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Lien du postLun 24 Jan - 12:03
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Skye laisse tomber le test dans la poubelle et s’efforce de rester sur sa lancée. Elle s’habille, sans un mot, retourne à la salle de bain se maquiller et il lui faut toute la volonté du monde pour ne pas aller récupérer ce test dans la poubelle, juste au cas où la réponse donnée aurait changé. Mais c’est toujours la même, depuis un an et demi, comme cela avait été toujours la même les années qui avaient précédées. Les exceptions existent mais ce solde toujours de la même façon : d’un échec. Skylar soupire, passe un peu de mascara sur ces cils. “
Le reste de la journée se déroule à peu près de la même manière : Skylar tente de se concentrer sur des choses qui n’ont strictement aucune importance face à l’absence d’ovule fécondé en elle, et ce, même si au vu du nombre de rapports qu’elle a avec son époux, cela ne devrait pas être une surprise. Il y a bien eu une ou deux personnes en plus mais Skylar tâche de se protéger - la plupart du temps en tout cas. Il est 18h30 quand elle rentre chez elle et se change pour être à la hauteur de l’événement auquel ils sont conviés ce soir. C’est sans doute idiot, mais elle est soulagée d’une certaine façon de ne pas vraiment à avoir à mener cette guerre contre son époux ce soir, de pouvoir faire comme s’il était vraiment là pour elle, comme s’il n’avait pas brisé leur mariage et son coeur par la même occasion. “
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Lien du postLun 31 Jan - 10:06
« Yep. 19 heures. »
Il répond comme un automate, sans passion ni conviction. Sans lever la tête de son journal. Sans être écouté.
« À ce soir, » ajoute-t-il une fois que la porte se referme derrière Skylar. Après tout, il parlait plus souvent et plus sincèrement à cette porte qu’à sa femme depuis leur arrivée à Boston.
Le petit déjeuner achevé, il file se brosser les dents, renversant accidentellement la petite poubelle de la salle d’un bain d’un malencontreux coup de pied. Pestant contre sa malchance, il s’accroupit pour ramasser tout ça. Il fige lorsqu’il se retrouve avec un bâtonnet en plastique entre les mains. Bâtonnet qui n’affiche qu’une seule barre.
Les secondes s’étirent, alors qu’il essaie d’assembler cette pièce dans le casse-tête de sa vie. Il se met à farfouiller dans les tiroirs de la pharmacie et finit par trouver la boîte à moitié vide d’où origine le test de grossesse.
Sans trop savoir comment, il se retrouve dehors, sur la terrasse, à contempler l’horizon. Le vent de janvier lui glace le sang. Il l’accueil à bras ouvert. Assister avec impuissance à la douleur de l’être aimé constituait vraiment un genre particulier d’enfer…
Encore plus quand on savait l’y avoir précipité…
Toute la journée, il se persuade que les choses ne peuvent plus continuer comme ça. Il cherche les mots justes pour tenter de crever l’abcès. Initier la guérison. Ils pourraient partir en voyage ? Parcourir le monde, main dans la main, pendant 6 mois ? Réapprendre à se connaître, un pas à la fois. Tout sauf ce marasme qui les étranglait un peu plus à chaque jour.
Ça se passerait aujourd’hui.
Il termina le travail un peu plus tôt. S’assurant d’être arrivé à la maison avant elle. Il était prêt. Il savait comment s’y prendre. Aujourd’hui serait le début du reste de leur vie.
Dès que la porte s’ouvrit, cependant, tout s’évapora, aspiré par ce gouffre abyssal maintenant bien installé entre eux deux.
Les seules syllabes qui parvinrent à franchir ses lèvres furent à peine suffisantes pour constituer une salutation acceptable. Ils se réfugia dès que possible vers l’espace qui lui servait de petit bureau, derrière l’écran noir de son ordinateur portable, pour tenter de garder sous contrôle la crue de sa honte de et de son désespoir.
« La rose,» bafouilla-t-il, sans grande conviction. L’apparition de sa sublime épouse, merveilleusement belle dans sa robe bleue, le percuta avec la force d’une gifle. Il l’encaissa cependant avec grâce, puisqu’il s’agissait du rare contexte où elle lui adressait un sourire sincère. Il parvenait à faire abstraction de ses teintes de cruauté et de malice. Il le devait.
Après un trajet en voiture marqué par un silence pesant, la montagne russe de leur histoire franchi un autre segment, et c’est avec jovialité et connivence qu’ils se présentèrent devant leurs collègues et amis pour cette activité de réseautage organisée par Harvard. Comme s’ils vivaient encore le parfait bonheur. Parfois, il lui arrivait même de s’y laisser berner lui-même. Mais minuit finissait toujours par sonner, et le conte de fée se dissipait. Cette fois-ci, les cloches sonnèrent à 22h43.
« Mais bien entendu, chérie, donne-moi juste une seconde. Messieurs, ce fut un réel plaisir! Je passerai vous voir mardi prochain, pour que vous puissiez me parler davantage de vos projets. Merci beaucoup! Amusez-vous bien.»
Et bam. Tout s’éteignait à nouveau. Un nouveau trajet vers un tunnel duquel n’émanait aucune lumière.
Ça ne pouvait pas être ça, leur vie ? Il devait y avoir un moyen ?
Manifestement enhardi par les derniers relents de leur bonheur simulé, il osa tenter d’enjamber le précipice.
« Je suis tombé par hasard sur un test de grossesse, dans la salle de bain… Je suis désolé. Je ne savais même pas… en fait, je ne sais même pas si tu espérais une ou deux barres…»
@Skylar Cavendish
Il répond comme un automate, sans passion ni conviction. Sans lever la tête de son journal. Sans être écouté.
« À ce soir, » ajoute-t-il une fois que la porte se referme derrière Skylar. Après tout, il parlait plus souvent et plus sincèrement à cette porte qu’à sa femme depuis leur arrivée à Boston.
Le petit déjeuner achevé, il file se brosser les dents, renversant accidentellement la petite poubelle de la salle d’un bain d’un malencontreux coup de pied. Pestant contre sa malchance, il s’accroupit pour ramasser tout ça. Il fige lorsqu’il se retrouve avec un bâtonnet en plastique entre les mains. Bâtonnet qui n’affiche qu’une seule barre.
Les secondes s’étirent, alors qu’il essaie d’assembler cette pièce dans le casse-tête de sa vie. Il se met à farfouiller dans les tiroirs de la pharmacie et finit par trouver la boîte à moitié vide d’où origine le test de grossesse.
Sans trop savoir comment, il se retrouve dehors, sur la terrasse, à contempler l’horizon. Le vent de janvier lui glace le sang. Il l’accueil à bras ouvert. Assister avec impuissance à la douleur de l’être aimé constituait vraiment un genre particulier d’enfer…
Encore plus quand on savait l’y avoir précipité…
Toute la journée, il se persuade que les choses ne peuvent plus continuer comme ça. Il cherche les mots justes pour tenter de crever l’abcès. Initier la guérison. Ils pourraient partir en voyage ? Parcourir le monde, main dans la main, pendant 6 mois ? Réapprendre à se connaître, un pas à la fois. Tout sauf ce marasme qui les étranglait un peu plus à chaque jour.
Ça se passerait aujourd’hui.
Il termina le travail un peu plus tôt. S’assurant d’être arrivé à la maison avant elle. Il était prêt. Il savait comment s’y prendre. Aujourd’hui serait le début du reste de leur vie.
Dès que la porte s’ouvrit, cependant, tout s’évapora, aspiré par ce gouffre abyssal maintenant bien installé entre eux deux.
Les seules syllabes qui parvinrent à franchir ses lèvres furent à peine suffisantes pour constituer une salutation acceptable. Ils se réfugia dès que possible vers l’espace qui lui servait de petit bureau, derrière l’écran noir de son ordinateur portable, pour tenter de garder sous contrôle la crue de sa honte de et de son désespoir.
« La rose,» bafouilla-t-il, sans grande conviction. L’apparition de sa sublime épouse, merveilleusement belle dans sa robe bleue, le percuta avec la force d’une gifle. Il l’encaissa cependant avec grâce, puisqu’il s’agissait du rare contexte où elle lui adressait un sourire sincère. Il parvenait à faire abstraction de ses teintes de cruauté et de malice. Il le devait.
Après un trajet en voiture marqué par un silence pesant, la montagne russe de leur histoire franchi un autre segment, et c’est avec jovialité et connivence qu’ils se présentèrent devant leurs collègues et amis pour cette activité de réseautage organisée par Harvard. Comme s’ils vivaient encore le parfait bonheur. Parfois, il lui arrivait même de s’y laisser berner lui-même. Mais minuit finissait toujours par sonner, et le conte de fée se dissipait. Cette fois-ci, les cloches sonnèrent à 22h43.
« Mais bien entendu, chérie, donne-moi juste une seconde. Messieurs, ce fut un réel plaisir! Je passerai vous voir mardi prochain, pour que vous puissiez me parler davantage de vos projets. Merci beaucoup! Amusez-vous bien.»
Et bam. Tout s’éteignait à nouveau. Un nouveau trajet vers un tunnel duquel n’émanait aucune lumière.
Ça ne pouvait pas être ça, leur vie ? Il devait y avoir un moyen ?
Manifestement enhardi par les derniers relents de leur bonheur simulé, il osa tenter d’enjamber le précipice.
« Je suis tombé par hasard sur un test de grossesse, dans la salle de bain… Je suis désolé. Je ne savais même pas… en fait, je ne sais même pas si tu espérais une ou deux barres…»
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Lien du postSam 19 Fév - 14:16
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A la seconde où elle pénètre dans la voiture, Skye abandonne l’idée de faire la conversation. Il y a des fois où ils débriefent la soirée, où la mascarade qu’ils ont joué pendant quelques heures se prolonge un peu dans la voiture mais cette fois, l’anglaise n’en a pas la force. Chaque parcelle de sa peau la brûle tandis que sa cage thoracique est condamnée par le poids d’un chagrin auquel elle devrait pourtant être habituée. Le test fait plutôt dans la journée n’apporte pas un résultat surprenant ; c’est exactement le même que celui du dernier test, de l’avant dernier, de celui avant et des dix, quinze, vingt, ou peut-être même cinquante précédents. Skye a arrêté de compter le nombre de tests qu’elle a fait, parce que le chiffre est aussi cruel que le sort qu’elle subit et parce qu’elle ne veut pas pouvoir répondre si on l’interroge, elle ne veut pas qu’on comprenne à quel point elle souffre. Et même George ne s’en rend pas compte, apparemment puisqu’il ose dire qu’il ne sait pas quel résultat elle souhaitait obtenir. Comment ne peut-il pas savoir ? Comment peut-il encore douter après toutes ces années où elle en a parlé matin, midi et soir ? Skye ne vit que pour ça. Elle fait mine de s’intéresser à d’autres choses, se force à avoir des centres d’intérêts mais si ça ne tenait qu’à elle, si elle n’avait pas peur de finir à l’asile pour l’éternité, toute sa vie serait tournée autour de cette maternité, que le destin refuse de lui offrir. Le cœur au bord des yeux, Skylar soupire et n’a même pas la force de se tourner vers son mari pour lui répondre. Ses mains parfaitement manucurées s’accrochent l’une à l’autre, et l’espace de quelques secondes, elle ferme les yeux, se laissent enlacer par le silence avant de souffler : “
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Lien du postMer 2 Mar - 18:30
Il entend la rhétorique de sa question lorsqu’elle lui demande son avis, bien entendu. Depuis de trop long mois, chaque conversation constitue un exercice de déminage, chaque réponse susceptible de faire exploser l’engin. Il réfléchit donc avant de répondre, tentant de flairer le piège, évaluant là où ses différents angles d’approche pourrait le conduire. Ce qu’il perd en spontanéité, il gagne en espérance de vie. Parce que bien que son silence constitue un irritant profond, il n’en est rien par rapport à une mauvaise réponse.
Il encaisse donc le choc en silence, crispant ses doigts sur le volant, le regard fixé bien droit devant lui alors qu’il apprend être en compétition avec les sans abris pour transmettre ses gênes. Il rumine en silence alors qu’il imagine George ou Skylar junior bien attaché dans le siège arrière, jouant avec sa peluche préférée alors que papa et maman s’engueule à nouveau parce que papa est rentré trop tard. Parce que papa n’a pas répondu à son téléphone. Parce que papa travaille avec une femme trop jolie.
Et que tout ceci soit aussi naturel que le bruit de la pluie contre la vitre ou le vrombissement du moteur pour le petit cœur qui n’a connu que ça.
Certains jours, George se prend à rêver que cet enfant miraculeux parviendrait à les réparer tous les deux. À lui permettre de retrouver une Skye épanouie et aimante, qui lui partage de vibrants sourires et des œillades complices alors qu’ils traversent la vie, main dans la main.
Quel idée funeste et égoïste que de vouloir se servir des pleurs d’un enfant innocent comme mortier pour reconstruire un pont qu’ils s’évertuaient encore à saboter ?
La plupart du temps, donc, la raison étouffe son optimisme, et il se retrouvait face à une autre version de sa Skylar, encore plus renfermée sur elle-même, le condamnant distraitement au fond d’un donjon pour aller caresser les cheveux de son enfant dans la plus haute des tours, loin de tout.
Lui, qu’est-ce qu’il souhaiterait ?
Il y avait bien longtemps que ça n’avait plus d’importance…
« Je sais pas, Skye… »
Il sentait déjà l’odeur de la mèche qui s’enflammait. Il s’empressa donc d’ajouter.
« Je veux dire, clairement, je sais non seulement à quel point tu souhaites porter un enfant, et être une mère. Et à quel point tu serais une super maman. Mais en même temps, comme tu viens si bien de l’illustrer, je ne fais pas vraiment partie de cette équation là… Un enfant, c’est un sacré projet. C’est une bagnole, ou un accessoire, ou je ne sais pas quel autre gugus dont tu fais la promotion. Et en date d’aujourd’hui, il m’est difficile de croire que j’aurais une place dans ce projet-là. »
@Skylar Cavendish
Il encaisse donc le choc en silence, crispant ses doigts sur le volant, le regard fixé bien droit devant lui alors qu’il apprend être en compétition avec les sans abris pour transmettre ses gênes. Il rumine en silence alors qu’il imagine George ou Skylar junior bien attaché dans le siège arrière, jouant avec sa peluche préférée alors que papa et maman s’engueule à nouveau parce que papa est rentré trop tard. Parce que papa n’a pas répondu à son téléphone. Parce que papa travaille avec une femme trop jolie.
Et que tout ceci soit aussi naturel que le bruit de la pluie contre la vitre ou le vrombissement du moteur pour le petit cœur qui n’a connu que ça.
Certains jours, George se prend à rêver que cet enfant miraculeux parviendrait à les réparer tous les deux. À lui permettre de retrouver une Skye épanouie et aimante, qui lui partage de vibrants sourires et des œillades complices alors qu’ils traversent la vie, main dans la main.
Quel idée funeste et égoïste que de vouloir se servir des pleurs d’un enfant innocent comme mortier pour reconstruire un pont qu’ils s’évertuaient encore à saboter ?
La plupart du temps, donc, la raison étouffe son optimisme, et il se retrouvait face à une autre version de sa Skylar, encore plus renfermée sur elle-même, le condamnant distraitement au fond d’un donjon pour aller caresser les cheveux de son enfant dans la plus haute des tours, loin de tout.
Lui, qu’est-ce qu’il souhaiterait ?
Il y avait bien longtemps que ça n’avait plus d’importance…
« Je sais pas, Skye… »
Il sentait déjà l’odeur de la mèche qui s’enflammait. Il s’empressa donc d’ajouter.
« Je veux dire, clairement, je sais non seulement à quel point tu souhaites porter un enfant, et être une mère. Et à quel point tu serais une super maman. Mais en même temps, comme tu viens si bien de l’illustrer, je ne fais pas vraiment partie de cette équation là… Un enfant, c’est un sacré projet. C’est une bagnole, ou un accessoire, ou je ne sais pas quel autre gugus dont tu fais la promotion. Et en date d’aujourd’hui, il m’est difficile de croire que j’aurais une place dans ce projet-là. »
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Lien du postMar 19 Avr - 3:30
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Les mots qui vont sortir de sa bouche ont été plus réfléchis qu’ils n’en auront l’air. C’est le genre de phrases qu’il faut garder pour les grandes occasions, mais pourtant, Skylar a failli la prononcer plusieurs fois. Elle se prend parfois à espérer que la réponse soit positive, enfin. Que cette discussion ait cette fois une issue différente de celle qu’elle a eu quand il l’a trompé. Est-ce que c’est ce qu’il leur faut finalement, que l’un d’eux trouve le courage de prendre les devants ? “
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Lien du postVen 29 Avr - 17:36
C’est une chose de vivre avec un éléphant dans la pièce. H24. Depuis plusieurs mois. L’être humain dispose de faculté d’adaptation ahurissante.
C’en est cependant une autre de l’entendre soudainement barrir.
L’évocation du mot en ‘D’, malgré son omniprésence sourde dans la vie des Cavendish, sonne pourtant comme les carillons de l’apocalypse lors des rares occasions où il est prononcé tout haut. Du plus profond des nuits qui s’étiraient sans fin dans ses moments de détresse solitaire, George s’est imaginé un millier de scénario dans lesquels il proposait/exigeait/suppliait/crachait/vociférait une demande de divorce.
D’entendre l’idée sortir du domaine de la fantaisie et se faufiler à travers les lèvres de son épouse lui donna le vertige. Il dut fournir des efforts visibles pour ne pas oublier qu’il se trouvait aux commandes d’une voiture.
Il y avait quelque chose de fascinant dans le fait qu’il ne parvenait réellement à se parler que lorsqu’ils ne se regardaient pas dans le blanc des yeux.
Alors que Georges peinait à trouver les mots justes, Skylar abandonna et poursuivit. Ce qui lui fit se demander si elle ne lui tendait pas cette perche dans l’espoir qu’il accomplisse pour elle ce qu’elle ne parvenait pas à trouver le courage d’accomplir par elle-même. L’instant suivant, il se rappela que le jour n’était pas né où Skylar Cavendish manquerait de courage pour quoi que ce soit.
« Je… je ne veux pas divorcer, Skylar. »
Probablement la phrase la plus difficile qu’il ait eut à prononcer jusqu’à présent en 2022. Et il avait eu à participer à des événements bénéfices (et donc, à prononcer des discours) pour des groupes de recherche qui oeuvraient dans le domaine de la physique quantique et des virus oncolytique.
Certains jours, il voulait mourir. D’autres, partir refaire sa vie dans un pays étranger sans prévenir personne. Mais divorcer ?
Jamais.
« C’est juste que... »
Il continua de maintenir son attention sur les lumières de la route, droit devant lui. Puis il soupira.
« J’ai l’impression que lorsque cet enfant sera au monde, ce sera irrémédiablement la fin de notre histoire… Papier de divorce ou non… »
@Skylar Cavendish
C’en est cependant une autre de l’entendre soudainement barrir.
L’évocation du mot en ‘D’, malgré son omniprésence sourde dans la vie des Cavendish, sonne pourtant comme les carillons de l’apocalypse lors des rares occasions où il est prononcé tout haut. Du plus profond des nuits qui s’étiraient sans fin dans ses moments de détresse solitaire, George s’est imaginé un millier de scénario dans lesquels il proposait/exigeait/suppliait/crachait/vociférait une demande de divorce.
D’entendre l’idée sortir du domaine de la fantaisie et se faufiler à travers les lèvres de son épouse lui donna le vertige. Il dut fournir des efforts visibles pour ne pas oublier qu’il se trouvait aux commandes d’une voiture.
Il y avait quelque chose de fascinant dans le fait qu’il ne parvenait réellement à se parler que lorsqu’ils ne se regardaient pas dans le blanc des yeux.
Alors que Georges peinait à trouver les mots justes, Skylar abandonna et poursuivit. Ce qui lui fit se demander si elle ne lui tendait pas cette perche dans l’espoir qu’il accomplisse pour elle ce qu’elle ne parvenait pas à trouver le courage d’accomplir par elle-même. L’instant suivant, il se rappela que le jour n’était pas né où Skylar Cavendish manquerait de courage pour quoi que ce soit.
« Je… je ne veux pas divorcer, Skylar. »
Probablement la phrase la plus difficile qu’il ait eut à prononcer jusqu’à présent en 2022. Et il avait eu à participer à des événements bénéfices (et donc, à prononcer des discours) pour des groupes de recherche qui oeuvraient dans le domaine de la physique quantique et des virus oncolytique.
Certains jours, il voulait mourir. D’autres, partir refaire sa vie dans un pays étranger sans prévenir personne. Mais divorcer ?
Jamais.
« C’est juste que... »
Il continua de maintenir son attention sur les lumières de la route, droit devant lui. Puis il soupira.
« J’ai l’impression que lorsque cet enfant sera au monde, ce sera irrémédiablement la fin de notre histoire… Papier de divorce ou non… »
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Lien du postDim 8 Mai - 2:13
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Lien du postVen 27 Mai - 11:11
Sourire forcé sous la pique, il ravala sa réplique, sachant qu’elle a raison, au fond, même si elle n’a pas besoin de lui démontrer une telle hostilité. Mais que, surtout, il ne gagnait jamais à contribuer à l’escalade de leurs échanges.
Sourire forcé, donc, et les doigts qui s’agitent sur le volant alors qu’il se demande ce qui se serait passé s’il y avait effectivement mis plus de conviction. Il entend immédiatement la voix de Skye lui répondre :
T’avais qu’à pas coucher avec elles alors, pauvre con.
Ou bien l’une de la centaine, voir du millier, des déclinaisons de la même idée, qu’elle lui servait en boucle depuis ô combien de mois.
La seule bonne réponse était de se sentir misérable.
Un feu rouge entraîna un long silence, durant lequel il tenta d’éviter le regard acéré qu’il sentait posé sur lui en détaillant soigneusement chaque coin de l’intersection, à la recherche de piétons ou de voitures présentant potentiellement un danger de collision. La sécurité avant tout, right ?
Les questions vocalement formulées sont cependant plus difficiles à esquiver.
C’est toujours en évitant scrupuleusement de trop regarder du côté passager qu’il répondit.
« Non, bien sûr que non. Bien honnêtement, je ne sais même pas comment je m’y prendrais même si je voulais. Y’avait pas une histoire d’élastique placé autour des…»
Il ne termina pas sa phrase, réalisant qu’il s’éloignait autant du sujet que du ton de la conversation.
« C’est juste qu’on en parle pas vraiment. On ne parle plus vraiment tout court, même… Pour moi, il y a une sorte de magie dans la vie, quelque chose qui…»
Il n’eut pas le temps de compléter sa phrase qu’il fut interrompu par l’alarme du téléphone de Skye. C’est après un ricanement incrédule qu’il poursuivit.
« Est-ce que c’est vraiment ce que je pense que c’est ? Ha! Tu parles…»
Avec une manœuvre un peu cow-boy, il traversa dans la voie de droite pour aller récupérer un espace de stationnement sur le bord de la rue, faisant crisser ses pneus dans le processus. Devant une boutique de perçage et une autre qui vendait des vêtements pour ‘professionnelles distinguées’.
« Tu vois comment, au contraire, je fais tout pour que ça arrive. Let’s make the magic happen, baybay….»
L’enthousiasme n’y était évidemment pas. Pas qu’il ait quoi que ce soit contre des moments de folies avec sa séduisante épouse dans une voiture, bien au contraire. C’était contre tout le poids de cette procréation qu’il en avait. Cette machine cyclopéenne que Skye construisait autour d’elle. Autour d’eux. Engrenage par engrenage. Avec l’idée qu’un jour, le mécanisme serait suffisamment bien réglé, suffisamment complexe, suffisamment performant, pour transformer tout ce malheur en espoir.
Une idée bien au diapason avec leur siècle : construire des centrales de purification d’air alimentée au charbon…
@Skylar Cavendish
Sourire forcé, donc, et les doigts qui s’agitent sur le volant alors qu’il se demande ce qui se serait passé s’il y avait effectivement mis plus de conviction. Il entend immédiatement la voix de Skye lui répondre :
Ou bien l’une de la centaine, voir du millier, des déclinaisons de la même idée, qu’elle lui servait en boucle depuis ô combien de mois.
La seule bonne réponse était de se sentir misérable.
Un feu rouge entraîna un long silence, durant lequel il tenta d’éviter le regard acéré qu’il sentait posé sur lui en détaillant soigneusement chaque coin de l’intersection, à la recherche de piétons ou de voitures présentant potentiellement un danger de collision. La sécurité avant tout, right ?
Les questions vocalement formulées sont cependant plus difficiles à esquiver.
C’est toujours en évitant scrupuleusement de trop regarder du côté passager qu’il répondit.
« Non, bien sûr que non. Bien honnêtement, je ne sais même pas comment je m’y prendrais même si je voulais. Y’avait pas une histoire d’élastique placé autour des…»
Il ne termina pas sa phrase, réalisant qu’il s’éloignait autant du sujet que du ton de la conversation.
« C’est juste qu’on en parle pas vraiment. On ne parle plus vraiment tout court, même… Pour moi, il y a une sorte de magie dans la vie, quelque chose qui…»
Il n’eut pas le temps de compléter sa phrase qu’il fut interrompu par l’alarme du téléphone de Skye. C’est après un ricanement incrédule qu’il poursuivit.
« Est-ce que c’est vraiment ce que je pense que c’est ? Ha! Tu parles…»
Avec une manœuvre un peu cow-boy, il traversa dans la voie de droite pour aller récupérer un espace de stationnement sur le bord de la rue, faisant crisser ses pneus dans le processus. Devant une boutique de perçage et une autre qui vendait des vêtements pour ‘professionnelles distinguées’.
« Tu vois comment, au contraire, je fais tout pour que ça arrive. Let’s make the magic happen, baybay….»
L’enthousiasme n’y était évidemment pas. Pas qu’il ait quoi que ce soit contre des moments de folies avec sa séduisante épouse dans une voiture, bien au contraire. C’était contre tout le poids de cette procréation qu’il en avait. Cette machine cyclopéenne que Skye construisait autour d’elle. Autour d’eux. Engrenage par engrenage. Avec l’idée qu’un jour, le mécanisme serait suffisamment bien réglé, suffisamment complexe, suffisamment performant, pour transformer tout ce malheur en espoir.
Une idée bien au diapason avec leur siècle : construire des centrales de purification d’air alimentée au charbon…
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Lien du postJeu 4 Aoû - 14:51
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Skylar ne cherche même pas à dissimuler le soupir de soulagement qui s’échappe de ses lèvres quand George lui dit qu’il ne souhaite pas qu’ils n'aient pas d’enfant. C’est sans doute fou de le croire sans une once d’hésitation quand elle remet tout ce qu’il dit en cause sur des sujets bien moins sérieux mais elle le croit, sans trop se comprendre elle-même. Le soulagement fait rapidement place à l’agacement, cependant, quand elle entend ce qu’il a à lui dire ensuite et elle s’apprête à lui faire remarquer à quel point c’est déplacé quand il s’interrompt lui-même. Elle se pince les lèvres quand il lui explique ce qui le… gêne ? déçoit ? dans leur démarche de procréation et Skylar s’apprête à lui dire qu’elle sait, qu’elle comprend… Que ça lui manque, à elle aussi, et qu’elle essaie, vraiment, que les choses s’améliorent, de lui parler plus… mais que certaines choses sont plus fortes qu’elle. Comme certaines choses sont apparemment plus fortes que lui. La réaction qu’il a fait passer toute émotion à Skylar. Devrait-elle être heureuse qu’il se dévoue de la sorte ? Oui, s’il le faisait avec un peu plus de conviction et des répliques autres que celle digne d’un navet des années 80…
Poutant, Skylar est une femme pleine de ressources et plutôt que de lui dire combien ça l’agace… elle va lui montrer. Une fois assurée que le moteur est arrêté, elle se penche par dessus les cuisses de son époux, et appuie sur la manette permettant de faire reculer son siège. Elle retire sa robe qu’elle balance à ses pieds avant de venir s’installer à califourchon sur son mari qu’elle embrasse avec un entrain qu’il trouvera, sans aucun doute, suspect. “
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Lien du postMer 17 Aoû - 10:37
Il sait qu’il ne peut pas se permettre de riposter. Que chaque fois que lui ose émettre le moindre commentaire qui évoque l’idée que, peut-être, son épouse n’a pas parfaitement raison dans ses démarches, cela conduit inévitablement en une escalade des tensions. Pourtant, il ne parvient pas toujours à s’en empêcher. Et cette chose, ce baby alarm l’horripile jusqu’au tréfond de son âme. À chaque mois, il angoissait à l’idée d’entendre cette horrible sonnerie. Pratiquement autant que Poe avec son corbeau. Ou son plancher au rythme de battement de cœur. Il peut littéralement entendre Samuel L Jackson lui crier ‘Tick Tock, Motherfucker’ dans l’oreille. Pas qu’il ait quoi que ce soit contre le geste (il avait épousé la plus belle femme du monde, après tout, soyons un peu honnête. Et de surcroît, elle n’avait absolument pas son pareil quand venait le temps de… bref). Mais George était un artiste dans l’âme.
C’est donc plus fort que lui de se comporter en connard lorsque cette damnée minuterie qui leur rappelle le départ de la plus récente ovule vers sa destination ultime se fait entendre.
Alors qu’il s’attend à une gifle, ou à tout le moins une moue boudeuse, quel ne fût pas sa surprise de constater que son épouse s’astreignait elle-aussi à la toute puissante Loi de la Procréation et décida de mettre de côté son humeur maussade pour lui démontrer, une fois de plus, à quel point elle ne cesserait jamais de l’éblouir. Et qu’il était le plus chanceux des hommes.
Même s’il mit un moment à s’adapter à la situation, il commençait à se faire à l’idée et, que les dieux lui viennent en aide, à se dire que cette sonnerie infernale POURRAIT se révéler une contributrice intéressant à leur existence si cette petite aventure devenait une norme, lorsque tout re-bascula.
Sans comprendre ce qui se passait, il se retrouva a demi étendu sur son siège, la ceinture de son pantalon entre-ouverte et ce dernier à moitié descendu, sa virilité érigée en quelque part entre le majestueux et le ridicule soudainement bien esseulée. Et sa femme, en sous-vêtements, qui lui criait après dans la rue.
« Mais qu’est-ce que tu fous, Skylar ?!? », rétorqua-t-il en remettant de l’ordre dans ses vêtements.
« C’est toi qui te donne en spectacle toute seule, là ! »
Il réussit à suffisamment se rajuster pour parvenir à sortir dehors sans se faire accuser de grossière indécence. Une fois debout, il distribua quelques sourire de circonstance aux passants interpellés (et une œillade mauvaise à ceux qui en profitaient pour se rincer l’œil) tout en retirant son veston.
« Pardonnez-là, elle a un peu bu, », s’excusa-t-il à la vieille dame qui changea immédiatement de direction.
Il s’approcha ensuite de Skylar pour la recouvrir de son veston.
« Si une voiture arrête, Sky, ce ne sera définitivement pas pour te ramener chez toi! Mets ça, remonte dans la bagnole, et je te promets de ne plus dire un mot jusqu’à demain. »
Puis il sortit son argument phare.
« Imagine si des photos de toi se mettaient à circuler. »
@Skylar Cavendish
C’est donc plus fort que lui de se comporter en connard lorsque cette damnée minuterie qui leur rappelle le départ de la plus récente ovule vers sa destination ultime se fait entendre.
Alors qu’il s’attend à une gifle, ou à tout le moins une moue boudeuse, quel ne fût pas sa surprise de constater que son épouse s’astreignait elle-aussi à la toute puissante Loi de la Procréation et décida de mettre de côté son humeur maussade pour lui démontrer, une fois de plus, à quel point elle ne cesserait jamais de l’éblouir. Et qu’il était le plus chanceux des hommes.
Même s’il mit un moment à s’adapter à la situation, il commençait à se faire à l’idée et, que les dieux lui viennent en aide, à se dire que cette sonnerie infernale POURRAIT se révéler une contributrice intéressant à leur existence si cette petite aventure devenait une norme, lorsque tout re-bascula.
Sans comprendre ce qui se passait, il se retrouva a demi étendu sur son siège, la ceinture de son pantalon entre-ouverte et ce dernier à moitié descendu, sa virilité érigée en quelque part entre le majestueux et le ridicule soudainement bien esseulée. Et sa femme, en sous-vêtements, qui lui criait après dans la rue.
« Mais qu’est-ce que tu fous, Skylar ?!? », rétorqua-t-il en remettant de l’ordre dans ses vêtements.
« C’est toi qui te donne en spectacle toute seule, là ! »
Il réussit à suffisamment se rajuster pour parvenir à sortir dehors sans se faire accuser de grossière indécence. Une fois debout, il distribua quelques sourire de circonstance aux passants interpellés (et une œillade mauvaise à ceux qui en profitaient pour se rincer l’œil) tout en retirant son veston.
« Pardonnez-là, elle a un peu bu, », s’excusa-t-il à la vieille dame qui changea immédiatement de direction.
Il s’approcha ensuite de Skylar pour la recouvrir de son veston.
« Si une voiture arrête, Sky, ce ne sera définitivement pas pour te ramener chez toi! Mets ça, remonte dans la bagnole, et je te promets de ne plus dire un mot jusqu’à demain. »
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