Vingt heure et déjà, Salem se retrouve entouré de ses compagnons de routes, d’amis et d’amies dont il ne se sépare que très rarement. Mais davantage, de jolies inconnues qu’il va sans nuls doutes manipuler pour mettre dans son lit. Parce qu’il est là pour ça, le brun. Pour s’amuser, pour oublier un tant soit peu ses cauchemars, ses ennuis, ses tracas. Oublier qu’il doit veiller sur bien des gens. Oublier qu’il a été monstrueux il y a quatre ans, que quelque chose débloque chez lui depuis...Et tout ça, il l’oublie généralement dans l’alcool. Comme toujours, il avait dû inventer une couille pour que son père débloque de l’argent en plus, inventant un souci avec son micro-onde qu’il devait absolument changer...Et, pour une fois, ça avait fonctionné. Du coup, le Deauclaire avait pu sortir en compagnie des siens, un verre à la main, mais certainement pas le premier, encore moins le dernier. Un sourire en coin, un regard pétillant de malice, il discute avec une blonde aux formes généreuses, au sourire un peu trop niais à son gout, mais elle fera l’affaire. Après tout, elle n’a pas besoin d’être d’une grande intelligence pour lui servir...pas pour ce qu’il compte faire plus tard dans la soirée. Connu pour être volage et sans attache, sa réputation ne ment pas, loin de là. Quelques sourires, quelques paroles, il ne voit cependant pas LA fille entrer dans le bar, LA fille approcher vers lui...Sincèrement, il aurait vu LA fille, il aurait hurlé à l’inconnue de foutre le camp avant de se ramasser un coup ou un truc sur la gueule. Parce qu’ils sont comme ça, l’un comme l’autre...Alors oui, brusquement, Salem s’enfonce davantage dans son siège comme un gosse, prêt à recevoir la tempête qui risque d’imploser d’ici peu.
@Selena Rockefeller

Il la voit, la colère imprégner le visage de la belle. Comme si il pouvait lire en elle, comme si il était fautif d’une abomination presque risible...le pire, dans cet enfer qu’ils se sont forgés, c’est qu’il n’est coupable que de profiter, d’exister. Mais cette existence est moins appréciable quand son démon blond n’est pas là, n’est-ce pas? Quand il peut admirer la jalousie imprégner son joli visage, ou encore, quand il sait qu’une dispute pointe le bout de son nez, présageant des réconciliations plus charmantes encore. Alors oui, le brun ne bouge pas, s’enfonce davantage dans sa chaise, comme un gosse prit en flagrant délit. Cependant, intérieurement, l’homme jubile, ricane, s’empoisonne avec cette liaison toxique qui finira par les bouffer l’un comme l’autre. Et quand Selena arrive enfin à leur hauteur, il n’en attendait pas moins d’elle. “Je bois un verre, ça se voit pas?” Qu’il crache comme un venin suave, un sourire en coin venant prendre place sur ses lèvres amusées. Un soupire s’égare lorsqu’elle fait fuir son amusement du moment, ses yeux roulant soigneusement dans leur orbite. “Ben bien sûr, tu sais mieux que moi ce qui m’intéresse, n’est-ce pas?” qu’il grogne entre ses dents, prenant une gorgée de sa boisson en se redressant dans son siège pour faire face à la tempête blonde. Salem ne bronche pas, ne change pas. Il se contente d’hausser un sourcil, l’air enfantin, presque innocent. “A quoi je joue? Et bien, pour le coup, je ne joue plus...t’es au courant que j’ai des envies masculines qui doivent être assouvies ? Et comme t’étais pas là, ben voilà ce qui arrive.” qu’il répond d’un air complètement lassé, faisant claquer sa langue contre son palais. Provocation évidente, tort qu’il rejette sur elle comme si c’était d’une banalité effrayante. “Mais du coup, va falloir que je me trouve un autre jouet pour la soirée...J’aime pas rester sur ma faim, tu devrais le savoir?” Il provoque le diable, s’amuse avec le feu en espérant se brûler, peut-être.
@Selena Rockefeller