@Anton Azarov
Vendredi 25 Juin, fin d'après midi • Je ne dormais plus ou très peu, sans cesse réveiller par des images qui s’imposait à moi, sans cesse bouffé par la culpabilité de mentir à tout le monde, de ne plus les voir parce que je savais qu’en face je finirais par craquer et ça devenait trop douloureux. Je passais mes soirées cachées dans les cuisines du Lord Hobo, chez des potes ou dans cette boite de strip qui devenait de moins en moins fréquentable pour moi... Cette après-midi j’avais besoin de m’isoler encore, un SPA réservé aux hommes je m’y rendais souvent, le hammam soulageais souvent les douleurs physiques. Serviette nouée autour de la taille je rentre dans la cabine plongée dans l’obscurité j’avance “Y’a quelqu’un ?” zéro réponse, je m’installe tranquillement dos appuyé contre le mur, les yeux clos, me détendre, oublier, c’est tout ce que je voulais..

Besoin d’une pause. De me detendre. Une Vie qui change. Plus conforme a mes valeurs. Quelques rencontres dont une m’ayant chamboulé. Lui m’encourageant à explorer cette partie de moi-même que j’avais si longtemps étouffé. Ce fut autant plaisant que bouleversant. La boutique tournait au ralenti mais les vacances faisaient que ce n’était pas si surprenant. J’avais pu réduire les horaires de mes employés, sans toucher a leur salaire. Une grosse Tresorie de depart pouvant me le permettre. Mais je restais attentif tout de meme. Le defi, jamais loin dans l’esprit. Mais cet après-midi, c’etait place a l’oisiveté débutant par un massage. Je m’efforce de ne songer a rien. Eteindre le cerveau et apprécier les mains qui me denoue. C’est le corps mollasson que je m’etais, ensuite, orienté vers le hammam. Je n’avais pas remarqué l’homme en rentrant, c’est lorsque que j’ai voulu me mettre dans le meme coin que je l’ai vu. « Mes excuses, je ne voulais pas vous déranger. » J’avais rapidement fait demi tour, pour me mettre a l’opposé. J’aurais pu m’installer dans la cabine pour les hommes voulant davantage d’intimité mais je me sentais pas légitime. C’est donc enroulé de mon unique serviette que je m’étais allongé, attendant que les bienfaits de la chaleur fasse effet.

J’aurais pu m’endormir à cet instant, c’était calme, la chaleur limite apaisante, mais la peur de fermer les yeux et de voir le film se rejouer devant moi était bien trop présente. Je chassais la fatigue tant bien que mal. Ma solitude rapidement brisée, j’ouvrais les yeux remarquant la silhouette qui s’approchais de moi et à peine de plus il aurait pu s’asseoir sur mes genoux – ça ne m’aurais pas dérangé plus que ça - il s’excuse “Aucun problème” que je lance à la volé, il fait demie tour et son parfum parviens jusqu’à mes narines, douce note orientale... Je tente de faire abstraction, mais je me focalise dessus c’est plus fort que moi. Alors je brise son intimité, je m’approche de lui, m’installant à ses pieds “Toi t’es allé te faire masser... j’ai senti l’huile de monoï dès que t’a ouvert la porte” pas de vouvoiement, pas une question d’être impoli, mais bon on était tous deux dans le plus simple appareil on était à égalité dans ce lieu. “Par contre... je sens une note derrière de lavande derrière... surement ton parfum... mais à distance je n’arrive pas à percevoir le reste ça m’intrigue beaucoup trop pour que je te laisse tranquille...” demande à peine dissimuler de s’approché encore plus de lui

Je m'attendais à un lieu empli de quiétude. Ce n'était pas la première fois que je mettais les pieds dans un hammam mais habituellement, les gens ne pipaient mot. Faut croire qu'à Boston, c'était différent. Non seulement, l'homme avec moi voulait discuter mais en plus ... Il me faisait des avances là ? Je le regarde, assez perdu pour finalement rire. Je regarde autour de moi, sans savoir comment réagir. C'est une caméra cachée ? Je lui demande, parce qu'être aussi frontal, c'est la première fois que ça m'arrive. Ou alors y'avait écrit, prêt à faire toutes les expériences du monde, sur mon front ? Je ne saurais le dire. Mais il brise la distance d'intimité, sans gêne. Effectivement, je me suis laissé bercer par les massages et l'ouverture des chakras avant de venir m'installer ici. Ca .. sent mauvais ? Je ne sais pas quoi dire, et il me tutoie avec une aisance désarmante. Voila que nos coudes se frôlent. Je fixe l'acte se faire avant de remonter sur son corps - sans faire exprès - et ce regard .. hypnotisant. Tu .. Vous .. Voulez .. Veux quoi ? Ca y est, je perds tous mes moyens.

Peut-être que j’aurais pu prendre des pincettes, j’aurais peut-être dû lui demander s’il voulait bien que je m’approche de lui, je n’ai pas réfléchi sur le coup, guide par mon odorat j’en oubliais les distances sociales que tout le monde s’imposait dans ce lieu. Tant pis, si je le dérange il me le dira ou me frapperas peut-être. Je prenais le risque. Je ris à sa réaction “Si c’est le cas j'espère pouvoir garder les images de toi” difficile de distinguer tous les traits de son visage, mais j’en voyais suffisamment pour le trouver très beau. “Non, au contraire, tu sens hyper bon” Il finit par s’assoir, se trouvant un peu plus près de moi, je surprends son regard et mon sourire se fait aussitôt. Je tente de capter ses yeux, je connaissais mes atouts pour obtenir ce que je voulais “Peut-être que ma demande va te sembler étrange... mais tu me laisserais sentir ton cou ? Je veux deviner ton parfum, y’a des senteurs que j’ai du mal à distinguer avec la fleur de monoï et ça m’intrigue trop” petit sourire angélique peut être le dernier avant qu’il m’en colle une “S’il te plait ?”

Je cligne plusieurs fois des yeux. Cet inconnu a perdu la tete. Je rigole pourtant. Pas spécialement de gêne mais je m’y attendais clairement pas. Et il semble serieux. « Vous faites des avances a tout le monde de cette façon ? » Parce que je voyais pas pourquoi il voulait me … sentir. Mais bon, je n’avais rien a perdre. « Allez-y » J’abaisse légèrement mon epaule pour lui donner acces a mon cou. Tete qui pivote à l’opposé de la sienne. J’attends quelques secondes puis je me remets a la normale. Presque. Je sens nos visages qui se frôlent. Et le rouge teintent aussi mes joues. Bravo Anton, boulet. « Je m’excuse. J’ai cru que … vous aviez fini. » Je ris de gêne. Sortez moi de la.

Je me rendais compte de mes mots une fois dis à voix haute, okay comme approche j'avais pu faire mieux mais, clairement, mais pour le coup c'était une vrai demande, étrange, certes, mais véritable. "Tu n'a qu'à sentir moins bon, j'y peu rien si ton odeur est alléchante" Je le regarde j'attends, son rire me fais sourire et je ne perd pas la face. Il finit par se laisser faire m'offrant sa nuque et je me penche pour humer bergamote, cardamome, cèdre, cumin, vétiver... je pourrais le bouffer sur place, clairement. Déjà qu'à quelques centimètre j'avais envie d'une seule chose déposer mes lèvres dans son cou, mais il s'écarte bien trop vite à mon goût, visages qui se frôlent et chair de oule qui se réveil. Il est tellement gener que ça me fais rire "Ten fais pas. Bon, si j'arrive à trouver le nom de votre parfum quest ce que je gagne ?" culot quand tu nous tiens

Il ne semble pas gêné par ma timidite. Faisait-il cela avec tout le monde ? Etait-il … comme moi ? Je ne savais pas quoi en penser. Il me trouble. Chacun reprend une distance plus raisonnable. M’enfin, il est toujours aussi proche. Bien que lui le dise a haute voix, je reste dans la retenue, mais lui aussi avait une délicieuse fragance. Sans faire expres un « moi » sort machinalement. Et je fixe droit devant moi. Le coeur bat a tout rompre. « Enfin comme vous voulez »

un coup je le vouvoie, un coup je le tutoie, je crois que son odeur me fais tourner la tête. J'attends sa réponse, enfin ja m'attends à un rien ou je m'en fou un truc du genre, mais le mot sort et mon sourire grandit je le regarde, il est gener, je pense que le mot est sortit tout seul Trop tard tu la dis, pas de retour en arrière ! je réagis comme un enfant a qui on veut retirer son cadeau Je te veux toi ! Et tu ne veux pas me tutoyer, parce qu'avec ce que j'ai en tête, nous allons être trop proche pour ce vouvoyer je m'approche un peu de lui Et je peux faire ce que je veux de toi ?

[error404] qui s’affiche dans mon esprit. Depuis quand un homme peut-etre aussi a l’aise avec un autre ? Et comment .. comment … Merde … Je crois que ca me plait. Je me racle la gorge. Et me redresse. Je refuse de jouer la biche pris dans un phrase. Et si je dis non, je vais y penser. Me demander ce qu’il aurait fait. Et je vais le regretter. « Fais moi ce que tu veux. » C’est ma bouche qui vient de dire ca ?!