✰ only you know the way that I break @Jasper O. Ellington
Les pas se font légers quand je traverse le couloir, lentement, doucement, je fais attention à ne faire craquer aucune latte du parquet. J'ouvre sa porte, me glisse dans sa chambre et ma main se pose sur son épaule, secouant un peu l'homme, murmurant ; "Jasper. Jasper réveille-toi. attends que l'homme ouvre les yeux, réagissent, avant de porter mon index à mes lèvres pour lui faire signe de ne faire aucun bruit ; "J'ai entendu du bruit en bas." et normalement je m'y serais risqué, mais pas ce soir. J'ai entendu parler de plusieurs cambriolage dans le voisinage et je sais que sa carrure imposera plus de respect que la mienne face à quelqu'un de potentiellement dangereux.

✰ only you know the way that I break @Leandra T. Carreirao
Les médocs aident, on va pas s'mentir. Ils l'attirent vers Morphée plus efficacement que ses simples bras. L'apaisement d'une maison qui vit, aussi. Junon ne dort pas ici ; j'ai appris des erreurs du passé. Alors, quand tu m'extirpes de mes songes, j'ai encore l'esprit qui s'est barré. Paupières plissées trop fortement, corps relevé sur un bras. J'vais pour râler, et j'croise l'index à tes lèvres. « Où ça ? » Les cambriolages, j'en ai entendu parler. Et, j'ai encore celui d'Alaska qui nourrit quelques angoisses. J'avais décidé d'habiter avec elle, après cet événement. Pour ne plus jamais être absent quand on s'incruste dans votre quiétude. Là, j'suis présent. La tête qui se secoue, silhouette debout dans un mouvement. « T'as appelé les flics ? » Murmuré, corps revêtu d'un tee-shirt abandonné sur une chaise, et placé devant toi, tourné vers la porte, prêt à y descendre.

✰ only you know the way that I break @Leandra T. Carreirao
Les médocs aident, on va pas s'mentir. Ils l'attirent vers Morphée plus efficacement que ses simples bras. L'apaisement d'une maison qui vit, aussi. Junon ne dort pas ici ; j'ai appris des erreurs du passé. Alors, quand tu m'extirpes de mes songes, j'ai encore l'esprit qui s'est barré. Paupières plissées trop fortement, corps relevé sur un bras. J'vais pour râler, et j'croise l'index à tes lèvres. « Où ça ? » Les cambriolages, j'en ai entendu parler. Et, j'ai encore celui d'Alaska qui nourrit quelques angoisses. J'avais décidé d'habiter avec elle, après cet événement. Pour ne plus jamais être absent quand on s'incruste dans votre quiétude. Là, j'suis présent. La tête qui se secoue, silhouette debout dans un mouvement. « T'as appelé les flics ? » Murmuré, corps revêtu d'un tee-shirt abandonné sur une chaise, et placé devant toi, tourné vers la porte, prêt à y descendre.

✰ only you know the way that I break @Leandra T. Carreirao & @Jasper O. Ellington

Peut-être que ce n'est rien, peut-être que c'est un esprit, un courant d'air, une fausse alerte. Fausse alerte si forte qu'elle m'a sortie de mon sommeil, alors peut-être que c'est important aussi, j'en sais rien. « Où ça ? » la réponse ne tarde pas ; "dans le salon je crois" ça m'a sortie de mon sommeil mais sans trop de précision. Il se lève rapidement. « T'as appelé les flics ? » la tête fait oui, avant de préciser dans un murmure ; "ils ont dis qu'ils allaient envoyer une voiture." vu le quartier et l'adresse, ça va être rapide. L'homme est là, prêt à descendre, et ma main attrape la sienne. "Non attends tu-" pas envie qu'il prenne des risques bêtement ; "On devrait peut-être juste attendre la voiture de police ?" parce que si tu vas en bas et que c'est un homme armé, ça peut représenter beaucoup de risques.  

✰ only you know the way that I break @Leandra T. Carreirao
Le truc, c'est qu'en faisant un jogging, tu peux finir sur le bitume Leandra. Alors j'vois pas trop ce qui nous empêche de prendre des décisions à la con, de frôler un peu le danger. Puisqu'un simple footing peut te foutre KO. Mais, j'suis prêt à reculer, à entendre ta raison, pour une fois. Sauf que, ça tilte : « Y a mon ordi en bas. » Y a mon ordi, avec tout dedans. Y a un code, mais j'ai pas tout copié sur disque dur externe, y a plusieurs nuits de boulot et des infos confidentielles sur mes employés, mais, et surtout, sur l'entreprise. Un soupire. « Tu m'as dis de pas le prendre dans la chambre. » Infantilisé. Et moi, j'accepte. Peut-être juste parce que c'est ce dont j'ai justement besoin. « Ils vont arriver trop tard. » J'ai moins de contacts avec eux, depuis le départ d'Arizona. « J'y vais. » Les orbes qui cherchent un truc. Un truc qui ressemble à une arme, vaguement. Puis se relèvent vers toi, toujours en chuchotant : « Trouve-moi quelque-chose. » Tu connais mieux cette maison que moi.  

✰ only you know the way that I break @Jasper O. Ellington
Ce n'est pas tant le danger, c'est de ne pas avoir le contrôle sur le danger. Et toi, spécialement toi, tu l'a souvent été, dernièrement. Je n'ai pas envie de prendre de risque, parce que j'en ai déjà trop pris avec tes organes. « Y a mon ordi en bas. » Tiraillée. Je sais ce que ça représente, je sais que c'est de ma faute, aussi. « Tu m'as dis de pas le prendre dans la chambre. » Soupire, râle dans un murmure un peu froid d'un ; "Je sais ce que j'ai dis." et je l'avais dis pour ton bien. « Ils vont arriver trop tard. » Je réfléchis, vite, trop vite. Les yeux fixent le sol, les contours de la pièce, à la recherche d'une idée, d'une réponse. « J'y vais. » La tête se secoue, hors de question. « Trouve-moi quelque-chose. » secoue encore la tête. "J'ai quelque chose dans ma chambre, bouge pas." et mes yeux s'attardent sur toi. Légèrement, avant de passer la porte et de retourner dans ma chambre. C'est pas toi qui descends, Jasper, ce sera moi. Je fouille dans mon placard et en sort une arme. J'en suis pas fan, je n'en suis pas fière non plus, mais femme vivant seule avec deux enfants dans une si grande maison, j'ai du prendre mes précautions. Je l'attrape, passe ma porte en silence et vais pour descendre.

✰ only you know the way that I break @Leandra T. Carreirao
Infantilisé et managé, j'ai cru que ça m'allait. Vraiment, j'commencais à trouver que notre routine sonnait juste, avec les repas prévus, Junon un week-end sur deux, les gosses qui jouent ensemble et nous qui nous perdons là-dedans. Parce que c'est simple. C'est simple quand on oublie de parler et qu'on s'arrange pour mordre la peau à la place. Les nuits plus reposantes, le calme apprécié. Quelques escapades avec Camille, pour m'persuader que j'suis pas si docile que ça. Et, là, la limite. La limite dans cet ordi laissé au salon, sur tes ordres ; ordres que j'ai suivi comme un crétin content de l'être. Une nature qui ne veut pas me quitter, malgré tous les efforts qu'on déploie pour m'éloigner des obligations de l'entreprise. Alors j'attends, parce que vous le savez, désormais j'écoute mieux. J'attends. J'attends et dans le silence presque complet, j'entends. Tes pas qui vont, qui ne reviennent pas. La latte avant l'escalier grince, comme d'habitude. Comment tu fais pour toujours oublier ça ? J'ai la silhouette qui capte en même temps que la tête, synchronicité d'un Ellington qui sort de la chambre et sent que ça va plus du tout le faire. « Leandra. » C'est soufflé autant que grogné. J'vois pas, ou je vois et j'ai pas envie de saisir le problème, là entre tes doigts. « Qu'est-ce que tu fais ? » Il ne faut pas beaucoup de pas pour qu'on se rejoigne. Eternels. « T'as trouvé ? » Et, là, j'ai pas vraiment d'autres choix que de baisser le regard. L'ouvrir, en grand. Un léger mouvement de recul et les orbes qui remontent vers toi. Ca racle dans la gorge, et en bas ça fouille toujours. « Putain de merde, qu'est-ce que c'est qu'ça ? » Une fausse, une fausse et si c'est le cas, j'comprends pas pourquoi tu descends.

✰ only you know the way that I break @Jasper O. Ellington
Je sais qu'on se connait, je sais que tu sais ce dont je suis capable, tu connais mes démons et tu sais aussi comment les contrôler, les apaiser. D'un mouvement, d'une intonation de voix, d'un regard de haut en bas. Cette situation, c'est de ma faute. Je le vois dans ton regard, que tu détestes ça. Je vois ce que je t'ai fais, ce que je te fais. Lion qui tourne dans une cage, tu as ce même regard triste, le regard d'un homme qui n'a plus de liberté. Ce dont tu as besoin, incroyablement. Je crois que ce soir-là, je le comprends. Je le comprends. T'es un électron libre. Bien sûr, tu peux te poser, je t'ai déjà vu faire. Salomée, Alaska, et d'autres noms qui ne me viennent pas, draps qui te gardaient. Pourquoi les miens n'ont jamais réussi ? Pourquoi, quand c'est moi, ton regard se change et prends la forme de celui-ci ? Celui d'un lion encerclé ? « Leandra. » Tu connais mes démons, tu savais où j'allais, ce que je prévoyais. « Qu'est-ce que tu fais ? » Je prends des risques. Tu sais, ce que j'ai jamais fais avec toi. « T'as trouvé ? » La tête fait oui, d'un hochement. « Putain de merde, qu'est-ce que c'est qu'ça ? » Ma main libre attrape la sienne, la serre tendrement ; "Tu bouges pas." peut-être que j'ai arrêté d'essayer. "Je prends ton ordi et j'remonte, j'serais revenue aussi vite que j'suis partie." juste, ne bouge pas. Les yeux dans les siens, j'offre un sourire tendre. Et si c'est ce que je voulais ?

✰ only you know the way that I break @Leandra T. Carreirao C'est que j'ai l'air con, à annoncer que ma geôlière le fait sans menace, sans contrainte autre qu'un morceau de docilité que je lui ai laissé entre les mains. Le problème, c'est ça, tu vois, t'es toujours une exception dans le tableau. Et ils le savent, alors ils luttent, se questionnent, me questionnent, se demandent comment le patron redevient un petit garçon qui obéit à quelques règles. Comme ça. Pour l'excuse d'un cœur en vrac. On le sait, que j'en contredis certaines, parfois juste pour le plaisir de t'entendre gronder. Parce que j'le vois, combien tu m'aimes, quand tu essayes de réduire mon monde. Je souffle que je me retape, avec toi pour veiller sur moi. Que c'est plus prudent. J'invente des recommandations de médecin. Aucun ne m'a dit que la vie seule n'était plus possible. S'il nous connaissait, sûrement même m'aurait-il dit de le ménager, d'éviter les fracas contre tes reins et ta seule présence. Ca l'anime, ça l'avive, et c'est pour ça qu'un jour, quand le courage me gagnera, je partirai. Mais, pour l'instant, je te retiens. « Tu descends pas seule. » Pas une proposition ; un ordre sans enrobage. J'ai appris, un jour, avec Deirdre, à manier ce truc qui me fait flipper, au bout de tes doigts. Mais c'était il y a longtemps, une unique expérience. J'n'en aime ni le bruit ni la bassesse. Regards accrochés. « Toi et moi ou rien. » T'as toujours pas compris, après l'accident de métro, que j'estimais la vie dénuée d'intérêt si tu te dissipes avant moi ? Combien de fois vais-je devoir te le dire ? « Et je suis devant. » Déjà à moitié foutu, un enfant en moins au compteur, je gagne dans la balance de la perte. D'ailleurs, j'te passe devant, et je commence la descente.

✰ only you know the way that I break @Jasper O. Ellington J'entends le cœur qui résonne dans toute la carcasse et ce n'est pas seulement que de peur. Le matériel en bas, je m'en moque. Tout ce qu'il se trouve en bas, c'est rien. Je me considère chanceuse, aussi, que les enfants soient chez Jude, que nous sommes seuls, même si, pour être totalement transparente, j'aurais préféré que ça ne soit que moi. Je te risque, rien que tu sois là, et je déteste ça. « Tu descends pas seule. » Pourtant je ne me souviens pas t'avoir laissé le choix. Je prends les risques et tu restes là, t'en as déjà trop pris. T'es un meilleur père que moi une bonne mère, toi qui a donné de ton être pour sauver un bout de ma famille, tu saura quoi faire, si je disparais. L'inverse n'est pas vrai. « Toi et moi ou rien. » La résistance est claire dans mes yeux et pourtant tu la balaies. Mes yeux acquiescent après un moment, « Et je suis devant. » mais ma main resserre la tienne, te tire en arrière, secouant la tête. "Non." et le non est sec, probablement pire que tout ce que tu as pu entendre venant de moi. Jamais, Jasper, n'essaie pas. Pas avec le lion que suis. Je te tire vers moi, secoue la tête. Une bataille que tu vas perdre, parce que je ne peux pas te perdre. Jamais, impossible. Je souffrirais trop que de te savoir en danger, et tu le vois dans mes yeux. Depuis que t'es là, je m'y suis habituée, à toi, tes pas, le bruit que tu fais le matin, l'odeur quand tu rentres, tout ce qui fait que maintenant je sais. Alors, depuis le haut de l'étage, je crie ; "Je suis armée, j'ai appelé la police et ils sont là dans exactement trois minutes" jamais je te risquerai.