un moment avec ta meilleure amie, pendant l’été c’était compliqué. au boulot, beaucoup de travail, t’avais enfin repris le boulot de façon normale et ça depuis maintenant deux moins, tu n’avais plus beaucoup de temps à accorder à tes proches parce que c’était les vacances d’été et que beaucoup de tes collègues étaient en congés. il ne restait plus que vous, les jeunes sans enfants.
de nuit, t’étais de garde jusqu’à 19h, plus qu’épuisée tu gardais quelques forces pour ta douce macy, et un peu pour jaxson aussi.
une douche rapide alors que t’étais encore à l’hôpital et tu fonçais jusqu’au lieu de rendez-vous pour y retrouver ta meilleure amie. roulant à vive allure, faut dire que t’avais faim, et hâte, hâte de la retrouver et de remplir ta panse. descends de ta voiture, marche, marche, marche jusqu’à arriver proche du fast-food, macy est déjà là, son large sourire qui fait rayonner tout son visage, sa main qui s’agite forcément tu presses le pas, souriant si fort que tes joues tirent un peu. tu la serres à ton tour contre toi, ta jolie petite douceur. « oui oui moi aussi j’ai trop faim » moment qu’a choisi ton estomac pour se faire entendre lui aussi « tu vois… » ris doucement avant d’attraper macy par le bras et la conduire vers l’intérieur. « alors ? je suis sûre que tu dois avoir une tonne de trucs à me raconter » en réalité, toi aussi, mais d’abord elle.

tu t’en voulais encore de laisser macy seule à l’appartement pendant que toi tu passais le plus clair de ton temps chez jaxson, pourtant elle ne t’en voulait pas, comprenant ton désir de passer du temps avec lui. elle avait tout suivi, tu t’étais confiée à elle depuis le début, depuis même que tu lui avais avoué la toute première fois avoir un crush sur lui. elle t’avait vu espérer en silence qu’un jour ce crush serait réciproque et après des années à attendre, c’était enfin arrivé. pas de là à dire que vous étiez en couple, non, vous n’aviez pas encore franchi ce cap mais les instants ensemble étaient précieux. au final, cette annonce qu’elle s’apprêtait à te faire aller te déculpabiliser.
tu haussais les épaules honteusement à sa remarque, tu t’abstenais de lui dire que ton seul repas avait été un bout de pain et un bout de fromage piqué lors de la distribution des repas aux patients alors oui forcément. « dépêche toi de commander alors je veux savoir !! » tu espérais que la commande ne tarderais pas et que vous pourriez rapidement vous installer. ton plateau dans les mains tu suivais macy. assise en face d’elle tu la regardais croquer dans son sandwich, te dire à quel point il était bon « mais on s’en fout de ça ! raconte moi ! » que tu lâchais en riant, impatiente de savoir ce qu’elle avait à te dire. « comment ça ?? » ce n’était pas hyper clair.

tellement fière d’elle de la voir évoluer de la sorte. tu avais toujours cru en elle, toujours, sans jamais douter même dans ses pires instants. tu l’aurais soutenu toute ta vie si il le faudrait, tu serais derrière elle, comme tapie dans l’ombre, prête à agir pour la défendre, lui apporter le soutient nécessaire. tout le temps. à jamais.
tu l’écoutais te raconter le début de sa nouvelle aventure comme elle le disait. « tu as des photos ? je veux voir ? il est situé où ? tu me le montres quand ? » grand sourire sur ton visage, heureuse pour ta meilleure amie, le début d’une nouvelle vie pour elle.
les yeux qui brillent à ses paroles, tu n’aurais jamais pu faire autrement, la laisser seule, après tout ça, impossible jamais. au grand jamais. tu aurais été la pire des amies de l’abandonner dans ce moment où elle en avait le plus besoin.
« tu sais que tu seras toujours la bienvenue, toujours en sécurité à la maison » petit sourire ému qui s’accrochait à tes lippes puis le rire qui reprends alors qu’elle te parle de jaxson. tu l’avais clairement délaissée pour lui ces derniers temps et c’était à son tour de vivre la vie de rêve, l’amour parfait. « ahahah ne t’en fais pas va, c’était vraiment trop bien de partager tout ça avec toi, j’aurais pas rêvé meilleure colocataire, vraiment » et pour la bonne raison, celle qui faisait de vous de véritables meilleures amies.

la vie sourit à macy et même si chez toi tout n’est pas tout rose en ce moment tu te réjouis du moment. elle est ce soleil qui brille dans ton ciel tout gris. elle a le sourire et elle arrive même à le partager avec toi, ton visage heureux. heureux pour la jolie qui mérite tant de belles choses. quand elle t’en parle tu te l’imagines, visualise le coin mais rapidement comme si elle lisait dans tes pensées elle te parle du fait d’aller chez elle. ah mais même si t’as besoin d’aide tu comptes sur moi hein ! j’espère que je le verrais avant que vous soyez installées petite moue boudeuse avant de reprendre. la meilleure amie est obligée de voir toutes les étapes de ton installation bah oui tu veux vivre ce moment avec elle, tu veux partager.
rassurée quand elle dit qu’elle viendra te voir, t’es peut-être un peu égoïste mais tu ne veux pas la perdre, pas elle aussi. c’est même plus une cheffe là, c’est une véritable maman les yeux tout brillants, tout mignons, elle te fait du bien cette fille mon dieu. comment vivrais tu sans elle ? il t’en était impossible. bien plus qu’une meilleure amie, une soeur, une mère, tout, ta vie entière.
moi ? non rien de nouveau, la seule chose qui aurait pu te faire du bien, te changer de ton quotidien s’en est allé.

partager les bons moments comme les moins bons, c’était à ça que servait une meilleure amie, pas juste aider à remonter la pente quand ça allait pas, tu te devais aussi d’être là pour célébrer ses réussites, encore plus même. — bon ça va alors, réserve moi des choses à faire et n’y touchez pas tant que j’suis pas venue, promis je viendrais vite pour pas que vous vous retrouviez avec un truc pas fini pendant je ne sais combien de temps. rire qui s’échappe, bah oui, faudrait pas qu’elle regrette après. que rien n’avance par ta faute.
à ses paroles tu fais mine d’encore plus bouder, si on faisait monter les enchères —une potatoes et de la sauce et j’arrête de bouder que tu lâches en croisant les bras sur ta poitrine, au fond de toi, tu ris.
— de toute façon c’est toi la meilleure, tu sais que pour elle t’es une maman, mais on ne t’enlèveras jamais le fait de penser qu’elle aussi, elle est pas mal dans son genre, elle est ta deuxième mère, tu le sais, pour toi elle se plierais en quatre, et vice versa.
tu vois bien que ta réponse ne lui convient pas, pourtant, depuis le départ de jaxson tu ne sais pas comment palier à l’ennuie autrement que par le travail. la chance d’avoir un boulot prenant, qui ne laisse pas trop de place au reste quand on décide de s’y plonger corps et âme.
— je sais oui, mais ça m’occupe.. honteuse, tu baisses la tête, finissant tes frites.