste en face de toi sur l'autre table depuis une minute ou depuis une heure. T'es presque étonnée de voir le diner aussi "rempli" de bon matin. La serveuse arrive enfin auprès de toi, tu dois lui faire pitié, toi qu'était là avant pendant, et serais surement encore là après son service de la nuit. Tu demandes un nouveau café, cette fois avec une part de gâteau à manger. Elle part et après de nouvelles longues secondes, comme pour être bien sure que c'est à toi qui s'était adressé, tu réponds « Pas de soucis, c'est chacun son tour. » Un léger sourire tire tes lèvres. Même s'il avait demandé après et avait été servi avant, t'aurais pas spécialement eu de gêne à vrai dire, parce que t'es comme ça, ça a toujours été les autres avant toi. C'est comme ça que tu vis, dans les ombres et derrière les autres. « On dirait que tout le monde le monde a décidé d'être matinal ce matin. » comme si toi même t'étais de ceux là. C'est pas le cas, l'aurore n'a pas sonné le début de la journée pour toi. T'es obligée de lever un peu plus la voix que d'habitude, parce que ça commence à pas mal s'agiter autour de vous. C'est étrange pour un samedi, ou pas à vrai dire t'en sais pas grand chose ; d'habitude à cette heure t'es dans ton lit, pas dans tes pensées. Tu vois qu'il a toujours son attention dans ta direction, et la sympathie qui se dégage de lui t'intrigue, mais t'oseras pas lui proposer de partager ta table autour du fameux café, c'est pas dans tes capacités. Alors à la place tu penches le buste sur la table et inclines la tête de manière à ce que le fossé des deux tables ne constitue pas la barrière qui mettra fin aux prémisses de l'échange.

@Elsie Barlow diner restaurant 12.03.2022

Les idées fusent et le café va permettre d’arranger tout ça dans des catégories. Il ne faut pas trop en faire, pas tout faire en même temps. Faut rester cohérent dans le contenu qu’on propose et c’est comme ça que la communauté grandit encore et encore. Mais finalement, mon attention était portée sur autre chose, plus vraiment sur tout ce que j’avais à faire aujourd’hui. C’était sur toi, et sur l’expression qu’on pouvait lire sur ton visage. Clairement perturbée par quelque chose, c’était sûrement la même raison qui faisait que tu étais là de si bon matin. Est-ce que t’étais là depuis plus longtemps ? Seule la serveuse peut le confirmer. J’esquisse un sourire à tes mots, la bienveillance émanant de toute part de ton être. De toute évidence, aucune once de méchanceté ou d’égoïsme ne semblait te torturer. « les vacances, l’arrivée du printemps… beaucoup de choses peuvent l’expliquer » Il y a aussi tellement de choses à prendre en considération. Depuis que je suis arrivé ici, la clientèle avait quasi doublé, si ce n’est dire. Ils étaient vraiment tous matinaux, en effet. Je n’étais pas le seul à être inspiré par cette journée à venir. Par mimétisme, je me penchais à mon tour pour réduire l’espace entre nous. « sans être indiscret, vous n’êtes pas obligés de répondre hein… mais qu’est-ce qui vous amène ici aussi tôt ? » Curiosité qui tiraillait l’esprit et qui finissait par s’exprimer avec cette question.

@Mickey Ainsworth C'est à ton tour d'être servie, tu remercies la fille avec un grand sourire. Ton visage est fatigué, yeux brillants, cernes, pommettes colorées et lèvres gercées. T'es pas une fille qui se maquille alors tout ça n'est même pas caché. Tu commences à porter la tasse de café à tes lèvres deux ou trois fois, et pinces les lèvres et déposant une main sur ton ventre sous la table lorsque ton estomac se met à gargouiller. L'odeur sucrée de la part de gâteau devant toi vient de le réveiller. Tu prends la cuillère pour découper une première part, et hoches plusieurs fois la tête à ses mots. Ce sont de bonnes raisons, les jours s'allongent et les envies matinales se multiplient visiblement. Il imite ta posture et après une nouvelle bouchée de gâteau, tu attrapes de ta main libre la lettre que t'as repliée en deux pour la lever au niveau de ton menton. « J'étais en train d'écrire une lettre à ma mère. » Si sur bien des sujets tu peux être très pudique, tes émotions, tes idées, ton corps, sur d'autres tu ne les pas du tout. Sur les faits, sur tes ressentis, sur tout ce qui dépasse tes limites lorsque t'es trop fatiguée pour y penser, comme aujourd'hui. « Et je ne dirai pas vraiment "tôt" mais plutôt "tard". » tu continues en lâchant un petit rire nerveux. « Et vous ? » T'es persuadée que sa raison à lui est bien plus intéressante que la tienne.

@Elsie Barlow diner restaurant 12.03.2022

Être créateur de contenu, c’était pas si simple mine de rien. Il fallait rester constant, sur une ligne directrice dictée depuis le début, ne pas s’éparpiller quant à tout ce qu’on peut proposer. Viser large, c’était possiblement bon, mais ça n’appelle pas vraiment à la fidélisation. Certains sont là pour certaines thématiques quand d’autres sont là pour une différente. Alors pour satisfaire tout le monde, c’est compliqué. Mais avec mes deux gros thèmes, je m’en sortais pas mal. Jeux vidéos, cuisine. C’était suffisant pour me créer une communauté, surtout quand on mixe les deux. Et c’était pour ça que je m’étais posé dans le diner ce matin, pour réfléchir à ne pas partir dans tous les sens, m’assurer que je reste cohérent dans mes idées. « elle est loin ? » Première question qui me vient en tête. Forcément, quand on écrit une lettre à quelqu’un, c’est pour l’envoyer à travers le courrier, c’est pour qu’il arrive dans les mains de la personne. A l’autre bout du monde, en prison. Les deux seules idées qui me viennent. J’opte pour la première option te concernant. « ah, la fin d’une nuit blanche… je comprends » que je dis d’un petit rire, avant de hausser les épaules. « trop d’idées dans ma tête pour mon boulot, fallait que je me pose dans un endroit calme pour tout… poser et catégoriser. et je voulais pas réveiller ma copine » Enceinte, qui a besoin de tout le sommeil possible pour survivre à ces prochains mois qui nous attendaient. Prochaines années même.

@Mickey Ainsworth Tu réponds assez vite à sa question, juste le temps de laisser à la gorgée de café suivante le temps de bruler ta gorge lorsqu'elle passe « Oui elle est loin. » Tu souris légèrement, d'un sourire innocent et pur. Ca te fait du bien, de faire comme l'endroit où elle se trouvait était quelque part ici bas sur terre, pas si inaccessible que ça. En soit, pas comme dans la réalité. C'est étrange, c'est surement la première fois que le sourire qui s'étire lorsque tu penses à elle n'est pas un sourire triste, ça te fait beaucoup de bien, d'une certaine manière. « Ca vous arrive souvent ? Les nuits blanches ? » tu questionnes à ton tour, préférant mettre de côté le sujet trop privé que finira par faire mal à force d'y penser. « Qu'est ce que vous faites ? » t'es intriguée par cette histoire d'idées, de calme et tout le reste. T'as toujours été du genre à aimer écouter les autres conter, raconter, s'exprimer, mais d'habitude t'es trop timide pour oser poser les questions. Malheur ou chance, la nuit blanche et les litres de caféines font s'écrouler les barrières de ta réserve au profit de ta curiosité sincère.

@Elsie Barlow diner restaurant 12.03.2022

Loin de moi l’idée qu’elle ne soit plus de ce monde, je m’imaginais qu’elle était juste dans un autre pays, ta mère. Tu lui écris une lettre pour rester old fashioned, tout simplement. Ayant moi-même perdu mes parents, je ne souhaitais pas que les autres connaissent cette même perte. C’était pas forcément facile tous les jours. Léger sourire qui s’esquisse sur les lèvres quand tu confirmes qu’elle est loin, sans forcément approfondir. Après tout, c’était ton jardin secret et je le respectais. — non, non, j’ai dormi un peu et faut que je profite au max de mes nuits… elles vont être bientôt écourtées. d’ici quelques mois. c’est juste là, j’y arrivais plus et je voulais pas gêner dans l’appartement Qui était d’ailleurs petit et qui allait bientôt devenir trop étroit pour une famille de quatre. Mais c’était un sujet qu’on aborderait sûrement plus tard avec Gaïa. — je suis youtubeur, je fais pas mal de lives sur twitch aussi, avec du contenu gaming et lifestyle, cuisine Les étoiles dans les yeux, rien qu’à l’idée de me dire que j’avais vraiment de la chance, je pouvais faire ce que j’aimais et être rémunéré pour ça. — ça vous arrive souvent d’écrire à votre mère ? Question simplement poussée par la curiosité.