Iris qui glisse vers cette montre accrochée à son poignet. Plus de dix-sept heures, et déjà, sa patience atteint des limites cruciales. Le blond avait oublié à quel point les cours étaient pénibles, lui laissant un gout amer sur le bout de la langue. Pour sûr, le diable à d’autres projets plus intéressants que de passer son temps assit sur un banc. Notamment, rappeler sa présence à son ex, harceler ses compagnons de route et surtout, trouver de quoi s’amuser. Et ce soir, l’amusement est déjà prévu, venant éveiller ses sens. Carly. Jolie blonde au caractère écrasé par un manque de confiance en elle épuisante. Parce qu’elle est belle, talentueuse et surtout, fait partie de son cercle d’amis restreint. De ce fait, la belle doit être digne de son attention. Doigts qui pianotent sur le coin de la table, avec une impatience réelle, quand enfin, l’heure vient à sonner. Rapidement, ses affaires sont emballées, son sac sur son épaule. Son corps se faufile entre les silhouettes différentes et multiples. Prédateurs dans un océan de proies, venant éveiller ses envies carnassières. Malheureusement, le diable n’a pas le temps de jouer, pas aujourd’hui. Quelques minutes plus tard, le vent frais frapper son derme, lui procurant un frisson plus qu’agréable. Déjà, il se dirige vers le parking où il reconnait les formes féminines de son amie. Un sourire en coin, carnassier, il enfouit ses doigts dans la poudreuse blanche pour en former une boucle compacte. Une...deux...trois...le projectil fend l’air pour s’écraser derrière la tête de Carly, avec une précision merveilleuse. “Pouha, j’ai pas perdu la main!” qu’il ricane, fier de lui.  

Le début de cette nouvelle session n’est pas de tout repos. Tu avais espéré que tout recommence dans l’ordre et la facilité, mais tu t’es bien trompé. Quelques jours à peine et tu es déjà en train de stresser. Tu n’aurais jamais pensé que l’oncologie était une matière à la fois enrichissante et chargée d’embûche de tout genre qui allait mettre des doutes dans ton esprit. Es-tu réellement à ta place dans ce cursus ? Peut-être aurais-tu dû t’inscrire en mode, un domaine que tu excelles avec brio. Quoi qu’il en soit, cette journée était terminée et heureusement, tu allais pouvoir avoir vaguer à tes occupations. Mais pour te rendre chez toi, tu te faut braver le froid hivernal de ce début de janvier. Confortablement habillée de ta doudoune, tu traverses le parking à la recherche de ta voiture, jusqu’à ce qu’un objet volant non identifié se fracasse derrière ton crâne. Évidemment, tu t’es mise à crier comme une fillette apeurée, l’espace de quelques secondes avant d’entendre le cri de victoire d’une voix que tu ne connais trop bien. Tu te retournes et le fusille du regard, avec autant d’aplombs que tu le peux, même si tu dois beaucoup plus ressembler à un chiot apeuré. « T’es bête ou quoi ? Tu aurais pu me blesser. » D’un pas rapide, tu te reproches de lui, avant de lui donner un coup sur sa poitrine. « Je vais te faire manger de la neige, tu vas voir. » dis-tu essayant de le faire tomber, sans succès.
 

Ce cri...Il aurait mieux fait d’enregistrer ce moment, juste pour la prospérité de son petit égaux mal placé. Cependant, il ne peut pas penser à tout, malheureusement, cependant, il ne regrette en rien son acte et le moment où la demoiselle c’est mise à crier comme un chien apeuré. D’ailleurs, elle aurait presque la tête quand on y songe et qu’on y regarde de plus près. La voix aigüe de son amie retentie, au point d’alerter quelques étudiants dans les environs. Vu sa propre réputation, ils doivent se demander s'il n’en a pas fait son repas de fin de journée...Mais ça, c’est une autre histoire. “Mho, arrête de faire ta dramatique, c’était une toute petite boule de neige.” qu’il s’exclame en retenant son fou rire comme il le peut, alors que la demoiselle s’avance vers sa propre personne d’un pas assuré. Regard amusé, lèvres légèrement incurvées dans un sourire diabolique, il la laisse tenter de le renverser en prenant un air outré. “Je suis navrée, Carly, mais la neige j’apprécie moyennement mais si toi t’aime ça, je peux m’arranger pour t’en donner quelques cuillères ?” annonce-t-il en l’attrapant par la taille pour faire mine de la renverser vers le sol, la rattrapant au dernier moment dans un rire rauque. “Non ça va, je déconne, arrête de crisser ma belle tu vas finir par te péter les cordes vocales.” qu’il s’amuse clairement en finissant par la repousser un peu. Si elle continuait, il allait se ramasser un mauvais coup et pourra aller porter plainte contre violence non-conjugale...ok, ça n’existe pas, mais on s’en fou. “Moi qui voulais t’inviter à boire un verre, et voilà comment je suis remercier. Tu me brise le cœur.”  

Tu oses te moquer de moi ? Sérieusement ? Tu ne perds rien pour attendre. J’essaye évidemment de te faire tomber, sans résultat concluant. Tant bien que tu me nargues un peu plus, faisant mine de me faire tomber. Bien sûr, j’essaye de m’attacher à toi comme je peux, enroulant mes pauvres petits bras autour de toi. Malheureusement pour moi, la seule chose que j’arrive à faire c’est de m’époumoner, l’air horrifier te regardant, non te suppliant du regard de ne pas me laisser tomber dans la neige. « j’veux pas mourir d’hypothermie. » Toujours dans l’exagération. Plus de peur que de mal ceci dit, puisqu’à peine quelques secondes plus tard, mes deux pieds furent sur le sol, saine et sauve. Reprenant contenance, je souffle roulant les yeux vers le ciel, avec une mine boudeuse. « C’est la moindre des choses que tu m’invites à boire un verre. Un double même. » je me penche pour ramasser mon sac à main que j’avais laissé tomber sur le sol, lors de l’événement et en profite pour former une balle de neige pour te la lancer sur le torse, avant de reculer précipitamment en riant de bon coeur cette fois-ci, essayant de former une nouvelle balle. « Tu veux la guerre Klovask ? » Mine de rien, après cette petite guerre improvisée un bon verre d’alcool allait pouvoir nous réchauffer. Ça ne serait pas de refus.