callie devait se rendre dans une ville voisine de Boston pour un rendez vous médical. Elle ne dormait pas beaucoup en ce moment et ça l'inquiétait un peu. Elle s'était inscrite pour du co voiturage car elle n'avait pas eu envie de conduire.  Elle trouva très vite une personne pour l'emmener et normalement cette même personne devait venir la chercher.

En salle d'attente, la brunette attendit un bon quart d'heure avant d'être prise, elle ne supportait pas qu'on ne respecte pas les horaires donnés.. Apres elle ne pouvait pas en vouloir au médecin il avait certainement eu quelques urgences. Une fois que son rendez vous fut terminé, elle devait passer chercher les médicaments qu'on lui avait prescrits. Elle rejoignit alors le lieu de rendez vous pour son co voiturage histoire de retourner à Boston mais elle reçu un appel comme quoi son co voitureur ne pouvait pas venir car il avait eu un empêchement de dernière minute. La belle se mit à râler..il n'y avait pas de taxi de libre alors elle n'avait pas envie d'attendre 2 heures de temps qu'il y a à nouveau un taxi. Elle se décida alors à faire du stop... Autant s'occuper... Elle se mit en quête d'une voiture.

Je recommençais progressivement à sortir, à me réhabituer au monde extérieur, malgré tous les dangers qui pouvaient l'habiter. Ça avait pris plusieurs jours, presque trois semaines, demandé beaucoup de soutien de la part de mes proches pour réussir à me faire quitter mon appartement, mais peu à peu, j'y arrivais. Chaque sortie était une petite victoire, chaque minute passée dehors également. J'étais toujours terrifié la plupart du temps, en état d'alerte, paranoïaque par moment, mais je tentais de reprendre ma vie en mains. Malheureusement, c'était difficile. Et seul, je n’étais pas certain de réussir. Sans en parler à qui que ce soit, j’avais donc décidé d’essayer de faire appel à un professionnel pour m’aider. Ca avait été vivement recommandé à toute l’équipe du L.H.ainsi qu’à ceux qui avait été présent. Après tout, l’incident était loin d’être anecdotique. Et je voulais vraiment m’en remettre, en sortir, de cette peur permanente que j’éprouvais. Et certainement que j’avais d’autres choses à régler auxquelles je n’avais pas voulu faire face pendant longtemps.

Décidé à faire le nécessaire pour me reprendre en main, j’avais pris rendez-vous avec un psychologue dans une des villes voisines. J’aurais pu en trouver un plus près, à Boston même, mais en faisant mes recherches et en lisant les divers avis sur internet, je m’étais dit que celui-ci serait sûrement plus adapté à mon caractère. Mais pour en être certain, je devais y aller. Voiture empruntée à ma petite amie sans vraiment lui dire où je me rendais, j’avais pris rendez-vous dans l’après-midi. Un rendez-vous qui avait duré une heure, éprouvant émotionnellement, mais c’est ce qu’il fallait pour guérir apparemment. Et j’étais prêt à continuer de pleurer toutes les larmes de mon corps pour les prochaines séances si à terme, ça pouvait m’aider à aller mieux.

Mon rendez-vous fini, je quitte le cabinet, les yeux encore un peu humide, rejoignant rapidement la voiture. Je n’étais pas encore assez serein pour errer seul dans les rues. Je prends la route pour rentrer, l’exact chemin inverse que j’ai pris pour venir. Sur celle-ci, je remarque une jeune femme faire du stop. Il y a quelques jours, je me serais arrêté sans hésiter, je le sais, mais là, je doute. La réflexion ne dure que quelques instants et pourtant, j’ai l’impression que cela prend une éternité. Mon cœur s’emballe, je me dis oui, puis non, j’imagine le pire, avant de m’insulter intérieurement d’être si paranoïaque. Mais je finis par faire ce que j’ai toujours trouvé normal de faire. Je m’arrête, quelques mètres plus loin à cause de ma réflexion, attendant qu’elle s’avance, la fenêtre côté passager ouverte. « Où est-ce que vous allez ? Je peux peut-être vous déposer. »

La voilà en train de faire du stop, cette journée ne se terminait pas de la meilleure des façons mais bon, c'était ainsi. Les taxis étaient tous pris et elle avait regardé pour du covoiturage rapidement sur son téléphone et personne n'allait sur Boston...elle aurait pu appeler des amis mais elle ne savait pas qui pourrait se déplacer pour elle. Elle préférait faire du stop, elle espérait juste ne pas tomber sur un psychopathe...elle en avait des films ou les gens qui faisaient du stop, et ne revenaient jamais car ils finissaient tous morts. Elle eu un frisson en s'imaginant tomber sur ce genre de personne...Elle se laissa aller à une petite prière pour espérer ne pas tomber sur des gens fous.

Callie était toujours sur les trottoires de la ville et levai sa main pour faire du stop...elle devrait peut-être faire une pancarte ? pour avoir plus de chance. Elle vit alors qu'une voiture s'arrêta à quelque mètres d'elle. Elle s'approcha prudemment, prête à partir en courant si le conducteur ne semblait pas net. Bonjour...merci de vous être arrêté...je vais sur Boston.. répondit-elle. mon coivoiturage m'a laché au dernier moment...et les taxis sont tous prit expliqua Callie, non pas qu'elle voulait se justifier, mais elle préférait donner une explication. et vous vous allez où ? c'est sur votre route Boston?

Même si cela ne voulait strictement rien dire, le fait que ce soit une femme me rassurait un peu. Il y a encore quelques semaines, je ne me serais jamais inquiété de cela, mais c’est vrai que maintenant, chaque fois que je croisais un homme assez baraqué, je m’inquiétais de ce qu’il pourrait me faire s’il était violent ou agressif. Et pourtant, j’étais le premier à avoir conscience qu’une femme pouvait faire autant de mal qu’un homme, et que leurs coups n’était pas plus innofensif. Mais là, elle dégageait quelque chose d’assez doux, quelque chose qui me laissait penser qu’elle ne me ferait pas de mal. A moins que ce ne soit un masque. Doute qui continue de s'immiscer dans mon esprit comme un poison, je prends une grande inspiration. Je devais arrêter de voir le mal partout, d’imaginer le pire à chaque instant. Certes, il y avait eu un très malheureux incident il y a quelques jours, mais le monde n’avait pas sombré brutalement dans la violence et la cruauté. Le monde était ce qu’il était, et il avait toujours été ainsi, c’est juste que jusqu’à maintenant, j’avais été épargné par bon nombre de choses. Mais le monde n’avait pas changé.

Alors je prends sur moi pour ne pas refermer la fenêtre et fuir. Je ne pourrais pas fuir éternellement, il fallait que j'apprenne à ne plus être paranoïaque pour un rien, que mes doutes soient justifiés. Ce qui n'était pas le cas actuellement. A priori, c’était peut-être juste une jeune femme qui faisait face à des difficultés pour rentrer chez elle. Et je n’étais pas du genre à laisser les gens dans le besoin. Surtout quand leur chemin les menait au même endroit que moi. « Je vais à Cambridge, alors je suppose que je peux vous déposer en chemin. » Je tente de dissimuler au mieux les doutes qui s’accrochent dans mon esprit. Ils ne gagneraient pas aujourd’hui. Je presse le bouton pour déverrouiller les portes. « Vous pouvez monter, je vais vous ramener. » C’était la chose à faire, et je ne voulais pas en douter, ni regretter de ne pas l’avoir fait.



@Callie Hasting

Callie n'aimait vraiment pas faire du stop mais elle n'avait pas d'autres solutions et puis elle ne voulait pas déranger ses amis, qui étaient sans doute tous occupé. Elle attendit quelques minutes avant qu'une première voiture s'arrête, toutes les autres avaient continué leur route sans s'arrêter...elle se demandait bien comment les gens de cette émission française faisait pour trouver des voitures.

Elle attendit que le conducteur ouvre sa fenêtre, il était jeune peut-être était il dans la même tranche d'age qu'elle ? Il avait l'air sympa mais Callie savait qu'il fallait se méfier des gens qui avaient l'air sympa car ils pouvaient en réalité ne pas l'être du tout. La brunette lui expliqua alors où elle se rendait et par chance l'homme devant elle passait par cambridge. Elle fut soulagé quand il disait qu'il pouvait la déposer en chemin. Callie avait de la chance, malgré les refus des voitures elle était tombé sur un conducteur qui acceptait de l'aider. Ca vous dérange pas ? merci c'est gentil... avoua callie. je m'appelle Callie il était normal de se présenter d'après elle.

J’ai beau la détailler, je ne remarque rien chez la jeune femme qui puisse me paraitre dangereux ou suspect. Peut-être parce qu’elle ne l’était pas, tout simplement. Ce qui était logique en soi. Les psychopathes représentaient quoi, comme 1% de la population ? J’avais nettement plus de chances de tomber sur quelqu’un de normal que sur un psychopathe, et je devais arrêter de voir le mal partout, même si les dernières semaines avaient été difficiles, et que j’avais enchainé les manifestations de malchance évidente. De toute façon, maintenant ça semblait trop tard pour renoncer. La fenêtre était grande ouverte, les portières déverrouillées, et si elle voulait monter, plus rien ne pouvait l’en empêcher. Ce qu’elle se décide à faire. En même temps, si elle voulait rejoindre Boston sans mettre plusieurs heures en transport, ou avant que quelqu’un d’autre accepte de s’arrêter, il valait mieux pour elle. « Vous ne me dérangez pas, et en plus, je vais dans la même direction. Ce serait dommage de ne pas en profiter. » Moi, ça ne me demanderait rien de plus que de faire le trajet seul, et elle, elle gagnerait certainement un temps fou. Je déplace les quelques effets personnels qui traînaient sur le siège passager pour la laisser s’installer. J’avais tendance à tout déposer là quand je conduisais, plutôt que de les mettre au sol ou d’utiliser les vides poches. « Enchanté Callie, moi c’est Gael ! » Je lui adresse un sourire toujours un peu crispé, inquiet par la sincérité de ces présentations. Est ce que c’était son vrai nom ? J’ai envie de me taper la tête contre le volant d’être aussi parano, mais c’était vraiment plus fort que moi. Vivement que cela passe, car je n’allais pas vouloir le supporter encore longtemps. Je ne voulais pas douter des gens, je ne voulais pas voir le mal partout. Je voulais pouvoir tendre la main à ceux qui semblaient dans le besoin sans m’inquiéter de savoir s’ils allaient me l’arracher ou non. Je voulais redevenir moi, le vrai moi, pas cette coquille terrorisée à longueur de journée. « Dans quel coin de Boston vous allez ? » Ne pas renoncer, ne plus avoir peur. En tout cas, essayer.


@Callie Hasting

Callie préférait être sure que ça ne dérangerait pas le conducteur de la déposer à Boston. Elle savait que les gens pouvaient être méfiants envers les auto stoppeurs, surtout quand on regarde toutes les séries qui montrent que ce sont des psychopathes. Callie n'en était pas une heureusement mais elle préférait que le conducteur confirme que ça ne le dérangeait pas. Il confirma que ça ne le dérangeait pas alors la brune s'installa à côté de lui. Callie ne tarda pas à se présenter, elle trouvait cela normal. J'habite au sud à HARBOR AREA répondit la brunette. Ca fait deux ans maintenant que je suis en appart avant je logeais sur le campus à harvard   expliqua l'étudiante. Elle n'osait pas lui poser la question car elle sz savait trop curieuse et elle ne voulait pas que ça dérange son interlocuteur. Je suis étudiante en fait   expliqua sans trop savoir pourquoi Callie.


Elle regarda alors son téléphone pour regarder l'heure, elle était soulagé d'être dans cette voiture, car l'heure tournait et son colocataire allait sans doute s'inquiéter de ne la voir rentrer. C'était assez logique en soi, si son co voiturage ne l'avait pas lâché, elle serait déja rentré.

Harbor Area. Je ne rentre aucune adresse dans le gps mais m’efforce d’y penser pour ne pas l’oublier en cours de route et ne pas devoir faire demi-tour parce que j’aurais pris naturellement le chemin jusqu’à Cambridge. Je ne conduisais pas souvent, mais j’avais un sens de l’orientation suffisamment correct pour me permettre de me retrouver dans une ville aussi grande, surtout après presque cinq ans. Et puis en soit, ça ne me changeait pas tant de L.A qui me semblait bien plus vaste. D’ailleurs, je n’avais eu presque aucune difficulté à m’adapter à ma nouvelle vie ici lorsque l’on s’était installé avec Dahlia. Les difficultés, elles étaient liées à nous, à notre relation qui avait basculée dans quelque chose de plus sombre avec le temps. Mais la vie dans le massachusette, je m’y étais fait.

Je quitte la petite ville dans laquelle nous nous trouvons en suivant les grands axes alors que la jeune me confie avoir vécu sur le campus à une époque. Pendant un instant, ce détail me fait paniquer, avant que je tente de le rationaliser. J’étais jeune et il n’était pas rare que les gens pensent que j’étais moi-même étudiant. Comme beaucoup, elle avait dû faire le même rapprochement, alors qu'elle-même foulait régulièrement le campus pour le bien de son avenir. « Je vis à Cambridge, mais je ne suis pas étudiant. » Je me confie à mon tour sur ce point, sans gêne. Je n’avais jamais eu honte de dire que j’avais préféré renoncer à faire des études pour aller directement dans une voie qui me correspondait plus. Même si certains jours, je me cherchais encore. « Mais ma copine l’est. » Je me sentais quand même obligé de le préciser à chaque fois, comme pour justifier que ma présence sur le campus n’avait rien d’étrange. Ce qui ne durerait pas. Les études de Dahlia terminées, on ne resterait surement là où on était actuellement. A vrai dire, je n’étais même pas certain qu’on resterait sur Boston. Mais je ne voulais pas y penser. «  Qu’est ce que vous étudiez à l’université ? »


@Callie Hasting

Callie s'était autorisé à lui demander s'il était étudiant mais ce dernier lui répondit qu'il ne l'était pas et qu'il vivait à Cambridge. Elle était contente de rencontrer des personnes qui n'étaient pas forcément étudiants ca changeait un peu de ses rencontres habituelles. Ah d'accord répondit elle en lui adressant un sourire. Il ajouta par contre que sa petite amie elle, était étudiante. Callie n'osait pas lui demander qui c'était, car ça ne la regardait pas et puis Harvard était tellement grande que l'étudiante ne pouvait pas connaître tout le monde. Oh d'accord, elle étudie quel domaine ? elle était naturellement curieuse Callie, elle ne savait pas si c'était une bonne chose de demander cela à son conducteur mais elle le verra assez tôt si ça le dérangeait. Moi j'étudie le tourisme, c'est mon avant dernière année si tout vas bien. expliqua tranquillement Callie. et vous faites quoi dans la vie si vous n'étudiez pas du coup ?

Mon coeur marque quelques accélérations par moment, encore stressé de faire face à une inconnue dans un espace aussi clos. Mais ça allait aller ! Elle semblait plutôt sympa, et le feeling passait bien, alors, il n’y avait aucune raison pour que le trajet tourne mal. Et puis j’étais plutôt content de réussir à nouveau à parler avec une inconnue, même si le sujet de discussion était plutôt banal. Ses études, celles de ma copine, mon activité dans la vie. Rien de transcendant, mais c’est comme ça que les choses se faisaient, un pas après l’autre. « Elle étudie le droit international. » Rien à voir avec ce que je pouvais faire, ou même ce que Callie pouvait étudier également. Et quelque part, je préférais l’idée qu’elles ne puissent pas se connaître. Après tout, je ne voulais pas que Dahlia sache ce que j’étais venu faire ici. Pas tout de suite, pas pour le moment. Je savais que je finirais par lui en parler, mais je préférais attendre un peu de voir les effets de la thérapie avant cela.

Un sourire se dessine sans que je lâche pour autant la route des yeux. Sa dernière année se profilait doucement. Ça devait être quelque chose. « Ca vous stresse pas trop, d’arriver à la fin de vos études, de vous dire qu’après ça, beaucoup de choses vont changer ? » Un sentiment qui m’était inconnu pour ne jamais avoir poussé plus loin que le lycée. « Je suis Barman. Mais vous n’êtes pas la première à penser que je puisse être étudiant. Ca arrive souvent. » Je suppose que mon jeune âge et ma tête de gamin par moment aidait à le penser. Surtout dans une ville comme celle-ci. « Et vous, vers quel métier vous voulez vous orienter après votre diplôme ? »