t'arrives devant l'hôtel, peut-être un peu en avance. en toi, un étrange mélange de colère, de stress, d'envie. tu sais pas trop comment expliquer tout ça. mais tu as juste l'impression de devenir folle. depuis l'autre soir au bar. tu as besoin de laisser tout sortir. de vider ton sac.

derrière le comptoir de l'accueil, bien sûr qu'elle attends, Riza. Le chocolat préparé, elle a même une surprise. Pour toi, pour elle si ce n'est pas pour toi. Elle sait pas quoi attendre de cet échange, mais de l'amusement, probablement. Sort de sa cachette, accueille la brune, une tasse à la main ; "Bienvenue. Tiens, c'est pour toi."

toujours la même chose. toujours la même histoire. il faut croire que rien n'a changé de ce côté. "t'as honte de t'afficher à côté de moi hein..." mais tu as l'habitude. tu commences à la suivre, dans les couloirs. sans trop savoir ou tu vas. "on va ou comme ça ? et non, j'en veux pas."

Riza sourit en secouant la tête ; "Non, j'ai de la clientèle et ma vie privée ne les regarde pas, c'est tout." Des employés aussi, accessoirement. Elles arrivent devant une porte, et Riza l'ouvre, laissant la demoiselle entrer. Une pièce, une ancienne chambre troquée en bureau, puisqu'il y en a un qui se tient au milieu de la pièce. Un petit salon, et une porte ouverte qui dévoile une salle de bain. Referme la porte derrière elles, s'assois sur le canapé, prends une nouvelle gorgée du chocolat. "Qu'est-ce que tu veux, alors ?"

tu entres dans la pièce et regardes autour de toi. c'est très classe, aussi bien ici, que le reste de l'hôtel. il faut dire qu'elle a bien réussi dans la vie, depuis la fac. tu viens te mettre devant elle, sans aucune envie de te poser à côté. les bras croisés sous ta poitrine, tu la regardes dans les yeux. "je sais pas ce que je veux. je l'impression que je vais exploser depuis l'autre soir. je sais pas si c'est à cause de toi, ou de moi. et ça me bouffe !"

Les yeux se lèvent sur la demoiselle ; "T'es sûre que tu veux rien ? ça peut te faire du bien, calmer l'explosion, tu sais.." pas envie de tâcher les murs. Riza se lève, se tient debout devant la femme, les yeux qui se plongent dans les siens ; "ou alors on peut aussi ne pas calmer l'explosion si tu veux, c'est ton choix."

le problème, c'est que même toi, tu n'as pas de réponse à cette question. parce que tu ne sais pas ce que tu veux. "je sais pas si je vais réussir à me calmer." tu fais quelques pas en arrière, quand elle se met devant toi. "ça veut dire quoi ça ? qu'est-ce que tu veux ?" t'es de plus en plus perdu.

Riza regarde la demoiselle faire marche arrière, et rigole légèrement, se rasseyant dans son canapé, attrapant la tasse de nouveau. "C'est toi qui est venue jusqu'ici parce que tu disais qu'il fallait qu'on parle." trempe ses lèvres dans le chocolat ; "T'as menacé de me tuer, alors je me suis dis que t'était un peu sur les nerfs." Hausse les épaules, repose la tasse ; "Donc je t'ai préparé un chocolat chaud et un bain, pour que tu te sentes mieux." les yeux se dirigent vers la porte de la salle de bain. "T'avais l'air déterminée à ce qu'on ai cette conversation. Maintenant trois choix s'offrent à toi, soit on parle comme tu le souhaitait, soit tu prends ce temps pour toi et tu te détends, puis on parlera si c'est ce que tu souhaites, soit..." les yeux vers la porte du bureau ; "tu connais la sortie."