2021, october 04 oilà, ce que tu avais prédit s’est produit. Il était fort évident qu’avec un week-end en tête à tête avec Andréa, à rester enfermé chez toi, ça allait finir par aggraver ton état. Normal, et pourtant tu es dans une panique totale. La douleur s’est intensifiée ce matin et la plaie s’est apparemment ouverte dans la nuit. Tu crains le pire. Que ça se complique un peu plus encore. Jamais tu n’as eu à affronter une blessure comme telle. La main, ça encore, c’est une habitude, mais un coup de couteau, jamais auparavant. Alors sous la panique, et clairement pas l’envie ni la patience de retourner à l’hôpital, tu fais appel à cette personne que tu évites soigneusement depuis des années. Faut croire qu’on ne peut pas toujours éviter ce que l’on fuit. Hera n’est peut-être pas médecin, mais elle est tout à fait qualifiée pour te venir en aide. T’auras droit à un sermon, ça ne fait aucun doute, mais au moins tu sais que tu seras entre de bonnes mains et tu n’auras pas à revoir Ronald le vieu infirmier. Allongé en fusil de chien sur le sol, tu presses un linge contre ton flanc, espérant que tu ne vas pas crever d’une hémorragie. T’exagères et tu sais que tu ne finiras pas six pieds sous terre avec une blessure pareille. Mais faut toujours que tu en fasses des caisses. C’est plus fort que toi.

2021, october 04 pression au maximum, la main qui appuie avec véhémence sur le klaxon de ta voiture. nulle trace de patience et de douceur dans ton attitude. excédée par la lenteur extrême de ces inconnus qui te barraient la route. les insultes qui fusent, les gestes loin d'être pacifiques qui s'enchainent, tandis que tu t'évertues à dépasser cette misérable voiture. t'allais te la faire. si tu n'étais pas pressée par le temps, tu serais sortie de la voiture pour lui balancer ton bouquin du code la route en plein visage. calme toi hera. c'est rare de te voir aussi colérique et impatiente. des émotions négatives que t'évitais de ressentir d'ordinaire. mais il était question de casey. alors au diable les bonnes manières et la politesse. entre la vie et la mort. les messages échangés avec ton ex petit ami avaient été plutôt explicites. il s'était encore mis dans une merde certaine. sollicitant ton aide de manière immédiate. et tu comptais pas le faire attendre plus longtemps. quand bien même tu ne comprenais pas vraiment pourquoi c'était ton numéro qu'il avait décidé de choisir. l'inquiétude qui souligne les traits de ton visage, t'appuies sur le champignon. grillant certaines priorités. étais-ce réellement utile de risquer ta peau pour la sienne ? t'as pas le temps de répondre à cette question interne que t'arrives enfin devant chez lui. pédale de frein écrasée, volant que tu tournes précipitamment pour ne pas te prendre le panneau du stationnement interdit. ici c'est très bien. n'ayant visiblement que faire des règles de la route. coupant le contact, attrapant ta trousse à pharmacie à la volée, tu te jettes hors de la voiture. montant deux à deux les escaliers. essoufflée, paniquée, irritée. mélange explosif d'émotions qui te traversent alors que t'ouvres précipitamment la porte d'entrée. les opales perdues qui scannent avec efficacité l'entrée de son appartement. iris qui s'écarquillent, le voyant lamentablement allongé sur le sol. "Caseyyyy ?!" tu gémis, accourant immédiatement à ses côtés. doigts qui prennent son pouls, soupir soulagé qui s'échappe de tes lippes. il était toujours en vie. ta main qui se pose sur la sienne, appuyant davantage sur la plaie pour tenter d'arrêter l'hémorragie. "joue pas à la belle au bois dormant weasley, il va falloir qu'on discute toi et moi". ton qui se voulait sec et dur quant ton palpitant lui battait beaucoup trop fortement. "bouge pas je vais me laver les mains, continue d'appuyer" les ordres scandés, t'espérai qu'il ne réchigne pas trop à t'écouter. c'est pas comme s'il avait le choix de toute manière. tu relèves subitement pour foncer vers l'évier le plus proche. frottant avec vigueur tes mains. n'ayant même pas remarqué que tu tremblais.