Période très difficile pour toi à l'approche des fêtes de fin d'années. Tout d'abord avec Thanksgiving puis Noël ensuite. Toi tu n'avais jamais fait tout ça, pas depuis tes dix ans et ta captivité. La fin d'année t'y renvoyait toujours quoi que tu fasses. Tu étais à nouveau cette petite fille si fragile. Ton regard sur l'horloge, tu as envie de partir maintenant. Ce cour t'ennuie. Toi tu sais déjà tout parce que tu as eu le meilleur des professeurs. Tu laisses ton regard se perdre à travers l'horloge et te voilà prise dans tes souvenirs d'enfance. Tu ne serais plus jamais la même. Ce que tu avais traversé t'avais changé. Tu étais devenue cette femme sur d'elle, ne montrant jamais ce qu'elle pouvait ressentir. Tu donnais l'impression que rien ne te touchait, mais c'était tellement faux. Tu sursautes à la sonnerie qui retenti pour annoncer que tu es à présent libéré. Tu sors et tu t'empresse de quitter les lieux. Quand, tu tournes tu le vois là. Assis le regard dans ta direction. Deux cafés posés sur la table. Puis cette chaise qu'il pousse et tu comprends que c'est une invitation. Tu ne pensais pas que tu le trouverais ici. William avait cette faculté de sortir de nulle part. Un léger sourire sur les lèvres et tu prenais place face à lui. Prenant le café pour le porter à tes lèvres. Que me vaut ce plaisir ? Finis-tu par demander quand tu poses ton gobelet.

Tu ne savais pas vraiment si c’était dû au hasard. Il y avait deux gobelet sur la table et tu avais bien vu le regard de William posé sur toi. Tout laissais à penser qu’il t'attendait. Tu l’avais rencontré à Harvard lorsqu’il était venu parler lors d’une conférence. Tu l’avais trouvé à ton goût. Naturellement tu lui avais fait sentir et il avait paru assez claire que c’était réciproque. Bien qu’il soit de dix ans ton aîné, tu t’en fichais bien. Tu prenais le gobelet et portais la boisson à tes lèvres. — Autant de compliments, tu es bien trop gentil avec moi. Je ne suis pas sûre de mériter tout ça. Je prend quand même évidemment. Merci. Tu reposes le gobelet et tu plantes ton regard dans le sien en ajoutant : — Je suis la seule à l’avoir compris parce que je suis là seule à savoir que tu ne désires que moi. Un sourire aguicheur et un regard charmeur pour lui faire comprendre ce que tu désires de lui. William n’est pas ici par hasard, d’ailleurs il fuit ton regard pour le porter sur les filles de ton cour. — Ce ne sont pas des amis, juste des filles qui me servent de distraction pendant mes cours.