Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityRouge est l'encre des cicatrices ❜ - Albus -
I LOVE HARVARD
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    Rouge est l'encre des cicatrices ❜ - Albus -
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    Lien du postMar 9 Nov - 0:36
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    Rouge est l'encre des cicatrices

    L’arène est chargée des prémices de l’attaque, l’angoisse raidit sa nuque traversée d’un frisson exalté. Contre son cœur s’éventent les quelques fragrances musquées d’un succès prochain, de ceux signés d'une main assurée, avides d'offrir toujours plus. Pressée par une agitation mal contrôlée, les extrémités de ses doigts s'engourdissent, se faisant presque céruléennes dans la froideur dure de la salle d'attente, la peau étrangement pâle sous les lumières aseptisées, médiocre maquillage de faux jour destiné aux sous sols de l'hôpital nivéen. De leurs morgues silencieuses et anthracites, les défunts se passent bien de la présence incandescente des astres après tout. L'atmosphère elle, se fait classique, ajoutant à l'ironie de la situation. Comme si ici, rien ne pourrait jamais se jouer.

    L'endroit ressemble à tous les autres, ceux qui s'imaginent en cauchemars à la chaîne, d'une impersonnelle perfection poussée à son paroxysme ; quelques rangées de chaises à l'aspect aussi inconfortable qu'elles le laissent promettre adossées contre quatre murs blancs à peine placardés d'affiches décolorées et de numéros de téléphone imprimés d'un agressif écarlate, tâches sanglantes sur le mur immaculé. La seule porte du bureau encore fermé, en bois massif, trompe l'apparente banalité théâtrale de la pièce. — Réflexe mécanique, elle retient son souffle à l'ouverture du battant, se lève et passe une main contre l'organza qui habille ses jambes, presque déstabilisée de ne pas entendre la voix râpeuse de sa mère lui rappeler que l'apparence fait le respect et que les plis sont une des plaies de l'humanité réservées aux plus négligés. Elle en retient presque un rire nerveux. Lui doit voir bien pire que quelques ourlets déplacés dans les vêtements des victimes qui traversent ses journées.

    « Docteur Jasinski. » paume tendue devant la silhouette en blouse blanche qui s'efface devant elle, grande. Imposante. Et de tous les fantômes et esprits qui hantent ces lieux, c'est sûrement lui le plus réel. « Anjali Shah, je viens pour l'interview. » Elle en oublie la politesse, les iris d'obsidienne brûlants perdus dans les traits du visage inconnu qu'elle détaille en bête de foire, murmure le serment dans ses pensées nécrosées qu'elle s'en désolera plus tard.   



    @Albus Jasinski (j'espère que c'est à ton goût, les ouvertures ne sont pas mon fort <3 )
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    Lien du postJeu 11 Nov - 17:51
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    Rouages implacables et mécaniques qui s'orchestrent dans les entrailles maudites de Boston. Je ne prête plus attention depuis longtemps aux lueurs criardes et maussades de l'endroit, à l'absence d'esthétisme. Ici, les misères humaines se succèdent, chargeant l'endroit d'une étrange et lourde énergie. Pour les Errants, c'est sans doute frappant, mais pas pour moi. Epaules habituées à porter les fardeaux dans la plus grande indifférence. Je me réfugie dans cette implacable mécanique qui ordonne les gardes, laissant le chaos s'épanouir au gré de mes heures libres. Funambule appliqué pour l'alternance des masques, ne laissant que peu de place aux interstices. Ma hiérarchie commande et a imposé une interview dans un planning déjà trop chargé pour un seul homme. Je n'ai pas mon mot à dire, ça fait partie du « jeu » et lorsque j'ai accepté ce poste à responsabilité ce fût pour servir mes voraces ambitions mais également pour assouvir les leurs. La Candeur et la naïveté s'ornent en silence dans le vestiaire au profit de la stratégie et d'une communication acceptable. Déguiser les manquements et les cruautés par un visage professionnel et plus ou moins affable. Nourrir l'approbation de ces réseaux dont les humains se gavent pour oublier le vide de leur existence, telle est ma mission. Evidemment l'orgueil se lorgne un brin de me voir brandit dans l'étagère des héros modernes, œuvrant pour le bien d'une soi-disant condition humaine. Loup qui s'agace en silence de la manœuvre mais trop dévoué à son ambition mégalomaniaque pour se rebeller contre la manœuvre. L'heure vient de ce rendez-vous et enfilant la carrure prestigieuse et autoritaire de chef de service, j'ouvre ma porte sur une silhouette juvénile et féminine, fleur mauve et obsidienne qui vient peindre le creux de l'endroit de drôles de lueurs. Fleur un peu plissée de ses pétales dans la manœuvre, de quoi abreuver ces élans touchants et un peu absurdes d'humanité. « Enchanté de faire votre connaissance Mademoiselle Shah. Veuillez me suivre dans mon bureau. » Dans mon antre solitaire de loup dévoré par son règne, couronne d'os et de morceaux épars et écarlates qu'on viendrait un instant oublier dans l'aura aseptisée de l'endroit. Tout y est parfaitement ordonné, dans une volonté méticuleuse et presque maniaque. Rien qui ne vienne parler des failles qui débordent pour qui sait lire dans les regards. Désignant d'un geste poli, l'assise qui me fait face, j'accompagne le mouvement de la gravité du timbre qui vient à tes oreilles résonner « Je vous en prie, asseyez-vous. Désirez-vous boire quelque chose ? » Politesse et respect des convenances, toujours. Je m'installe laissant mes yeux partir à la rencontre des tiens. Et ils ont quelque chose de magnétique, de par leur force et de par la jeunesse qui s'en dégage. Intéressant contraste. « Je vous écoute. » Posant mes paumes rugueuses sur le bois refroidi du bureau, le geste se veut lent et mesuré, dévoilant des phalanges agiles et affinées des pratiques minutieuses que j'ai su endurer.

    @Anjali Shah C'est parfait Rouge est l'encre des cicatrices ❜ - Albus - 73120010
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    Lien du postMer 1 Déc - 13:13
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    Rouge est l'encre des cicatrices

    TW : mentions de violences sexuelles & conjugales possibles
    dans les prochaines réponses


    Le fond s'efface en second acte agencé comme un de ces tableaux de Hopper, la lumière se concentre sur ce cube de béton froid et impersonnel ou l'action se déroule pour une infinité de secondes. C'est médical, aseptisé, lavé à la javel comme pour une scène de crime, l'ironie s'accroit encore. Aucun contraste saisissant entre lui et son bureau, et pour un homme porté au rang ultime d'érudit, réification de l'éthique, de la raison pure et du savoir scientifique, maître absolu du calme et artiste de la mort, c'en est presque décevant. Un rictus discret vient soulever la commissure de ses lèvres peintes. Elle s'attendait à quoi au fond ? Une cave sombre peut être, aux murs étouffés sous les planches anatomiques, quelques crânes spectateurs de conversations privées exposés sur les étagères, des photos interdites de vieilles affaires non résolues et cet homme assis dans un coin à bavarder de ses connaissances morbides avec des étudiantes en journalisme un peu trop enthousiastes - note à elle même, penser à changer de major pour écriture créative -

    « Juste de l'eau merci. » Elle s'assoit, mains frémissantes occupées à chercher dans son sac cahier et plume avant de relever la tête et de croiser les pupilles azuréennes du docteur Jasinski ; cligne des yeux, bat des cils lentement avant de demander, la bouche légèrement sèche « Auriez-vous un autre stylo à me prêter ? Je crois que le mien manque d'encre. » Un comble. - Par mimétisme, ou pour s'assurer une once de volonté et de confiance elle pose ses mains à plat sur le bois épais du bureau, pousse le papier noirci de questions à poser sur le côté et penche la tête, dévisage maintenant l'homme qui lui fait face de manière bien plus curieuse, bien plus effrontée.

    Elle ne sait plus vraiment si c'est pour l'interview qu'elle est ici ou pour assouvir son désir de comprendre pourquoi il est ce qu'il est aujourd'hui, si la médecine légale était vraiment un choix et ce que ça fait de travailler chaque jour auprès du deuil et du désespoir des autres, vivants ou morts. « Que je vous pose des questions ne vous dérange pas ? » Empiéter sur son temps ou sa patience, elle en a peu à faire, obnubilée par son article, mais l'orientation de sa réponse à cette question précise donnera le ton de l'entretient, comme un échauffement avant le réel affrontement. Elle lève la tête, détend sa nuque, pose une joue contre sa main. Le sujet est délicat, l'approche difficile. « Vous recevez tout le monde ici ? »


    désolée du retard horrible, j'avais des examens <3
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    Lien du postSam 11 Déc - 17:17
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    Point de charme macabre à l'endroit, juste des lumières aseptisées et presque criardes, criant de leur blafard une affligeante normalité, bien loin de la fantasmagorie romantico-gothique qu'on peut parfois attribuer au royaume morbide. Je ne dépare pas du tableau. Homme placide et classique dans son abord. Rigide, et de marbre, sans saveur. Si ce n'est cette lueur plus intrigante dans l'absinthe bleutée de mes orbes, pour les observateurs, elle viendra parler autre chose. Pour le commun, elle n'est qu'une lueur qu'on préfère fuir. « Très bien. » Les mains s'apprêtent, exécutant la mécanique rituelle, gobelet terne et blanchâtre aux allures crème qui vient recueillir l'eau de la bonbonne. Je te tends le récipient avant de retrouver mon trône. Sourcils haussés face à ta demande. Une journaliste qui oublie sa mine, voilà un manque de prévision notable, à moins que ce ne soit la provocation qui anime ta demande. Prenant le stylo qui gît dans le pot, je viens te le tendre en maigre offrande. Ton regard se lève face au mien. Tu n'es pas du commun. Tu ne fuis pas. Percevant la toile, tu t'y intriques, vient affoler les fils de tes pattes curieuses. Suffisamment pour réveiller un semblant de surprise dans mes veines. De la curiosité réciproque. « Je suis ici pour vous parler aujourd'hui. » Certes, on t'avait ajouté à mon planning mais on m'avait bien informé de l'importance de cet interview, des enjeux plus opaques qui se jouent dans notre entrevue. L'apparence reste l'élément le plus important socialement. « Non. C'est mon bureau personnel. Seulement quand la salle d'entretien est occupée. Autrement ce sont plutôt les salariés du service qui viennent ici. » J'aime séparer les espaces. Consultation. Ressources Humaines. Garçonnière. Cocon plus intime. Un homme doué pour compartimenter et surtout pour les séparations. « Que voulez-vous savoir sur notre unité Mademoiselle Shah ? Ou même sur moi ? » Je ne dis jamais non à un peu de curiosité sur mon profil, de quoi nourrir des béances plus pitoyables parce qu'indéniablement narcissiques.

    hj: ne t'en fais pas Rouge est l'encre des cicatrices ❜ - Albus - 73120010
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