#libre tenue de bal | Qu'est-ce que je fous là sérieux ? Si ma sœur n'avait pas insisté pour que je vienne, si elle ne m'avait pas choisi pour être sa cavalière, j'aurais sûrement été à une soirée de débauches. C'est peut-être la nostalgie de ces années d'universitaires qui m'a poussé à accepter. Mais je sais bien que je ne suis plus à ma place ici. Je sais bien que les bals n'ont jamais été mon kiff, mais pour faire plaisir à ma sœur, je suis venue. Et il était peut-être temps que je rentre non ? Que je lui laisse profiter de sa soirée, profiter de ses amis. Je murmure quelques mots à Grazyna et lui informe de mon départ. Je lui souhaite également une bonne fin de soirée, bien que je ne la sens pas à ce point heureuse d'y être et je n'en connais pas la cause, mais elle nous le confiera sûrement plus tard. Je saisis ma pochette et lui colle un baiser sur la joue avant de m'éclipser à l'extérieur. L'air est frais ce soir et je me prends une brise de vent dans la gueule, ce qui m'arrache instantanément un frisson et m'oblige à me frotter les épaules pour me réchauffer. En descendant les escaliers, je n'avais pas prévu que l'un des talons de ma chaussure me lâcherait. Je perds l'équilibre entraînant une chute. Dieu soit loué, je suis seule avec ma honte. Enfin, c'est ce que je pensais. « P'tin manquait plus que ça ! » Injure qui s'échappe dans un grognement avant d'épousseter ma robe et d'essayer de me relever, mais je retombe aussitôt accompagnée d'une petite grimace de douleur. Évidemment, il fallait que je mette des talons aussi hauts, j'aurais dû m'en tenir aux petits talons comme je le voulais au départ... Massant doucement ma cheville, je regarde autour de moi, cherchant un moyen pour m'aider à me redresser...

Le silence règne dehors, il n'y a personne. Je fume cette dernière cigarette avant de partir parce que clairement c'est la fin pour moi mais j'ai oublié un truc dans la salle et j'ai envie de me tuer. Tant mieux dirais-je, je me contenterai d'aller le prendre rapidement puis de rentrer. Je retourne rapidement dans la salle, venant prendre le temps de récupérer mes affaires et je quitte la salle délicatement, comme un silence, un souvenir rien de plus. J'entreprends, de partir discrètement quand j'entends un bruit dans les escaliers. D'habitude, je m'en fiche, je ne prends même pas la peine d'écouter  quoi que ce soit mais je vois cette femme, en bas, légèrement dans le besoin. Bonne action de la soirée, je soupire intérieurement avant de me mettre en haut pour prononcer Besoin d'aide ? j'étais en costume noir, tout noir, et ma canne blanche pour soutenir ma jambe métallique, je dois être voyant non ? Je décide de descendre petit à petit les marches parce que c'est compliqué dans mon état et j'arrive à sa hauteur. Déjà elle a l'air d'avoir froid au vue de sa peau légèrement froide et je finis par enlever ma veste pour lui tendre. Tiens Mon visage n'a rien exprimé depuis le début, la neutralité, la délicatesse et surtout les non émotions normales des gens ordinaires finalement ...

@Alicja Blossom

@Azraël Z. Malacki tenue de bal | J’avais juré par réflexe, ne pensant pas que le karma me tomberait sur la cheville ce soir. Je ne m'étais pas préparée à ce genre de situation et je suis dans la merde parce que personne ne semblait m'avoir vu. C'est ce que je pensais jusqu'à ce que je fasse face à ta silhouette tout en haut des escaliers. Tu les descends après m'avoir demandé si j'avais besoin d'aide. Je ne peux pas en dire plus qu'un hochement de tête, car ça me semblait évident. Si je n'avais rien, je me serais levée toute seule. T'approchant de moi, tu retires ta veste et ce geste me fait froncer les sourcils, car je n'en comprends pas tout de suite la signification. Tout s'éclaire, car tu as remarqué que ma peau frissonnait et tu es venu passer ta veste autour de mes épaules. « Merci... » vraiment. Tu as une canne et je comprends tout de suite que nous sommes tous les deux, désavantagés. Mes mains agrippent soudainement ton chemisier que je serre hyper fort entre les doigts pour m'aider à remonter tout doucement le long de ton corps. J'ai réussi à me redresser, le talon de la cheville qui me fait souffrir, ne touche pas le sol et je me demande comment nous allons pouvoir nous déplacer jusqu'à la ruelle pour m'appeler un taxi. « Je suis désolée de prendre appuie sur toi sans permission, mais... Je ne peux plus rentrer toute seule... » encore plus désolée parce que toi aussi tu sembles privé de l'utilisation d'une jambe. « Moi, c'est Alicja, mais tu peux m'appeler Ali ! » sourire reconnaissant qui s'affiche sur mes pulpeuses, j'espère que tu ne prends pas mal le fait que je sois ainsi, accrochée à toi, mais je ne peux plus poser ma jambe droite sur le sol, au risque de souffrir encore plus de ma cheville. D'ailleurs, celle-ci semble enflée et endoloris. C'est bien mon jour...

Partir, j'aurais du le faire beaucoup plus tôt, moins de problèmes et moins de femmes en détresse après tout. Bon ce n'était pas comme si j'étais le sauveur de toutes les femmes dans le besoin. Oui j'étais horrible, un sombre crétin de première et un petit con sans plus mais je savais être gentil de temps en temps. Je lui tends ma veste, en espérant qu'elle ne prenne pas ça mal, mais ce n'est pas le cas, elle l'accueille bien et j'en profite pour essayer de la relever. Compliqué avec une jambe et une canne mais je tiens et je finis par prononcer Tu sais te servir d'une canne ? La question est idiote, mais je vais pouvoir marcher sans canne, tel un con, plus lentement et de façon moins élégante mais tant pis, ça sera mieux pour tout le monde. J'ai bien trop mal à la jambe pour pouvoir l'aider à quoi que ce soit et je lui tends la canne. Voilà qu'elle décide de faire dans les présentations, je la regarde, elle sourit et moi non, mais c'est ainsi que je suis. J'ai du mal à exprimer sur mon visage Azraël Oui comme l'ange de la mort mais s'il te plait, pas de blague ou j'en ai entendu toute la soirée encore.

@Alicja Blossom

@Azraël Z. Malacki tenue de bal | Avec une jambe inutilisable et une canne, c'était déjà bien de vouloir me venir en aide, mais je ne sais pas comment nous allions sortir de là. Parce que tu me tends ta canne, alors que tu en as plus besoin que moi. Je la regarde, et de toute ma vie, c'est la première fois que je vais tenir une canne. « Non, je n'ai jamais eu à utiliser une canne. Ce sera la première fois. » Il y a une première fois à tout, j'imagine. Ceci dit, je ne peux toujours pas déposer mon pied sur le sol, alors je ne sais pas comment cette canne va m'aider, mais je veux bien essayer. Je me présente en espérant ne pas garder le mot "inconnu" pour te décrire lorsque je parlerais de ce qui m'est arrivé à mes sœurs. Je peux voir de quel genre de personne, tu fais partie. Tu fais partie des ténèbres, pas de la lumière, un peu comme moi, sauf que moi, j'arrive encore sourire. « Et toi Azraël ? Tu sais sourire ? Je suis maintenant un peu plus curieuse de voir ça. » Je ne panique pas face à toi et à cette aura sombre qui plane autour de toi. Je suis habituée à entrer en contact avec le pire. J'en fais partie. Me saisissant ainsi de la canne que tu me tends, je pose tout doucement ma cheville endolorie sur le sol. Et maintenant la suite ? « J'aimerais aller consulter pour ma cheville, tu crois que tu peux continuer sur ta bonne action et m'y emmener ? »

Elle me regarde parce qu'elle n'a jamais utilisé une canne et je fronce les sourcils une seconde pour ajouter D'accord, tu t'en sers comme une jambe, tu ne t'appuies pas sur la jambe mais sur la canne, ça t'évitera d'avoir mal sur ta jambe CQFD d'où le fait que j'ai mal qu'en fin de journée et puis moi, je marcherai comme je pourrais. C'est déjà ça si elle va bien et mieux. La pauvre, mais bon, quel boulet aussi, faut pas porter des trucs qui te détruisent les jambes, c'est pas sorcier. Elles son totalement malades ces femmes qui font des choses comme ça, je les comprends pas. Bien sur quand je dis mon prénom, c'est souvent synonyme de moquerie et non de remarques comme celle-ci, je regardes ailleurs pour revenir sur elle, elle me demande si je sais sourire mais j'ai envie de l'envoyer sur les roses. Je me retiens Je savais fut un temps Mystérieux sans être voulu, je reste silencieux après tout ça alros que nous marchions lentement, surtout moi avec ma jambe métallique qui me brise littéralement, mais ce n'est qu'un détail. Voilà qu'arriver à la lumière de la ville elle me demande de l'accompagner chez le médecin et je réfléchis une seconde Je suis venu à pieds, mais je peux appeler un taxi pour t'accompagner. et puis j'ai pu donc impossible de reprendre la voiture en soi. Je profite du temps de réponse pour regarder les médecins mais aussi sur l'application pour voir quel taxi serait potentiellement disponible pas loin en même temps. Oui autant faire une pierre de coup comme on dit ...

@Alicja Blossom